Le cercle de pierres

Plusieurs meurtres sont commis autour des cercles de pierre du Lake District, dans le nord de l'Angleterre : les victimes, des hommes plutôt âgés issus d'un milieu fortuné, sont retrouvées brûlées vives… Sur l'une d'elles, on retrouve gravé le nom de Washington Poe, un policier mis à pied à la suite d'une bavure, que ses chefs vont donc réintégrer pour tenter d'élucider cette sombre affaire…
J'ai beaucoup aimé les personnages de Washington Poe, un flic au caractère bien trempé, un acharné de la vérité, ainsi que celui de Tilly Bradshaw, complètement atypique, mais vraiment attachante. le duo qu'ils forment apporte d'ailleurs une touche d'humour.
Par contre, j'ai eu un peu plus de mal avec le début de l'intrigue, que j'ai trouvé lent, et confus : je me suis perdue, du fait d'un trop plein d'informations, à un moment de l'intrigue. Je me suis dit, en effet, que ça partait dans tous les sens… Toutefois, lorsque le puzzle a commencé à s'assembler, j'ai vraiment apprécié la lecture de ce roman, qui se révèle plein de surprises. le dénouement est assez prévisible, mais c'est finalement, un très bon moment de lecture. Merci à Babelio, et aux éditions l'Archipel.

(Critique déjà publiée en juillet mais retirée car l'ouvrage était sous embargo jusqu'au 15/09/2022)

 Je ne suis pas une habituée des polars et romans noirs. Certainement du fait d'un caractère peu enclin à l'optimisme, particulièrement lorsque j'entends les "nouvelles du monde", lequel me paraît déjà bien assez sombre... Alors pourquoi "demander du rab" en me plongeant volontairement dans un récit où règnent la violence et la torture, et côtoyer le pire de l'être humain ? le remède pour mon mal ne serait-il pas plutôt de grapiller quelques instants fugaces de grâce, ces petits moments extraordinaires après lesquels je cours au fil des lignes? Emily Dickinson plutôt que M.W.Craven...

La tentation... Je n'ai pu y résister lorsque s'est présentée l'occasion de lire "Le cercle de pierre" dans le cadre d'une Masse Critique privilégiée. Et je remercie Babelio et les éditions de L'Archipel pour leur confiance.
Il faut dire que la présentation du polar a su appuyer sur un bouton sensible : l'utilisation des mots "épreuves non corrigées"! La sensation d'avoir entre les mains un manuscrit que personne d'autre à part l'auteur n'aurait lu... Personne d'autre, à part peut-être, ... 275 000 lecteurs anglais ! Et ce depuis déjà 4 ans, puisque ce roman très noir de 2018, traduit dans 22 pays, a été primé par le Gold Dagger Award du meilleur roman policier 2019... Voilà qui m'apprendra à me croire l'élue récipiendaire du manuscrit secret de l'année, partageant l'intimité des éventuelles ratures et erreurs d'orthographe de l'auteur. Je me sentais déjà le costume d'un Bernard Pivot du Dimanche, et je me voyais pénétrer, à la découverte du manuscrit secret, dans la bibliothèque interdite du "Nom de la Rose" ... Oui, celle qui brûle. Qui brûle, qui se consume du fait d'un acte de malveillance délibéré...
(Si je ne découvre pas en avant-première les talents de M.W. Craven, j'espère qu'on me concèdera l'art flamboyant des transitions fort à propos). Car oui, de feu, de brûlure et d'immolation, il en est bien question dans ce roman noir!
L'auteur nous plonge dès les premières pages dans des scènes abominables et récurrentes.
Dans la région du Cumbria , comté rural du nord-ouest de l'Angleterre, le moins densément peuplé du pays,
toujours le même type de lieu : des sites préhistoriques, où trônent menhirs, cromlechs, tumulis, monolithes et henges ( j'ai déployé tout le champs lexical possible !).
Au centre, invariablement, un homme d'une soixantaine d'années. du moins c'est ce qu'affirme à chaque fois l'autopsie. Car difficile de donner un âge de prime abord à ces dépouilles, les victimes ayant été brûlées vives. Ce qui amènera la presse, toujours prompte à faire les choux gras de faits divers ignobles, à surnommer le/ la/ les tueur (s) "l'immolateur"...
Les enquêteurs se cassent les dents sur ces scènes de meurtres successives, qui ne concèdent aucune preuve, aucun élément oublié, rien d'exploitable permettant de constituer une quelconque piste. Jusqu'à ce qu'une victime présente, gravé dans ses chairs mutilées et carbonisées le nom de Washington Poe, ancien enquêteur mis à pied, parti commencer une nouvelle vie dans une ferme isolée du Cumbria.

