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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Emotion et humour se mêlent au sein de ce roman qui met en lumière un pan de l'histoire mal connu, même des haïtiens.
Les personnages sont attachants et l'auteur réussit à estomper la noirceur de certaines scènes grâce à sa plume.
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Un livre très bien documenté sur fond historique qui nous raconte la vie d'errance du docteur Schwarzberg et de ses compatriotes juste à travers l'Europe et les Etats unis pour se terminer dans l'état haîtien
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J'ignorais totalement que le gouvernement haïtien avait en 1939 déclaré la guerre à l'Allemagne et que cette petite île était devenue Terre d'Accueil pour de nombreux juifs ayant fui le nazisme.

C'est cette page de l'Histoire que ce très beau roman nous fait découvrir à travers le destin du Dr Ruben Schwarzberg, né en 1913 dans une famille juive polonaise. Ses parents émigrent une première fois à Berlin où ils résideront pendant près de 20 ans.

C'est dans la prestigieuse université de médecine berlinoise que le jeune Ruben obtiendra ses diplômes de médecin. En 1939, la famille pour fuir les lois répressives mises en place s'éparpille : une tante part en Palestine afin de participer à la création de l'Etat d'Israël, les parents et grand-parents s'installent à New York. Ruben n'a pas obtenu le visa américain.

Il sera interné un temps à Buchenwald avec son oncle. Il lui faudra encore vivre de nombreuses péripéties avant de pouvoir s'installer à Haïti. Il ne quittera plus l'île jusqu'à sa mort.

Nous avons d'Haïti une image de pauvreté, de corruption, de vaudou. Ce roman réhabilite pleinement l'île et ses habitants : « Et puis pour les Haïtiens aussi. Pour qu'ils sachent, en dépit du manque matériel dont ils avaient de tout temps subi les préjudices, du mépris trop souvent rencontré dans leur propre errance, qu'ils restent un grand peuple. Pas seulement pour avoir réalisé la plus importante révolution du XXème siècle, mais aussi pour avoir contribué, au cours de leur histoire, à améliorer la condition humaine. Ils n'ont jamais été pauvres en générosité à l'égard des autres peuples, le sien en particulier. Et cela, personne ne peut le leur enlever."
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Que sait-on du passé d'Haïti ? Que ce pays a été l'un des premières républiques indépendantes des Caraïbes, qu'elle a vaincu l'armée napoléonienne par le génie de Toussaint-Louverture .Le roman de Louis-Philippe Dalembert, auteur haïtien, nous apprend également que cette île constitua un refuge pour les Juifs persécutés ; l'Etat haïtien vota en 1939 un décret-loi autorisant ses consulats à délivrer passeports et sauf-conduits à tous ceux qui seraient susceptibles d'en faire la demande.

Dans ce roman, qui ne se départ jamais d'une touche d'autodérision et d'un humour constituant un contrepoids au caractère tragique du récit, Louis-Philippe Dalembert imagine la vie d'un Juif ashkénaze, le docteur ruban Schwarzberg, originaire de Lodz en Pologne qui s'établit ensuite à Berlin sur les bords de la Spree. Sa famille mène une vie de citoyens intégrés, jusqu'à la catastrophe du nazisme, qui commence dès 1933 son oeuvre d'exclusion et de répression féroce. L'un de ses épisodes les plus cruels est bien sûr la nuit de Cristal du 9 novembre 1938 .Il échappe aux SA grâce à l'aide d'un diplomate haïtien qui le conduit à la légation pour le mettre à l'abri. C'est son premier contact avec Haïti.Avant qu'il ne s'établisse définitivement sur cette île, le docteur Schwarzberg rencontre à paris Ida Faubert, haïtienne de Paris qui l'introduit dans cette communauté et lui fait découvrir le Bal Nègre, établissement bien connu des noctambules, de toutes origines raciales .En fait, Ruben Schwarzberg a déjà fait connaissance avec la culture haïtienne : avant qu'il ne débarque sur l'île, il a découvert de l'égalité des races humaines d'Anténor Firmin, La Vocation de l'élite, de Jean-Price-Mars, et le Choc d'Ida Faubert. Ce roman est axé également sur des retours entre le passé et le présent .Ruben Schwarzberg raconte en 2010, à l'occasion du séisme survenu cette année-là, sa propre vie à sa petite-cousine Deborah venue d'Israël en tant que médecin.
Ce récit souligne l'ouverture des peuples issus de l'archipel des Caraïbes, met en exergue le rôle du vaudou dont l'auteur souligne le caractère d'une religion véritable. Roman rafraîchissant et optimiste, ce qui ne manquera pas de combler les lecteurs.
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Ce roman retrace l'histoire et la destinée inattendue de Ruben. La façon d'évoquer cette vie pleine de rebondissements est légère, agréable et bien décrite, en revanche complètement déconcertante et mal venue à mon avis lors des passages sur son séjour à Paris vu la gravité de la période ...tout ce qui est douloureux apparaît gommé ...sinon le style est fluide et on se laisse facilement embarquer dans ces lieux si différents et bien sûr avec délice en Haïti ...et il en reste une certaine douceur ...la douceur des îles peut-être ?
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Un tout petit peu déçue, c'est toujours comme cela quand un livre m'est très recommandé; mais il a eu le prix Orange et l'auteur est très sympathique. Il m'a fait découvrir la générosité d'un peuple pourtant pauvre. (j'aurais aimé que cela aille jusqu'aux Duvallier et pourquoi) le héros vit d'abord en Pologne puis à Berlin où la nuit de cristal oblige sa famille à envisager l'exil; l'une ira non sans mal en Palestine, d'autres aux USA; l'oncle se retrouvera à Cuba et Ruben en transit à Paris où la communauté haïtienne va l'envoyer à Haïti où il finira ses jours. Taiseux sur son passé, il a fallu le terrible tremblement de terre de 2010 pour qu'il trouve une jeune parente à laquelle il va conter son odyssée. Pour le coup un peu de pathos ne m'aurait pas déplu, enfin une émotion moins maîtrisée, une distance moins grande avec les faits tragiques évoqués..
C'est tout de même un bon livre à recommander pour son aspect historique assez peu connu. Ce n'est pas ennuyeux car il y a de l'humour et des passages "légers".
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Ruben Schwartzberg est né en Pologne en 1913, ses parents fuient vers Berlin alors qu'il n'est qu un enfant. Il y vit une enfance bien intégrée et devient le Dr Schwartzberg. Cette vie sereine est perturbée par la montée de l'antisémitisme en Allemagne. En 1938, l'ambassadeur de Haïti les sauve lui et son père d'une arrestation qui aurait pu leur être fatale. Sa famille décide de fuir, certains pour les Etats Unis, sa tante pour Israël et lui, après un certain nombre de péripéties pour Haïti. Ce roman nous permet de découvrir cette jeune république et son action pour sauver des juifs pendant la guerre, un pan de l'histoire que peu connaissent. L'écriture est fluide et donne envie d'aller plus loin sur ce peuple et ce gouvernement de justes que sont les Haïtiens.
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Un bon livre, bien écrit, une histoire intéressante qui fait réfléchir sur les cultures surtout à une époque (aujourd'hui) où les grandes vagues migratoires et les tensions nationalistes xénophobes s'accroissent.

