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3,98

sur 908 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
J'ai abandonné la lecture de ce livre à peu près à la moitié. Lorsque l'enquête rebondit avec une autre équipe d'enquêteurs. On perd la trace du meurtrier puis à nouveau l'enquête est relancée. Je n'ai pas cru à ce revirement qui romps brutalement avec la première partie. Cette première partie est un pur chef-d'oeuvre. Jamais, je n'ai lu les pensées d'un schizophrène, de l'intérieur. C'est ce que nous offre l'auteur pour comprendre le malheureux. Son monde n'est pas le notre. Il a sa propre réalité qui le met en danger de mort. Alors il se bat avec violence contre des êtres imaginaires pour nous mais qui se révèlent extrêmement dangereux pour lui et mettent sa vie en péril. Une vieille dame qui traverse la rue tranquillement devient dans son cerveau malade un envahisseur d'une autre planète qu'il faut éliminer. Tout cela est magnifiquement décrit. On comprend ce personnage. Dommage que la suite soit pour moi comme du « réchauffé », beaucoup moins ancré dans la réalité, peut-être pour les besoins de l'action… Je ne sais pas pourquoi le roman change de cap à ce moment là. Pour redonner du souffle au récit ? Je n'en sais rien. Toujours est-il que c'est là que j'ai décroché. Dommage. Rien que pour la première partout, il faut lire ce livre.
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Bon, je n'ai pas adhéré plus que ça... Envie plusieurs fois de laisser tomber...
Avis partagé en fait, Dr Schizzo, la machine intelligente, m'a plutôt emballée surtout sur la fin... Malheureusement j'ai trouvé que le rythme et du coup le suspens de la traque étaient constamment cassés par des pages et des pages de considérations pas inintéressantes (ah, les joies de la mécanique quantique!!!) mais un peu déplacées ou plutôt mal amenées dans le récit....
Je rejoins plusieurs avis lus ici et là sur le fait que quelques pages de moins n'auraient pas nui au récit(et pourtant en général, j'aime bien les pavés)... se lancer dans de longues démonstrations philo-psycho-ethno-historico-socio scientifiques, pourquoi pas, surtout que le propos reste intelligent et instructif ? Mais c'est un thriller et il y a là, à mon goût, un problème de dosage....
Beaucoup de mal aussi avec les personnages, sans doute parce que leur qualité de scientifiques les pousse à observer une certaine retenue et à maintenir de la distance avec les évènements.... du coup, on adopte leur point de vue et on ne rentre jamais complètement dans l'histoire(en tout cas, pas moi) . Seuls Dr Schizzo et Andreas Schaltzmann ont réussi à me toucher.... C'est peut-être d'ailleurs ça le tour de force de ce roman : rendre une machine et un psychopathe plus humains que les enquêteurs.....
Mais je suis quand même allée jusqu'au bout, parce que l'histoire tient la route et que l'on a envie de savoir....
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Arthur Darquandier, le narrateur, est un cogniticien qui va être amené à se pencher sur le cas d'Andreas Schatzmann, un tueur en série dévoré d'hallucinations, avec ses deux collègues, chacun ayant un domaine de recherche bien spécifique. Ils vont mettre le doigt sur des incohérences de l'enquête officielle qui accuse Andreas d'une série de meurtres qu'il ne peut avoir tous commis. Ils vont donc traquer l'autre sérial killer, encore inconnu des services de police. Pour cela, Arthur va avoir recours aux services de sa création, la « neuromatrice », un super-ordinateur expérimental, une intelligence artificielle redoutable, capable de pirater tous les réseaux existants et de simuler un profil psychologique à partir de faits épars.

J'ai beaucoup aimé la partie cyber-thriller, efficace. Il y a un nombre important de références culturelles et historiques, visiblement bien documentées. Par contre, j'ai trouvé que le roman était long à démarrer. Toute la première partie, qui concerne Andréas et ses délires, est pour moi un peu difficile à suivre (en même temps, c'est un schizophrène bien atteint). J'ai failli lâcher à plusieurs reprises. Et j'ai eu aussi de mal avec la partie SF du livre. Tout ça est intéressant, recherché. Mais j'ai trouvé que la machine prenait trop de place. J'aurais davantage cru au scenario si la neuromatrice avait été une aide à l'enquête. Ici, elle est beaucoup trop présente. Elle fait tout, résout tout, sans elle rien n'est possible.

