Erik, vétérinaire en Normandie, a rencontré « la femme de sa vie » Sylvia, poétesse « il suffisait qu'on braque le faisceau d'un projecteur sur elle, au milieu de la plus humble scène, pour qu'elle donne libre cours à la folie qui l'habitait et dont seul un amant avait la connaissance ».
Maintenant, ils sont séparés, elle vit dans un centre psychiatrique depuis que sa famille l'a faite internée, j'en saurai plus tard dans ma lecteur le pourquoi.
Lorsque Erik reçoit un appel sur son portable, sa vie change. Loubna qui vit au Canada, lui demande d'aider Ryan. Loubna, soeur de Sylvia, a mis en branle tout le système qui a fait interner sa compagne. Alors, oui, ce coup de fil est difficile pour Erik. Ryan, le petit frère, vient d'être assassiné et elle lui demande de s'occuper du rapatriement du corps.
Il va donc retourner dans son ancienne cité de Courvilliers, possiblement contraction de la Courneuve-Aubervilliers pour la situer. Cet ancien fief communiste est devenu le lieu de tous les trafics et le maire actuel a été élu à coups de corruption avec l'aide, très efficace, des trafiquants et des islamistes, rien que cela !! Faut bien se débrouiller dans ces contrées « oubliées de la République » Ces personnes ; bien sûr, font partie de l'équipe municipale, faut payer sa dette !!
Erik fait une plongée dans sa cité en déliquescence qu'il ne reconnaît plus. Il découvre un mi lieu interlope où pots-de-vin, emplois fictifs, drogue, impunité, abus de biens sociaux, meurtres… règnent en maître. Dans les logements, les ascendeurs ne fonctionnent plus, les rues ne sont pas sûres, sales et les jeunes guetteurs lancent leurs « Artana ! » en cas de danger
Un livre haletant, mené tambour battant qui raconte la déliquescence d'une ville rongée par la drogue et l'argent. le domaine public est laissé à l'abandon pour des projets plus juteux, tanpis pour ses habitants. La bétonisation à outrance avale les vergers, jardins, prairies qui donnaient, il y a peu, un air de province à la banlieue.
J'ai découvert
Didier Daeninckx avec
Cannibale et je retrouve avec plaisir sa plume incisive qui ne se cache par derrière des ellipses.
Bien sûr, le trait est un peu outré… Quoique certains de nos édiles...
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