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sur 181 notes
Patrick Cothias est l'auteur d'une fresque très complète se passant au XVIIe siècle. A l'origine de cette histoire, nous avons la série des Masqurouge, sorte de justicier masqué redresseur de tords. A l'origine composé de courtes histoires, cette série devient plus continue et Cothias décide de rédiger une préquelle qui deviendra ensuite une suite : les sept vies de l'épervier. (Je passe ici sur toutes les séries dérivées et parallèles, je pense qu'il y a en tout 12 séries apparentées).
Ce premier tome est donc une mise en place : nous y découvrons les personnages principaux qui sont le coeur de Masquerouge : Ariane de Troll, Germain Grandpin, Louis XIII, l'Epervier...C'est bon, c'est très bon. le récit est très clair, bien rythmé, bien pensé. le XVIIe siècle retranscrit par Cothias respire la misère et l'injustice et nous donne une France des campagnes et des cours très crédible. Les personnages historiques sont également fort bien rendus et sont plutôt convaincants.
Côté dessin, rien à redire, Juillard est, pour moi, un maître! C'est très beau et c'est très abouti.
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L'hiver est tôt en cette année 1601. Les guerres de religion s'effacent peu à peu, mais la France souffre. Les inégalités sont énormes. Les champs sont en friche. le brouet est clair. Les pillards sont légion. le servage est illégal, mais il est encore bien ancré dans les moeurs des bourgeois et des nobles, propriétaires terriens.

A Paris, le Dauphin est né. Henri IV a un garçon. Il sera prénommé Louis. En Auvergne, une femme accouche dans la neige. C'est une fille. Elle s'appellera Ariane. Ariane de Troil. Et sur cette naissance, et la mort de la mère, deux frères se déchirent. Celui qui s'en va croise une étrange vieille, aveugle, affublée de deux oiseaux de proie, un nocturne, et un diurne, un épervier.

Le premier acte peut commencer. Passons 8 années...

Et on retrouve un justicier houppelandé et masqué de rouge, qui pourfend le riche, sermonne à la place du curé, se moque du puissant. Il suscite des envies, mais aussi l'admiration d'Ariane de Troil et de son frère Guillemot. A Paris, le dauphin est instable, mesquin, colérique, et peut-être atteint du même "mal" que son oncle Henri III. La ribaude que son père poursuit ne l'intéresse pas. Sa mère n'est que rancoeur.

Le deuxième acte peut prendre place...

Cette série m'avait complètement échappé à sa sortie, voici 40 ans. Dire qu'elle n'a pas pris une ride est sans doute un peu forcé. Mais le scénario et le dessin restent d'une précision et d'une efficacité redoutables. A l'époque, la série a fait sensation. Il s'agissait du must de la BD réaliste, historique et adulte. Des scènes de nus s'intègrent en effet dans l'histoire sans que cela soit un prétexte, sans que cela dénote. le nu était généralement réservé aux BD érotiques, pas historiques.
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1601, pendant que la reine de France donne naissance au dauphin Louis XIII, une autre femme accouche. Seule, perdue dans la neige des hauts plateaux de l'Auvergne, on ne sait rien du drame qui l'a poussé à sacrifier ainsi sa vie pour la petite fille qui vient de pousser son premier cri.

Une série culte que je n'avais pourtant jamais lu. Ayant entendu que les auteurs allaient sortir un nouveau tome, je fus poussé par ma curiosité et j'ai décidé de ressortir cette vieille BD de la collection de mon père.
Nous faisons connaissance avec cette époque rude, ce clivage prononcé entre paysans et nobles. Puis arrive un drame familial encore mystérieux et l'arrivée de ce qui sera l'héroïne de la série : Ariane de Troïl. Dans ce premier tome, elle n'a pas encore 10 ans mais déjà un caractère bien trempée. Son sillage va suivre celle d'un justicier masqué qui cherche à rendre justice pour les pauvres. Une espèce de Robin des bois mais en rouge en quelque sorte.
Un bon début de série, qui met en place les éléments et qui se joue sur fond de toile historique puisque l'on suit en parallèle la famille royale de France.
Le dessin n'a pas trop mal vieilli. Bien que sa mise en couleur soit un poil désuète maintenant, le tout supporte plutôt bien les presque 40 ans de la série.
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La Blanche morte est le premier tome des 7 vies de l'Épervier, qui est l'une des séries à succès de la collection Vécu de chez Glénat. Fort de ce constat, l'aventure parait d'emblée passionnante tant cette collection est reconnue pour son savoir faire.

