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3,72

sur 1182 notes
Que pourrais-je bien dire qui soit nouveau sur ce livre dont tout le monde a déjà entendu parler, à défaut de l'avoir lu ?
Encore que moi-même, je ne l'aie découvert que relativement récemment, grâce aux retours d'Ashlie et de Sylvie.
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Nous sommes donc aux États-Unis et les femmes, dès leur plus jeune âge, sont munies d'un "bracelet" qui compte le nombre de mots prononcés en une journée.
Quand le maximum, soit 100 mots, est dépassé d'un seul, le compte-mots envoie une décharge électrique.
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Bien entendu, leur style de vie est adapté. Plus de travail, plus d'amis, les tâches ménagères et s'occuper des enfants sont leur lot quotidien.
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Comment est-ce arrivé ? Pendant que Jean, qui veut devenir neurolinguiste, planche, le nez dans ses bouquins, sa co-locataire Jacky milite à fond pour les droits des femmes et ne cesse d'alerter son amie sur le danger qui pointe à l'horizon.
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Jusqu'au jour des élections, où un président de pacotille, Myers, est élu.
À ses côtés, le Révérend Carl Corbin, tire les ficelles. Chassez ce sourire entendu, puisque je vous dis que c'est aux USA...
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Bref, on en arrive aux bracelets compte-mots et tout le toutim, tandis que le reste du monde se fend la poire et raille les Américains.
Il faut dire que les hommes en avaient ras-le-bol de tout ce qu'ils ressentaient comme une sorte de castration.
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J'ai beaucoup aimé ce roman d'anticipation.
La plume est agréable, les personnages fouillés, on s'intéresse à tous, à défaut de tous les aimer.
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Comme d'habitude, j'ai surtout craqué pour la petite Sonia, 6 ans, avec son bracelet rouge.
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J'ai aussi souffert pour toutes ces femmes, les muselées, les punies, les prisonnières... et puis pour les homosexuels en général.
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En bref, l'histoire tient la route, le suspense est très présent, et je ne me suis pas ennuyée une seule seconde.
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Un excellent bouquin. À vous maintenant.
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le bandeau du livre me l'annonçait : « Si vous avez aimé La Servante écarlate, je vous garantis que vous allez adorer Vox ».
Et les premières pages le confirmaient, un départ fulgurant et captivant, promettant un excellent livre, hélas suivi de ratés dans le moteur, puis d'un changement de trajectoire et la dystopie annoncée se métamorphose en thriller de moyenne facture...
Bref, je n'ai pas adoré et la comparaison fait injure à Margaret Atwood !
le point de départ avait pourtant tout pour me séduire et rend plus cruelle encore ma déception.
Les Etats-Unis sont gouvernés par des fanatiques qui veulent reléguer les femmes aux tâches ménagères, et limiter leur discours journalier à maximum cent mots.
C'est une administration américaine pire que la dernière qu'a connu le pays.
Cette idée de base n'est pas exploitée suffisamment à mon humble avis, et le roman s'effiloche.
Je reconnais toutefois qu'il se laisse lire, cela reste un thriller.
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Ce que j'ai ressenti:

❌Bavarde, je serai…❌

Dis, et toi si on t'enlevait tes mots? Tu ferais quoi, dis? Tu ferais quoi? J'ai besoin fou d'entendre des phrases, après cette lecture…Tu ferais quoi si tu n'en avais plus qu'une poignée de mots par jour? ❌100 mots❌…Dis, tu serais malade toi, si tu n'avais plus voix au chapitre, plus de voie à tracer, plus de mots à lire, dis? Tu rejoindrais le mouvement Vo❌?!

"Ce soir, laissons le silence tout recouvrir."

Parce que le thème m'a de suite interpellée et que c'est avec une certaine curiosité que j'ai vu, des femmes, apparaître sur la toile avec des ❌ sur la bouche, que je me suis précipitée vers ce livre. C'est vrai que je ne suis pas très bavarde, mais bon, là j'aurai presque envie de hurler de bien gros mots…Car voir, dans ce roman, ces femmes sans mots, sans voix, sans libertés, il me vient des mots-colères en bouche, qu'un compteur ne saurai arrêter…

Alors calme-toi maintenant, et réfléchis à ce que tu dois faire pour rester libre.