Une déception pour moi. Mais merci quand même à l'Amoureux qui a tenté de me faire découvrir cet auteur.

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Jusqu'à présent le choix de mes lectures s'était révélé être fructueux, mais il y a une première fois à tout et on ne peut pas faire mouche à chaque fois, et puis, après tout, c'est un peu le but du jeu non ? Se lancer, tenter, y aller au feeling, surtout que mon changement de registre littéraire pour tester les polars c'est jusque-là bien passé. Je ne parle pas ici d'un échec cuisant, surtout vu le bonhomme, auteur majeur dans le polar mâtiné de science-fiction en France, DANTEC n'est pas le premier trou du cul sorti de je ne sais où, au contraire, il récidive avec Les Racines du Mal qui succède à son premier roman La Sirène Rouge récompensé du Trophée 813.
Cependant, je n'ai pas de point de comparaison, mais vu le pavé que représente Les Racines du Mal, et vu le travail de documentation fourni, je dirai que le roman souffre d'une structure étrange et de grosses longueurs, sinon, pour le reste, rien à dire.
Alors pouvons-nous parler d'une première chronique négative sur Acheron ? Possible, mais qu'à moitié à vrai dire.

Les Racines du Mal

Pour présenter le livre je vais dans un premier temps vous faire un vulgaire copier/coller du quatrième de couverture, je développerais le reste par la suite : « Andreas Schaltmann s'est mis à tuer parce que son estomac pourrissait.
Le phénomène n'était pas isolé, tant s'en faut. Cela faisait longtemps que les ondes cosmiques émises par les Aliens faisaient changer ses organes de place, depuis que les nazis et les habitants de vega s'étaient installés dans ses quartiers. Andreas est un tueur et il le sait, mais quand on cherche à lui coller sur le dos des crimes qu'il n'a pas commis, du fond de sa clinique, il hurle. » 


Alléchant n'est-il pas ? Je dois bien avouer que c'est ce qui m'a poussé vers ce livre, et à la lecture des premières pages le contenu est à la hauteur. Andréas est un tueur en série complètement halluciné pris de crise de schizophrénies aiguë et la plongée dans son univers macabre est tout de suite immersive, DANTEC nous fait pénétrer dans son esprit afin de comprendre ce que voit Andréas. L'auteur revisite avec ce tueur le mythe du vampire à sa sauce et nous fait revivre les événements traumatisants qui l'ont poussé à devenir ce qu'il est. Nous sommes avec lui, nous pensons avec lui, et, malgré des meurtres parfois à la limite de soutenable, la proximité avec le tueur crée en nous une véritable dépendance et nous pousse à connaître la suite des événements, dévorant d'un coup les cent cinquante premières pages, car passé ce cap, le roman prend une tournure qui n'était pas franchement au menu.

La deuxième partie du livre s'ouvre sur une équipe de scientifiques, composée de trois personnages, Arthur (le véritable héros du livre), Svetlanna et le Professeur Gombrowicz. Tous les trois touchent de très près les sciences cognitives, et vont être amenés à travailler sur le cas Andréas Schaltman afin de comprendre ce qu'il s'est vraiment passé et de reconstituer son épopée sanglante. Seulement à partir de ce moment-là, DANTEC immerge le lecteur dans un monde de science fait de théorie qui tournent parfois à l'essai et l'auteur va même jusqu'aux réflexions philosophiques qui se décroche totalement de la première partie du livre. J'avoue m'être fait violence pour tenir le coup et ce fut dur de tourner les pages au milieu de toute cette branlette cérébrale qui s'annonçait au départ comme un putain de bouquin sur un Serial killer. Malgré tout, l'auteur tient toujours le cap sur le thème central du livre, le Mal. L'évolution de la neuromatrice qu'utilise Arthur et l'enquête qu'ils mènent ensemble nous incite quand même à tenir ce douloureux moment, car même s'il change totalement de tableau dans cette deuxième partie, MAURICE DANTEC reste un écrivain hors pair et le plaisir de le lire et de suivre l'avancée de l'enquête arrive à nous amener à la troisième partie du livre (enfin pour les lecteurs assidus).