Le premier contact donne le ton : nous plongeons dans une époque troublée (la fin des Guerres de Religion, le règne d'Henri IV). Cette période est présentée sans les fioritures habituelles. le contexte est décrit sans concession : une période caractérisée par la misère, la disette, la pauvreté et les conflits pour les humbles. Ici l'ordre nobiliaire est mis en porte à faux (mention spéciale au roi présenté sous un jour bien peu glorieux), tout comme l'ordre ecclésiastique (à l'image d'un curé de paroisse bien peu convainquant).

Passé ces moments-là et quelques épisodes habillement exploités ou laissés là pour poser les jalons d'une trame à venir (le ressentiment de la reine, le caractère du dauphin, la naissance mystérieuse d'un enfant, le justicier masqué…), l'ensemble devient très vite décevant. La part de mystère parvient difficilement à pardonner le côté magique de l'ensemble. le recours à la magie semble ici un prétexte trop commode. Celle-ci est bien trop présente. Sa seule justification, dans l'immédiat peine à expliquer ces passages. Encore qu'il faut être indulgent, car nous affaire ici à l'introduction d'un cycle…

En résumé, malgré des dessins de qualité, l'album reste plutôt décevant. Pour être franc, la déception est pour l'instant le sentiment prédominant. Plus qu'à voir comment les tomes suivants vont faire évoluer l'intrigue. Les pistes laissées ici sont assez nombreuses pour susciter la curiosité.
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C'est par les 7 vies de l'épervier que j'ai découvert, il y a bientôt 25 ans, la collection Vécu de Glénat. C'était une grande découverte pour moi à l'époque, déjà passionné d'histoire depuis un moment, mais qui n'avais pas encore eu accès à celle-ci en BD, en tout cas en version romancée (car j'avais déjà lu de nombreuses fois, étant gosse, l'encyclopédique "histoire de France en bande -dessinée")
J'allais ensuite continuer sur ma lancée avec plusieurs séries phares dont certaines viennent de se terminer (Les aigles décapitées), ou ne sont toujours pas terminées (Les pionniers du nouveau monde).
Deux lieux, deux réalités, qui pour le moment ne se croisent pas.
En Auvergne, un héros masqué, "l'épervier", défend la veuve et l'orphelin en s'en prenant à un hobereau local, sous l'oeil admirateur d'Ariane de Troïl, âgée de 10 ans et née dans des circonstances dramatiques.
À Paris, nous suivons l'éducation parfois peu orthodoxe du futur roi Louis XIII, dépeint comme un enfant caractériel et aux limites de la psychopathologie, sous la houlette d'un père (Henri IV, qui vit là ses derniers mois puisque nous sommes en 1610) adepte de la partouze, et d'une mère (Marie de Médicis) plutôt inquiétante.
C'est fluide et suffisamment accrocheur pour qu'on ait envie d'aller voir la suite, mais j'avoue qu'à la relecture, j'ai trouvé qu'à l'aune de ce qui se fait aujourd'hui, les dessins de Juillard n'avaient pas forcément bien vieilli au niveau du réalisme, ce qui est vrai pour le trait, mais peut-être plus encore pour la couleur.
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Septembre 1601, une femme enceinte s'enfuit dans une forêt enneigée en Auvergne. Son mari, le Baron de Troil, et ses hommes la poursuivent.
Epuisée et gelée, cette femme mettra au monde une petite fille du nom d'Ariane, et décedera en réchauffant sa progéniture.
Ce même jour, la reine Marie de Médicis accouche du futur Roi de France Louis le treiziéme du nom.
Deux naissances, deux destins différents...
A tout ceci s'ajoute une sorciére évocatrice de destinée, un défenseur de la veuve et l'orphelin( l'épervier), les tribulations du vert galant Henri IV, le caractére ambitieux de Marie de Médicis et la personnalité ombrageuse du futur Louis XIII.
