Il y a bien longtemps que je ne m'étais pas accordée ce type de moment, disons "divertissant", avec un bouquin. Entre deux tomes de
Proust, me voilà repartant chez moi avec ce petit tome de la collection Totem (toujours très agréable pour les amateurs des grandes étendues sauvages américaines ou similaires), acheté sur un coup d'instinct dans une librairie inconnue, à la simple lecture de la brochure qui indiquait que ce livre plairait aux nostalgiques de Twin Peaks (la com', ça marche même en littérature).
Au simple souvenir de l'agent Dale Cooper et de son amour pour les tartes aux cerises, j'ai craqué. J'ai dévoré ce livre en deux jours, comme je ne l'ai jamais fait pour un livre de
Flaubert ou de
Zola, évidemment ! Si les comparaisons sont impossibles, ça m'a tout de même fait un bien fou.
Surtout la première partie, celle où Ethan découvre, cherche, doute, se questionne et observe. Celle-là était vraiment bien. L'écriture est facile, certes, mais elle coule d'elle-même et crée une fluidité qui colle bien à l'intrigue. J'ai adoré suivre les interrogations du personnage principal, l'ambiance complètement décalée de la ville de Wayward Pines, le mystère qui règne en maître, les évocations de son passé... J'avoue tout de même que la seconde part du récit, m'a paru bien moins crédible (comme Twin Peaks, par ailleurs) ; ça pousse un peu loin, ça se transforme en film d'action à certains moments (on sent le scénariste derrière) et ça perd un peu de sa saveur intriguante. J'aurai même préféré que tout cela reste juste étrange, nébuleux, délirant. La psychologie des personnages secondaires aurait vraiment pu être développée, remplaçant les moments d'action (parfois longs), en mode survivaliste à la Rambo, du personnage principal.