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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Comment des enfants traumatisés plus ou moins gravement parviennent-ils à résister aux épreuves et à se reconstruire ? Où vont-ils puiser leurs ressources pour ressortir plus forts voire plus humains des drames qu'ils ont subi ? Par quel mystère arrivent-ils à transformer leur meurtrissure en force intérieure ? Comment les enfants réapprennent-ils à vivre et se réadaptent-ils au monde après une épreuve ? Pourquoi certains reproduiront-ils les violences qu'ils ont subies, se réfugieront-ils dans le mutisme, voire l'autisme, s'autodétruiront-ils et seront victimes d'un insurmontable complexe de culpabilité alors que d'autres ressortiront grandis de cette mauvaise passe ?
C'est pour répondre à ces questions et à quelques autres que le célèbre neuropsychiatre, écrivain et globe-trotter Boris Cyrulnik nous propose cet ouvrage de vulgarisation de ses théories sur la «résilience», anglicisme signifiant « rebondissement, rejaillissement » voire reconstruction de la personnalité. Il faut dire que c'est son sujet de prédilection et qu'il n'a pas son pareil pour disséquer cette capacité humaine à surmonter tous les traumatismes psychiques et toutes les blessures émotionnelles plus ou moins graves. A l'aide d'une multitude d'exemple de vilains petits canards devenus magnifiques cygnes et en s'appuyant sur des cas célèbres comme ceux de Barbara, Maria Callas, Georges Brassens ou Jean Genet, Cyrulnik arrive à rendre accessibles des réalités psychologiques et psychiatriques assez complexes. Livre optimiste et pas trop difficile à lire, « Les vilains petits canards » veulent montrer qu'aucune blessure n'est irréversible dans la mesure où des mécanismes de défense se mettent en place et que des mains secourables se tendent. Passionnant.
Lien : http://www.etpourquoidonc.fr/
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J'aime beaucoup ce genre de lectures, parfois un peu difficiles, mais que je pratique souvent en pointillés, avec la plupart du temps un roman « facile » en parallèle.
Dans ces ouvrages, je rencontre des auteurs passionnants et passionnés, qui nous bousculent, nous ouvrent les yeux coûte que coûte. J'aillais écrire « que du bonheur, quoi ! », mais non... Plutôt du chagrin, de la douleur, déposés là et montrés du doigt pour nous apaiser.
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A nos différences qui furent nos faiblesses.

Ces faiblesses, prisent à bras le corps serrées de larmes et de coeur, offrent à leur tour une richesse sans fin.

Cette richesse d'âme et d'être, que nul autre ne peut saisir sans s'y perdre.

Du ban où l'on se fait rejeter, les regards face à nous se rendent aveugles.

La force de la différence et ses faiblesses offrent, alors, toutes leurs richesses, que, seuls, ces "bannis" possèdent et savent chérir.

Ouvrage à lire et méditer au travers de nos regards de chaque jour.
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Maria Callas, la "divine", LA voix du siècle s'il ne devait en rester qu'une, fut une petite fille dépérissant de carences affectives dans un dépôt d'enfants immigrés de New York.
Barbara, meurtrie par un viol paternel et persécutée pendant le guerre, a su chanter sa vie et chacun la redonne...
Georges Brassens, mauvais garçon, dut à son professeur de troisième la découverte de la poésie qui donna une autre issue à sa révolte...
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Un classique de la littérature psychologique, enfin ce que l'on m'a fait pensé, car j'ai entendu parlé de ce titre assez jeune.
Boris Cyrulnik décrit ici ce qu'est la résilience avec l'aide de témoignages d'hommes, femmes célèbres ou non, exemple Tim Guénard devenu apiculteur et qui témoigne un peu partout, ayant vécu une enfance difficile (voir "plus fort que la haine) ou encore Barbara, qui avant de devenir une célèbre chanteuse à vécu l'inceste..
Intéressant pour comprendre ce qu'est la résilience, et ce qui se cache derrière.
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Boris Cyrulnik développe ici le concept de résilience et explique comment certains enfants, soutenus par leur milieu, certaines rencontres, peuvent se reconstruire après un traumatisme, à condition de pouvoir s'exprimer et transformer leur expérience par la créativité. Intéressant. Je pensais y trouver plus d'exemples précis de personnalités mais je crois qu'on les trouve dans d'autres livres.
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Depuis les années 90, où l'auteur a largement médiatisé et diffusé cette notion de résilience au travers de ses écrits et diverses conférences, ce concept est entré dans le langage courant et est, il faut l'avouer, employé de façon plus ou moins rigoureuse. Cet ouvrage permet de mieux en comprendre la signification de manière accessible, à tout à chacun, et en ce sens, ce livre reste un classique de ce genre de littérature.
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"La métaphore du tricot de la résilience permet de donner une image du processus de la reconstruction de soi. Mais il faut être clair: il n'y a pas de réversibilité possible après un trauma, il y a une contrainte à la métamorphose."
Ces phrases m'évoquent le conte de la Résille de Simone Righetti, on ne jette pas au feu le passé, on peut transformer les chose, devenir plus fort, plus conscient des chances que l'on a au présent (et que l'on n'a pas eu au passé ou que d'autres n'ont pas). La résilience c'est faire au mieux avec ce que l'on a reçu. Peut être juste comme le disait Sartre "L'important n'est pas ce qu'on fait de nous, mais ce que nous faisons nous-mêmes de ce que l'on fait de nous."
Il y a toujours l'espoir, même quand on n'arrive plus à le voir, il y a toujours la possibilité du cygne majestueux derrière le vilain petit canard.
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