C'est noir, très noir et j'ai apprécié d'y retrouver des similitudes avec "L'île des âmes"de Piergiorgio Pulixi, lu l'année dernière, et dont l'intrigue est aussi mise en valeur parce que l'auteur sait étoffer le récit en le posant dans un cadre spécifique à une région : les sites nuragiques siciliens pour "L'île des âmes", les sites circulaires mégalithiques pour "Le cercle de pierres".

De par son parcours personnel, M.S. Craven parvient à inviter le lecteur dans l'ambiance et le processus d'une enquête policière grâce à des descriptions nourries et précises. Contrairement à d'autres romans policiers se concentrant principalement sur l'intrigue elle-même, ici M.W.Craven projette le lecteur dans le quotidien d'une enquête, incluant la reconstruction d'une pièce de Q.G. à proximité des lieux de crimes. Ça pourrait paraître anecdotique ou superflu, mais c'est cet aspect qui m'a aidée à "rentrer" dans l'intrigue. Cette description du quotidien réel d'enquêteurs. de même, à lire quelques critiques de lecteurs anglais, certains saluent la précision et la justesse des termes employés pendant l'enquête, relatifs aux différents services et professionnels qui rentrent en jeu. Et pour cause, M.W.Craven après quelques années dans l'armée britannique, poursuivit des études en criminologie, puis exerça la profession de conseiller pénitentiaire d'insertion et de probation! D'où certainement sa connaissance du terrain pénal. Ce souci d'exactitude donne corps à l'enquête.

Un autre attrait de ce polar tient à la relation très particulière entre ce flic désabusé et "sur le retour" et sa jeune collègue analyste l'assistant sur l'enquête, Tilly Bradshaw, geek surdouée mais inadaptée aux rapports sociaux. Ils sont aux antipodes l'un de l'autre et c'est tout le charme de cette équipe !

Malgré tout, je regrette, comme à chaque rare lecture d'un polar, que le dénouement représente une part minime du récit. Je ressens toujours une forme de frustration à ne pas revenir sur l'ensemble de l'intrigue, une fois celle-ci résolue, comme un rétro éclairage où toutes les pièces se remettent en place...

"Le cercle de pierres", publié en juin 2018 sous le titre "The Puppet Show", paraîtra le 22 septembre 2022 en France. Ce polar est le 1er opus des cinq enquêtes à venir de Washington Poe.

Un serial killer sévit à Lake District. Son rituel ? Brûler ses victimes au milieu des cercles de pierres préhistoriques. Aucun indice, la police patauge et après une troisième victime on déterre Washington Poe de sa retraite forcée dans le Cumbria.

Tilly Bradshaw est le souffre-douleur de ses collègues. Enfant surdouée, élément brillant de son service, naïve mais perspicace, renfermée sur elle-même elle se révèle un atout majeur aux coté de Poe qui la prend rapidement sous son aile.

Poe fait partie du plan du tueur pour des raisons encore obscures. Finira-t-il immolé, ses organes sexuels en bouche ?

Très vite nous sommes au coeur de l'enquête. le tandem Poe/Bradshaw fonctionne bien. L'enquêteur a la boule au ventre, il pense être l'une des prochaines victimes, son tempérament baroudeur va le mener plus loin que ce que ses supérieurs ne voudraient. C'est qu'une fois lancé, plus rien ne l'arrête, son côté Dark lui servira à enchaîner les étapes et décrypter les énigmes même s'il doit la jouer solo.

