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sur 1191 notes
Cent mots par jour. Pas un de plus, sous peine de châtiment. Depuis que le Mouvement Pur est arrivé au pouvoir aux États-Unis, les femmes ont vu leur droit à la parole drastiquement réduit. Chaque mot compte et certains plus que d'autres. Jean, spécialiste du langage, enrage d'être cantonnée à un rôle de mère au foyer soumise et docile. Son époux, Patrick, semble compatissant, mais ne proteste pas devant le système. Son aîné, Steven, est en revanche complètement acquis au Mouvement. Plus que tout, Jean a peur pour Sonia, sa benjamine. « On attend de ma fille qu'elle sache un jour tenir un foyer, faire des courses et qu'elle devienne une bonne épouse dévouée. Pour ça, il faut simplement savoir compter, pas besoin d'orthographe ni de littérature. Ni de voix. » (p. 6 & 7) Quand le gouvernement la sollicite pour soigner le frère du Président, atteint d'aphasie après un accident, Jean voit s'ouvrir un chemin vers la liberté, car elle retrouve Lorenzo, ancien collègue et amant. « Je veux me battre, mais je ne sais pas comment. » (p. 175) Mais tiraillée entre le désir de fuir et celui de rester auprès des siens pour les protéger, et sachant qu'elle est surveillée de toutes parts, Jean devra faire des choix terribles. « Il y a toujours quelqu'un qui t'attrape, chérie. Toujours. Tôt ou tard, tu fais une connerie. » (p. 266)

Devant cette dystopie féministe glaçante, impossible de ne pas penser à La servante écarlate de Margaret Atwood. Si je déplore une résolution un peu bâclée et un usage de l'ellipse assez maladroit, je salue la force de ce roman qu'on ne peut hélas pas qualifier de farfelu, mais plutôt d'anticipation tant il fait écho à des évènements actuels qui se déroulent dans la première puissance mondiale et partout ailleurs dans leur monde. Avortement interdit en Alabama, condamnation d'une femme parce qu'elle a perdu son bébé après avoir reçu une balle perdue dans le ventre, invisibilisation des minorités, féminicide, viol, tout cela se passe ici et maintenant. La première des résistances est celle qui consiste à ne pas rester silencieux. le premier des combats sera toujours la protestation. Alors, tant que nous avons la parole, prenons-la ! Sur les blogs, dans les médias, dans la rue, dans l'espace public, dans l'espace intime. Parlons, crions, refusons !
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En Résumé : Je ressors de ma lecture de Vox plus déçu que franchement emporté. Ma lecture démarrait pourtant de façon percutante, avec des premières pages qui s'avéraient marquantes, pleines de colère et nous brossant un monde qui ne laissait pas indifférent. Sauf que plus j'avançais dans le récit, plus je m'en déconnectait. L'autrice cherchait trop à développer un univers qui manquait à chaque nouveau détail de cohérence, à vouloir construire son récit comme un Thriller / récit d'espionnage mais sans savoir comme faire ce qui donne l'impression d'une mauvaise intrigue et aussi à amener des personnages qui tombent toujours soit dans la caricature, soit dans le personnage vide d'intérêt. C'est dommage le récit avait du potentiel pourtant.

Retrouvez la chronique complète sur le blog.
Lien : http://www.blog-o-livre.com/..
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Ayant lu beaucoup d'avis sur ce roman j'avais envie de découvrir cette histoire. Je n'ai pas l'habitude de lire des dystopies et le résumé de celui-ci me tentait. Ces femmes qui sont brimées. Elles n'ont aucun droit même pas celui de s'exprimer, ont l'obligation de quitter leur emploi et l'impossibilité de s'instruire.

