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En rencontrant l'auteur, David Coulon, j'avais été prévenue. Aurore, dans le roman, allait être malmenée. A tel point que dès les premières lignes on apprend sa mort. Je dois être un peu masochiste de vouloir lire un roman dont la morte porte mon prénom, non ?

Dernière fenêtre sur l'aurore débute avec la mort d'Aurore Boischel, 18 ans, retrouvée la gorge tranchée dans son studio étudiant en région parisienne. Les policiers de la ville de Bois-Joli vont donc mener l'enquête. A son arrivée sur les lieux du crime, Patrick Belley a la surprise de trouver déjà sur place son collègue Bernard Longbey. Deux policiers avec chacun leur jardin secret, mais un jardin sombre.

L'écriture de David Coulon est directe, incisive, sans fioriture. Il décrit précisément ce qu'il y a à voir, à imaginer sans ajouter dans le spectacle, le gore, l'horreur. A travers ses personnages, on ressent parfaitement leur détresse, leur colère, la rage et la folie.

Le rythme de Dernière fenêtre sur l'aurore est effréné, entre flashback et l'avancée de l'enquête et les tourments des protagonistes.

Dernière fenêtre sur l'aurore est un thriller court mais dense, oppressant. Dans une ambiance glauque et sinistre, David Coulon dépeint et questionne sur la misère sociale, la dépression morbide.

Un roman très noir à souhait dont on n'est pas certain de sortir indemne.
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Avec ce premier roman , David Coulon nous réserve un remuage de tripes garanti en noirceur pur jus .
Il nous embarque pour un voyage sans retour dans la folie des hommes , des hommes fous d'amour , prêts à tout, prêts à tuer pour que ce sentiment reste intact et ne soit jamais travesti.
Un amour à mort .

A l'origine il y a ce meurtre sordide d'une jeune étudiante de 18 ans , Aurore Boischel , égorgée. Deux flics sont sur le coup : Patrick Bellec , le beau gosse de service , coureur de jupons que sa femme a quitté a force d'être trompée et Bernard Longbey , trente cinq ans , mais qui en parait dix de plus , usé psychologiquement par son travail - il travaille à la brigade des mineurs où il reçoit chaque jour les témoignages les plus répugnants les uns que les autres de filles ou de garçons , ayant été abusés par un proche , le plus souvent par un parent . A l'aide de son petit dictaphone il les écoutent et les enregistrent , pour ne jamais oublier . Mais cette accumulation a fini par désarçonner le mental du flic dont les digues qui le protègent de la folie lâchent l'une après l'autre . Une rupture irrémédiable comme avec celle de sa femme Virginie , qui a quitté Longbey avec sa fille Sara pour rejoindre l'homme qu'elle aime . C'en est trop pour Bernard Longbey dont l'âme comme le coeur ont perdu définitivement leurs derniers repères , dernières bornes dépassées avant que l'enfer s'installe et laisse libre à son imagination destructrice .

On se dit que l'on a atteint le summum de l'horreur humaine mais avec David Coulon on en découvre toujours de nouvelles .
Avec « Dernière fenêtre sur l'aurore » on découvre la patte de l'auteur qui nous fait pénétrer à chaque roman dans des univers de noirceur insoupçonnés mais pourtant présents dans quelques cerveaux qu'une part d'humanité a déserté .
Un style extrêmement efficace . Des personnages à la personnalité complexe et torturée que l'on suit à la trace jusque dans leurs têtes . Comme ici ce flic ,Bernard Longbey , un type qui a lâché prise avec la réalité , une réalité qu'il ne supporte plus . Alors quitte à mener le mauvais combat , de la mauvaise manière il a décidé d'aller jusqu'au bout quelles que soient les conséquences .
Le lecteur n'est pas là pour juger , il est le témoin privilégié des actes de cet homme sur lequel le destin s'est acharné et qui s'est laissé dépasser par ses sentiments , là où un certain recul aurait du être nécessaire . Mais comment rester inactif face à tant d'injustice , face à tant d'innocentes victimes à la merci de leurs géniteurs , qui « bandaient pour leurs propres mômes »
Un roman captivant de la première à dernière ligne , un témoignage dur mais nécessaire par les temps qui courent .
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Il faut se l'avouer, je ne lis que rarement d'autres genres que ceux de la SFFF, mais quand c'est le cas, mon choix se porte souvent sur un thriller.