Au travers des descriptions des meurtres on se rend très vite compte qu'il y a plus qu'un serial killer derrière les cadavres, il y a de la rancoeur, de la vengeance, il y a UN PLAN. Ça sent l'argent, la religion et le sexe et ça ne fait jamais bon ménage…

J'ai trouvé l'écriture parfois redondante et quelques coquilles par-ci par-là, mais cela est certainement dû à un problème de traduction et j'avais une épreuve non corrigée. CQFD.

A part cela, voilà un thriller qui monte bien en puissance et un tandem de fer et de velours qu'on aura plaisir à retrouver pour d'autres crapuleries policières.

Au delà d'une enquête policière très bien construite et crédible, M.W Craven a su créer des personnages.
L'inspecteur Washington Poe est tout en finesse brute ou en brutalité fine. C'est un homme de terrain qui agit avec ses tripes.
Quant à Tilly , ses réactions, ses interactions avec les autres sont réalistes et décrivent bien le comportement d'une surdouée limite aspi.
Il n'est pas étonnant que cela matche entre les 2 pour notre plus grand plaisir de lecteurs.
#NetGalleyFrance #NetGalley #challenge mauvais genre

#netgalleyfrance ⁣
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J'aime les enquêteurs atypiques et un peu rebelles, on s'attache tout de suite à ce duo de choc.⁣
Une enquête complexe et minutieuse : ce thriller a tout pour me plaire !!!!⁣
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400 pages qui défilent où l'on va de surprise en surprise. J'aime beaucoup la plume de l'auteur, incisive et très précise. C'est très visuel aussi.⁣
Une lecture vraiment addictive et très intense. L'intrigue est tellement bien travaillée, attendez-vous à un final en surtension à vous couper le souffle !!! ⁣
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J'ai eu beaucoup de chance de pouvoir découvrir ce roman en avant-première grâce à Mylène des éditions archipel et @netgalleyfrance Merci beaucoup.⁣
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Ne ratez pas la sortie le 22 septembre car je pense que cette série policière a un gros potentiel. Je suis impatiente de pouvoir lire une prochaine enquête et de retrouver Washington Poe et son acolyte !!!

Publié en 2018 dans sa langue originale, ce livre a reçu en 2019 le prix prestigieux du meilleur roman policier, à savoir le Gold Dagger Award. Il est le premier d'une série de cinq titres mettant en scène l'inspecteur Washington Poe. Les éditions Archipel viennent de publier « le cercle de pierres » et inutile de prendre les paris, la suite viendra, il le faut et j'ai déjà hâte !
Après avoir quitté l'armée, l'auteur a travaillé au service de probation de Crumbia en Angleterre. C'est dans cette région du Lake District qu'il situe son intrigue. Washington Poe a été suspendu de ses fonctions après avoir transmis, par erreur, des informations confidentielles sur le tueur au père d'une jeune fille assassinée. Il s'est isolé en pleine campagne avec son chien dans une bergerie. Ses supérieurs disent qu'il est parfois ingérable, un tantinet coléreux et entend mener les enquêtes à sa guise. Alors cette pause fait du bien à tout le monde.
Mais voilà qu'on trouve des hommes brûlés dans des cromlech (des cercles de pierres) et que l'un d'eux a le nom de Washington gravé sur le torse. Bizarre, quel est le lien entre les victimes et lui ? Reconnaissant ses qualités, malgré son sale caractère, il est rappelé dans l'équipe d'enquêteurs. Il va se retrouver à collaborer avec une jeune femme autiste asperger, geek et surdouée dans tout ce qui concerne la programmation. du fait de son handicap, elle n'a pas les bons codes pour communiquer, gère mal ses émotions, parle sans filtre et a des manies. Elle est souvent moquée, voire harcelée. Tout cela n'entache pas ses compétences et Poe va vite découvrir qu'elle peut être très utile. Il est également en lien avec Flynn, une collègue et Reid, un ami d'enfance devenu policier.
Comment le meurtrier choisit-il ceux qu'il élimine ? Pourquoi les fait-il souffrir atrocement ? Poe et ses coéquipiers essaient de comprendre ce qui les relie, pour éventuellement, anticiper et éviter d'autres méfaits. Il va falloir remonter à des actes enfouis, tus, pour cerner l'affaire et réaliser que des choses atroces ont été commises.
Ce récit est bien écrit, merci monsieur Sebastian Danchin pour le choix des mots, non seulement vous traduisez parfaitement, mais le vocabulaire employé est de qualité (je ne connaissais pas le terme apophénie). Il y a du rythme, des rebondissements, des révélations au bon moment pour maintenir notre intérêt, tout se tisse petit à petit à la manière d'un gigantesque puzzle. Les personnages sont intéressants, notamment Poe dont on s'aperçoit qu'il n'a pas tout réglé dans sa vie et qu'il a une part d'ombre. Sa façon de procéder dérange. Quand il a une idée en tête, il ne lâche pas et si ça ne va pas assez vite, il détourne les règles. Et moi son côté rebelle me plaît !
Cette histoire est habilement mise en place, captivante, avec de nombreuses approches sur la personnalité des différents protagonistes. Les investigations menées par les policiers vont révéler des événements terribles mais certains risquent de dire « À quoi bon remuer le passé ? A-t-on vraiment des preuves ? » et se posera l'heure des choix…
Cette lecture m'a enthousiasmée, je ne pensais pas lire un texte aussi abouti, avec une réelle recherche pour construire un ensemble cohérent, travaillé et prenant. J'ai hâte de relire M. W. Craven !