Maintenant, je trouve sur un plan moins positif (je ne veux pas dire négatif) que l'histoire de la famille du héros est une histoire presque trop lisse à mon goût (par rapport à ce qu'a du être les réalité). Cela ne va plus en Allemagne ? Hop, les uns partent aux USA, les autres dans la Palestine de l'époque.

Néanmoins un livre à conseiller sans modération.
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Une saga familiale et historique via soubresauts chronologiques dans les communautés juives et haïtiennes qui passe par la Pologne, l'Allemagne, la France et Haïti. Ce fourre-tout en guise de description est bien moins digeste que ce beau livre qui a le mérite de jeter un éclairage original sur l'exil des juifs en Haïti, même si ce n'est pas exactement le coeur du roman.
Le mérite de l'auteur est de nous parler des hommes et des femmes en général et pas d'une communauté en particulier. J'ai eu l'impression de découvrir Haïti en même temps que le personnage principal, avec ce que cela comporte de clichés et d'authenticité apparente (je ne connais pas personnellement ce pays).
Le français utilisé par l'auteur possède une touche d'exotisme appréciable qui m'a donné envie de lire davantage de littérature francophone par des écrivains haïtiens. Sa façon de décrire les liens familiaux et communautaires est également assez remarquable.
Je me suis parfois un peu perdu dans les changements de focale entre personnages et époques mais ce fut une déambulation très agréable.
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Je ne me souviens plus ce qui m'a fait noter ce roman. Article de blog ? Emission radio ? La grande librairie ? Aucune idée, il faut dire que j'ai une mémoire de poisson rouge. Mais toujours est-il que j'ai bien fait de le noter car j'ai beaucoup aimé cette lecture.

Arrivé au terme de sa vie, le docteur Schwarzberg installé depuis près de soixante ans en Haïti, voit sa chère île frappée par un séisme dévastateur. C'est l'occasion pour lui de revenir sur sa vie qu'il raconte à une petite-fille de sa tante, médecin elle aussi, venue en tant qu'humanitaire. Né en Pologne, le jeune Ruben quitte le pays natal avec sa famille pour s'installer à Berlin en espérant fuir les violences exercées contre les Juifs. Quelques années plus tard, l'arrivée au pouvoir des nazis rend leur situation bien compliquée, mais ce n'est qu'après la triste Nuit de Cristal que la famille prendra conscience qu'il leur faut fuir à nouveau.

On ne compte plus les romans consacrés à cette triste période de l'histoire, à ces milliers de personnes contraintes à l'exil, à ces millions de personnes assassinées. Mais dans ce roman, Louis-Philippe Dalembert aborde le sujet sous un angle inédit en mettant en avant le rôle joué par Haïti. C'est une histoire méconnue, personnellement je l'ignorais totalement. Dès 1937, le pays accorde le statut de réfugiés aux Juifs fuyant l'Allemagne et en 1939, un décret leur accorde la naturalisation. L'auteur rend donc un bel hommage à son pays qui souffre d'une image négative. Dalembert nous raconte un pays lettré et chaleureux, un peuple partagé entre philosophie et vaudou, une terre accueillante et généreuse. A mille lieues du pays ravagé par la violence et la misère que l'on imagine.

L'auteur nous raconte l'histoire de Ruben Schwarzberg avec beaucoup d'humanité. Il sait donner vie à ses différents personnages, attachants et réalistes, et parfois surprenants. Il fait également le choix de nous raconter les péripéties de Ruben pour enfin fuir l'Allemagne nazie avec un humour bienvenu.

J'ai donc pris beaucoup de plaisir à suivre le parcours de Ruben et de ses proches, à découvrir un pays méconnu et à profiter d'une écriture lumineuse, chaleureuse et souvent drôle.


Lien : https://tantquilyauradeslivr..
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