Vous souvenez-vous de ce monument de kitsch cinématographique qu'est "Barbarella", le film de Roger Vadim avec Jane Fonda, adaptation de la BD de Jean-Claude Forest?
On peut y admirer, outre la plastique irréprochable de cette chère Jane, des décors psychédéliques à base de bulles d'huile colorées flottant dans des tubes, des coussins aux poils soyeux de toutes les couleurs et des plumes partout...
En bien c'est à cela que m'a fait grandement penser ce roman de Philippe Curval, paru en 1975. Beaucoup de situations sont très "visuelles", souvent des bords de mer ou des déserts, des personnages dénudés, des foules en délire. Bref, ce texte m'a paru avoir terriblement mal vieilli. Ou peut-être est-ce moi qui n'est plus capable de le lire avec les yeux d'autrefois. Le résultat est en tout cas le même...
Adolescent, j'avais adoré "Le ressac de l'espace", puis, plus tard, "Cette chère humanité". Pour ce dernier, j'avais été fasciné par cette invention d'auteur selon laquelle les européens pouvaient acheter une sorte de caisson dans lequel le temps s'écoulait moins vite qu'à l'extérieur. Vous pouviez vous y installer plusieurs heures et, quand vous en sortiez à peine quelques minutes s'étaient écoulées... Ce serait vraiment très pratique pour rattraper les lectures en retard, non ?
Les deux personnages principaux de "L'homme à rebours", Felice Giarre et Balthazar N'Kuma vivent dans des Terres parallèles. Seul Giarre a la faculté de passer d'un monde à l'autre.
Voyages dans des espaces parallèles, parcours à rebours d'une vie humaine, grand ordinateur omniscient et omnipotent, ménage à trois sont quelques-uns des ressorts de l'intrigue. le problème c'est qu'elle est souvent gâchée par une narration à la première personne du singulier pour les deux personnages, qui sont beaucoup trop peu différenciés. Il y a des raisons à cela, mais ça n'ajoute pas au plaisir de lecture.
Je n'ai donc pas trouvé mon bonheur mais je ne renonce pas pour autant à lire d'autres romans de cet auteur original.
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J'ai découvert ce livre dans l'ancienne bibliothèque de mon beau-frère. Un livre de poche au papier jauni qui sent bon la SF des années 70.
Des mondes parallèles, des voyages dans le temps, des extraterrestres, des immortels, un ordinateur omniscient qui se prend pour Dieu, tous les ingrédients sont réunis pour se régaler. Et pourtant, je suis resté sur ma faim. L'imagination est là, mais j'ai trouvé qu'il manquait de rythme, d'un fil conducteur. le héros est à la recherche de lui-même, il découvre son passé, ses pouvoirs surnaturels et ses milliards de lui-même. Il y a de belles réflexions sur l'amour libre, sur l'immortalité, sur les civilisations, mais on se demande tout du long où l'auteur veut nous mener. À la fin on rencontre enfin le dieu créateur et on comprend… Un peu fort de café, je trouve.
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Par le jeu incessant des enfants, la plage, déserte sur les côtés cour et jardin, s'anime. Une balle orange dessine une griffure brève sur le gris sombre de la mer et du ciel ; elle retombe entre les mains maladroites d'une fillette, qui la lâche.
Invité de l'émission Apostrophes, le romancier Philippe Curval répondait à cette terrible question, posée le 30 juin 1978 : quel est l'état de la SF en France ?
Une archive de l'INA à redécouvrir de toute urgence.
https://actualitte.com/article/111746/auteurs/philippe-curval-la-tronche-de-la-sf-a-la-francaise