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Un tueur en série, surnommé "l'Immolateur", sévit dans le comté du Cumbria au nord du Royaume Uni. Plusieurs corps calcinés d'hommes fortunés, passé la soixantaine, sont retrouvés au beau milieu de cercles de pierres.

Grâce à la perspicacité de leur brillante analyste, Tilly Bradshaw, l'Unité en charge de l'enquête découvre le nom d'un ancien inspecteur gravé sur le torse de leur troisième victime. Désormais mêlé à l'investigation et malgré sa mise à pied, Washington Poe reprendra du service.

Poe, un flic hors pair doté d'un caractère assez bourru, fera de cette enquête une affaire personnelle.

La première partie de ce polar est rythmée par la recherche de l'assassin et dans un second temps, la résolution de l'intrigue devient prenante. On peut confirmer grâce à cette histoire que "la vengeance est un plat qui se mange froid".

Au cours du récit, deux personnages sortent du lot. J'ai adoré le duo atypique formé par les enquêteurs Bradshaw et Poe. Au départ, rien ne semblait pouvoir relier leurs caractères opposés et finalement, ces deux-là finissent "inséparables". J'ai hâte de voir leur évolution dans les prochains tomes.

Meme si j'ai réussi à résoudre le dénouement final et malgré quelques longueurs au niveau du protocole judiciaire . L'auteur nous délivre un premier tome prometteur !

Je remercie Nicolas, l'équipe de Babelio et les éditions l'Archipel pour la découverte en avant-première de ce roman policier.

Le cercle de Pierre, premier tome d'une série policière que je prendrai plaisir à suivre, nous offre une enquête complexe dans laquelle on se plonge les yeux fermés avant d'en sortir chamboulés.

Ainsi, on commence fort avec une mort quelque peu brutale, mais qui n'est finalement pas le point culminant de toute l'horreur déployée progressivement par l'auteur... Un tueur en série sévit mais hélas pour la police, rien ne semble relier ses victimes entre elles, jusqu'à ce qu'un indice inattendu ne soit découvert. Un indice qui oblige l'inspectrice-cheffe Stephanie Flynn à réintégrer dans les rangs de la police son ancien supérieur suspendu pour faute. Washington Poe n'est d'abord pas très enthousiaste à l'idée de quitter son refuge, mais quand il apprend que son nom a été retrouvé gravé sur le torse de l'une des victimes, ses réflexes de policier se réveillent. le voilà engagé, aux côtés de son ancienne collaboratrice devenue sa supérieure, de son meilleur ami et d'une analyste junior, dans l'enquête de sa vie… Mais ça, il ne le sait pas encore !