Dans ce roman, il sera question d'une enquête, meurtre d'une jeune femme de 18 ans, retrouvée égorgée dans sa chambre universitaire de Bois-Joli ; on s'intéressera également à l'homme chargé de l'enquête, Bernard Longbey et de sa longue descente en enfer, nous entraînant dans un tourbillon d'atrocités, de faux-semblants et d'incompréhensions. le pire, le boulot de Bernard qui nous donne à montrer d'horreurs faites à des enfants, passages désagréables qui donnent la nausée, mais qui permettent aussi de mieux comprendre le personnage.

Protagoniste au passé lourd et écoeurant, Bernard n'a rien du parfait petit lieutenant. Avec des moments de schizophrénie passagers, je me suis demandé à de nombreuses reprises jusqu'où le personnage allait aller. Quand le voile se lève sur son passé, ce personnage devient carrément détestable, mais le besoin de savoir, de connaître l'identité du tueur est plus fort et l'on poursuit cette lecture.

D'ailleurs, la surprise est bien là. Les certitudes que le lecteur acquiert au cours des chapitres, sont malmenées et détrompés dans les dernières pages du récit. Frustration suprême, le destin de Bernard n'est pas dévoilé, laissant planer un doute sur ce qui lui arrive.

Dans la deuxième partie du roman, l'on se met à suivre Patrick Bellec, un collègue de Bernard. Patrick a de nombreuses similitudes avec Bernard, mais j'ai tout de même trouvé la fin un peu extrême, trop calqué sur le premier, j'ai trouvé dommage qu'aucun des personnages ne trouvent de rédemption…

Avec Dernière Fenêtre sur l'Aurore, je découvre la plume de David Coulon, qui m'a autant surprise que déstabilisée. Des chapitres courts autant que des phrases monosyllabiques qui viennent hachées la lecture, le rythme de l'intrigue est largement soutenu par ce style propre aux thrillers. Je ne suis pas des plus fans de ce genre d'écriture, ce qui a largement ralenti ma lecture. Mais je suis arrivée à bout de ce court mais surprenant roman.
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Prologue (partiel) :
Un bunker.
Je l'avais découvert il y a fort longtemps. Mais je ne m'en suis pas servi tout de suite.

Une idée.
Qui germe comme ça. Mais quand ça germe, c'est qu'il y a des racines. le vide, peut-être.

Je l'ai ai attachés, tous les quatre. Les uns après les autres.
Tous menottés. Bracelets avec pointes. Ils sont habillés. Ils se font dessus en permanence. Ça doit coller. Ça doit irriter. Ça doit être moite. Eczémateux.

J'en ai tué deux.
Parfois, je me demande ce qui m'a pris.


L'histoire :
Bernard Longbey, à peine 35 ans.
Son travail à la brigade des mineurs l'a irrémédiablement démoli. Tant d'horreurs…
Les morts de sa femme et de sa fille l'ont achevé. Il n'est plus qu'une épave. Une ombre.

Bernard est déjà sur place lorsque Patrick Bellec, jeune flic beau gosse, arrive pour constater le décès d'une étudiante de 18 ans, à la suite d'un coup de fil anonyme.
Aurore Boischel. La gorge ouverte.
Personne n'a rien vu.

Au commissariat de Bois-Joli, une autre enquête occupe déjà Bellec.
Quatre hommes, quatre pères de famille, ont disparu.
Le commissaire Lebdah a été saisi par le service des disparus.
Quatre disparitions en deux mois dans une petite ville. Ça interpelle.
Le père d'Aurore fait partie des disparus.
Les affaires sont-elles liées ?

Parallèlement, un mystérieux « Sam » a chargé Rudy Poller, un détective, de surveiller Longbey. Pourquoi ?
Qu'est-ce qui se trame ? Rudy en est à regretter d'avoir accepté cette mission.


Au fur et à mesure que l'enquête sur la mort d'Aurore avance, il apparaît qu'elle fréquentait un homme plus âgé. Un homme qui semble être le sosie de Bernard.
Ce dernier se demande s'il n'a pas fini par basculer dans la folie qui rode autour de lui depuis longtemps. Est-il le meurtrier ?

Extrait P.204 :
« Il ne pouvait plus parler.
Pas après avoir entendu ce nom.
Pas après l'avoir lu.
Pas après avoir compris qui le faisait suivre depuis des mois. »

Parfois le passé nous rattrape et il faut l'affronter.


