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EAN : 9782253119944
572 pages
Le Livre de Poche (03/01/2007)
3.05/5   87 notes
Résumé :
"Il fait partie d'un secret plus terrible encore que lui-même. Il fait partie d'un inframonde qui n'apparaît que par la trace laissée par la mort derrière elle.
Il sait maintenant pourquoi il est venu. Ici, dans cette ville en particulier. Le bloc mémoriel se réassemble doucement dans son esprit. Des souvenirs, encore très parcellaires, se reforment, accompagnés de sensations, de connaissances élémentaires et de quelques graphiques.
Mais cela lui suffi... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
Au début du roman, on saisit qu'un homme retrouve peu à peu ses souvenirs. Il avance vers sa mission qui se dévoile à chaque instant, au moment le plus opportun. C'est un tueur sur la terre en dévolution, avec une post humanité en perte de repère.

Ce roman est difficile à suivre, certains passages sont brillants mais on passe parfois très près d'abandonner la lecture. Pourtant, le génie de Dantec est de saisir cette faiblesse et de rattacher le lecteur à des messages intemporels.

Le monde est extrêmement sombre, heureusement la fin est grise foncée !
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"Cosmos incorporated"... Difficile...ardu... abscons...
Honte : pas fini... A l'impossible nul n'est tenu.
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je me suis arrêté à la page 103. je me suis retrouvé très loin de Babylon Babies. de très bonnes idées, j'ai eu envie de continuer ma lecture, je l'ai fait durant une trentaine de pages et puis stop. Dommage. Il écrit bien, mais, à mon sens, il en fait trop.
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Ça commence comme un récit d'anticipation efficace et ça se dissout, vers la moitié, dans un délire auto-généré à visée self-évanescente, si vous voyez ce que je veux dire : entre fulgurance et élucubration, poésie en prose et foutage de gueule, avant-garde visionnaire et ratage catastrophique ou encore défi au lecteur : où es-tu, lecteur ? Que penses-tu vraiment ? Tu es sûr que tu ne perds pas un peu ton temps à lire tout ça ? Non ? Pourquoi ? Indispensable et regretté Dantec.
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Dantec m'est normalement insupportable, du moins à ce que j'en ai lu. À croire que pour écrire ce livre il expérimenta un grand crû de stupéfiant.
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Alors maintenant, ce qui parle, ce qui parle, maintenant, ce n'est plus vraiment quelqu'un de particulier. Si c'est une "personne", avec un peu de chance, elle est présente en chacun de nous. (...)

Cette voix, en fait c'est nôtre voix, sauf que nous l'avons perdue. Cette voix, c'est celle qui fait de chacun d'entre nous autre chose qu'une routine dans un programme, autre chose qu'une boîte dans un ensemble infini de boîtes, autre chose qu'une machine dans une mégamachine. Cette voix, c'est tout ce que l'humanité n'ose pas se dire, tout ce dont l'humain ne veut pas entendre parler, c'est-à-dire lui-même et ses atroces défaillances, ses immondes dysfonctionnements, sa monstruosité non assumée.

Cette voix, si elle se trouve probablement en chacun de nous, ne peut pourtant être exprimée que par quelques-uns. Les plus faibles d'entre tous. Pourtant, paradoxalement, leur faiblesse même les empêche de parler, ils ouvrent la bouche et aucun son n'en sort. Mais ce silence, terrifiant, c'est ce qui vient recouvrir de sa ténèbre lumineuse le tumulte insipide des bavardages, la clameur atroce des tueries et le vacarme tonitruant des foules livrées à elles-mêmes.

Cette voix, qui en fait n'est plus qu'un souffle expiré par quelques bouches hurlant silencieusement leur cri ineffable à la face des étoiles, sous les voûtes célestes australe et boréale qui viendront couronner l'extinction de l'homme par l'homme, cette voix, c'est un très ténu fil de lumière qui semble monter de la ceinture Van Halen en direction de l'Anneau orbital, telle une volute monoclonée de vapeur d'or. Cette voix, cette voix qui déjà retourne vers celui qui la possède en propre, bien au-delà même de cette Terre et de cet Univers, cette voix, c'est elle qui permet au monde de se faire, c'est par elle que ce monde se transcrit dans la Création.



Et cette voix, non seulement plus personne ne l'entend, mais plus personne n'oserait se risquer à l'écouter. Ce langage, non seulement plus personne ne le parle, mais tout le monde s'est mis d'accord pour qu'il disparaisse. Alors comment s'étonner désormais que le monde ne tienne plus, comment s'étonner qu'il s'effondre sur lui-même comme le coeur d'une étoile qui va devenir, qui devient trou noir, comment s'étonner qu'il n'ait plus en lui la moindre force capable d'être the glue that sticks the things altogether ?

Regardez-les, ces singes savants doués d'une parole qu'ils ont travestie en tautologies comptables, en cultures d'apparat, en linguistique de foire, cette parole qu'ils ont laissé devenir une vulgaire machine de communication ! Les voilà dorénavant laissés seuls avec le langage-machine brut, avec le monde-machine dans sa désolante nudité, lorsque enfin il atteind son but et qu'il peut tout comachiniser, y compris le néant qu'il porte en lui.

Alors cette voix, si c'est celle d'un être humain sur cette Terre, cette voix, c'est celle du dernier écrivain vivant, pas encore remplacé par une Intelligence Artificielle, cette voix vient de circonscrire ce monde dans sa bouche.

Cette voix, il est clair que maintenant elle va se taire.
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Le THV est un long serpent d'aluminium anodisé de couleur bronze. Il est parfaitement silencieux lorsqu'il vient glisser le long du quai d'embarquement. L'ouverture des portes électriques laisse une petite note bourdonnante résonner dans le vaste hall souterrain à l'épreuve des bombes nucléotactiques. Comme tous les objets techniques qui se dévoilent à sa vue depuis son arrivée en ce monde, le THV semble représenter un paradoxal corrélat, une relation qui semble être comme "la colle qui tient ensemble le monde". Ici, plus une technologie est récente, plus elle semble vieille, plus une technologie est neuve, moins elle semble efficiente. Il y a comme une étrange réversion du progrès ici-bas, note-t-il : plus on avance dans le siècle, plus la technique régresse, plus l'homme vieillit, moins il sait faire de choses.
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Mais cela lui suffit pour savoir l’essentiel : s’il est venu ici, c’est pour tuer un homme
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