J'ai beaucoup aimé la dynamique de cette équipe et la manière dont Poe va nouer des liens avec Tilly, une jeune femme brillante, mais ne maîtrisant pas les codes sociaux. En l'obligeant à quitter son bureau pour se confronter au terrain, Poe va amorcer chez la jeune femme un changement dont elle sera ensuite l'actrice majeure. Si Tilly a besoin de faire des recherches pour se sortir de situations banales pour le commun des mortels, c'est également un petit génie capable de créer des programmes informatiques sur-mesure à la vitesse de l'éclair. Un décalage qui la rend intéressante mais aussi très touchante, d'autant qu'elle possède cette touche de candeur enfantine qui donne envie de la protéger, mais aussi de lui donner les clés pour affronter la réalité du métier de policier.

Une réalité dans laquelle M. W. Craven nous plonge sans ambages que ce soit à travers des détails précis et des plus visuels, ou une thématique difficile qui prouve que la monstruosité peut prendre bien des formes. Car si brûler vif des individus est effroyable, on peut faire confiance à l'être humain pour trouver encore pire… de fil en aiguille, pierre après pierre, découverte après découverte, se dessinent les motivations de notre tueur minutieux, intelligent et patient, nous obligeant non pas à l'excuser, mais à étudier ses actes sous le prisme de son histoire. Pousser les lecteurs à s'interroger sur la notion de vengeance et de justice, la frontière entre les deux pouvant fluctuer selon les circonstances et les individus, n'est pas original en soi, mais force est de constater que l'auteur y arrive avec brio. On sent en nous le besoin de justice monter et l'on espère que les actes du passé seront bel et bien condamnés, malgré une société gangrénée par les intérêts des uns et des autres… À cet égard, la fin donne très envie de se jeter sur la suite, car si elle conclut ce premier tome, elle relance également, d'une certaine manière, la machine.

En découvrant le titre de ce premier tome, je m'étais peut-être attendue à une histoire tournée vers l'ésotérisme, ce qui n'est pas le cas. Cela ne m'a néanmoins pas dérangée, M. W. Craven maniant avec efficacité l'art de la symbolique, les lieux des meurtres n'étant pas choisis au hasard. Il réussit également à nous immerger complètement dans les lieux où se déroule son intrigue. J'ai ainsi particulièrement apprécié la manière dont il utilise les décors et les paysages pour nous ancrer dans la Cumbria, région à laquelle Poe est attachée. Une région pas forcément des plus accueillantes, mais qui fait le décor idéal d'un plan implacable qui prouve que la vengeance est un plat qui se mange froid, ou plutôt ici, chaud, très chaud !

D'une main de maître, l'auteur a su tisser sa toile autour des lecteurs, chaque découverte suscitant de nouvelles interrogations, et nous rapprochant d'une vérité difficile à accepter mais qui finit par s'imposer. Après tout, n'est-ce pas ce qui est sous nos yeux qu'on a toujours le plus de mal à voir ? Contrairement à d'autres romans policiers, je n'ai pas été tenue en haleine par le suspense, mais plutôt par cette tension qui ne cesse de croître jusqu'à nous étouffer et nous pousser à tourner les pages les unes après les autres. J'ai d'ailleurs lu le roman en une journée désirant confirmer une hypothèse survenue comme une intuition, un peu à l'image de Poe, un policier pas très doué pour respecter la ligne de commandement, mais intuitif au possible.

Un trait de caractère que j'ai apprécié chez lui. Sans tomber dans le stéréotype du policier porté sur la bouteille et torturé, l'auteur a su créer un personnage avec ses zones d'ombre, qui a besoin d'évoluer en marge des procédures pour exprimer son plein potentiel. Cela lui causera d'ailleurs de nombreux problèmes et rend le travail de sa supérieure très difficile, mais c'est aussi ce qui fait de lui un bon enquêteur et la personne idéale pour arrêter notre tueur en série. Et ceci à plus d'un titre comme vous ne manquerez pas de la découvrir… Malgré son côté brut de décoffrage, Poe se révèle étonnamment attachant, que ce soit en raison de ses fêlures que l'on découvre progressivement, de sa relation avec son chien, ou la manière dont il aide Tilly à sortir de sa coquille. Une aide réciproque, la jeune fille se révélant un atout indéniable dans son enquête, mais aussi une amie sur laquelle il pourra compter, lui le solitaire.

