Catherine Cusset nous offre un voyage en apnée dans la vie de
David Hockney, de ses périodes bleues à ses périodes sombres, tentant en s'inspirant de ses écrits, de ses entretiens et des nombreux textes publiés sur son oeuvre de nous faire découvrir ce personnage extravagant.
C'est un pari osé que de faire un roman sur la vie d'un artiste toujours vivant. Comment inventer ses pensées, ses propos, prétendre que tout est vrai, sans jamais l'avoir rencontré, alors que tout est imaginé… Dès les premières lignes, elle nous prévient : ce n'est pas une biographie, mais une fiction. Et ce n'est pas elle qui s'est emparée de
David Hockney, mais plutôt le peintre anglais qui s'est imposé à elle. Une démarche originale quand on sait que l'artiste pourrait la lire.
Cette biographie fictive, dont les dialogues et les pensées sont imaginés, nous entraîne au début de la vie de ce petit enfant de Bradford, issu d'une famille pauvre. Très vite, il se heurte à l'hostilité de ses parents, au manque d'argent pour acheter du papier, à ce langage inconnu pour sa famille qu'est l'art. Aucun enfant n'est allé à l'université, comment réclamer le droit d'entrer aux Beaux-Arts ?
Doué, à 19 ans, il vendra sa première toile et arrivera à se faire accepter à l'école d'art de Londres, le Royal College. On grandit avec Hockney, on découvre les peintres Picasso et Bacon mais aussi sa découverte du milieu homo de la capitale britannique, qui l'encourage à s'affirmer devant tous, sauf auprès de sa famille.
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