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sur 252 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
J'écarte les pages du paysage pour entrer dans un chemin de ronces. J'ai toujours pensé que la poésie était une manière d'apporter de la lenteur dans notre façon de cheminer dans les mots.
Les Ronces ont cette vertu de nous aider à nous frayer un chemin difficile, ne pas l'offrir facilement à nous. Les Ronces nous aident à cheminer avec lenteur dans le paysage.
Ici, dans ce recueil de poèmes, Cécile Coulon convoque le désir à la manière d'une voyageuse.
Ses vers nous invitent à une forme de voyage, mais nous disent aussi de ne jamais se résigner.
Ici les ronces s'écartent peu à peu dans le paysage des pages, celles-ci nous laissent entrer dans le chemin des phrases, il faut marcher, s'éloigner, regarder plus haut que cela nos vies d'en bas.
À notre tour, nous entrons comme un voyageur dans ce dédale de mots.
Les ronces s'ouvrent parfois sur les lèvres des arbres, sur les ailes alourdies des oiseaux par la pluie,
Dire que l'être aimé est le plus bel endroit où choir enfin.
J'écarte les pages du paysage et je chemine parmi les ronces.
Aimer quelqu'un qui ne vous aime pas. Se heurter à son mur.
La quête d'un visage, d'une voix, les mots qui viennent ou ne viennent plus.
Les ronces sont des feuilles et il nous faut les apprivoiser.
Faire les choses pour ne pas oublier l'autre.
Les nuits blanches débarquent comme des wagons dans une gare fantôme.
Cécile Coulon, à travers ces chroniques poétiques, nous parle de sa passion d'écrire, de cette difficulté d'écrire aussi. Elle convoque son quotidien et des forêts peuplées d'enchantements.
Parfois il faut quitter les montagnes. Descendre. La poésie de Cécile Coulon nous tend la main dans un sentier qui côtoie le vertige quand on aime encore.
Le quotidien est là, celui de nos vies, Cécile Coulon a décidé de lui donner une lumière. C'est une lumière qui égratigne, faite de ronces. Aimer, c'est aussi éprouver la difficulté d'aimer. L'absence.
Cécile Coulon jette du sel dans nos yeux et de l'orage dans nos cœurs, quand ce n'est pas l'inverse.
Sa poésie incite à ressembler à nous-mêmes.
Parfois, lorsqu'on rentre dans nos tanières, il reste encore un peu de lumière dans le corps recroquevillé. D'où vient-elle ?
Ce que j'aime dans la poésie, c'est cette manière de poser de la lenteur dans nos manières trop lourdes. La poésie de Cécile Coulon ressemble à cela. Elle réussit à entrer dans nos tanières, caresser nos corps recroquevillés. Faire entrer de la lumière là où nos gestes sont empesés, enfermés.
Longtemps encore, je voudrais continuer d'être griffé par Les ronces de Cécile Coulon.
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« La poésie, c'est le joli surnom qu'on donne à la vie. » Jacques Prévert

C'est bien de la vie dont nous parle Cécile Coulon dans ce beau recueil de poésie, les choses simples de la vie. Un kebab avec une barquette de frites, la première cigarette, la table du petit déjeuner, la course à pied, les troupeaux les rivières, l'enfance qui s'éloigne, Dieu. Comme elles sont belles les choses de la vie sous la plume de Cécile Coulon.

« Ne garde rien de ce qui t'a fait tant de mal, les lettres, les photos, les listes de courses, les partitions, les marque-pages,
ne garde rien, ne jette rien non plus,
fais-en cadeau à quelqu'un qui trouvera ça beau. »

L'amour tient une grande place dans ces quelques pages, l'amour pour une grande dame, sa grand-mère, la difficulté d'aimer, l'absence, l'amour qui s'en va, est-ce que tu m'aimes encore ? Mais aussi l'amour de sa terre Eyzahut, la maison, son âme, sa montagne, son volcan, son pays.

« Je fus aimée si longtemps qu'aujourd'hui mon coeur,
chanceux cavalier, vit chichement de ses rentes. »

J'ai fait la connaissance de la beauté de l'écriture de Cécile Coulon avec « Trois saisons d'orage », ensuite ce fut ces quelques poèmes parsemés de temps en temps sur sa page Facebook. Quel bonheur de les voir aujourd'hui réunis dans un recueil ! Il n'est pas facile de parler de poésie, car la poésie, ça ne se raconte pas, ça s'écoute avec son coeur. Alors laissez-vous porter par les mots de Cécile Coulon une jeune femme libre, amoureuse et attachée à ses racines.

« Un poème c'est quelque chose
d'éphémère et joli
comme la signature d'un doigt
sur la buée d'une vitre. »

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Je lis Les Ronces. Et c'est bien.

Je découvre Cécile Coulon avec ce recueil de poésie et il me pousserai presque des ronces à l'intérieur et des poèmes vagabonds, à laisser s'envoler dans le vent de l'été.

Je lis Les Ronces. Et c'est bien.

Je n'aime rien tant de moins que le mistral, et comme il souffle pendant ma lecture, ça se marie bien avec les mots épineux de Cécile. Entre fureur et douceur, les poèmes resplendissent, la créativité se glisse, les mots guérissent. J'ai soif de sa force, je me repère dans ces champs lexicaux, je m'accroche à ses piquants, je sourie à son abandon.

Je lis Les Ronces. Et c'est bien.

Je laisse le calme de l'après-midi mourir un peu, en vibrant au doux son de Poésie, en crevant un temps-Soi peu, juste un peu...Je rêve un peu plus grand, je pense à la fragilité, je visualise son petit coin du monde tranquille.