Quant à l'écriture de l'auteur, elle est efficace et semble s'effacer au profit de l'intrigue et de personnages qui sonnent résolument vrais, ce qui donne le sentiment aux lecteurs de faire partie intégrante de l'histoire. C'est peut-être ce qui rend le tout aussi effroyable et révoltant !

En conclusion, d'une plume implacable et d'une grande précision, rendant l'immersion totale, M. W. Craven nous plonge dès les premières pages dans une histoire complexe et terriblement sombre qui nous prouve que l'humain est capable du pire. Une histoire abominable qui nous conduit sur les traces du passé et de blessures qui n'ont jamais vraiment cicatrisé… Mais comment le pourraient-elles quand justice n'a pas été rendue ? Il est ainsi question ici de justice qui s'estompe au profit de la vengeance, transformant une victime en bourreau, sans pour autant l'enfermer dans le rôle de monstre ! Un roman entêtant qui enveloppe les lecteurs dans une toile poisseuse dont on détricote chaque fil avant d'atteindre un coeur broyé par la perversité humaine ! le Cercle de pierres ou quand les péchés s'expient par le feu…
Lien : https://lightandsmell.wordpr..

Tout d'abord un grand merci à Babelio et aux éditions de l'Archipel pour m'avoir permise de lire ce livre en avant première. Merci car j'ai pu découvrir un auteur en puissance au Royaume-Uni, inconnu ici et je doute fort qu'il n'aura pas de succès en France.

En effet, j'ai bien aimé ce polar qui nous embarque en plein coeur des cercles de pierres, lieu peu habituel que l'on retrouve jamais ou rarement dans nos romans. Cela nous dépayse totalement du début à la fin, le protocole meurtrier du tueur est, également inhabituel, ce qui nous sort de l'ordinaire et de nos bons vieux polar classique.

J'ai particulièrement apprécié les personnages comme Poe, personnage un peu brute mais au grand coeur, j'ai eu un peu le sentiment de retrouver Mila, personnage emblématique de Donato Carrisi. Et puis Tilly, génialissime cette nana là, enfoncée au plus profond de sa bulle elle se révèle être une personne digne de confiance et plus forte qu'on le croit au fur et à mesure de l'histoire.

J'ai passé un excellent moment avec quelques petites longueurs par moment mais malgré tout l'auteur et sa plume m'ont donné envie de lire la suite des aventures de Washington Poe.

Un mélange de Donato Carrisi et Harlan Coben en plein coeur du Lake District à découvrir les yeux fermés.

Un très grand merci à Babelio Masse Critique Privilégiée et à la Maison d'Édition.

Un polar un peu différent parce qu'il se situe dans une région anglaise dont on entend peu parler, et parce que ses 2 personnages principaux sont assez atypiques.

Une enquête très pointue, aux détails recherchés, avec des personnages bien travaillés.

Un très bon rythme et des rebondissements qui entraînent bien la lecture jusqu'à un final assez fort et surprenant.
Une intrigue très bien réussie qui sans jamais rien dévoiler sur l'identité du tueur et ses motivations, éveille sans cesse notre curiosité.

J'ai bien aimé tous les personnages, mais ma préférence va quand même à Tilly, si déconcertante au départ, puis qui devient rapidement touchante et attachante. Un personnage un peu décalé mais qui fait un formidable duo avec ce flic solitaire, investi, et au passé un peu lourd à porter.

Ce roman est le 1er des 5 avec ce flic à avoir été traduit en français.
Bravo à la Maison d'Édition pour nous faire découvrir cette pépite. J'ai hâte désormais de découvrir les 4 autres.

Parution le 22 septembre