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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Au XIIIe siècle l'ergot de seigle fait des ravages et des communautés religieuses sont dédiées à l'accueil des malheureux. Comme ce qu'on nomme alors "feu sacré" est assimilé aux flammes de l'enfer, on recherche en particulier la protection de Saint Antoine, réputé pour avoir résisté aux tentations du Démon.
C'est dans ce contexte que Catherine Cuenca situe son roman. Gabin est un jeune noble, qui en tant que cadet, ne peut prétendre à hériter du titre de son père. Il a été pris sous la coupe de son parrain, un bailli, qui l'initie aux enquêtes de justice. Mais lorsque, malade, il est amputé d'un bras, ce dernier le laisse tomber et le voilà contraint de rester comme secrétaire dans la Maison de l'Aumône de Saint-Antoine où il a été soigné. Mais de très étranges découvertes vont laisser penser que quelqu'un se livre à la sorcellerie dans cette communauté. Comme à cette époque on ne badine pas avec ce genre de rumeurs, voilà le grand maître de l'ordre arrêté et menacé d'être brûlé. Pour prouver son innocence, Gabin va à nouveau enquêter.
Enquête dans une communauté religieuse, marque du diable, rivalités des ordres, voilà qui rappelle irrésistiblement "Le Nom de la rose" en version jeunesse. Pas de considération sur Aristote ici, mais l'enquête de Gabin est l'occasion de découvrir différentes facettes de la société médiévale, notamment la médecine et le statut des femmes. le roman se lit très vite car les chapitres sont courts et j'ai suivi avec plaisir Gabin dans son enquête. Son handicap le prive de tout avenir et c'est un jeune homme faible et désespéré que nous découvrons au début du roman. Il se sent trahi, abandonné, mais ne se laisse pas abattre pour autant et son enquête va lui permettre de retrouver des forces au fur et à mesure, lorsqu'elle l'oblige à dépasser ses frayeurs et son handicap. L'enquête démarre très vite et on n'a pas vraiment le temps de le connaître mais ce qu'on découvre de lui le rend attachant et j'aurais aimé que l'autrice lui donne davantage de consistance. de même, j'aurais bien voulu que soient creusés davantage les personnages d'Ysabeau et de Sibylle. Cette dernière est dotée d'un sacré tempérament et je trouve dommage que son histoire ne soit qu'abordée.
Comme on ne sait pas ce que Gabin trouve, on suit l'enquête de l'extérieur et c'est plus par intuition que par déduction qu'on arrive au coupable. Les fausses pistes sont un peu épaisses à mon goût, aussi je m'attendais au dénouement final, mais j'ai néanmoins passé un très bon moment à lire ce roman, pour moi plus historique que policier.
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Nous sommes pris dans un mystère bien sombre qui fait suivre Gabin dans la résolution de l'enquête. Un chapitre après l'autre nous transporte dans l'aventure de ce dernier pour découvrir toute la vérité qui est bien loin de ce qu'on pouvait s'imaginer. J'avais envie de l'histoire connue encore tellement qu'elle était entrainante et bien raconté. Une belle découverte de cette écrivaine.
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J'ai découvert ce roman dans le cadre du Prix Roman CSE Arquus organisé au sein de mon entreprise. Un roman que je n'aurais probablement pas lu de moi même, et qui a été une agréable surprise.

Contrairement à ce que pourrait laisser penser le titre, il ne s'agit pas d'un roman fantastique; la sorcellerie évoquée ici, tendant plus de croyances et remèdes que de magie. Nous avons donc un récit ancrée dans une réalité passée, puisqu'il se déroule au XIIIe siècle, dans une sorte de huis clos au coeur de la Maison de l'Aumône. On y retrouve les différences de rangs entre nobles et désargentés, les querelles de religions entre différents ordres et la vie frugale que l'on pouvait avoir à l'époque : un potager, pas de chauffage autre que le feu de cheminée, une écriture à la plume et une médecine à base de décoctions.

L'auteure crée une atmosphère intrigante autour de son roman, en dévoilant des éléments sans trop en dévoiler; ainsi, on ne sait pas précisément ce que trouve le Grand Maître au début de l'intrigue, mais nous avons tout loisir de l'imaginer ! J'ai énormément apprécié le personnage de Gabin, ce jeune noble qui se retrouve amputé suite à une maladie. Délaissé par sa famille à cause de son infirmité, il voit son avenir totalement chamboulé mais s'accommode de sa situation (malgré le sentiment de trahison) et s'improvise enquêteur, mettant en pratique les enseignements de son parrain. Gabin est un fin observateur, qui arrive de se sortir de bien des situations. Ils nous entraine à sa suite dans sa découverte de la Maison de l'Aumône, qui semble parfois un brin effrayante, et l'on ne peut qu'admirer sa détermination et son astuce.

