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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
je l'avais lu assez rapidement il y a quelques années car la lecture m'avait quelque peu ennuyée bien que le sujet m'intéressait et m'importait beaucoup. Je me suis décidée à le reprendre plus sérieusement (n'aimant guère bâcler et aussi pour savoir quel destin je réserve à ce bouquin..). Hélas, je reste sur l'impression d'une lecture pénible, en particulier la première moitié de l'essai qui traite de la formation des "tuteurs de résilience", (entendez par là comme une sorte de tuteur comme pour les tomates, ou encore une béquille, ou encore une petite voix qui une fois ancrée, vous permet de vous appuyer et rebondir en cas de fracas dans votre existence... ) n'en finit pas, longuet, redondant, en plus dans un langage pénible pour le profane : au hasard : "la fillette s'est mise à pointer intensément, pour interagir de préférence avec sa mère" "dès l'instant où l'enfant s'est mise à sémiotiser avec ses gestes, elle a moins pleuré" "ses comportement autocentrés ont diminué" "l'apparition de ce geste déictique lui avait permis d'acquérir une fonction tranquillisante" "si elle n'avait pas acquis ce geste désignatif qui lui permettait de communiquer avec sa figure d'attachement"... etc. (tiens le dico ne reconnaît pas "sémiotiser"...!)
J'ai envie de dire ou c'est un ouvrage de vulgarisation ou c'est un essai scientifique...
Bref, le sujet est passionnant, les exemples pertinents et intéressants mais la forme décourageante.
En plus je relève qu'il cite "certaines pouponnières célèbres comme celle de Médan fondée par Emile Zola..." très intriguée je "vais aux renseignements". En fait, petite rectification, c'est madame Zola qui en 1905 fit donation de leur maison de Médan à l'Assistance publique, et où à l'initiative de son directeur, Gustave Mesureur, fut créée une pouponnière inaugurée la même année. Il semble que, si je comprends bien, Cyrulnik a repris ici une info publiée dans un article de Lebovici, sans la vérifier...
Enfin bon : conclusion : intéressant, lecture pénible.
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Ce livre est peut-être une référence en psychologie des traumatismes de l'enfance. Je ne sais pas. En tout cas, il donne de sérieuses pistes de compréhension des parcours de résilience « enfantine ». Mais pas seulement. Pour ma part, une adulte de plus de 40 ans, il m'a ouvert des pistes personnelles de compréhension (de la résilience adulte, autant qu'elle puisse l'être) auxquelles je n'avais pas encore pensé consciemment.

J'ai eu énormément de mal à « accrocher » à la première partie de ce livre. Impossible de rester concentrée sur les mots et leurs sens. Mais impossible aussi de « partir » sur les chemins de pensées connus et inconnus que j'aime tant à parcourir en lisant (parfois en oubliant totalement le livre que je lis). J'étais comme coincée dans un « non lieu », et cette sensation produisait un malaise indéfinissable grandissant en moi.
Je me suis alors dis que c'était simplement dû au fait que le sujet sous-jacent de ce livre, l'enfance, était justement cette partie de mon histoire (malheureusement loin d'être la seule !) totalement inaccessible. Comme elle l'est pour tous. Ayant été fortement intriguée par l'introduction, j'ai continué ma lecture coûte que coûte. Ça a été long. Très long même, car je devais me faire violence pour trouver l'envie de retourner à ce livre quand j'en avais le temps. Il faut dire aussi, que j'avais du mal à discerner les mots propres à l'auteur au milieu de toutes ces références, tellement nombreuses et citées que j'ai vite renoncé à m'y reporter (pourtant elles étaient en notes de bas de page).

C'est seulement à partir de la deuxième partie que mon esprit à commencer à divaguer sur des « chemins de traverse », signe que quelque chose commençait enfin à atteindre ma conscience. Peut-être est-ce mon histoire personnelle, pourtant trop inaccessible encore, ou alors quelque chose à l'intérieur même de ces gouffres qui m'empêchent encore d'accéder à cette histoire, en tout cas, quoique ce soit, il y avait un « je ne sais quoi » qui a fait que j'ai été amenée, à la lecture des cinquante dernières pages surtout, à beaucoup me « pauser », à reprendre mon souffle à plusieurs reprises. Et pourtant c'est très loin d'être un livre haletant !

Je souhaiterais maintenant faire un rapprochement, vacillant et très subjectif, avec un « traumatisme interne » et non un « traumatisme externe » comme tous ceux évoqués dans ce livre. N'étant nullement habilitée et compétente pour en parler efficacement et avec justesse, les lignes qui vont suivre ne seront qu'une tentative de mise sur le papier (virtuel) de réflexions qui m'ont effleurée sans jamais vraiment s'imprégner à cette lecture (de futurs chemins de pensées en perspective !). Je veux parler ici de l'autisme dans son spectre le plus large. Je me demande si le fait de « percevoir » différemment l'environnement extérieur, qu'il soit affectif, sensoriel, émotionnel, relationnel... ne pourrait pas entraîner une succession de coups se transformant ainsi à la longue en traumatismes. Ces « coups » ne viendraient pas de l'extérieur (d'un proche, d'une guerre...) mais seraient la conséquence indirecte de cette différence perceptive. Je me demande, si l'incompréhension de cette façon d' « être au monde » n'a pas « produit » (et ne le fait pas encore dans certains cas, peut-être encore trop nombreux) des violences psychiques telles que les voies de résilience au lieu de pouvoir trouver leurs bases dans l'enfance, ne peuvent espérer entrapercevoir ces bases que bien plus tard, une fois adulte, pour certains seulement. Je me demande si, malgré tout, ces chemins de résiliences peuvent être accessibles à toutes ces personnes, enfants et adultes, dans une société de laquelle elles restent majoritairement exclues. Je me demande...
Beaucoup de questions trop floues pour être formulées, en fait, sont en train de s'insinuer dans mon esprit. Questions qui se sont trouvées synthétisées, pour certaines, dans la conclusion.

Pour ma part, la société actuelle, mes « chemins de pensées » et surtout mes connaissances actuelles ne permettent pas encore de donner entièrement sens à mon histoire. Mais c'est en bonne voie. En espérant que ce ne soit pas le chant du cygne.

Je m'arrête donc là, et je vous souhaite une bonne lecture. De mon côté, il est fort probable que je revienne sur quelques passages de ce livre à l'avenir, ou alors que je m' « approche » d'une des innombrables références qui y sont citées que ce soit en bas de page ou dans la bibliographie finale.
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Un peu déçue, je m'attendais à de vrais témoignages. Bcp de répétition selon moi mais reste intéressant à lire.
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Comment faire face aux traumas vécus pendant l'enfance ? Ce livre explique comment le processus de résilience se met en place, transformant le trauma en force créatrice, par le concept de la résilience.
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