I.
Aujourd'hui, c'est un vrai soir de gala: le commissaire
San-Antonio et Wenda, sa bonne amie du moment, se rendent l'Alcazar, music-hall parisien, pour le spectacle du Petit Marcel, un hypnotiseur célèbre en tournée.
Pendant le spectacle, ce fameux fakir invite sur scène une flopée de populo, de cobayes volontaires, prêts à être manipulés. Alors vous imaginez la surprise du commissaire, quand il y voit son adjoint, inspecteur Alexandre-Benoît Bérurier, en chair et en os! de surcroît, Béru s'expose à la risée du public plus que ses homologues et à la fin de reprise prend vite la clef des champs.
Tenez-vous bien et imaginez la re-surprise san-antonienne: quelques heures plus tard le commissaire croise B.B. (autrement dit Berthe Bérurier) et son ami intime le coiffeur Alfred. Les jeunes premiers, fanés, étriqués et anxieux, sont à la recherche de Béru, mari «cocu mais content», selon les dires de
Serge Lama. Il paraît que le Gros a disparu.
San-Antonio retourne à l'Alcazar où il l'a vu la dernière fois et pénètre à l'intérieur. Il retrouve le Mastar dans la loge du Petit Marcel. Sous le canapé. En catalepsie. Dans le cirage. En «vadrouille au pays du
coma.»
Selon le docteur, pour tirer le Gros de cet état, il faut s'adresser à celui qui l'y a plongé. Et le hic est que Edwin Zobedenib (ou le Petit Marcel) ne peut pas le réveiller parce que ce n'est pas lui qui l'ai endormi!..
II.
«
Berceuse pour Bérurier» est encore un petit san-antonio paru en 1960 (4e trimestre). le quarante-deuxième.
Mon opinion sur ce livre coïncide presque entièrement avec mes pensées sur «
San-Antonio renvoie la balle», volume précédent de la série. Un polar moyen, privé de la plupart des éléments san-antoniens (des digressions lyriques, des énumérations, des calembours), mais nanti de toutes les malaises de la phase initiale de son oeuvre. (une intrigue niaise, tirée par les cheveux, des rôles très réduits de Pinaud et Bérurier, etc.)
Hélas, pour moi la mayonnaise n'a pas pris…
III.
Je me demande quelle chanson pourrait faire office de berceuse bérurienne. Je vous le donne en mille, que ça va être «La berceuse du petit diable» de
Roch Voisine. Chacun a son péché mignon 🙂
3.0/5
À NOTER :
♦ le premier détail sur le Vieux et sa vie privée: celui-ci a une fille. («La petite-fille à Céleste, celle qui a épousé l'Américain, Mistress Blankett (de Vaux), est une amie de la fille du Vieux.»)
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