❌Attentive, je deviendrai…❌

Ce qu'il y a de génial avec les romans Dystopie, c'est leur force, l'intention prioritaire de nous faire réagir en tant que lecteurs, de nous mettre face à une situation dérangeante. Vo❌ est de cette trempe là. Dérangeant. Très dérangeant. Je dirai même révoltant. Tout comme l'héroïne, Jean McClellan, on ne voit pas toujours le moment de basculement, entre ce qu'il y avait « avant » et « l'après », le point-clef de l'histoire où on nous enlève un droit. Avec cette idée puissante d'entrave à la parole, on aborde dans ses pages, le milieu des neurosciences et de la linguistique, mais surtout un possible futur, où les femmes subiraient un patriarcat asphyxiant. C'est une lecture très intense, qui hérisse les poils, et qui ne peut laisser insensible. Pas seulement pour son côté « féministe », mais pour prendre conscience que l'avidité du pouvoir peut mener aux pires folies.

"Tu ne peux pas t'opposer à ce que tu ne vois pas venir."

❌En parler, ça ne tue pas…❌

J'ai été agréablement surprise et j'ai passé un bon moment avec VoX. Pour autant, si je trouve l'idée de départ géniale et que je comprends l'urgence de l'auteure à nous sensibiliser sur des problèmes de sociétés, il y a quelques bémols dans cette intrigue. Je regrette cette fin un poil expéditive et un manque de profondeur dans certains personnages. Je finis sur une note légèrement fade en bouche, parce que j'avais beaucoup d'attentes, mais je retiens la belle originalité de cette histoire. Et puis, j'ai encore la chance de lire et de vous en parler, et c'est tout ce qui m'importe après une telle lecture alarmante…De faire entendre ma VoX...

« Qu'est-ce que tu ferais pour rester libre, Jacko? Parce que là, moi je ferai n'importe quoi. »

Ma note Plaisir de Lecture 8/10.


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Elle n'a rien vu venir, Jean, et pourtant, ce n'est pas faute d'avoir été avertie par sa copine Jackie, près de vingt auparavant, quand elles étaient étudiantes et colocataires.
" Ah elle aurait dû y aller
Elle aurait dû le faire, crois-moi
On a tous dit "ah c'est dommage, ah c'est dommage" comme l'ont chanté Bigflo et Oli. Oui elle aurait du aller à ces manifs pour les droits des femmes, au lieu de rester la tête dans ses cours sur l'aphasie.
Parce que maintenant, c'est trop tard, les fondamentalistes au pouvoir ont fermé la bouche des femmes, les ont muselées. Elles ont droit à cent mots par jour, et il faut vraiment bien réfléchir à ceux qu'on prononce, parce que là par exemple, j'ai déjà dépassé le quota d'au moins vingt mots, et j'ai reçu plusieurs décharges électriques, et c'est pas des chatouilles, croyez-moi !
Elles n'ont pas le droit d'écrire, non plus, ni de lire, même pas des livres de cuisine. Par contre s'occuper du mari, des enfants et de la maison, ça c'est permis, et même recommandé !

Mais un jour, son mari Patrick rentre du boulot accompagné du révérend Carl, un proche du président. Et celui-ci lui propose un marché : comme elle est (était) une éminente spécialiste en neurosciences, et l'une des meilleurs pour tout ce qui concerne le langage, elle doit trouver le moyen de guérir le frère du président. Celui-ci, victime d'un accident, est devenu incapable d'aligner deux mots cohérents. En échange, elle retrouvera le droit à la parole, ainsi que sa fille Sonia, elles seront débarrassées de leur bracelet silenceur. Mais seulement jusqu'à ce qu'elle ait trouvé comment résoudre le problème... Si elle accepte, elle sera aidée pour cela par deux anciens membres de son équipe, dans des laboratoires flambants neufs, mais sous surveillance étroite. Bien entendu, les choses ne se passeront pas comme prévu...