Début d'une saga historique qui s'annonce déjà trés intéressante.
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La Blanche Morte est l'ouverture, l'exposition d'un grand cycle de BD française. Blanche, qu'on voit sur la couverture, va mourir dès cet album, mais son ombre hante son mari jusqu'à la fin de ses jours, et elle flotte dans toute la suite.
Déjà les marionnettes se mettent en place, sous le regard de Léonard, image du diable ou simplement maître du destin, qui expose un récit de l'Histoire de France.
Dans ce premier tome naissent deux personnages qui se déploieront par la suite : Ariane de Troïl et le dauphin Louis, fils du bon roi Henri IV. C'est dès cet album aussi que l'Epervier choisit son oiseau fétiche, avant d'en prendre le nom.
J'aime bien le style de dessin et l'aspect historico-fantastique du cycle, qui permet des cruautés envers les personnages assez difficiles à imaginer de nos jours.
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Une naissance (et, malheureusement une mort) glaciale. Un accouchement (et un remontant) royal. le cadre, l'Auvergne et sa moyenne montagne, la cour du Roi et le château de St-Germain, est posé, avec ses écarts de classe et saisissants contrastes, qui font la France d'alors. le coeur du récit aussi est posé, qui creuse, met en relief et en parallèle deux destins que tout semble opposer. Un parallèle judicieux et profond, fruit du jeu du narrateur et prolongé dans la forme du récit avec ce personnage de sorcière mystérieuse, tour à la fois narrateur et intervenant de l'histoire avec un petit ou grand H.
Scénario, personnages, climat, décors, dialogues, découpage et dessin, que dire ? Les 7 Vies de l'Epervier est un chef-d'oeuvre. Quand il sort en 1983, cet album est une première dans l'histoire de la bd historique. Préquelle de Masque-Rouge - paru dans Pif Gadget - la série révèle les origines de ce héros rebelle à la Robin des Bois et masqué, façon frère d'un certain roi...Mais là où L Histoire ne sert habituellement que de toile de fond aux aventures des héros imaginaires, le récit et le dessin tissent un lien étroit entre le destin d'Ariane, le sort du pays - la France des guerres de religion - et les luttes et plaisirs de ses classes, du roi et sa cour aux paysans D Auvergne.
Un album indispensable à ranger et chérir dans toute bibliothèque, celle du simple amateur comme celle du connaisseur. Et à faire suivre bien sûr des 6 autres, dessinés par Juilliard, comme des premiers Masque Rouge. Avec une action implacable dès le début, cet album ravira aussi les amateurs de cape et d'épée et les amoureux des personnages riches, bien campés et truculents. de quoi se régaler !
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Il y a quelques temps déjà, j'avais découvert cette série à travers la lecture d'un autre cycle et j'avais beaucoup aimé. Je suis donc enchantée de pouvoir me plonger dans le tout début de l'aventure. Je trouve le récit captivant, une façon de faire un voyage dans le temps, sous le règne d'Henri IV. Les graphismes sont beaux et les répliques percutantes. J'ai hâte de découvrir la suite.
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Premier tome des 7 vies de l'épervier, ce volume se présente un peu comme une pièce de théâtre dont la vieille sorcière serait la présentatrice.
Il met donc en place les personnages et les lieux et propose des mystères qui seront sans doute résolus au fur et à mesure des tomes suivants. Nous sommes en 1609. On rencontre notamment le futur Louis XIII et Ariane qui sont nés le même jour. En attendant le deuxième acte...
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