Je me suis plongée dans cette lecture avec empressement et malgré un début prometteur j'ai trouvé que l'histoire s'essouffle très vite. J'aurais aimé que l'auteure développe plus le sujet. le style de l'écriture est fluide et bien écrit mais il manquait un petit quelque chose pour rendre ce livre passionnant.
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“L'homme est parole, ses silences ne durent pas.” (Fabienne Kanor tirée de l'ouvrage Humus ).
Pourtant, dans une période pas si lointaine et après une élection américaine remportée par un gouvernement puritain extrémiste, les femmes se retrouvent dépourvues progressivement de leurs libertés.
Après ne plus avoir le droit de travailler, de lire et contraintes à devenir des femmes aux foyer ... elles se retrouvent réduites au silence.
Pour cela, le gouvernement, conseillé par Révérend Carl Corbin a décidé de mettre au poignet de l'ensemble de la population féminine en âge de parler un compte mot. Au bout du 100ème mot prononcé dans la journée, une décharge électrique leur sera envoyée...
Nous suivons la vie de Jean McClellan, ancienne docteure en neurosciences qui va tout faire pour sauver l'avenir de Sonia sa fille en acceptant de travailler sur un projet pour le gouvernement. Sa détermination et ses convictions permettront-elles de faire tomber cette société gouvernée par des gens "purs"?

Dans la lignée de "La servante écarlate", ce livre fait réfléchir sur le statut que peut avoir la femme alors que, dans un monde idéal, la question ne devrait pas se poser... En tout cas cet ouvrage ne laisse pas indifférent...
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Si vous avez aimé "La servante écarlate", il y a de grandes chances que vous appréciez "Vox". En effet, impossible de ne pas faire le parallèle, d'ailleurs l'auteure elle-même y fait une petite allusion.
Personnellement, j'aime beaucoup la dystopie alors forcément je n'ai pas résisté à l'appel de "Vox". Sans vouloir rentrer dans le jeu de mots facile (et pourtant je vais le faire), ce livre m'a laissé sans voix. L'histoire est tellement dense que j'ai eu l'impression parfois de suffoquer. Des femmes, dans une Amérique contemporaine, réduites au quasi-silence -100 mots par jour- tentent de survivre, trouver encore un sens à leur vie.
Bien sûr, il y a celles qui se soumettent, celles qui sont remplies de révolte mais muselées par la peur et celles qui combattent au détriment de leur vie parfois ou de leur raison.
Bien sûr, on s'interroge sur la place des hommes. La seule façon de reprendre du pouvoir , d'affirmer leur virilité passe par leur emprise sur les femmes. Les faire taire pour pouvoir régner, tel est leur credo, au nom d'une pseudo- morale chrétienne bien évidemment.
Jean fait partie de ces femmes réduites au silence et à l'inertie. Son mari semble la soutenir mais elle voit lentement son fils aîné tombé sous le jougs de ce nouveau régime. Son silence devient alors colère, voir sa fille se plier aux règles de ce régime si particulier la foudroie. Mais 100 mots pour dire tout ça, c'est si peu...Mais voilà que son savoir est sollicité pour sauver le frère du président. Elle est alors loin de deviner dans quelle aventure elle s'embarque quand elle accepte de travailler pour le gouvernement. le moins quel'on puisse dire, c'est que les masques vont tomber et que les surprises vont s'enchaîner.
D'accord, c'est parfois un peu rapide. C'est peut-être même un peu trop facile parfois mais force est de constater que ça marche. Une fois ce livre ouvert, il m'a été impossible de m'en détacher. Je ne sais pas si c'est parce que, en tant que grande bavarde, je me suis identifiée à ces femmes ou parce que ce livre joue sur la peur du despotisme et de la privation de liberté des femmes et que ce sujet me touche. La seule chose que je sais, c'est que comme pour "La servante écarlate", j'ai vu la série télé défilée devant mes yeux tout au long de la lecture.
Et pour finir, ce dont je suis sûre, c'est que ce livre laisse une forte empreinte même une fois terminée.
Bref, j'aurais pu résumer cela ainsi : j'ai adoré !
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(sine) Vox

Suite à une chouette critique céans je l'avais mis en pense bête. Dystopie façon la servante écarlate (dixit le bandeau) (alors oui c'est inspiré mais c'est tout). Dans ce monde, en Amérique ça ne rigole plus (enfin si les pays autour ricanent) : les femmes ne peuvent prononcer plus de 100 mots par jour. Ni lire. Écrire. Rien. Sinon gare à leurs fesses (en fait c'est le poignet, un machin compte mots qui électrise celle qui parle d'avantage).
L'idée de départ était sympa mais... J'ai pas aimé (du tout). Aussi plutôt que de blablater un truc pseudo sérieux j'ai noté mes pensées au fil des chapitres (80 lutainpuche)

X un X
Première phrase... Euh... C'est moi ou l'autrice vient de raconter tout son bouquin ?

