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3,09

sur 156 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Isabelle de Courtivron prend conscience qu'elle est devenue vieille. Elle doit faire face à cette situation nouvelle et à apprendre à être autrement. Elle décrit ces transformations, parfois avec humour mais toujours avec sincérité et évoque ses interrogations, ses doutes « Ma vie a-t-elle été utile ? ». Son témoignage m'a bouleversé comme cette étape de vie l'a bouleversée. Elle se livre totalement et honnêtement, les mots sont justes, parfois poétiques, remplient de sensibilité. Très belle écriture. Un livre qui parle ou parlera à toutes les femmes.
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Cette courte autobiographie qui ne m'a pris que quelques heures pour le lire n'est pas un récit "léger". L'auteure, Isabelle de Courtivron, qui a 73 ans a beaucoup voyagé dans sa vie, milité pour les droits de la femme, a fait partie du MLF, professeur de lettres aux Etats-Unis, a pris conscience, un été, qu'elle était devenue vieille. Au début du récit, elle raconte son quotidien avec ses difficultés certaines puis passe assez vite à sa famille, sa jeunesse, ses amies, ses amours, son mari. On sent qu'elle associe à la vieillesse, la dépression. Toute jeune, elle reconnait qu'elle n'a pas
beaucoup pratiqué l'optimisme et en voulait beaucoup à sa mère de la laisser sur ses idées noires ou du moins pessimistes.
Ce qui m'a plu, c'est l'audace que l'auteure a de raconter ses difficultés à communiquer avec la jeunesse, le monde en général. On sent qu'il y a une barrière entre les gens du quotidien et elle-même. L'histoire aussi des jeunes femmes dans les années 60 et 70, leurs causes sur la liberté de la femme qu'elles revendiquent, la mode hippie, tout un univers que je n'ai pas connu, enfin, en tant qu'adultes.
Ce qui m'a moins plu : La narration de sa vieillesse est plutôt pessimiste et la bande rouge de son livre indique "Un récit lumineux et bouleversant". Bouleversant, je le conçois même si je n'ai pas été très bouleversée par ce récit, j'ai environ 20 ans moins qu'elle, et je pense que si l'on n'a pas encore vécu sa propre vieillesse on passe un peu à côté, même si je suis consciente que les difficultés qu'elle décrit sont à venir pour moi également....mais le côté lumineux, n'est pas probant. Quelques phrases qui m'ont fait sourire, mais ce n'est pas le principal dans ce récit.
On passe un moment délicat avec elle. Son récit donne à réfléchir sur sa propre vieillesse, sa propre vie.
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J'ai beaucoup aimé ce roman qui de lit vite.
Par moment je me suis retrouvée .
Si vous avez dans la soixantaine relativisez oui c'est la vieillesse qui arrive mais relativisé.
Il y a aussi du bonheur et des occasions de bonheur à cet âge
Ce feel good est très réaliste.
Que cette dame est attachante bien que je l'ai trouvé trop négative par moment.
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L'auteure a 73 ans lorsqu'elle se rend compte qu'elle est devenue vieille.

Un témoignage drôle, touchant et inspirant dans lequel l'auteure nous parle avec lucidité de la vieillesse.
Elle évoque différents thèmes : le rapport aux corps, aux hommes, sa féminité, le rapport à la maladie et à la mort.
Elle évoque aussi la jeunesse, les nouvelles technologies dont elle se sent dépassée.
Et enfin elle nous parle de son rapport à la littérature, aux livres.
Féministe engagée, ce témoignage parlera à beaucoup d'entre vous.

Bref, j'ai beaucoup aimé !