À partir d'ici le livre prend (encore) une autre tournure. Arthur et son assistant virtuel arrivent à trouver une anomalie dans le mode opératoire de Schaltman et l'équipe en vient à se demandé s'il ne passe pas à côté de quelque chose de plus gros qu'un simple gars dérangé qui trucide les gens. Cette fois-ci, fini les grandes envolés philosophiques, DANTEC retourne sur un style plus romancé et fait avancer l'histoire avec le retour de détailles sordides et de meurtre plus atroce les uns que les autres. de nouveau le plaisir de lire se fait sentir et le sentiment d'avoir perdu son temps et d'avoir été trompé par un quatrième de couverture vendeur s'estompe au fur et à mesure que la fin du livre approche. le dénouement final est, bien sûr, une surprise totale, le lecteur ayant déjà été dérouté plus d'une fois et amené sur plusieurs terrains.

Une déception sans en être une au final, car les parties du livre où l'action se déroule à tambour battant est simplement jouissive (pour peu qu'on n'arrive à se retenir de vomir face à certaines scènes), DANTEC arrive à nous faire assumer notre part de curiosité malsaine et nous pousse à rester accroché au livre même pendant les longueurs rien que pour savoir s'il reviendra ou non au style de la première partie. Pour ceux qui aimeraient savoir, la réponse est non, mais...
Le Monsieur c'est tout de même fendu d'un roman assez poussé avec derrière un réel travail de documentation concernant beaucoup de sujets différents, et malgré toute cette pagaille DANTEC arrive à relier tous ces points pour les faire converger vers un seul sujet, le Mal et tout ce qu'il implique.

Les Racines du Mal restera (je pense) un livre important dans la littérature policière Française, un roman OVNI qui continuera sans doute à dérouter pas mal de monde, mais qui possède, quoi qu'il en soit, un charme certain.

Zoskia


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Le scénario est particulièrement absorbant mais finit par virer au mélo-fantaisiste-gore à mesure qu'on en apprend sur le réseau de tueurs. Et ce, comme si le démantèlement de ce réseau menaçant posait problème et que l'intérêt était justement dans son existence secrète, non dans son dévoilement. C'est en cela que le roman dépasse son côté policier pour atteindre vraiment plus celui de roman de projection, science-fiction. Sur cette fin, l'écriture se laisse aller à plus de facilités ce qui est dommage pour un roman qui partait bien mais qui perd son alchimie aux deux tiers. le style de Dantec part en tout sens, s'inspire de différents univers et pourtant n'est jamais ridicule ni trop difficile. Les théories du complot et du chaos, les polars noirs, la science-fiction, et même les comics américains irriguent et créent une certaine dynamique poétique dans tout ce mix plutôt réussi qui reste largement dans le vraisemblable. La face noire de l'homme, de son cerveau, constitue l'obsession de Dantec et s'étalera de plus en plus dans son oeuvre tout comme cette théorie du complot qui, de source d'inspiration, finira par s'installer semble-t-il comme conception du monde chez l'auteur.

La machine à capturer les identités par l'ingestion de données a bien-sûr quelque chose de prophétique quand on pense à l'importance qu'a pris le "Big Data" au XXIe avec Amazon (qui fait l'essentiel de son argent en vendant ses données au gouvernement américain...). Ici cette invention sert un justicier aux allures de programmateur de la Silicon Valley, pour arrêter le complot, alors qu'une telle machine serait plutôt devenue l'arme du grand complot... le justicier est d'ailleurs en tout point semblable au paranoïaque tueur à gages, les deux faces d'un même ennemi du grand complot.
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Mon avis sur ce roman est plutôt mitigé.
Tout commence plutôt bien. Andréas Schaltzmann est un tueur d'une rare violence qui nous raconte son histoire. Il est schizophrène et vie dans un monde fait d'ovnis, d'extraterrestres. Il tue sans trop savoir pourquoi, parce qu'il réagit à des voix. Trois scientifiques spécialistes des tueurs en série enquêtent sur lui. Un début bien prometteur, un rythme haletant, une vraie bonne énigme. Et puis, nos trois enquêteurs vont comprendre que Schaltzmann ne peut pas avoir commis seul tous ces meurtres. L'enquête va prendre un autre tournant. On sait que notre trio a ruiné sa carrière sur cette enquête en affirmant envers et contre tous qu'il y a plusieurs tueurs. Mais dès que l'occasion se présente, ils vont replonger tête baissée dans l'enquête (qu'ils n'ont probablement jamais complètement abandonnée). Ils travaillent en se basant sur les réflexions d'une machine, la neuromatrice. La neuromatrice a été conçu pour concevoir des hypothèses, trouver des solutions, résoudre des énigmes à partir d'information qu'on lui donne. Elle devient humaine et fait ses propres choix. Après cette première partie plutôt intéressante, l'enquête s'oriente vers une organisation très sophistiquée de tueurs en série qui filme tous ses actes, plus sordides les uns que les autres. Cela pourrait être vraiment bien, mais l'auteur nous noie dans des montagnes de descriptions, pas toujours utiles, pas toujours intéressants. Les discussions et pistes entre nos 3 enquêteurs durent des pages et des pages. On y trouve aussi beaucoup de description sur des détails scientifiques, techniques, qui m'ont un peu perdue.