Les autres personnages sont nombreux, mais l'on ne s'attarde sur aucun en particulier. Les mésententes sont courantes et Catherine Cuenca nous fait douter de la perception que l'on peut avoir du Grand Maître, à travers le regarde de ses ennemis, ou tout du moins de personnes qui ont des raisons de lui en vouloir. le récit est à la fois lent et plaisant; si les rebondissements ne sont pas légions, le mystère demeure tout de même et ce n'est que dans dans les derniers chapitres que nous pourrons reconstituer la chronologie des faits.

Sans être passionnant au point de ne pouvoir lâcher le livre, L'Hôpital des Sorciers est prenant et, l'air de rien, nous offre un aperçu réaliste des relations entre les habitants de la Maison de l'Aumône, religieux et serviteurs confondus, qui forment un grande famille.

Un très bon roman pour les plus jeunes, que j'ai pris plaisir à découvrir malgré mon âge et qui annonce, peut-être, une nouvelle enquête pour Gabin dans les dernières pages.
Lien : https://sawisa.wixsite.com/y..
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Gabin, dix-sept ans, devient le secrétaire du Grand Maître de la Maison de l'Aumône, un hôpital tenu par des religieux. Ce n'est pas vraiment par choix : depuis son amputation d'un bras, Gabin n'est plus le bienvenu chez son parrain dont il était le secrétaire et dont il devait devenir le gendre. Comme il est noble et éduqué, le Grand Maître le prend à son service. Il lui confie une enquête sur les mystérieux événements qui se passent à la Maison de l'Aumône. le problème est que, au XIIIe siècle on peut vite être accusé de sorcellerie…

L'avis de Chloé, 13 ans : Étant amatrice d'Harry Potter et du Seigneur des anneaux, ce livre m'a beaucoup plu, et ce notamment pour son univers. Les personnages sont vivants et se distinguent facilement et le style d'écriture est à la fois simple et développé.

L'avis de la rédaction : Gabin mène l'enquête et Catherine Cuenca perd le lecteur en brouillant les pistes. J'ai bien aimé ce roman historique et notamment le personnage d'Ysabeau la jeune aveugle. Attention ! Certaines scènes macabres et glauques peuvent choquer les lecteurs les plus sensibles.
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" L'orgueil ne mène à rien, se répéta-t-il. La paix est un bien précieux."

Malheureusement l'orgueil est un moteur puissant et mène souvent à plein d'événements ou phénomènes néfastes.

Ce sympathique petit roman s'est révélé plus complexe que je le pensais à première vue... Quand j'ai commencé à enquêter aux côtés de mesire Gabin, je me disais souvent : "C'est..., c'est évident." (si vous connaissez mon talent pour le cluedo...) en réalité c'était loin d'être aussi simple !

Les indices sont très fragiles et parfois nous semblent inutiles mais ils sont pourtant la clé de tout. Alors que les pistes que notre cerveau suit, que l'auteure nous fait prendre... Sont grosses comme des lacs et on y saute dedans à pieds joints. Tout n'est que manipulation et illusion.

Il est également tout à fait adapté pour les jeunes (l'âge conseillé est de 13 ans donc il serait plus à exploiter en début de secondaires (Même si les jeunes de nos jours jouent à des jeux moins de 18ans et regardent des séries qu'ils ne devraient pas... Pardon c'est un autre débat) ) , ça pourrait même être sympa de faire un travail en parallèle sur le Moyen-âge, tout en menant l'enquête avec les élèves, relever les indices, faire des liens et émettre des hypothèses.

C'est ce "loin d'être aussi simple" qui joue beaucoup en faveur de ce roman. Beaucoup de messages passent au travers des pages, des messages de différences, de manipulation, d'effets papillons (une petite cause pour quelqu'un peut avoir de grandes conséquences pour d'autres...). Ce n'est pas simplement une enquête, plein de graines sont semées et on se rend compte que même si cela se passe au Moyen-âge... C'est toujours transposable à notre époque: on ne chasse peut-être plus les sorcières, mais on chasse encore beaucoup les différences.
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Avec "L'Hôpital des Sorciers", Catherine Cuenca nous emporte dans une enquête à la fin du XIIIe siècle. On y suit un adolescent du nom de Gabin qui tente de découvrir qui perturbe la tranquillité de la Maison de l'Aumône par des rites associés à la sorcellerie.

J'ai aimé le contexte historique et religieux de cette histoire. L'auteure a bien su planter l'ambiance et le décor.
Elle tente également de nous perdre dans les méandres des petits complots personnels pour brouiller les pistes et c'est appréciable. Ce n'est que sur la fin que mes soupçons ont vu juste. Notez aussi que ce roman destiné à la jeunesse comporte quelques scènes assez macabres. Elles apportent un aspect réaliste à l'histoire mais elles peuvent en heurter certain.e.s.

Si j'ai globalement apprécié ma lecture, il y a tout de même quelques longueurs qui l'ont rendu un chouïa monotone. C'est le seul gros défaut de cette histoire mais il ne m'a pas empêché de vouloir connaître le fin mot de l'histoire.
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Catherine Cuenca est une autrice que j'avais découverte avec son excellent roman L'Assassin du Marais, un roman d'enquête historique et féministe. La perspective de découvrir son nouveau roman L'Hôpital des sorciers était donc une évidence !

