Dans la plupart des dystopies, on retrouve la mêm trame : une héroïne adolescente pauvre qui se bat pour renverser le gouvernement qui lui a tout pris. Mais pas dans
Vox.
Vox est muni d'une force incroyable : son réalisme. Cette société effrayante où les femmes n'ont leur place qu'à la maison nous paraît, au début, bien lointaine. Mais dès les premiers mots, les premières phrases, le roman nous capture et nous montre une société, qui au final, ne paraît pas si irréelle. Une société où la religion a pris le dessus, où les femmes et les homosexuels sont des moins que rien, où les camps de concentretion ont refait leur apparition, et où, surtout, un petit bracelet fixé au poignet des femmes leur envoie une décharge si elles dise,t plus de 100 mots par jour. 100 petits mots, que rien qu'avec ma critique j'ai déjà dépassés.
Cette société cruelle nous paraît encore plus faisable, grâce, ou bien à cause, du réalisme et de l'humanisme que l'on trouve dans chacun des personnages de Christina Dalher. Ils ont tous leur personnalité, leurs faiblesses, leurs défauts, leur passé, et cela rend le livre encore plus horrible qu'il ne l'est déjà.
Jean McClean, ex-docteur en neurolinguistique, quatre enfants, dont une petite fille, se voit un jours offrir la chance de reprendre son poste pour un laps de temps indéterminé. Son devoir ? Soigné le frère du président atteint de l'aphasie de Wernicke. Sa récompense ? Qu'on lui enlève, à elle et à sa fille, son quota de mots. Pourtant, lorsqu'elle accepte, elle découvre un dessein bien plus funeste pour la société déjà horrible.
Féminisme, dystopie, rebellion, homophobie, courage, racisme, force, sont autant de mots qui qqualifient ce roman magnifique, bien que cruel. Quel plaisir ce fut de lire, et quel plaisir ce serait de le recommencer encore et encore !