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Bianco Guillaume (Autre)
EAN : 9782374085883
336 pages
Little Urban (10/03/2023)
3.83/5   45 notes
Résumé :
Paris, 1920, Elisabeth, une petite orpheline bretonne débarque à la capitale avec pour seul bagage une photo de ses parents et un maigre baluchon. C'est au dernier étage d'une minuscule chambre de bonne qu'elle trouve refuge. Là, sous les toits de Paris, elle rêve de retrouver ses parents. Mais elle ignore que l'immeuble est envahi de Schmolls ! Heureusement, Élisabeth n'est pas une froussarde.
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Critiques, Analyses et Avis (15) Voir plus Ajouter une critique
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À l'orée des années 1920 arrive à Paris une mouflette enfuie d'un orphelinat breton qui n'a pour tout bagage qu'une vieille photo de ses parents. Élisabeth parviendra-t-elle à retrouver leur trace dans le Paris d'après-guerre où se croisent bourgeois et clochards, gueules cassées et truands, marchandes et accordéonistes, sans compter les Schmolls ? Saura-t-elle discerner à qui faire confiance ?

Ce mélange d'enquête, d'aventure et de poésie est aussi joli que palpitant. Mon moussaillon cadet et moi nous sommes immédiatement pris d'amitié pour Élisabeth : quelle énergie, quel tempérament et quel flair dans une si petite fille ! Nous avons beaucoup aimé la voir se débrouiller et suivre la piste de ses parents. Son enquête la conduit des Beaux-Quartiers à la prison de la Santé en passant par les Halles et le bal de la Bastille. En toile de fond s'esquisse une époque où les bonnes résidaient sous les toits, les jeunes dansaient la java au son de l'orchestre ou du grammophone, les voitures démarraient à la manivelle et… le papier toilette n'existait pas.

Vincent Cuvellier raconte d'une drôle de plume impertinente ces aventures menées tambour battant et joue avec les mythes parisiens. Les illustrations de Guillaume Bianco viennent merveilleusement incarner ce petit monde. Seul le dénouement nous a semblé un peu rapide – mais la mention « tome 1 » sur la tranche laisse espérer une suite.

Réjouissant !
Lien : https://ileauxtresors.blog/2..
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Superbe roman historique jeunesse pour les petites mains !
Élisabeth orpheline de guerre, quitte sa Bretagne natale pour retrouver ses parents dans le Paris des années 20.
Elle fait la rencontre de personnages mémorables dont certains sont connus de tous, ils vont l'aider dans sa quête, ce sont des mendiants au grand coeur, des poètes, des ivrognes et parfois des personnages revenus d'un autre temps, sans oublier les terribles schmolls.
Roman très agréable à regarder ; la couverture est joliment illustrée, cartonnée avec quelques petites dorures mais pas trop.
Quelques illustrations intérieures pour guider et faire rêver le lecteur.
C'est un joli livre qui peut faire l'objet d'un cadeau, il est facile à prendre en main car de petite taille, comme un petit coffret.
Quant à l'histoire elle est délicieuse et m' a rappelé mes souvenirs de lectures de jeunesse.
Avec Élisabeth, les jeunes lecteurs peuvent découvrir le Paris des années 20 avec ses grandeurs et sa misère, on peut s'amuser à imaginer le décor de la capitale d'antan.
La petite fille est débrouillarde, courageuse, aventureuse, curieuse, sympathique et pleine de vie.
Petit livre instructif qui se lit rapidement malgré son grand nombre de pages. Je me ferai le plaisir de le transmettre à la jeunesse qui m'entoure.
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" - Scuse-moi, princesse, mais c'est mon banc que t'as pris là. Et quand on s'assied sur mon banc, on doit payer l'impôt clodo!
- C'est quoi, ça, l'impôt clodo?
- T'en fais rien de tes cerises à l'eau-de-vie?..."
Un baluchon qui ne deviendra que plus léger pour notre héroïne Elisabeth de passage à la grande capitale, vous ne pensez-pas?
Que fait-elle avec de l'eau-de-vie?
Il faudra le découvrir par vous même, jeunes gens, on ne va pas tout vous dire non plus.