X cinq X
Je m'ennuie. C'pas que c'est pas terrible (en fait si). Je retrouve dans la construction du récit celle du livre de Margaret Atwood. Mais là il manque quelque chose. Un truc. Pour ressentir l'effroi.

X Neuf X
Je m'accroche.

X Onze X
Ai je pensé à prendre du café ? Non je déconne. En fait ça y est c'est enfin parti. le bouquin je veux dire. Il manque toujours le Truc pour être scotchée. Un problème de rythme peut-être ? L'histoire très linéaire, les perso télescopés. Ou l'héroïne qui passe son temps, des pages, à râler, à se plaindre (on dirait presque Bridget Jones au pays de la dystopie)... ça piétine de ses râleries. Un comble dans un univers où les femmes ne peuvent pas prononcer plus de cent mots par jour, j'aimerais qu'elle se taise. Mais maintenant j'ai tout de même envie de savoir la suite.

X dix huit X
Je sais ce qui me gêne. Déjà le fait que le personnage principal qui vit sa pire vie de lerdemuche ait une porte de sortie, et rechigne à l'utiliser (une plaie ce perso j'vous dis). Et aussi par un super pouvoir : elle était avant une super ponte en médecine (bon en vrai elle devait pas être major de promo vu ses réflexions et réactions). J'aime pas les super pouvoirs. Je trouve ça presque trop simple. ET COMPLÈTEMENT CON SI ON TRAÎNE PENDANT AU MOINS TROIS CHAPITRES POUR S'EN SERVIR.

X quarante-cinq X
J'ai dépassé la moitié. Wéé !
(je me dis que l'autrice est un mec qui écrit sous pseudo féminin, c'pas possible sinon)

X cinquante X
Achevez moi, pitié... En plus je passe une journée pas terrible. Mes chaussures sont encore humides de toute la pluie des derniers jours, donc j'ai oublié ma promenade aux aurores. Mes petits biscuits sont trop cuits et trop sucrés. J'ai envie de passer à la bibliothèque me changer les idées avant la suite de la course de la journée.
...
Et si je rendais ce livre même si je ne l'ai pas terminé ?
D'façon si ça se trouve, la première phrase m'a vraiment résumée la fin'.
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IMAGINEZ ....
Et si chaque personne de sexe féminin, quelque soit son âge, était équipée d'un compteur de mot au poignet. Ce compteur n'autoriserait qu'un quota  de 100 mots par jour. Pas un mot de plus ne pourrait être prononcé. L'ensemble des femmes serait ainsi forcé au silence.
Que deviendrait alors notre société ? Comment aurait-elle pu autoriser une telle horreur ?

Christina Dalcher écrit dans ses remerciements qu'elle espère que son histoire nous mettra, nous lecteurs, un peu en colère. Moi, elle m'a angoissée. Il m'a semblé vivre dans ma chair, chaque violence, chaque décharge électrique, dans mon coeur, chaque peur, chaque humiliation...

Une dystopie sous fond de polar : un alliage qui propose une lecture captivante, intense et terrible.
Lisez ce livre ami-e-s littéraires et explorez ainsi au fil des pages l'étendue des possibles de ce monde totalitaire et féminicide imaginée par l'autrice*-*
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Roman hautement recommandé par Lune, Vox est dans la lignée du best-seller de Margaret Atwood, La servante écarlate. Christina Dalcher nous présente elle aussi une dystopie effrayante, patriarcale où les femmes n'ont pas leur mot à dire. Et ici, il faut prendre ces termes au sens propre : chaque femme à un compte-mots au poignet (pardon un bracelet !) et si elle dépasse les cent mots quotidiens une décharge lui sera délivrée par ce "bracelet", décharge augmentant avec le nombre de mots prononcés.

