Si vous avez aimé "La servante écarlate", il y a de grandes chances que vous appréciez "
Vox". En effet, impossible de ne pas faire le parallèle, d'ailleurs l'auteure elle-même y fait une petite allusion.
Personnellement, j'aime beaucoup la dystopie alors forcément je n'ai pas résisté à l'appel de "
Vox". Sans vouloir rentrer dans le jeu de mots facile (et pourtant je vais le faire), ce livre m'a laissé sans voix. L'histoire est tellement dense que j'ai eu l'impression parfois de suffoquer. Des femmes, dans une Amérique contemporaine, réduites au quasi-silence -100 mots par jour- tentent de survivre, trouver encore un sens à leur vie.
Bien sûr, il y a celles qui se soumettent, celles qui sont remplies de révolte mais muselées par la peur et celles qui combattent au détriment de leur vie parfois ou de leur raison.
Bien sûr, on s'interroge sur la place des hommes. La seule façon de reprendre du pouvoir , d'affirmer leur virilité passe par leur emprise sur les femmes. Les faire taire pour pouvoir régner, tel est leur credo, au nom d'une pseudo- morale chrétienne bien évidemment.
Jean fait partie de ces femmes réduites au silence et à l'inertie. Son mari semble la soutenir mais elle voit lentement son fils aîné tombé sous le jougs de ce nouveau régime. Son silence devient alors colère, voir sa fille se plier aux règles de ce régime si particulier la foudroie. Mais 100 mots pour dire tout ça, c'est si peu...Mais voilà que son savoir est sollicité pour sauver le frère du président. Elle est alors loin de deviner dans quelle aventure elle s'embarque quand elle accepte de travailler pour le gouvernement. le moins quel'on puisse dire, c'est que les masques vont tomber et que les surprises vont s'enchaîner.
D'accord, c'est parfois un peu rapide. C'est peut-être même un peu trop facile parfois mais force est de constater que ça marche. Une fois ce livre ouvert, il m'a été impossible de m'en détacher. Je ne sais pas si c'est parce que, en tant que grande bavarde, je me suis identifiée à ces femmes ou parce que ce livre joue sur la peur du despotisme et de la privation de liberté des femmes et que ce sujet me touche. La seule chose que je sais, c'est que comme pour "La servante écarlate", j'ai vu la série télé défilée devant mes yeux tout au long de la lecture.
Et pour finir, ce dont je suis sûre, c'est que ce livre laisse une forte empreinte même une fois terminée.
Bref, j'aurais pu résumer cela ainsi : j'ai adoré !