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Citations sur Dialogue sur la nature humaine (88)

La liberté, c'est l'autonomie, c'est la capacité d'initiative et créative, mais c'est aussi la capacité de crime. Il est évident que nous ne pouvons souhaiter la liberté que si les esprits libres possèdent en eux, de façon très intérieure, le sens de la communauté. Si ce dernier se révèle inexistant, la liberté tend à devenir plus destructrices que productrices. C'est à mon sens un vrai problème d'avenir. On peut d'ailleurs s'interroger sur la définition d'une société complexe. C'est une société aux contraintes très faibles, où les individus et les groupes auraient beaucoup d'autonomie et d'initiative. Mais à la limite, pourrait-on dire, une société très complexe se dissout car il n'y aurait plus rien qui relierait les individus entre eux. Ce serait finalement le pur désordre !
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Il faut adopter cette notion du dépassement de Hegel qui dit que ce qui est dépassé doit être conservé. Dépasser n'est pas oublier, n'est pas détruire. C'est intégrer. Sans doute passons-nous d'un niveau à un méta-niveau, d'un méta-niveau à un autre méta-niveau, mais tout ce qui est englobé demeure présent.
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Il me semble que lorsqu'une théorie devient trop cohérente, elle perd sa fonction de pensée; elle sert à unir certes, mais non à penser. Dès l'instant ou des scientifiques, des politiciens, des philosophes, etc., répètent et habitent la même théorie, ils s'adorent entre eux, mais haissent ceux qui en récitent une autre. La théorie prend une fonction de clan et non plus de pensée. Cet usage de la théorie me paraît tout à fait dangereux car il brise la rencontre.
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A mon sens, la riposte à l'angoisse est la communion, la communauté, l'amour, la participation, la poésie, le jeu... Toutes ces valeurs qui font le tissu même de la vie.
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Mais même sur le plan des idées sociales et politiques, combien de temps des théories perdurent, alors que l'on a montré leur fausseté de multiples façons? Et pourquoi? Mais parce que les doctrines satisfont des désirs, des aspirations, des besoins.
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Je pense que nous ne réalisons pas que les idées - qui sont désormais nos intermédiaires nécessaires pour communiquer avec la réalité - vont aussi masquer la réalité et nous faire prendre l'idée pour le réel. Ce rapport barbare avec les idées est l'une des plus atroces choses qui soient arrivées à l'humanité. Pourquoi ? Parce que, de meme que les communautés humaines ont suscité des dieux souvent terribles, exigeant des sacrifices humains innombrables, on donne aujourd'hui une existence, une transcendance à nos ideées. On est capable de tuer ou de mourir pour une idée.
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Comme vous venez de le dire, il ne suffit pas de juxtaposer les apports du sociologue, du psychologue, du biologiste, il faut les raccorder.
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Bien entendu, on finit par croire que les frontières artificielles entre disciplines sont les frontières qui correspondent à la réalité; cela est une première illusion. Mais c'est toute la réussite de la science. On a même oublié que l'expérimentation consistait prendre un corps hors de son milieu naturel et à le faire travailler, à l'influencer dans un milieu artificiel. On a développé les techniques de manipulation dans tous les domaines en oubliant du méme coup la réalité des êtres vivants, des êtres humains. Aujourd'hui, le déferlement des pouvoirs manipulateurs de la science, depuis l'energie atomique jusqu'à la génétique, est tel qu'il pose un vrai problème. Nous avons la puissance, mais pas la vraie connaissance et pas du tout la sagesse...
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Je voudrais revenir sur le fait que nous devons accepter le doute, mais que nous pouvons très bien le combiner avec la foi, étant entendu que ces deux notions peuvent non seulement coexister, mais dialoguer l"une avec l'autre. La foi correspond à nos ardeurs, à nos besoins, à nos aspirations. Et c'est sans doute notre destin d'être des êtres qui nous nourrissons aussi bien de doute que de foi. (E. Morin p. 57)
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...Le principal organe de la vision, c'est la pensée. On voit avec nos idées... (B. Cyrulnik)
Les yeux obéissent souvent à nos esprits, plus que nos esprits à nos yeux. (E. Morin)
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