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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Une fiction qui ressemble étrangement à la réalité. L'auteur prend le prétexte d'une enquête policière pour régler son compte à la façon dont certaines banlieues de Seine Saint Denis sont dirigées de manière mafieuse pour drainer les voix électorales en s'accordant avec les caïds des quartiers et en profitant des trafics pour acheter la paix sociale. J'ai lu cet été des enquêtes de grands magazines sur ces questions et je pense que cette analyse est juste malheureusement et que l'on peut être pessimiste sur l'avenir des territoires communément appelés "perdus de la république". J'ignorais le cri des guetteurs qui a donné son titre à l'ouvrage: c'est bien un cri d'alerte pour nous lecteurs et l'on peut respecter l'engagement courageux de D. Daeninckx qui fait oeuvre utile en dévoilant un réel trop souvent masqué.
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Ce qui m'attirais dans le résumé de ce livre, c'est cette dénonciation de la déliquescence (fictive ou non, chacun s'en fera juge) des villes de la banlieue et j'avoue ne pas avoir été déçu sur ce plan-là. En effet, l'auteur n'y va pas de main morte dans la description de cette mort annoncée de la banlieue, partagée entre la misère, la petite délinquance et la délinquance municipale qui gère les villes à coup de chantages et de magouilles, laissant les habitants dans le dénuement le plus total.

J'ai eu aussi, à la lecture du roman, eu la surprise de voir une enquête sur la mort d'un jeune homme (qui est en fait un prétexte pour faire s'aventurer le héros dans sa ville natale), mais j'ai été plutôt déçu de cette enquête qui, certes, tient en haleine tout au long du roman, mais qui finit de manière un peu brutale et dirais-je même peut-être un peu bâclée.

En résumé, un assez bon roman, même si ce n'est pas le meilleur que j'ai lu au cours de ces derniers mois, qui vaut plus par cette dénonciation de la déliquescence des banlieues que par l'enquête policière qui sous-tend cette dénonciation.
Lien : http://leslecturesduprofesse..
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Le véto mène l'enquete : Son beauf assassiné a Pukhet en Thaïlande, Éric ketezer, vétérinaire en Normandie, va faire le lien entre la vie de son beauf originaire de courvilliers en 93, ses affaires thaïlandaises, et la corruption, dégénérescence municipales, banditisme, narco trafic de cette ville de courvilliers. Tout cela en remettant les pieds dans la ville, et en rencontrant ses habitants qui lui expliquent ce qui s'y passe. Pas mal, mais pas le meilleur daeninckx.
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Toute la première partie du roman se lit avec attention, comme une enquête : on a envie de savoir ce qui se cache derrière le meurtre de Rayan, là-bas, en Thaïlande où il avait fait sa vie et quels sont les liens avec certains élus locaux pas très nets. Car on en apprend des vertes et des pas très mûres, mais guère surprenantes en fait, sur la vie politique locale. le roman est censé se dérouler en 2016 et il sonne de façon très actuelle, évidemment. Pour autant, tout ce que Daeninckx dénonce n'est pas nouveau quand on s'est intéressé à la vie publique locale.
(en entier sur le blog)
Lien : https://imaladybutterfly.wor..
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Un vétérinaire apprend que son beau-frère a été assassiné en Thaïlande. A la demande de la famille, il est chargé d'aller rapatrier le corps et, de fil en aiguille, il se met à la recherche de la vérité. Il apprend que l'arme qui a été utilisée pour l'assassinat a servi également à Paris dans un quartier qu'il a fréquenté étant jeune.
C'est formidable quand même qu'on puisse expliquer avec les expertises balistiques qu'une arme a servi sur deux continents différents. Et comment a-t-il transité entre les deux pays ce pistolet « Glock » en question ? Cher lecteur, eh bien parce que c'est « une arme fabriquée pour partie en polymère qui de ce fait est difficilement détectable lors des contrôles (p.85) ». Il est vrai qu'au départ des aéroports français, les contrôleurs sont particulièrement incompétents pour laisser passer toutes les parties métalliques de cette arme (pièces mobiles et canon) qui représentent au moins 75 pourcent de son poids… Soit.
Très au point sur la dénonciation des maux récurrents de nos sociétés, le récit pêche par une absence criante d'action. On me dira, tu n'y connais rien, car l'essentiel ici est la contestation. Mais que faisait Jean Patrick Manchette, qualifié comme maître du néo-polar (donc notamment celui qui s'intéresse à la contestation politique) dans « La position du tireur couché », si ce n'est privilégier l'action ? Ici on a affaire à une litanie de constatations au sujet de la corruption, de l'influence des extrémistes musulmans dans les quartiers périphériques parisiens etc…, sous couvert d'une histoire policière, dont l'épilogue va être un pet de souris tombé du ciel. Heureusement notre vieux baroudeur évoque des solutions, comme exiler dans nos campagnes les revendeurs de drogue au même titre que les fichés « S ». Voilà qui va faire plaisir à nos agriculteurs… D'un autre côté, si on remplaçait la culture des céréales par celle des plantes opiacées, gageons que cela faciliterait sans doute l'abandon de l'usage des pesticides, soit, comme on dit maintenant, une solution « win-win ».
Un roman alimentaire donc, que nous payons 18,50 euros, le prix de quelques tarpés.

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