Nous sommes dans un futur proche qui semble improbable, impossible, c'est ce que se dit (en silence) Jean McClellan, cette ex-docteure en neuroscience devenue femme (muette) au foyer. Elle regrette le temps de la contestation, celui auquel elle n'a pas pris part. Elle regrette son abstention aux derniers votes, elle qui ne se sentait pas vraiment concernée par la politique... et aujourd'hui ce président fantoche élu démocratiquement alors que personne ne le voyait gagner, a mis en place un apartheid, une ségrégation homme-femme, une société patriarcale qui fait frémir.

Le frère du président, victime d'une attaque cérébrale, ne peut plus s'exprimer. le gouvernement en place demande à Jean McClellan de reprendre ses travaux. Elle seule peut sauver le frère du président, ses recherches étaient sur le point d'aboutir et laissaient présager un avenir meilleur pour les victimes d'accidents vasculaires cérébraux. Ainsi elle va faire tomber le président et tout le système établi, et c'est là que le bât blesse...

Christina Dalcher n'a pas su finir son roman, ou elle a voulu une happy end sur un sujet qui au mieux aurait mérité une fin ouverte avec un minimum d'espoir. Ce n'est pas possible, pas crédible de passer d'une dictature au monde des bisounours (j'exagère un petit peu) en quelques jours. du coup les facilités et les coïncidences heureuses parsèment la fin de l'histoire et une petite romance très fleur bleue achève le lecteur. On va dire que le dernier tiers du roman gâche l'essence même du roman. Vraiment dommage !

Cependant il faut quand même le lire. le background est d'une qualité exceptionnelle. Quelle (bonne) idée de réduire les femmes au silence de cette façon. L'auteur nous montre que ce qui semble impossible peut arriver assez rapidement. Comment petit à petit nos libertés sont réduites et que nous acceptons l'inacceptable tant que cela ne nous concerne pas vraiment.

Vox est le reflet parfait de notre mode de vie d'aujourd'hui. Toute ressemblance avec les pouvoirs en place (en particulier avec Trump) n'est pas fortuite. Dans cette société dominée par le mâle blanc chrétien hétérosexuel, tous ceux qui ne rentrent pas dans cette catégorie sont forcément coupables.

Vox a donc ce pouvoir, celui d'ouvrir les consciences, de faire réfléchir au monde que l'on veut laisser à nos enfants, de nous obliger à nous rebeller contre les discriminations...

Background exceptionnel et intrigue en carton pâte sont les deux pans de ce roman. Cependant l'univers décrit étant glaçant de réalisme, je ne peux que conseiller la lecture de Vox.


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Récit effrayant....Dystopie ?...L'imaginaire a encore sa place, mais jusqu'à quand? Les nouvelles des États Unis ne sont pas bonnes. Pas bonnes pour les femmes, pas bonnes pour les droits des femmes. Qu'arriverait-il si le puritanisme gagnait la partie? Que nous arriverait-il, à toutes et par ricochet à tous? Liberté d'opinions, liberté de parole, liberté des corps, liberté de circulation, Liberté.
Qu'arrive-t-il peut à peu à nos démocraties? Pas encore dictatures....jusqu'à quand?
100 mots...Presque un tweet...
Roman détonant, qu'on ne lâche qu'après l'avoir refermé.
Si nos mots ne sont pas encore comptés, peut-être qu'il ne s'agit là que de temps.
Astrid Shriqui Garain

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Nous sommes aux Etats-Unis, dans un monde où les femmes n'ont plus accès aux livres, plus le droit d'écrire, et n'ont surtout plus accès au langage même, car limitées à 100 mots par jour. Une femme, scientifique spécialiste du langage, peut-elle renverser le régime ?
L'intrigue m'a parue originale et tentante, mais passés les chapitres du début, l'histoire s'enlise, et s'éternise… le style est très pauvre, convenu et sans charme, et la lecture très lassante … Décevant !
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