Parfois le bonheur, c’est juste être assis sur une butte tous les trois.
Je trouvais que le violet était une couleur étrange, car on en voyait peu dans la nature, hormis les violettes qui étaient des fleurs et qui n’avaient même pas été fichues de se trouver un vrai nom.
Tu es notre trésor à papa et moi. A la fin de notre vie, quand on nous demandera si on a été riches, on pourra dire que oui, infiniment.
Les adultes marchaient toujours trop vite en promenade. Ils fonçaient tout droit sans rien regarder. (p. 31)
Si rien n’allait, la plage pouvait peut-être lui redonner le sourire. On ne pouvait pas être triste face à la mer, n’est-ce pas ?
Quand mamie riait, c'était comme une cascade qui dévalait les rochers.
Je ne pensais pas qu'on pouvait attraper des odeurs, mais maman me prouva le contraire ce jour-là ; il était possible d'attraper des odeurs...et même des sons.
Nous nous nichions dans le cou l'un de l'autre, cherchions à traquer nos odeurs respectives, mes yeux se rivaient aux siens, nos respirations se calquaient l'une sur l'autre.
C'était cela le lien entre Maman et moi. Un lien animal, atavique, ancré dans nos chairs.
Dimanche, je ne savais pas ce que c'était :ni que c'était le dernier jour de la semaine, celui du Seigneur, ni que dimanche c'était déjà demain, que Cassie ne me ramènerait pas avant mercredi. Je savais juste que c'était un jour où les enfants étaient avec leurs parents, le dimanche. Dimanche, c'était les retrouvailles, la famille, c'était Papa, Maman et moi à la maison, les yeux collés,l'odeur de café dans la cuisine, les pantoufles chaudes, la radio qui chantait jusqu'au soir.
Il faut apprendre quelque chose chaque jour. C'est pour cela qu'on est vivants : pour apprendre encore et encore, les couleurs, les plantes, les animaux, les saisons, les sentiments.