Le bout du monde existe. Il est la pointe sud de la Nouvelle-Zélande, dans la région des Catlins.
C'est là que se réfugie une jeune française appelée Flore. Elle fuit...
Elle fuit la France, elle fuit Paris mais surtout, elle fuit son ancienne vie passée aux côtés de son mari Paul.
Elle débarque chez Autumn et sa fille Milly qui gèrent le camping "Mutunga o te ao", C'est du maori et cela veut dire le bout du monde.
C'est une très belle histoire que nous offre
Mélissa Da Costa.
On y retrouve bien sa patte.
Ce besoin de partir, de fuir sa vie d'avant comme dans
Tout le bleu du ciel à la rencontre de paysages somptueux, de personnes étonnantes et attachantes mais aussi à la recherche d'une vie plus simple et plus saine.
Le personnage de Flore, tourmenté, fragile, en proie à un comportement décadent, comme dans
La doublure.
Mais, c'est aussi, un roman qui dépayse et qui rapproche de la nature sauvage et merveilleuse. Plus d'une fois, j'ai cherché des photos des Catlins sur Internet pour me sentir en pleine immersion sur le territoire côtier des otaries, des manchots, des dauphins..
Sans en dire trop, j'ai également beaucoup aimé l'évolution pleine de délicatesse des relations entre ces trois femmes du bout du monde.
"Si tu te demandes ce que nous faisons ainsi, loin des hommes, je vais te dire : nous veillons sur notre petit univers, nous veillons les unes sur les autres. C'est ce que font
les femmes du bout du monde."