Citations sur Confessions d'une radine (23)
Un petit livre très court, probablement autobiographique, sur un défaut majeur de l'auteur : la radinerie.
On apprécie l'autodérision, la lucidité, l'humour de l'auteur sur son travers détestable (et qu'elle déteste). Toutefois, le personnage devient peu sympathique lorsqu'il profite largement des autres à des fins purement d'économies. Même les partenaires amoureux semblent utilisés dans ce but.
« Confessions d'une radine", loin d'être un grand livre, constitue cependant un bon divertissement, facile à lire, et amusant.
Un petit livre très court, probablement autobiographique, sur un défaut majeur de l'auteur : la radinerie..
On apprécie l'autodérision, la lucidité, et l'humour de l'auteur sur son travers détestable (et qu'elle déteste). Toutefois, le personnage devient peu sympathique lorsqu'il profite largement des autres à des fins purement d'économie. Même les partenaires amoureux semblent utilisés dans ce but.
« Confessions d'une radine », loin d'être un grand livre, constitue cependant un bon divertissement, facile à lire, et amusant.
Avec Nathalie, quand on a dix ans, on vole.
Etre radin ce n'est pas simplement avoir du mal à ouvrir sa bourse. C'est autre chose dont je parle : une attitude de suspiscion, de rétention, de calcul et de paranoïa.
Les conseils de beauté des magazines féminins ? Des trucs de bonimenteur. Une fois qu'on a mis le doigt dans l'engrenage c'est tout le bras qui part.
J'aimerais écrire des romans pleins de grands sentiments qui fassent pleurer les gens. Mais chez l'autre je débusque aussitôt ses plus mesquines pensées. Même ma vision du monde est celle d'une radine : je vois les êtres par leur petit côté.
Mon frère cadet partage en deux une omelette préparée par un ami. Passant par là, je remarque qu’il a pris la moitié la plus grosse. Je ne peux m’empêcher d’intervenir : « Et si vous échangiez ? » Mon frère serre les dents, cherche ses mots, et articule froidement en me regardant : « La parcimonie incarnée. »
Je ris, mais blêmis. Pour une omelette par laquelle je ne suis pas concernée. La parcimonie. Le mot me va droit au cœur. Mon frère a bien visé.
Parfois je me demande si c’est par radinerie aussi que j’écris. Pour que rien ne se perde. Pour recycler, rentabiliser tout ce qui m’arrive. Pour amasser mon passé, le constituer en réserve sonnante et trébuchante. […] et aussi parce que ça ne coûte rien. Parce qu’on peut écrire n’importe où et que c’est gratuit. Parce qu’en écrivant, je ne dépense rien sauf mon temps et ne dépends que de moi.
Je suis radine mais j’aimerais ne pas l’être. La première victime de ma radinerie, c’est moi. En effet je crois que vivre c’est dépenser, jouir, donner sans compter. Surtout, ne pas compter. Je peux me mettre en colère contre moi. Je peux réagir contre. Il n’en reste pas moins : mon premier instinct, c’est d’être radine.
Nous allons partager l’addition et ce repas me reviendra beaucoup plus cher que si j’avais mangé la même chose seule. Je fais un travail mental et me rappelle les bonnes paroles de mon mari : il arrive que l’on paie quand il n’y a aucune raison, ce n’est pas grave, il faut pouvoir le faire. Pouvoir. Je veux pouvoir le faire.[…]
L’addition est sur la table. Ils ont, entre-temps, commandé d’autres verres de vin. Je n’y puis tenir. Je sors trente dollars de mon portefeuille : « Voilà pour moi. » dis-je, sans ajouter ce qui est implicite : mon repas se montant à dix-huit dollars service compris, je pense que c’est suffisant…