C'est un roman qui entre dans plusieurs cases : thriller mais aussi science-fiction. Certains passages sont un peu gores, il faut s'accrocher. Alors en résumé : une très bonne intrigue mais un mode de narration qui ne m'a pas convaincu.
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Comme toujours j'aime bien me souvenir de comment je suis arrivé sur ce livre : Aurélien Béranger et sa conclusion définitive sur France Culture. Attiré aussi par la proximité géographique de l'auteur né à Grenoble et naturalisé canadien. Un livre qui met tout de suite dans l'ambiance glauque, noire et sanglant. Bref je dois avouer que j'ai du survoler certains passages tant ca me paraissait too much dans l'horreur mais bon je dois être trop sensible !
Sinon l'histoire se passe bien autour de Grenoble, près de Thès et Allevard c'est presque dérangeant que ce genre de folie se déroule à quelques kilomètres de chez soi !
Le reste est pas mal trouvé un polar et un chasse à l'homme aidée par une machine futuriste (Neuromatrice) connectée à Internet sorte de docteur Watson qui aide Sherlock (Darquandier scientifique) a flairer la piste grâce aux big-data et pour un roman écrit en 1995 c'est assez pertinent, bluffant même.
Après, des passages sont un peu plat, notamment la partie exile à Cape York....
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Ce deuxième roman de Maurice G. Dantec est en quelque sorte une variante de sa première oeuvre, La Sirène Rouge : en effet, l'intrigue s'y développe encore autour des agissements d'une organisation secrète internationale de tueurs en série qui filment pour leur plus grand plaisir l'agonie de leurs victimes.

Le texte commence de la façon la plus calamiteuse, par la présentation sur plusieurs pages de la bibliographie consultée par l'auteur. le m'as-tu-vuisme du procédé fait irrésistiblement surgir la comparaison entre la culture et la confiture. Zola aussi accumulait une abondante documentation avant d'écrire, mais il n'a jamais éprouvé le besoin de la citer dans ses oeuvres.

La première partie du roman nous décrit le quotidien sordide d'Andreas Schaltzmann, un tueur psychopathe persuadé que la planète est envahie par le Mal, lequel dans son imagination prend la forme d'aliens et de nazis. Pour la circonstance, l'auteur renonce dans ce passage à son style « baroque » habituel, pour adopter une écriture clinique mieux adaptée à son récit. On reste cependant loin de Capote, ou même de Mailer.
Intervient ensuite le personnage principal, Arthur Darquandier (Dark), « cogniticien » et informaticien de génie, qui a élaboré une simulation numérique du cerveau humain. Avec deux spécialistes des tueurs en série, un vieux scientifique et une ravissante Russe, il tente de coincer Schaltzmann, arrive trop tard (après la police !), mais découvre qu'un autre meurtrier particulièrement sanguinaire opère en Europe dans la plus totale discrétion. Autorités incrédules et adversaires scientifiques malveillants finissent par écoeurer Dark, qui lâche tout et part pour plusieurs années au Canada, puis en Australie où il participe à des projets technologiques de pointe et développe au passage une intelligence artificielle.
De retour à Paris pour affaires, il retrouve Svetlana, la belle Russe – dont il est amoureux. Elle lui confie que, bien que le dossier soit officiellement clos, elle continue à s'intéresser au mystérieux serial killer européen et a réuni des preuves indirectes de son activité. L'analyse de ces données par l'intelligence artificielle révèle en fait l'existence d'une organisation clandestine dont les membres s'adonnent au meurtre sadique selon les règles d'une sorte de jeu de rôles. Dark part en chasse et grâce à son I.A., dans laquelle il a programmé l'identité de Schaltzmann, il cerne peu à peu les criminels. Il découvre de nouveaux massacres et acquiert la conviction que la « Famille » prépare des abominations exceptionnelles.

