Le lait et le fiel

Il est bien dommage que l'auteur se soit fourvoyé en écrivant ce livre : c'est un très mauvais roman (mal écrit, dialogues plats qui sont des monologues améliorés, personnages peu typés) mais ce texte, perspicace, bien documenté, fort intéressant, aurait pu être un excellent essai, dans la mesure où il présente un regard juste et humain sur les problèmes qui se posent dans les relations entre Israël et Palestine : il s'agit surtout ici d'un plaidoyer pédagogique en faveur du bon sens et de la paix.
Faut-il - thème récurrent dans l'oeuvre d'Elie Wiesel- être un "fada" pour sauver le monde, tel ce jeune homme né en Israël mais adopté par une mère niçoise, qui se trouve un peu malgré lui projeté dans une histoire dont il deviendra le martyr ? L'avenir est aux mimivirus... cf Wikipédia pour plus amples explications ! J'ai beaucoup aimé également les liens entre le récit et l'oeuvre d'Yves Klein (le mur de feu). La beauté sauvera le monde, disait Dostoievski. Si seulement c'était vrai !
Ce court livre se lit vite, une fois passé le début qui est incompréhensible si on n'a pas lu auparavant le résumé. A découvrir malgré tout.

Ma note : 2/5

C'est dans le cadre du "Masse critique" que j'ai eu l'occasion de découvrir ce roman d'un style vers lequel je ne m'étais pas encore tournée.
Coté présentation la couverture sobre, le format clair et légèrement plus large que la normale me donnent une première impression positive.
Une petite lettre de la maison d'édition présentant l'ouvrage accompagne l'envoi, bien sympathique ca !
Le quatrième de couverture annonce du lourd : beaucoup de thèmes importants seront abordés dans cette lecture ( handicap, société, guerre, politique, adoption,... ) je résiste à l'envie de l'entamer immédiatement et le réserve pour un moment ou je pourrai y consacrer toute mon attention tant la lecture semble prometeuse, la citation de S.Hessel a d'ailleurs l'air de me le confirmer!
Quelques jours plus tard j'entame donc ma lecture et là ... je n'y comprends rien ! je relis une fois, deux fois, le premier chapitre d'introduction mais toujours rien ... Zut me dis-je, encore un auteur qui écrit comme les textes de voix-off qui peuplent les intros de séries télé américaines ... Je regrette mais moi ce système sensé mettre directement le public "dans le feu de l'action"ne marche absolument pas sur moi (sauf devant Gey's anatomy mais ca c'est une autre histoire :-) ).
Je ne me laisse pas démonter et persiste avec le second chapitre ...
Pas d'amélioration, c'est brouillon, l'auteur passe d'une idée à l'autre, le détail des personnages ne s'imprime pas dans mon cerveau, cela n'aide vraiment pas à se mettre dans l'histoire. A d'autres moments au contraire, je trouve des descriptions interminables, les phrases sont tellements longues que je cherche les virgules et les points pour l'aider à structurer les idées ! Et c'est là qu'arrive le second point de ma critique : l'orthographe ! Multiples sont les fautes que je relève, accords et ponctuation sont complètement anarchiques, triste pour un roman de cette catégorie...
Dans une dernière tentative, j'entame une lecture dans le silence le plus total et à haute voix, histoire que cette lecture difficile parvienne à s'imprimer dans mon esprit mais rien n'y fait !
Après tous ces essais infructueux, je suis énervée, dégoutée de n'avoir pas pu émettre une critique plus positive mais vraiment je ne peux pas ...
C'est las econde fois que cela m'arrive et c'est toujours avec beaucoup de peine que je publie cette critique mais je n'ai vraiment pas apprécié ma lecture ...
Par contre, merci à la maison d'édition Persée pour la rapidité de l'envoi et le soin apporté à la présentation du livre ainsi que pour sa bonne idée d'avoir joint à l'envoi un document de presse. C'était le point positif de ce masse critique !

Un jeune Palestinien schizophrène, adopté par une niçoise en manque d'enfants, est à l'abri des massacres dont son pays est victime. Cependant, il va être amené à retrouver ses origines. Il sera confronté au destin tragique de son pays, victime des conquêtes démesurées, irraisonnables des Israéliens.
Ce livre est vraiment passionnant et très bien écrit. Certes, on peine à rentrer dedans aux premières pages. Mais à mesure que l'on progresse dans le récit, il devient de plus en plus intéressant. On apprend beaucoup de choses sur la tragique condition des Palestiniens, chassés, assassinés par l'armée israélienne. On constate aussi que les peuples ne sont pas les politiques. Des personnes, des associations oeuvrent pour la paix et la fraternité au sein des deux camps. Enfin, à-travers le regard d'un schizophrène, se pose la question de l'universalité du Mal. Un peuple, victime des autres au départ, peut être amené à faire partie du camp des bourreaux et des meurtriers. C'est réellement à lire, car il n'y a aucun manichéisme, aucun pathos. L'ensemble sonne juste.
Je tiens à remercie les éditions Persée, grâce auxquelles j'ai pu découvrir le livre lors d'une opération Masse Critique.

Sur le fond, le livre est un plaidoyer pour la paix entre Israël et la Palestine, en passant par la schizophrénie d'un jeune adolescent pour démontrer l'absurdité du conflit israëlo-palestinien. le tout avec en toile de fond un tableau, le mur de feu, d'Yves Klein, et un film, Nuit et brouillard d'Alain Resnais. Cela aurait été plutôt un bon roman s'il n'était desservi par une orthographe déplorable, qui bat presque le record de la mémoire mutilée de Mohamed Cherid. Comme j'étais dans le train, j'ai relevé les fautes que j'ai vues, il doit y en avoir bien d'autres... Et une question de fond, liée aussi à l'orthographe, la minuscule à "les palestiniens" ne les élève pas au rang de nation, propos pourtant sous-jacent au roman.
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