« Un cri. Non. Deux cris. Même si j'ai tué ma mère, je sais que j'ai bien fait. C'était la loi du plus fort. J'ai gagné. Tiens, prends-toi ça dans la gueule. Ces lignes, tu vois, ce sont les premières que j'ai écrites et qui ont été publiées. J'avais 16 ans, et fallait pas m'emmerder. Aujourd'hui j'ai dépassé 40, et faut toujours pas m'emmerder. Mais aujourd'hui, je suis écrivain. Punaise, j'adore dire cette phrase. »
Avec
La fois où je suis devenu écrivain,
Vincent Cuvellier évoque l'époque où il a commencé à écrire. En échec scolaire, il est viré de son collège à seize ans. Commence alors une vie de petits boulots et l'envie d'écrire.
Passionné, passionnant, l'écrivain revient sur son adolescence, les filles, le chômage, et ce moment d'écriture qui, le temps d'un concours, lui ouvre les portes du monde littéraire et celui de l'édition.
Le livre est court et la lecture prenante. Peu conventionnel, le style est assez parlé, totalement assumé par l'auteur et raconte avec beaucoup de sensibilité et de passion combien l'écriture est essentielle dans sa vie. « Je ne comprenais pas où j'allais, mais j'y allais.
Je savais juste que je vivais un des moments les plus importants de ma vie. »
Au demeurant, il aura fallu du temps et de la persévérance à Vincent Curvellier pour tracer sa route et c'est très certainement son parcours atypique qui donne tout son poids au livre.
Ne me reste plus qu'à découvrir sa bibliographie.