L'histoire.
1920. Paris.
Il y aura une Tour Eiffel, des bancs et des " clodos".
Tout cela paraitra assez exotique pour notre Elisabeth.
Mais il est vrai que dans un orphelinat de bonnes soeurs, on ne connait pas bien la vie.
Suivant une adresse inscrite derrière une photo de ses parents (seul héritage), la petite Elisabeth tombera sur cet accueil parisien sans chichis et réservé aux sans le sou comme elle qui débarque à Paris (après un parcours à pied, après la halte chez le paysan et la prise en autostop d'un soldat).

Quelle tempérament, cette gamine!
Dégourdie et pleine d'espoir.
Elisabeth s'évadera de l'orphelinat des religieuses à Brest où elle fut placée à la mort de ses parents pour traverser le pays jusqu'à Paris.
Adieu Bretagne.
Derrière une photo de feu ses parents donc: une adresse à Paris, la rue Marbeuf.
Bienvenue à la capitale, petite!
La France se relèvera à peine de ses affaires de tranchées, de Prussiens et la vie devra continuer.
On nous parlera même de la " grippe espagnole" du côté breton juste après.
Quelle époque!

Rendez-vous au sommet.
Le dedans.
Après avoir levé la tête pour admirer le sommet de la Tour Eiffel, notre "Babette" trouvera son adresse mystère tout en haut d'un immeuble ("hausmannnien", comme on dit), avec ses multiples étages sans ascenseur et ses couches sociales empilées comme les garnitures d'un hamburger. Tout en bas, les plus bourgeois, tout en haut, leurs personnels de maison et des chambres dite "de bonnes".
Y aura t-il de la famille par ici? En attendant, Elisabeth va comme l'on dit "squatter" les lieux et "emprunter" de la nourriture le temps de mesurer quelles sont ses nouvelles.
Nous aurons le temps de profiter d'une installation progressive qui nous remettra dans un bain d'époque et permettra de redécouvrir comment l'on vivait dans ce Paris entre deux guerres. On aime bien.

Le dehors.
La vie de Paris sera pleine de gouaille (et d'humour, grâce au "bagou" de l'auteur Vincent Cuvellier).
Les clochards y seront des personnages plutôt populaires, connaissant le gendarme et le boulanger, des gars du coin.
L'auteur en fera des guides sympathiques, profiteurs (il faut bien manger, ma bonne dame) mais avec un grand coeur.
Nous aurons pour certains à l'esprit et pour la même époque, l'acteur britannique Charles Chaplin connut outre-atlantique le succès avec son personnage clochard truculent " Charlot".
C'était en Amérique et avant la guerre.
Nous serons dans cette fiction après la même première Guerre et des clochards truculents, il y en aura.
Paris est grand, trop grand pour une gamine seule.
À qui pourra t-elle faire confiance?
Le " Jérôme", le " Pascal" et le " Fendu" avec son surin se proposeront de faire rempart de leur corps (creux ou trop remplis de boissons) et d'aider la petite Elisabeth à traverser Paris, parce que les rues de Paris, c'est pas pour une petite fille seule (nous aurons souvent envie de rire).