J'ai évidemment été horrifiée par le postulat de départ, moi qui suis absolument incapable de fermer ma grande g.., pardon : bouche. Je pense que si on me mettait un tel bracelet, je finirais grillée comme un porcelet en quelques heures ! J'avais donc hâte de voir comment Jean se dépêtrerait de son dilemme, trouver un remède ou refuser de collaborer au risque de se retrouver complètement privée de parole, ou pire encore...
Je me suis jetée dans cette lecture, me projetant dans ce monde presque actuel, juste légèrement dystopique, où pour être bien vu il vaut mieux être du côté des Purs, c'est-à-dire les bons chrétiens, ceux qui respectent le dogme édicté par le révérend Carl. Bref, vaut mieux ne pas sortir du rang, revendiquer, être homo ou adultère. Et là, j'ai commencé à me dire que ce roman ressemblait un peu à un brouillon de QI, lu juste avant. On y retrouve nombre d'éléments communs : les femmes contraintes de se plier à des décisions arbitraires, un gouvernement totalitaire, un mari à la solde des dirigeants...entre autres. Effectivement, il a été écrit avant, c'est son premier roman, et sans doute l'auteure a-t-elle acquis depuis une meilleure maîtrise de la construction d'une intrigue. J'ai regretté que la fin ne soit pas aussi bien amenée que je l'espérais (elle est trop rapide), et peut-être que certains personnages secondaires auraient mérité plus d'attention (le facteur et sa famille notamment).
Cependant, c'est très addictif, tout comme QI, et nous amène à nous questionner sur les dérives dont nombre de femmes dans le monde subissent déjà les conséquences : je pense aux afghanes, par exemple, leur sort n'est guère plus enviable que dans ce roman...

Un dernier mot : "Vox" est souvent comparé (à son désavantage) à "La servante écarlate". Oui il y a une inspiration, c'est indéniable, cependant il a sa propre originalité, et pour ma part je l'ai préféré à son prédécesseur.
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Dès les premiers mots, cette histoire m'a happée. J'ai eu l'impression de me retrouver dans La Servante écarlate de Margaret Atwood. Un monde où les femmes n'ont plus leur place... enfin si, elles ont une place : à la maison pour garder le foyer. Mais sans droit de parole, ou enfin si peu... limité à 100 mots par jour, sinon, c'est la décharge électrique. Enrageant, dérangeant, révoltant... J'ai eu mal à mon état de femme en lisant les premiers chapitres !!! J'avais envie de crier, et lire à voix haute, juste pour me rassurer sur le fait que je n'avais pas ce bracelet autour du poignet qui allait m'électrocuter si je dépassais le quota. Et puis, peu à peu, le récit prend une autre forme... conspiration, révolte, règlements de comptes.. J'ai un peu moins adhéré, peut-être à cause de l'impression que finalement, tout allait bien se terminer et que l'héroïne du bouquin allait trouver LA solution... Bref, une lecture en demi-teinte pour moi...
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Nous sommes aux Etats-Unis, dans un futur très proche. Le pays est désormais sous la coupe du Révérend Carl Corbin, un fondamentaliste chrétien bien décidé à remettre les brebis galeuses dans le droit chemin des saintes écritures. Les opposants au régime, les fornicateurs et les homosexuels sont détenus dans des camps de travaux forcés et muselés d'un compte-mots réglé sur zéro. Les militaires et la police de la fornication sont là pour étouffer dans l'oeuf toute velléité de résistance ou de comportement jugé immoral.
Hier neuroscientifique reconnue par ses pairs, Jean McClellan est aujourd'hui interdite d'exercer son métier, cantonnée aux travaux ménagers et à son rôle d'épouse et de mère. Comme toutes ses congénères, cette dernière est équipée d'un "bracelet silenceur" (muni d'un compteur limité à cent mots pour vingt-quatre heures). En cas de dépassement du quota, la punition est une puissante décharge électrique qui lui ôtera toute envie de bavardage !
Résignée à son triste sort, Jean va entrevoir l'espoir d'échapper à sa condition de prisonnière quand le Révérend Carl Corbin lui propose un marché : si cette dernière trouve un remède pour guérir le frère du Président d'une aphasie de Wernicke, elle et sa fille Sonia seront momentanément libérées de leurs bracelets compte-mots.
Mais qu'adviendra-t-il de Jean et de Sonia dès qu'elle aura trouvé le remède miracle ? Que cache cette alléchante proposition ? La scientifique va devoir faire travailler ses neurones à plein régime et faire le bon choix...

Dans la lignée de "La servante écarlate", Vox est une dystopie effrayante, décrivant une société dominée par le rigorisme moral et un patriarcat moyenâgeux. Narré à la première personne, ce récit dont le personnage principal est l'une des victimes de ce régime totalitaire antiféministe, est émaillé de flashbacks qui nous éclairent sur les événements qui ont permis la mise en place de cet état despotique, ainsi que sur les dangers que recèlent la passivité et l'erreur de penser que cela n'arrive qu'aux autres ! Cette inquiétante fiction aussi intelligente que dérangeante se lit d'une traite, combinant intrigue inventive et suspense parfaitement dosé.
Attention à cette lecture, Vox risque fort de vous laisser muet de saisissement !
Lien : https://leslecturesdisabello..
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Vox est le roman de nos pires craintes devenues réalité. Aux Etats-Unis, dans une époque contemporaine, à force de penser que la démocratie est indestructible, les consciences se sont assoupies, tandis que les extrémistes s'organisaient. C'est ainsi qu'une dictature théocratique s'est installée, par la voie des urnes pourtant, privant les femmes de leurs droits, allant même jusqu'à leur ôter la parole, en ne leur autorisant plus que cent mots par jour, sous peine d'être châtiées physiquement. Jean McClellan se rebelle contre ce système et tente de le faire chuter. Y arrivera-t-elle ?