Avis plus complet sur le blog.
Lien : https://labelettestephanoise..
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Dans ce récit autobiographique Isabelle de Courtivron aborde un sujet très sensible : celui de l'âge. Un été, elle s'est soudain aperçue qu'elle avait de plus en plus de mal à faire du yoga, qu'elle était vite essoufflée…Elle a commencé à faire le point sur sa vie et a dû se rendre à la triste évidence : elle était devenue vieille. Ça a été un choc d'autant plus violent qu'Isabelle de Courtivron a toujours vécu en femme forte et libre : elle n'est pas habituée à ce que quelque chose lui échappe. Elle a connu les années 70 et son vent de liberté, elle est partie sur les routes pour en profiter au maximum puis a fini par revenir à ses études et est devenue professeur de littérature aux Etats-Unis. Elle n'a jamais voulu aliéner sa liberté au mariage ou à la maternité. Elle a tout de suite été une féministe convaincue. Mais, cet été-là, en même temps qu'elle découvre les problèmes physiques de l'âge, elle est frappée par une vérité beaucoup plus cruelle à ses yeux : l'âge rend invisible, inaudible. Elle qui a passé sa vie à transmettre ne trouve plus d'auditoire. Elle fait partie de la cohorte de ce qu'elle appelle « les petites dames » avec lesquelles elle se sent d'autant plus décalée qu'elle n'a pas eu d'enfant et donc pas de petits-enfants. Or les conversations avec ses amies se résument de plus en plus à des échanges sur la famille et sur les ennuis médicaux des unes et des autres…J'ai aimé ce récit qui aborde la vieillesse avec lucidité mais qui ne s'arrête pas à ça car il est aussi truffé de références littéraires (Simone de Beauvoir, Sylvia Plath, Colette, George Sand, Doris Lessing, Annie Ernaux, Virginie Despentes, Benoîte Groult…) : un des principaux soucis de l'autrice étant de trouver difficilement des livres (contrairement à son habitude) pour aider à aborder ce cap difficile…
Lien : http://monpetitcarnetdelectu..
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Un récit autobiographique d'une femme qui vieillit et qui dresse le portrait de cette déchéance à retardement avec beaucoup d'humour, d'ironie, de fraîcheur et d'émotion. Elle y livre l'intime, elle laisse entrevoir ce quotidien qui change. Elle réalise que son corps est une machine rouillée, que son esprit est en décalage avec les jeunes générations. Elle réalise aussi que les conversations avec ses amies en terrasse des cafés sont rythmées par des échanges de coordonnées de podologues, cardiologues et autres spécialistes pour tenter de conserver ce corps le plus longtemps possible. Un récit émouvant, qui fait le plus souvent sourire, qui fait peur aussi laissant entrevoir l'avenir avec ses bons et ses mauvais côtés
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Selon l'autrice peut de livres traitent du sujet, elle a donc voulu porter sa pierre à l'édifice. Il est effectivement intéressant de comprendre comment est vécu l'entrée " dans l'hiver" de son existence par une femme et non pas d'un point de vue extérieur. J'ai effectivement trouvé ce roman touchant grâce à la mise à nu de l'autrice même si j'avoue que je m'attendais tout de même à moins de pudeur de sa part. La déclinaison physique, le regard des autres, la baisse des facultés intellectuelles sont des sujets certes abordés mais à mon sens avec un peu trop de délicatesse. J'ai tout de même passé un très bon moment là lecture étant très fluide et rapide.
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Alors on pourrait dire que ce livre n'est pas de mon âge il est tout petit une centaine de pages donc se lit vite il est autobiographique celle personne qui se rend compte d un coup que ça y est elle a passé un cap elle est vielle c'est bouleversant de sincérité j'ai été touchée émue de lire ce récit c est assez poignant quand même on se met à sa place mais aussi à la place de notre entourage face à ces anciens autour de nous ça fait réfléchir bref je recommande ce roman
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Arriver à un âge avancé n'est pas facile pour certaines personnes. Se rendre compte qu'elle n'est plus en contact avec le monde virtuel du 21e siècle, que ses forces commencent à diminuer, que son physique ne suit plus son mental et qu'inexorablement elle doit supporter le poids des ans est une épreuve pour Isabelle de Courtrivon. Elle a décidé de coucher sur le papier les sentiments que lui inspirent cette période de début de vieillesse. Elle le fait avec délicatesse, en s'inspirant des témoignages d'autres écrivains qui ont connu, comme elle, une période douloureuse et qui, pour certains, les ont poussés à se suicider.
Elle revient sur sa jeunesse durant les années 1960-1970. Durant cette décennie, elle a connu les révolutions sociologique, politique, féministe et sexuelle auxquelles elle a participé activement et quelques fois à la limite de la légalité.
Elle étale ses états d'âme sur sa vie passée, ses contacts familiaux, son divorce, son mal-être général. Dans la deuxième partie du récit, elle exprime son ras le bol face à une existence qu'elle n'arrive plus à contrôler de bout en bout, sa déprime qui fut une compagne constante, son envie de tout laisser tomber et de ne plus faire d'efforts pour "paraître" et se contenter d'être tout simplement. Les idées noires sont constantes jusqu'à la dernière page. J'espère une chose c'est que d'avoir pu écrire toutes ses pensées lui aura permis d'apprivoiser son âge et de continuer à vivre un peu plus sereinement.
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Un constat doux et amer sur le temps qui passe.
Ce témoignage sensible et réaliste, parfois cru, mais toujours vrai nous émeut car l'auteure se met à nu.
Elle pointe du doigt le regard porté sur les femmes moins jeunes : ignorées voire malmenées parfois.
Ici, aucune nostalgie mais plutôt une grande lucidité sur l'âge et ses conséquences.
« La littérature m'a sauvé la vie » dit-elle. Il est aussi question de féminisme et de littérature avec de grandes dames comme Annie Ernaux, Doris Lessing, Toni Morrison ou Simone de Beauvoir.
Un style impeccable et des thèmes comme le féminisme et la place des seniors dans notre société qui parleront à beaucoup.
Lien : https://www.despagesetdesile..
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