L'élément perturbateur inattendu.
Et pourtant, il y aura plus inquiétant. Il y aura les Schmolls, oui les Schmolls (Comment? Non, le Schmoll n'est pas allemand, jeunes gens...chhht, je continue).
L'auteur glissera dans son récit un détail fantastique. Et autant que les rats, les araignées ou les cafards qui prirent leurs aises après une bonne guerre, Cuvellier nous pointera du doigt ( là, là et là aussi) d'autres créatures mais elles attirées par le malheur d'autrui.
Mauvaise humeur, contrariétés, mésaventure, mésententes, catastrophes, tout sera bon pour séjourner un temps dans le coin et même inviter les copains, en attisant un peu le feu. le Schmoll attirera la schcoumoune, le mauvaise oeil, la tuile, la malchance des ongles rongés.
Nous craindrons alors le pire pour notre petite bretonne ( sauf si elle est copine avec l'Ankou, si elle a une grand-mère avec des remèdes de grands-mères ou quelque chose du genre. Là, il ne faudra pas l'embêter).
Elisabeth semblera la plus au courant de la présence de ces Schmolls (c'est le côté breton, ils sentent le mauvais oeil comme l'odeur des crèpes s'évadant d'une cuisine, il parait. Cela me semble bien pratique) et finalement, elle sera un peu la bienfaitrice secrète de l'immeuble, désinsectisant les nuisibles un peu malicieux qui profiteront des situations contrariantes.
On aime bien l'idée qu'avec Elisabeth la vie continue sous son "égide", on aime bien aussi l'humour savoureux de l'auteur à la hauteur d'une gamine de 10 ans, les descriptions détaillées et pleines d'esprit de cette vie en communauté entre valets et maîtres sur plusieurs étages.
" Elisabeth sous les toits" est une bonne surprise pétillante, cela se lit bien et avec plaisir.
Alors, Elisabeth aura t-elle de la chance et tirer le bon numéro à cette adresse?
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1920. La petite Élisabeth débarque à Paris à la recherche ses parents. Avec un seul indice : une photo, et une adresse au dos. Elle trouve refuge dans une minuscule chambre sous les toits. Saura-t-elle retrouver ses parents et survivre seule à Paris ?

***

Retour dans le Paris de l'entre-deux-guerres avec ce sympathique roman jeunesse, qui nous entraîne à la suite d'une héroïne fantaisiste, une héroïne qui n'a pas froid aux yeux et ne se fie pas aux apparences. Une enfant qui a du caractère et ne s'en laisse pas conter ! Une petite fille qui garde espoir, toujours.

"Non, Élisabeth ne savait pas tenir une maison. Elle pensait que les maisons se tenaient toutes seules et qu'il valait mieux courir dehors toute la journée et toute la nuit."

Sur sa route, la petite Élisabeth va faire des rencontres, plus ou moins effrayantes, et même croiser quelques artistes célèbres de l'époque (Blaise Cendrars, Modigliani, Picasso...). Les personnages qu'elle croise sont atypiques, hauts en couleur, et derrière un abord parfois abrupt, souvent bien attachants. Derrière elle, le lecteur effectue une visite touristique de Paris, entre les beaux quartiers, les quais de la Seine, les Halles, la tour Eiffel, la Bastille et même la prison de la Santé.

Globalement, c'est une histoire assez mignonne, une petite enquête qui mêle l'humour, le mystère et une petite touche de fantastique avec les Schmollls, ces créatures qui se nourrissent des malheurs des gens. Les illustrations en noir et blanc de Guillaume Bianco sont parfaites pour aider le jeune lecteur à se représenter les lieux et les personnages.

Une chouette lecture pour ma part !



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En littérature jeunesse, je suis une grande fan d'albums mais depuis quelques années avec de belles éditions comme celles de cette collection chez Little Urban, j'en viens aussi à beaucoup aimé les romans destinés aux tout jeunes lecteurs, et ce n'est pas Elisabeth sous les toits qui va me faire changer d'avis, tant j'ai aimé les aventures parisiennes de cette jeune Bretonne !

Je connais bien cette collection et son format désormais, grâce notamment aux Lapins de la couronne d'Angleterre de Santa et Simon Montefiore et Kate Hindley, mais aussi grâce au Temps des mitaines de Loïc Clément et Anne Montel. Ce sont de beaux ouvrages avec une reliure cartonnée, un petit effet livre à l'ancienne avec une charte graphique cohérente sur l'ensemble, et j'adore cet effet collection ! Surtout quand ça se couple avec de belles illustrations à l'intérieur et un mini making-off avec croquis à l'appui.