Je lis Les Ronces. Et c'est bien.

Et il y a des moments que l'on doit partager. Des moments de fluidité, où s'évade la sensation de liberté, de touts petits instants de sérénité parfaite où l'émotion prend sa place, des micro-secondes de bonheur où Les Ronces ont l'audace de te griffer.

J'ai lu Les Ronces. Et c'était bien.

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« Mes poèmes sont cannibales

mais ils ne mentent pas »

Cécile Coulon, Les Ronces.




Ma note Plaisir de Lecture 9/10
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Comment résume-t-on la poésie ? le peut-on ? le faut-il ?
Cécile Coulon, c'est un génie brut qui parle d'amour et de souvenir, de montagnes et d'enfance, de nostalgie et d'attente, de course à pied et de déambulation dans les sommets. Entre délicatesse et brutalité, ses mots refusent la banalité.
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Admirable recueils de petits textes, proses, poésie , peu importe le nom, mais ils sont doux, sensibles, intimes, sensuels, frais, ombrageux parfois, c'est un paysage, un quai de gare, un village, des souvenirs, un Noël, une main, des ronces.... c'est tout cela, en quelques mots, quelques pages, et la plume nous enchante et nous emporte dans les méandres d'un peu de l'auteure, des autres, un peu de nous, un peu de vous... c'est ainsi la poésie, tout un programme que seul les âmes sensibles savent apprécier.
Je vous recommande de découvrir ce recueil, j'avais déjà lu un roman de Céline Coulon que j'avais bien aimé, mais là, c'est un registre que j'affectionne beaucoup plus.
Très très belle lecture pour les amoureux des mots n'attendez plus pour le lire, le savourer.
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Si vous ne devez lire qu'un seul livre de poésie cette année, c'est celui-là ! Cécile Coulon parle du quotidien, de l'amour, des Volcans et de bien d'autres choses... Absolument Magnifique !!!
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Il est en chacun de nous un espace dans l'ombre, une entrée qui s'étire à l'abri, et nous protège des bourrasques de la vie. Cet espace, pour Cécile Coulon, habille la paterre d'un vert sombre, et le sol d'un gris d'orages. Cet espace, c'est la cabane de notre enfance, la chambre de notre ami imaginaire, qui seul peut entendre nos secrets qui n'ont pourtant rien d'inavouable. Et sur les murs, gravés les mots d'amour, du bout du doigt de lenfant que nous sommes encore.

"un poème c'est quelque chose
d'éphémère et joli
comme la signature d'un doigt
sur la buée d'une vitre."

Les trains trainent leurs chaussures de fer au pied des montagnes, las de devoir quitter leur espace de jeux, pour plonger vers l'asphyxie des grandes villes dans lesquelles les enfants vieillis s'empilent les uns au dessus des autres, loin de la lumière qui berce et du vent qui nettoie.

"L'aube en mourant abandonne les maisons,
les chiens tristes, le café, les crêpes tièdes
et nous oblige à parler d'autre chose
pour supporter sa défaite."

Puis le calme revient, en refermant la fenêtre de bois. le calme et son amie, la mélancolie de la caresse partie. Cet amour qui repart aussi vite que les saisons filent. Il faudra donc secouer fort les mains, pour chasser les fourmis qui engourdissent, avant quelles n'atteignent le coeur. Il faudra courir plus vite que l'ombre d'une douce tristesse qui voudrait nous avaler le cou. Il faudra courir pour retrouver cette pulsation salvatrice.

"la course, la vraie, est une écharde plantée dans la pelote du soleil, à l'aube, quand seules murmurent les chevilles enflammées par vingt années d'impatience et de fièvre, quand le corps se tend jusqu'à effleurer la paume ouverte du ciel avec cette sensation si douce de ne vouloir, jamais, jamais, redescendre."

Les Ronces vous emmènent de leurs doigts griffus, dans l'esprit si magnifiquement tissé d'une artiste des mots, de la meilleure cinéaste que l'Auvergne ait pu rêver pour offrir sa splendeur dans le lac de ses yeux. Il y a beaucoup de pureté dans ces lignes, et je prends un plaisir immense à m'y replonger !
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Je connaissais Cécile Coulon par le biais de ses romans.
Ce recueil de poèmes en prose est une merveille, un petit bijou que l'on voudrait pouvoir ouvrir de temps en temps, juste pour se régaler de ses mots et de sa justesse. L'écriture est lumineuse, parfois fulgurante et a fait écho à ma sensibilité.
J'ai été saisie par son écriture, qui me faisait déjà beaucoup d'effet dans ses romans. Je trouve que l'auteure est très juste, elle parle de la vie avec beaucoup de sincérité et une grande maturité.
Elle aborde différents thèmes comme l'amour, sa région volcanique, l'Auvergne, le passé, la tristesse, la rupture amoureuse... Ces lignes se dégustent à voix haute, le coeur aux aguets !
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Splendide recueil de poésies en prose. Une écriture juste et touchante...
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Autrice que je découvre avec ce recueil de poésie. Je crois que je lui dois une nuit blanche parce que ce qui est écrit là-dedans est sous tension, et qu'à force de lire, cette tension vous pénètre jusqu'à la moelle. Cette nécessité dans l'écriture est je trouve assez rare, l'inquiétude est véritable. C'est de l'art brut, étranger, sauvage. La prose semble émaner d'un coeur ardent qui s'épanche continuellement comme une coulée de lave. La sensation est forte, et cette force prend corps avec une langue neuve et salvatrice. Un remède à la tranquillité, une expiration chaude, la vie qui transpire à grosses gouttes.
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