Passons sur quelques invraisemblances du scénario. Reste que l'intérêt suscité par les différentes parties est très inégal. Si la descente aux enfers de Schaltzmann est spectaculaire, voire pathétique, l'enfilade de scènes entre Dark et les deux autres criminologistes est proprement assommante : on boit du thé dans un intérieur chic, on échange deux ou trois idées défaitistes sur les serial killers, Dark commet une gaffe vis-à-vis de Svetlana, il rentre chez lui en se maudissant… Tout recommence le lendemain. Et les pages défilent… En revanche, le récit des expériences canadiennes et australiennes de Dark est prenant, mais par sa longueur, il vient rompre assez fâcheusement le fil de l'intrigue principale, même si le thème des meurtres en série est rappelé de loin en loin. C'est finalement lorsque Dark se lance sur les traces des assassins que le récit rebondit. Cette traque insolite, mi-virtuelle, mi-réelle, ne peut laisser indifférent et l'on éprouve alors le désir de connaître le fin mot de l'affaire. D'autant que l'auteur laisse pressentir une interprétation « universelle » du comportement des tueurs en série...
Cet espoir est malheureusement déçu, car en fait de serial killers diaboliques, Dantec ne nous montre qu'une bande d'allumés dont l'apparence est plus ridicule que terrifiante et le comportement totalement convenu dans ce genre de récits
Les « héros » eux-mêmes sont assez falots : on a du mal à s'intéresser aux démêlés de Darquandier avec ses adversaires et ses alliés ; la belle Svetlana, dont on ne cesse pourtant de vanter les vertus physiques et intellectuelles, est traitée en vraie potiche : elle fait le thé, sert la vodka et n'avance qu'incidemment une idée digne d'être reprise par Dark.

C'est dommage, car Dantec avait la matière d'un roman éclaté, multipliant et combinant les points de vue pour accéder à une véritable réflexion sur le thème du Mal. Il esquisse ce projet, mais son incapacité à le faire aboutir se révèle rapidement. La question de fond n'est pas traitée, malgré une longue digression sur les principes de Vie et Mort dans la Kabbale. Et le soufflé retombe.

Quant à l'écriture des Racines du Mal, elle souffre des mêmes défauts que celle de la Sirène rouge, encore aggravés par une forte hausse de la tendance au pontifiage. Passé la première partie, l'auteur retrouve son style enflé. Il empile les chevilles, les tics de vocabulaire, les comparaisons outrées, les changements de temps incohérents, les ruptures dans la narration. Il reste même quelques bourdes orthographiques (inadmissibles dans un ouvrage publié par un éditeur aussi prestigieux que Gallimard). Mais le pire réside dans l'accumulation systématique d'images d'horreur destinées à démontrer l'inhumanité des psychopathes meurtriers. Dantec semble ignorer le principe selon lequel, pour toucher le lecteur, mieux vaut insinuer, suggérer, faire imaginer que montrer complaisamment.

Au total, un ouvrage bien pâle, dénué même des qualités naissantes qu'on avait appréciées dans La Sirène rouge. Dantec avait les éléments d'un grand roman ; il n'a produit qu'une série B.
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Trois étoiles car je m'attendais à bcp mieux . C'est un roman plus policier que thriller donc rien que ça m'a un peu déstabilisé car je l'ai acquis en tant que thriller et que n'est ni .

Deuxième point négatif il y a des pages qui ne servent à rien trop de description inutile beaucoup de chapitre vide sans aucune action ... Bref le sujet m'avait tenter au final on n'a ni un thriller ni de vrai tueurs mais plutôt le développement d'une machine . Et ça prends toute la place dans les deux tiers du roman la fin commence a être plus accès sur enfin la chasse mais bim c'est fini en deux pages super quoi déçu du livre . le sujet peu plaire mais je ne suis pas ce publique le développement de machine pour 714 pages c'est trop pour moi . Les racines du mal je les cherches on en parle vite fait la schizo ect c'est pas le sujet du livre ce qui est dommage . Au bout de 240 pages j'en avais marre mais marre mais j'ai voulu le finir pour dire oui je l'ai fini pas sans peine . Et j'aime pas déçu déçu . .. en ce moment je galère à trouver de bon livres ...
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Ici, l'auteur fait un peu trop sentir sa fascination pour la technologie, les sciences cognitives.
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