Cette fois, le personnage principal est une petite fille, une Bretonne, Elisabeth, qui sous ses airs de Kiki la petite sorcière (film d'animation de Ghibli pour ceux qui ne connaissent pas), va monter comme une grande à la capitale pour se lancer à la recherche de ses parents qui l'ont autrefois abandonnée dans un orphelinat breton. J'ai beaucoup aimé cette héroïne pleine d'entrain mais avec de sacrées casseroles, le modèle type d'une certaine littérature enfantine, qui donne envie de s'attacher à elle et de l'encourager. C'est une enfant adorable et pleine de ressource qui va faire preuve d'un très bel esprit d'entreprise et ainsi rendre la lecture fluide et dynamique.

A travers ses aventures parisiennes, les auteurs ont en plus fait un sacré travail de reconstitution. C'est tout le Paris et la France des années 1920 qu'ils entreprennent de décrire ici et ils y réussissent avec brio. Que ce soit à l'aide de personnalités artistiques phares (Modigliani, Joséphine Baker, Blaise Cendras...) ou bien de figures / groupes connus (les Apaches, les clochards, les titis parisiens...), on se sent littéralement propulsés à cette époque-là. Quand Elisabeth se balade dans Paris, on peut faire le cheminement avec elle. Quand elle parle avec son accent breton et ses idiomes bretons, on les entend nous aussi. L'auteur s'est bien amusé à glisser ainsi des mots typiques d'alors, voire de l'argot et du patois. J'adore ce genre de détails !

Après l'aventure que va vivre Elisabeth est assez classique en soit. C'est une petite fille à la recherche de ses parents, qui en partant d'un seul indice, va faire bien des rencontres qui petit à petit vont la mettre sur la piste. Elle va déambuler dans Paris et croiser plein de gens, dont la plupart assez atypiques ou plutôt marquant. Vincent Cuvellier tente aussi de glisser un peu de fantastique avec un gentil fantôme qui m'a rappelé Casper ou des petites créatures, les Schmolls, qui elles m'ont fait penser aux noireaudes de Totoro (autre film d'animation de Ghibli). Mais je les trouve un peu trop discrets et je m'attendais à ce que les Schmolls aient un tout autre rôle. Concrètement, ils ne servent pas à grand-chose...

Premier volet d'une saga, qui j'en suis sûre en comptera d'autres, Elisabeth sous les toits fut une aventure pleine d'un charme enfantin un peu désuet où j'ai adoré m'immerger dans ce Paris des années 20 tellement réaliste aux côtés d'une jeune héroïne attachante au vrai parcours de vie. Ce joli hommage aux classiques de la littérature enfantine me rend vraiment curieuse de découvrir ce que les auteurs imagineront dans le prochain volet des aventures de leur héroïne bretonne.
Lien : https://lesblablasdetachan.w..
Commenter  J’apprécie          40


critiques presse (1)
Ricochet
14 juin 2023
Le duo étincelant Vincent Cuvellier et Guillaume Bianco offre une histoire mignonne mais réaliste, ou tout du moins qui dit l’objectivité à travers l’optimisme et la chance de l’héroïne.
Lire la critique sur le site : Ricochet
Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Non, Élisabeth ne savait pas tenir une maison. Elle pensait que les maisons se tenaient toutes seules et qu’il valait mieux courir de hors toute la journée et toute la nuit.
Commenter  J’apprécie          255
Avant de vivre sous les toits de Paris, Élisabeth dormait n'importe où. Par terre, sur l'herbe, sous les nuages, sur un banc, sur le sable, sous l'eau de pluie qui tombe au bord de la rivière, n'importe où, mais surtout pas dans un lit.
Commenter  J’apprécie          150
C'est vrai, c'est important, les parents, on en a que deux.
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