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Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Tronche, Rosépine est le titre d'un récit écrit par Philippe Curval qui s'est davantage distingué jusqu'à présent comme auteur de SF, si j'en crois sa biographie. C'est aussi le nom d'une jeune héroïne dont j'ai fait la connaissance dans ses Cévennes natales vers la fin des années cinquante. Nous allons suivre son itinéraire durant quelques années...
Rosépine veut vivre sa vie comme elle l'entend, libre, avant-gardiste, ne s'attachant jamais aux hommes qu'elle rencontre sur son chemin et qu'elle ne manque pas de séduire. Soit ! La belle affaire !
Cette héroïne décrite comme rebelle et indépendante, décidant de s'emparer de sa vie avec une liberté insolente, avait pourtant tout pour me plaire dans sa trajectoire éperdue et fulgurante...
Que cherche-t-elle dans sa vie ? Pour le savoir, il faudrait le lui demander ; je n'ai pas réussi à lui poser la question, elle était tellement fuyante dans ses méandres existentielles, tour à tour maçonne, styliste en tricot, artiste peintre, allant et revenant en Cévennes, s'immergeant dans le Paris des artistes contemporains, dans ce tourbillon effervescent ses pas l'amèneront à la conquête de New-York...
À défaut de rencontrer l'héroïne, j'ai rencontré un récit cousu de fils blancs, bourré de clichés sur la femme libre et indépendante, qui forcément s'accomplit à travers l'art, comment le ferait-elle autrement ? Certes nous sommes dans les années soixante et il y avait sans doute matière à dépeindre autre chose que ce personnage superficiel et peu sympathique tant côté femme que côté mère, qui n'hésite pas à abandonner à plusieurs reprises son fils Balthazar ici ou là pour mener son destin à sa guise. Là les hommes commencent brusquement à trouver grâce à ses yeux... C'est une histoire qui, au final, dessert la condition féminine et l'intention initiale de l'auteur.
C'est un récit tortueux, chaotique, décousu, emporté cependant par une écriture fluide, soutenue, presque d'un seul tenant, qui sauve sans doute la mise, malgré l'absence de respirations...
Je n'ai pas su où l'auteur voulait en venir, où il voulait m'emmener, ce qu'il cherchait à me dire au travers de ce personnage agaçant et sans doute pas assez fouillé pour donner du relief et du sens au récit.
Comment ? Si j'ai aimé quelque chose de ce récit ? Mais oui, la beauté intemporelle des Cévennes. Cela dit, les habitants de Pont-de-Montvert apprécieront au passage la description un tantinet peu flatteuse qui ait faite de leur bourgade. Allez ! Il y a prescription, tout ceci se passait il y a plus de soixante ans...
Je remercie Babelio et les éditions La Volte pour l'envoi de cet ouvrage reçu lors d'une opération Masse critique privilégiée, même si ce fut une mauvaise pioche pour moi.
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Avant tout je tiens à remercier Babelio et les Editions La Volte pour l'envoi de cette Masse critique privilège qui avait tout pour me séduire.
Un roman sur une femme rebelle, indépendante, qui prend sa vie en main, s'accordant toutes les libertés afin de satisfaire ses désirs, ses ambitions…
Je n'ai pas adhéré du tout, ni au récit, ni au personnage de Rosépine…
Le récit d'abord est bien trop décousu au départ. J'ai été obligée de relire le début pour comprendre où était Rosépine : dans les Cévennes après avoir quitté Paris , dans les Cévennes donc où elle a fait un séjour sur les traces de Stevenson et de son âne (décidément c'est à la mode en ce moment) quelque temps avant, dans les Cévennes où elle a grandi mais qu'elle a quittées à 17 ans…
Ensuite les coups de tête de Rosépine m'ont fatiguée, ses talents aussi… elle est sensée vivre et travailler à Paris. Elle tricote des créations qu'elle vend (avec bien du mal) à de grandes maisons de mode. Après son séjour cévenole sans âne, elle s'installe chez Marie, comme ça, transforme du sol au plafond un restaurant pourri et en fait une auberge agréable, le tout en un mois… A peine achevé repart à Paris.. Quand elle rencontre les Colecauses, un groupe d'artistes engagés déjantés, on lui découvre un talent de chanteuse… les mois passent, les années… Elle quitte à nouveau Paris, achète un barraque qu'elle refait là aussi de fond en comble… Bon cette fois elle est raisonnable : ça lui prend 3 mois. Vous avez déjà rénové une maison ? Moi oui… Deux… En trois mois ? Non, sérieux.
Bref… Comme elle dispose d'un grand pan de mur blanc, elle décide de faire une fresque… Comme ça, encore.
Un marchand d'art passe par là. Je vous le donne en mille. Il voit ses ébauches, ses dessins de préparations. Et bam. Il la convainc de le suivre à Paris et de faire sa fresque sur le mur de sa galerie en action painting… Elle plaque tout, y compris Balthazar son gamin, travaille à Paris puis poursuit le même type de projet à New York au Moma, ben oui, tant qu'à faire…
La tendance aux récits de femmes indépendantes, décidant de s'accomplir dans la vie en dehors du mariage, des clichés que l'on accorde à leur genre sont légion en ce moment… C'est très bien. Je suis la première à apprécier. Je suis par contre très gênée lorqu'on me propose un personnage superficiel, vaguement effronté, vaguement culotté et que l'on se contente de ce type d'esquisse pour incarner la femme indépendante, libre…
Un mot positif tout de même : les descriptions de paysages ont remporté mon adhésion…
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Avec son titre à la James Bond, l'auteur donne le ton.
Non pas qu'il s'agisse d'un roman d'espionnage mais le parcours de son héroïne est hors du commun. Elle fait cavalier seule et soulève tous les obstacles.
Est-elle humaine ? On peut se poser la question tant la multitude de ses compétences et son agressivité lui enlèvent toute crédibilité. On a l'impression qu'elle mène sa vie une serpe à la main détruisant sur son passage tout ce qui l'empêche d'arriver à ses fins, à savoir faire ce qu'elle veut et rien d'autre.
L'auteur a sans doute voulu brosser le portrait d'une femme indépendante des années 1960. Cela ne manque pas de paradoxe mais il oublie que quelle que soit l'époque, on ne peut pas faire fi et du contexte et des sentiments plus ou moins développés que ressent tout être humain.
À moins d'être psychopathe.
Rosépine est loin d'être attachante. À aucun moment je n'ai salué un quelconque courage dans ses décisions désopilantes.
Par ailleurs, l'auteur n'incorpore pas le contexte au récit ce qui donne des pages qui relèvent davantage du documentaire que du romanesque, au sens premier du terme. C'est plat.
Je n'ai pas pris beaucoup de plaisir à cette lecture qui a cependant développé chez moi un fort sentiment de commisération pour les personnages secondaires que Rosépine éjecte de son chemin sans pitié.
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