Jean-Louis Curtis… on connaît l'académicien agrégé d'anglais et grand spécialiste de
Shakespeare. On connaît un peu moins, sans doute, le pasticheur de talent qu'il fut.
A deux reprises (à ma connaissance) il transcrivit « à la manière de » l'actualité politique : mai 68 et l'élection de
François Mitterrand en 1981.
«
La Chine m'inquiète », ce sont les événements de mai 68 vus par une pléiade d'auteurs :
De Gaulle,
Proust, Céline,
Bernanos,
Léautaud, Valéry, Claudel,
Giraudoux,
Giono, Breton, Chardonne,
Malraux, Green,
Aragon,
De Beauvoir, Sarraute…
Autant de pastiches où l'auteur se glisse dans la plume du pastiché avec lucidité, malice ou tendresse… mais toujours avec une grande efficacité.
Il est difficile l'art du pastiche, comme celui de la caricature en dessin. Il faut une analyse minutieuse du style, pour détecter les marottes et les tics, les obsessions ; et plus tard les mettre en lumière… et c'est un art que maîtrise parfaitement
Jean-Louis Curtis.
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