David, je suis fan de sa plume. Indéniablement.
Dans ce 1er roman tout son talent est déjà là, ainsi que la noirceur qu'il aime à dépeindre avec brio. Celle que nous portons tous en nous. La noirceur que certains laissent s'exprimer, qui les anime. Sans état d'âme.
Ce livre aborde les horreurs faites aux enfants par ceux qui devraient les chérir et les protéger ; aux femmes, que des possessifs ne supportent pas de perdre, et des vengeances qui en découlent.
Un livre fort que j'ai adoré.
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Je dis peut être une bêtise, mais il me semble qu'il s'agit du second roman de David Coulon, qui a depuis brillamment récidivé.

Le récit s'ouvre sur la mort d'Aurore Boischel, 18 ans, la gorge tranchée, dans le studio qu'elle louait dans une résidence étudiante pourtant bien tenue de Bois-Joli, en banlieue parisienne. Les policiers de Bois-Joli vont donc hériter de l'affaire… Patrick Belley, appelé sur la scène de crime, a la surprise d'y trouver déjà son collège Bernard Longbey. Patrick, séducteur, homme à femmes, à la forte libido. Bernard, qui pourrait être l'égal de Patrick, s'il n'avait perdu pied suite à la perte brutale de sa femme et de sa fille.L'écriture est incisive, sans détours, sans fioritures. David Coulon nous emmène directement là où il le veut. On y ressent toute la détresse, la colère, la rage et la folie des protagonistes. On ressent leur incompréhension, leurs hésitations, leurs doutes. On ressent la violence, la cruauté, la détermination, le gouffre.

Un roman coup de poing, très bien mené, très bien écrit. Un rythme effréné, les flash-back, l'urgence, la chute, les abysses de la folie. le récit très noir d'un basculement, d'une rupture, de portes qui se ferment les unes après les autres dans un esprit perdu.

Un roman sur la jeune Aurore, l'insouciance de la jeunesse, parce qu'à 18 ans, il ne peut rien lui arriver…. Aurore Boischel, dont le père a disparu quelques semaines auparavant. Faut-il y voir un lien? le meurtre d'Aurore aurait-il un rapport avec cette disparition? La première d'une série de quatre, quatre hommes adultes qui se sont volatilisés, au sujet desquels la police n'a aucune piste.

Un roman sur une équipe de policiers abîmés, désabusés, qui font ce qu'ils peuvent avec ce qu'ils ont. Des hommes en mal d'affection, de compréhension, d'écoute. Des hommes découragés, vidés. Des vies essorées, minées; un tunnel sans fin.

Des protagonistes, qui au bout du rouleau, sur le fil et se raccroche à son job, qui a fini par franchir le point de non retour et flirte avec la démence, se raccroche à la vengeance pour survivre et ne pas sombrer complètement, définitivement.

Longbey, pour qui la violence quotidienne à laquelle il est confronté, ces enfants maltraités qui ne suscitent pas plus d'émoi que cela dans leur entourage, ne passe plus. Il ne supporte plus. Il y a laissé sa vie de famille, il y consacre sa vie. Il ne faudrait pas que cette misère lui prenne aussi la raison.

Enfin, en parallèle, il y a aussi le détective privé, Rudy Poller. le genre qu'on embauche pour prouver l'infidélité d'un conjoint en vue d'un divorce. Un habitué de la filature. Embauché il ne sait par qui pour surveiller. Une voix au téléphone, des instructions, un virement sur son compte. Des rapports téléphoniques quotidiens.

Un thriller court mais dense, oppressant, angoissant, étouffant. Une ambiance glauque et sinistre. David Coulon y questionne sur la misère sociale, la dépression morbide, le point de rupture psychologique qui entraine un esprit dans ses bas-fonds. Surprenant, mais captivant.