Cent mots. Cela correspond au petit paragraphe que vous venez de lire, et qui résume inégalement le roman. Difficile de résumer avec nuances une intrigue quand on n'a pas assez de mots en réserve !

Dans cette dystopie bien faite, Christina Dalcher rend sa voix à Jean McClellan, docteure en neurolinguistique devenue femme au foyer contrainte et forcée par un gouvernement qu'elle a autorisé à s'installer en ne votant plus, malgré les nombreuses mises en garde de son amie Jackie, militante féministe. Jean avait toujours une bonne raison pour se détourner des urnes : ses études à terminer, son travail de recherche à effectuer, ses quatre enfants à éduquer. Difficile de concilier toutes les priorités, quand de plus on vit au pays de la liberté ! Depuis un an que la théocratie s'est installée, elle a eu le temps de s'en mordre les doigts, et quand l'opportunité d'agir se présentera, hésitera-t-elle ? Que sera-t-elle prête à faire pour regagner sa liberté ?

Le sujet est simple, pas invraisemblable puisqu'un gouvernement qui dévie dans l'extrémisme, ça s'est déjà vu, et c'est cela qui m'a plu et fait m'accrocher à ce roman : le système imaginé par Christina Dalcher est tellement cohérent qu'il en devient crédible ; chaque exemple est toujours plus écoeurant dans l'impact qu'il peut avoir sur les femmes, et spécifiquement les petites filles, comme Sonia, la fille de Jean, qui ne peut développer son vocabulaire puisqu'elle ne parle pas assez…

Jean, dans son récit, raconte parfaitement comment cette réduction de la parole pour les femmes a changé les enfants, certains étant plus sensibles que d'autres à l'endoctrinement, et a eu pour conséquence de briser des familles en éloignant leurs membres. Jean en vient en effet à ressentir de la distance envers ses fils, et son mari dont elle déteste la faiblesse servile dont il fait preuve envers le Gouvernement, ce qui revient à les accepter.

J'ai aimé ce personnage de Jean, une héroïne qui résiste du mieux qu'elle le peut, partant du principe que des petites actions, même dans l'ombre, peuvent changer quelque chose.
Sa présence fait beaucoup pour cette dystopie haletante, qui délivre un propos féministe habile, en même temps qu'elle rappelle l'importance de participer à la vie démocratique de son pays. Alors… votez, tant que vous le pouvez !
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Cette dystopie surfe sur le succès de la servante écarlate.
Dans celle-ci on y suit Jean Mcclean femme au foyer et ancienne docteur en neurosciences, placée sous le nouveau gouvernement fondamentaliste.
Le pouvoir décide de combattre la figure de la femme moderne, en condamnant à un silence forcé avec seulement 100 mots par jour toute personne du sexe féminin.
Cependant quand le frère du président tombe malade Jean est appelé d'urgence, pour ses talents en neurosciences.
Elle accepte mais à une condition, l'accès au langage illimité pour sa fille et elle même.
Jean n'est pas au bout de ses peines de nombreuse découverte vont la laisser sans voix.

La première partie du livre est intéressante, malgré la ressemblance avec la servante écarlate, on peut y trouver son compte.
Dans la deuxième partie, la révolte est plus laborieuse, je l'ai survolé parce que inintéressante à mon goût.
donc lecture mitigée




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Dans une société où fleurissent, et avec raison, diverses revendications féministes, difficile d'imaginer un futur proche où les femmes seront réduites aux silences ou presque. C'est pourtant ce qu'a imaginé Christina Dalcher avec Vox, une dystopie lucide et glaçante portée par le constat d'un puritanisme exacerbé, ultime bataille d'un patriarcat en souffrance. Plantant son décor aux Etats-Unis, l'auteure affuble les femmes d'un bracelet compte-mots, dernière idée d'un gouvernement qui s'est donné pour mission d'anéantir la figure de la femme moderne. Avec un quota de 100 mots par jour, difficile de se rebeller ou seulement de communiquer au risque de se prendre une décharge électrique... Bienvenue dans le monde de Jean McClellan, docteure en neurosciences, appelée à la rescousse par le président lui-même. Jean acceptera-t-elle de reprendre ses travaux afin de sauver le frère du chef d'Etat ? A la clé, s'affranchir du maudit bracelet pour elle et sa fille. Mais derrière cette proposition, se cache de bien sombres desseins. En éveillant notre conscience libertaire, la romancière provoque un séisme intérieur et donne une furieuse envie de monter au créneau pour donner de la voix. Frôlement de coup de coeur !