Gabin est un jeune nobliau qui voit ses plans d'avenir complètement bouleversé quand, pour le sauver de la mort, on est obligé de l'amputer d'un bras. Si le jeune homme parvient à survivre, son handicap va impacter tout ce qu'il espérait : annulé le mariage avec une jeune fille de bonne famille, terminée la carrière de secrétaire particulier de son parrain. Même son frère lui demande de ne pas revenir dans le château familial afin de ne pas être une charge pour sa famille… Heureusement, sa bonne éducation et sa situation attire la sympathie du Grand Maitre de la Maison de l'Aumône, l'hôpital religieux où il a reçu ses soins, qui lui propose d'entrer à son service. Mais une sombre affaire qui semble désigner le maitre des lieux comme usant de sorcellerie ne tarde pas à éclater, allant d'actes anti ecclésiastiques jusqu'à la profanation de tombes… S'il veut sauver sa place, Gabin doit absolument découvrir ce que cache cette histoire.

Petite précision avant de débuter véritablement cette chronique est que, bien que l'on retrouve le terme de "sorcier" dans le titre, il ne s'agit nullement d'un roman fantastique mais bien d'une fiction historique comme l'avait été L'Assassin du Marais. Donc ne vous lancez pas dans cette histoire avec cette attente car vous seriez déçu…

Comme la quatrième de couverture le laisse présager, L'Hôpital des sorciers va nous emmener au coeur d'une enquête au sein d'un établissement religieux au moyen âge. J'avoue que ce pitch n'a pas été sans me rappeler le film (je n'ai pas lu le livre…) le nom de la rose qui date un peu (beaucoup 😅) mais dont je garde un souvenir très fort en raison de son ambiance oppressante.

Catherine Cuenca nous raconte son histoire au travers de nombreux personnages, de la jeune femme noble, à la servante en passant par notre personnage central, Gabin, et il faut donc un peu de temps pour réussir à rassembler tous ces éléments et rentrer véritablement dans le roman.
Gabin est un jeune homme discret et sans prétention mais qui fait preuve d'un grand sens de l'observation et d'un esprit de déduction affuté. Il est vraiment plaisant d'enquêter à ses côtés même si l'autrice laisse peu d'éléments pour nous faire anticiper certaines révélations : il faudra être patient et attendre que les personnages fassent leurs découvertes, bien que l'on pressente certains points.

L'autrice exploite cette plongée dans le moyen-âge pour évoquer, comme elle l'avait fait dans L'Assassin du Marais, la condition des femmes, bien que le roman soit moins engagé que son prédécesseur. Elle aborde également la question des croyances, les complots qui animaient la vie religieuse et politique de l'époque et enfin le handicap.

Si j'ai eu à coeur de découvrir le fin mot de l'histoire, le rythme assez lent du début m'a fait perdre un peu mon enthousiasme de début de lecture. Pour autant, le roman se lit vite grâce au style de l'autrice et le choix d'avoir des chapitres très courts, processus qui dynamise immédiatement le récit.

Malgré un début un peu lent et la présentation rapide de nombreux personnages, L'Hôpital des Sorciers aura été une bonne lecture. Je ne ressors pas aussi enthousiaste de ma lecture que je l'ai été pour L'Assassin du Marais, sans doute en raison d'une certaine distance que j'ai conservé avec les personnages et un contexte historique qui m'a moins intéressée.
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J'ai vraiment bien aimé ce roman, que j'ai personnellement trouvé très addictif, mystérieux à souhait, et qui, même s'il m'a manqué un petit quelque chose, a été plus qu'agréable à mes yeux.

L'histoire est en effet très intéressante, pleine de mystères, de révélations fracassantes, et si elle flirte assez souvent avec le fantastique, tout reste toujours très maîtrisé et presque imperceptible par moment. C'est donc un roman idéal pour la période d'Halloween qui arrive à grands pas, mais attention tout de même… car flirter avec le fantastique et la sorcellerie ne veut pas dire que l'histoire reste tout en légèreté, et parfois, mieux vaut avoir l'estomac bien accroché. Certaines scènes, dont une en particulier est assez glauque et même si pour ma part je ne m'en plains pas, mieux vaut quand même être prévenu.
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Un polar historique qui s'inscrit dans l'univers religieux des aumôneries…

Je tiens à remercier les éditions Scrineo pour l'envoi de ce roman. J'ai été fort intrigué par ce livre. Un polar se déroulant dans une époque reculée, avec pour ambiance l'église et le domaine religieux. Je n'ai beau pas être un grand fan de ce type de décor, j'ai voulu sauter le pas pour sortir de ma zone de confort.

Je lis peu de polar, et encore moins de romans historiques, si bien que j'ai vite été surpris par les premières scènes. Les actions s'enchaînent avec vigueur, et je me suis pris au jeu de cette enquête complexe, où les protagonistes fourmillent en tous sens.
Lien : https://www.acaniel.fr/lhopi..
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