Lorsqu'une septuagénaire professeure de français et ancienne militante féministe se rend compte cet été-là qu'elle est vieille… Malgré tous les détails qui auraient dus la mettre en garde : qu'on lui cède la place assise dans le métro, qu'elle devient invisible, qu'elle essaye désespérément de suivre les nouvelles technologies et en plus de ses limites physiques qui diminuent, elle a peur de capituler devant l'effort de comprendre et d'agir. Les amies de son âge laissent entendre que toutes ont des problèmes de santé, alors elle se rend compte que son futur raccourcit et son passé s'impose. Elle regrette de ne pas avoir mieux compris ses parents et de mourir seule sans mari, sans enfants. Il se dégage de ce roman beaucoup de réalisme et de tristesse et la solitude d'une personne âgée. Très belle écriture prenante et émouvante. JB
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Dernière Masse Critique – j'en suis profondément déçue.
C'est l'histoire d'Isabelle qui a vieilli et qui ressasse ses anciennes gloires ; ses regrets et ses symptômes de vieillesse. Tout ça pour finir sur une « to do list » qui reprend, en soi, les étapes avant d'avaler des somnifères avec une – même pas si bonne – bouteille de rhum.
Une trentaine de minutes de lecture déprimantes pendant lesquelles on ne s'attache pas à l'auteure.
Le seul moment pour lequel j'ai ressenti un attachement, c'est lorsqu'elle parle de son manque d'émotions envers les humains et de sa profonde tristesse lors de la mort de ses chats. Je me suis retrouvée dans ce moment-là, et ce moment-là uniquement.
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Selon l'autrice peut de livres traitent du sujet, elle a donc voulu porter sa pierre à l'édifice. Il est effectivement intéressant de comprendre comment est vécu l'entrée " dans l'hiver" de son existence par une femme et non pas d'un point de vue extérieur. J'ai effectivement trouvé ce roman touchant grâce à la mise à nu de l'autrice même si j'avoue que je m'attendais tout de même à moins de pudeur de sa part. La déclinaison physique, le regard des autres, la baisse des facultés intellectuelles sont des sujets certes abordés mais à mon sens avec un peu trop de délicatesse. J'ai tout de même passé un très bon moment là lecture étant très fluide et rapide.
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Bien que le sujet soit à des années lumière de me concerner, j'aime à croire que tout sujet peut être inclusif quand l'auteur·rice est talentueux·se et sait trouver des mots justes et universels. J'avais donc envie de voir si ce petit roman relevait le défi sur un sujet que je qualifierais de délicat pour certains.
A mon humble avis, je dirais que l'autrice a presque réussi à m'en convaincre pendant les premiers tiers du roman. Les pages d'après m'ont laissé perplexe. Certains chapitres étaient parlants et d'autres ne sont, à mon sens compréhensibles que par des personnes ayant la nostalgie d'une époque commune avec l'autrice. J'avais donc cette impression de lourdeur qui s'accumulait au fil des nombreuses références de l'autrice, ce poids n'a été atténué qu'en partie d'où les 3 étoiles.
Cela dit, j'ai rarement lu des romans capables de parler de sujets sensibles voire déprimants d'une manière aussi réaliste et a contrario réconfortante. Rien que pour cette raison, ce petit roman vaut le coup d'être lu. Et pour un premier récit, je trouve l'écriture d'Isabelle de Courtivron vraiment efficace et convaincante.
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L'auteure me parle intimement dans ce livre. Comme elle, assez soudainement, j'ai réalisé que je devenais vieille. Jusqu'à récemment, on ne cessait de me complimenter sur la manière dont j'avais appréhendé la retraite, allant jusqu'à affirmer que je rajeunissais et je le sentais et je le croyais. Puis des soucis de santé et le covid m'ont complètement changée. Et comme l'auteure l'écrit si bien avec les mots justes qui me correspondent, je pourrais dire, l'hiver où je suis devenue vieille. Toutes les inégalités entre femme et homme se retrouvent dans la vieillesse. Comme elle, je ressens la vieillesse dans ma chair et dans mon esprit. Je constate que je suis moins pertinente dans mes réflexions et le regard des autres me fait bien comprendre que je suis devenue vieille. Merci à l'auteure, son vécu me rassure dans le fait de n'être pas seule à avoir ce ressenti. Mais ce n'est pas facile...
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Alors on pourrait dire que ce livre n'est pas de mon âge il est tout petit une centaine de pages donc se lit vite il est autobiographique celle personne qui se rend compte d un coup que ça y est elle a passé un cap elle est vielle c'est bouleversant de sincérité j'ai été touchée émue de lire ce récit c est assez poignant quand même on se met à sa place mais aussi à la place de notre entourage face à ces anciens autour de nous ça fait réfléchir bref je recommande ce roman
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Arriver à un âge avancé n'est pas facile pour certaines personnes. Se rendre compte qu'elle n'est plus en contact avec le monde virtuel du 21e siècle, que ses forces commencent à diminuer, que son physique ne suit plus son mental et qu'inexorablement elle doit supporter le poids des ans est une épreuve pour Isabelle de Courtrivon. Elle a décidé de coucher sur le papier les sentiments que lui inspirent cette période de début de vieillesse. Elle le fait avec délicatesse, en s'inspirant des témoignages d'autres écrivains qui ont connu, comme elle, une période douloureuse et qui, pour certains, les ont poussés à se suicider.
Elle revient sur sa jeunesse durant les années 1960-1970. Durant cette décennie, elle a connu les révolutions sociologique, politique, féministe et sexuelle auxquelles elle a participé activement et quelques fois à la limite de la légalité.
Elle étale ses états d'âme sur sa vie passée, ses contacts familiaux, son divorce, son mal-être général. Dans la deuxième partie du récit, elle exprime son ras le bol face à une existence qu'elle n'arrive plus à contrôler de bout en bout, sa déprime qui fut une compagne constante, son envie de tout laisser tomber et de ne plus faire d'efforts pour "paraître" et se contenter d'être tout simplement. Les idées noires sont constantes jusqu'à la dernière page. J'espère une chose c'est que d'avoir pu écrire toutes ses pensées lui aura permis d'apprivoiser son âge et de continuer à vivre un peu plus sereinement.
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On m'a recommandé ce livre car, à l'instar de l auteur, je viens de prendre ma retraite et il est question de m'opérer de la cataracte….
L'amie qui me l'a recommandé m'a parlé d'un livre intéressant sur la vision qu'à la société des femmes « mûres »…
J'ai détesté.
Visiblement, et c'est dit dans le livre, l'autrice est une dépressive chronique.
Le livre ( très bien écrit par ailleurs) consiste à une litanie de choses dont elle est exclue, qu'elle ne comprends pas , ou qui l'ont saoulée… ( comme les autres femmes qui ne parlent que de leurs enfants ou petits enfants, par exemple…)
Elle a fait le choix de ne pas avoir d'enfants mais du coup , maintenant, elle est très seule ( elle supporte mal le fait que les autres femmes soient épanouies dans leur vie …)
Donc, elle est à fait des choix à un moment donné , et maintenant, elle en veut à la terre entière…
Visiblement, elle n'a pas de « vrais problèmes » et j'imagine que les gens qui en ont doivent être exaspérés par cette parigo-americaine qui a cru bon d'étaler son spleen afin de plomber l'ambiance…
A moins d'être maso, je ne recommande pas ce livre , il y a tant de bons manuscrits qui rendent heureux et qui n'arrivent pas à se faire éditer…
Cerise sur le gâteau : dernières lignes alcool+ cacheton ….
Voilà voilà… bonne lecture à tous!…
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