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Dans ce thriller bien noir , David Coulon nous entraine dans un roman au chapitres courts et percutants ...
Roman très noir et glauque , les personnages le sont aussi surtout le flic Bernard Longbey qui a pété les plombs ...
Un roman en 2 parties qui se lit assez vite et un auteur à suivre ...
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Merci aux éditions Actusf et à Babelio pour m'avoir permis de découvrir ce roman sombre, macabre et fort bien ficelé ! Je ne me suis pas ennuyée une seule seconde, embarquée par ce style vif et précis et par cette intrigue bien rythmée. Sans être un coup de coeur, ce fut une lecture très agréable - nuancée par une résolution que j'avais assez vite cernée, un premier meurtre qui se résout finalement un peu à la va-vite au milieu d'autres révélations, et surtout un épilogue que j'ai trouvé de trop.
La critique complète se trouve sur mon blog (lien ci-dessous).
Lien : http://confiserie-des-livres..
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Livre lu d'une traite : j'étais incapable de le lâcher. Les chapitres sont très courts. Il y a beaucoup de rebondissements. On suit le personnage principal et un de ses collègues qui ont une vie similaire : torturés aussi bien par leur travail que leur vie privée. Leurs narrations, indirects, se répondent et finissent par se rejoindre totalement.
Mon seul regret est la présence de certains détails scabreux qui est, à mon sens, superflu.
Dans tous les cas : c'est un roman dérangeant qui ne laisse pas indifférent. La fin vient renforcer pleinement cet aspect.
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La descente aux enfers de Bernard Longbey (flic à la brigade des mineurs), on peut se dire, encore un flic perturbé, cabossé, dont l'univers familial a volé en éclats et qui traîne son mal être à longueur de nuit et de journée… et là, se serait vraiment très simpliste et très réducteur. L'auteur nous offre une analyse assez poussée de l'engrenage destructeur dans lequel s'enfonce Longbey, il dissèque, au scalpel les rouages de ce mental perturbé et l'évolution de sa folie, de sa psychose... (il existe sûrement un terme médical pour désigner cet état d'esprit) En tant que lecteur (ou lectrice) il faut garder du recul… ce récit est sombre, archi-noir, on l'aura compris, à la limite de la folie ! L'équilibre mental en prend un sacré coup et démêler le vrai du faux, le réel de l'imaginaire devient un sacré casse-tête… il ne faut en aucun cas perdre le fil… c'est violent, très violent, à l'image des cas auxquels est confronté, dans le cadre de sa profession, Longbey… c'est bien écrit dans un style direct, sans fioriture et surtout sans concession ! j'ai bien envie de découvrir les autres livres de cet auteur, en évitant, toutefois, de terminer au Vinatier, le HP le plus proche ! A mettre dans les mains des personnes sensibles ? avec réserve, il y a du gore, sans outrance, j'ai presque envie d'écrire normal, logique compte tenu du contexte… il ne faut pas oublier le service dans lequel Longbey est affecté ! et c'est toute l'ambiguïté de ce roman noir, par certains côtés, on a envie de ressentir de l'empathie pour ce personnage mais… parce que bien évidemment, il y a un mais…. à vous de découvrir cette progression inexorable vers une folie « prévisible » !
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David Coulon, tu devrais continuer à écrire des polars. Non.... tu dois continuer à écrire des polars, parce que tu es très fort!

Dernière fenêtre sur l'aurore commence très fort. Première page, un meurtre : Aurore, une étudiante, est retrouvée morte dans sa chambre universitaire. On fait la connaissance de Bernard, flic au bout du rouleau de par son passé familial et de par son expérience difficile à la brigade des mineurs, à écouter de jeunes victimes d'abus sexuels de la part de proches... et puis Bernard, à un moment, il pète un plomb. Et ça va loin, très loin, trop loin.
Et puis il y a Bellec, son collègue. C'est pas qu'il cautionne ce qu'il fait Bernard, mais il comprend... et à nouveau ça va loin, très loin... L'histoire est difficile, ça traite d'un sujet tabou qui est l'inceste et la pédophilie, thème qu'on ne retrouve pas tant que ça dans les polars... Néanmoins ce n'est pas le sujet principal du livre. le sujet principal c'est le meurtre d'Aurore et l'enquête de Bernard, et la folie (schizophrénie?) de Bernard....

Difficile de donner une première impression après avoir refermé Dernière fenêtre sur l'aurore. Difficile parce que l'écriture est différente de tous les autres auteurs que j'ai pu lire jusqu'ici. C'est rapide, ça part parfois dans tous les sens sans pour autant perdre le lecteur en cours de route. J'ai personnellement trouvé le livre suffocant de suspens. le rythme est soutenu, certains chapitres sont très courts, les phrases ne sont parfois constituées que d'un mot, l'écriture est hachée et tu n'as pas le temps de respirer que ça continue, encore et encore, jusqu'à la fin, et jusqu'à l'épilogue.
Si j'ai aimé le thriller le village des Ténèbres du même auteur, j'ai adoré Dernière fenêtre sur l'aurore.
Je recommande chaudement !
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