Angoissant dès les premières pages, Vox sait mettre le lecteur mal à l'aise. Aux fur et à mesure des pages tournées, les battements du coeur s'intensifient, pris en étau entre sidération et révolte. Bombe émotionnelle, les prémisses sont une épreuve pour la femme que je suis face à ce cauchemar réaliste. Mes yeux humides ont souvent luté à poursuivre cette lecture où le masque du patriarcat est à la fois intransigeant et obscène.

Avec simplicité, Christina Dalcher relate un avenir probable, nourrit d'un passé puritain dans lequel il s'est lentement faufilé. En comptant sur l'inaction d'une population assuré de ses acquis, l'auteure pointe du doigt notre confiance et nos faiblesses.

Impossible d'en arriver là me direz-vous ? Vraiment ? Il n'y a qu'a regarder l'actualité. Alors que les libertés n'ont jamais été aussi grandes, des hommes comme des femmes, s'indignent de cette même liberté. Liberté d'aimer, qu'importe le genre. Liberté de mouvement. Liberté de choix.

Dans cette atmosphère asphyxiante, Jean replonge dans ses souvenirs et lève le voile d'un mécanisme psychologique effrayant, révélant des méthodes pour le moins actuelles. de la manipulation de l'opinion publique aux droits lentement restreints, l'auteure dresse un constat implacable sur le patriarcat et ses dérives. de plus et avec habileté, celle-ci décrit l'ambition la plus intime de ces hommes, diviser et tuer la solidarité entre femmes pour mieux les modeler à leur image, et ce, en commençant dès le plus jeune âge.

Alors que les courts chapitres s'enchaînent, la dernière partie du roman laisse quelque peu perplexe. Laissant la place à de nombreuses scènes d'actions, le roman se termine sur une note rapide et brouillonne, me faisant passer de l'avidité à une légère déception. Frôlement de coup de coeur tout de même !

Quelle pâtisserie ais-je associé à ma lecture ? Rendez-vous sur le blog pour le savoir !
Lien : http://bookncook.over-blog.c..
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Imaginez… En moyenne, nous prononçons 15 000 mots par jour.
Ici, les femmes et leurs filles ont droit à 100 mots par jour !

Que se passe-t-il lorsqu'elles dépassent le quota de paroles ?

Nous nous apercevons comment une situation peut progressivement dégénérer. Comment le gouvernement arrive à s'immiscer des choses inhumaines pour lesquelles les femmes finissent par s'y plier… Les parfaites et irréprochables femmes au foyer, dévouées à leur mari et à leurs enfants…

Le personnage principal, Jean, une mère et épouse, met en avant ses réflexions politiques, son éducation vis-à-vis de ses enfants, ainsi que sa place au sein de la famille et à l'extérieur.

L'auteure fait des petits sauts dans le passé, des flash-back pour nous rappeler constamment l'avant/après pour nous faire assister au changement. Nous ne voyons pas les choses arrivées… Et une fois que cela arrive, il est trop tard. Impossible de faire marche arrière…

Les chapitres sont courts et rapides. Il y a peu de protagonistes ce qui fait que l'on arrive à les cerner rapidement dès le début de la lecture. Les rebondissements sont de mise et le suspense est bien dosé.

Ce livre est révoltant et fait clairement frissonner. Chaque chapitre nous fait passer d'une émotion à une autre. Et c'est souvent la colère qui prime.

À travers cet ouvrage, l'auteure met en avant l'importance de se battre pour ses droits et de les conserver.

VOX est une dystopie percutante avec comme grand thème le féminisme. Ce livre dérange et nous pousse à la réflexion.

Comme cité par Christina Dalcher :

« Vous pouvez retirer beaucoup de choses à quelqu'un – son argent, son travail, sa curiosité intellectuelle, qu'importe. Vous pouvez même lui retirer les mots, mais vous ne parviendrez pas à changer l'essence de ce qu'il est.»

”La seule chose qui permette au mal de triompher est l'inaction des hommes de bien.”
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