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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Céréales Killer, tout est dit dans le titre, c'est une affaire de Serial Killer dans le milieu des grands exploitants agricoles.
C'est le dernier San Antonio écrit par Frédéric Dard, et j'avoue que j'ai ressenti un certain manque, du moins dans la première moitié du roman. Ici, c'est cadré, le langage d'argot est efficacement choisi, les calembours sont au point, l'intrigue bien ficelée, la lourdeur calibrée, les scènes de cul sont semées comme les cailloux du petit poucet, à espace régulier. Mais moi, j'aime quand ça dérape, quand ça part en vrille, il faut attendre le milieu du livre pour découvrir la première élucubration digne de ce nom, le chapitre saucisse (6) démarre en trombe, réflexion sur les livreurs qui bloquent les rues, un peu de fantaisie avec l'orthographe et un inventaire à la Prévert, enfin je retrouve mon San Antonio, celui qui oublie l'enquête pour parler de notre pitoyable société, ironique et totalement perché, d'attaque pour “violer les mots et les phrases”. Un bref éclat dans ce San Antonio trop formaté, où le scato-porno devient presque trop répétitif, le calembour téléphoné, et l'orthographe revient vite à sa place. Quelques bons moments pour une histoire avec un peu moins de personnalité, on sent que Frédéric Dard laisse la bride à ses collaborateurs, venant disperser épisodiquement quelques trouvailles dans le récit. Je me trompe peut-être, mais c'est le sentiment que cet opus m'a donné. Pas assez fou.
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Le petit dernier pour la route après que l'auteur ait tiré sa révérence définitive.

Et c'est le Tonio (devenu grand, aussi inspecteur de police) qui vient demander de l'aide à son papounet de commissaire. Junior se retrouve accusé de meurtre sur la jeune fille Mélanie Godemiche rencontré plus tôt dans une rave party. Il a oublié sa casquette sur le lieu du crime. San Antonio père va demander au commissaire Roykeau du temps pour appréhender le vrai coupable et innocenter son fils. Pour cela il va voyager jusqu'en Italie, mettre à mal un trafiquant de dope et jouer de son pipeau dans toutes les langues de notre vieille Europe.

Beaucoup de grossièretés comme à l'accoutumée, il manque Béru, ce que va regretter le commissaire durant tout le roman, même le chapitre lui étant dédié est plein de nostalgie. On sent bien que Dard est au bout du bout, même lui ne semble plus trop croire en son commissaire, c'est moins joyeux, moins provoquant et encore moins dithyrambique qu'avant mais c'est toujours et ça reste du San Antonio, donc on aime quand même.

L'histoire qui concerne son fils semble se rafistoler d'elle-même, le concours de son auteur n'y est pas pour grand chose. Il me semble même que San Antonio était davantage impliqué dans ses enquêtes précédentes et que son flair de flic savait repérer les ennuis et les faussaires à des kilomètres à la ronde.
C'était le bon vieux temps comme qui disait l'autre…

Bonne lecture !
Lien : https://lecture-chronique.bl..
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Céréales Killer ne se démarque pas des autres San Antonio.
Il se passe, en partie, à Rome que l'on visite pendant l'enquête. Dard en profite pour déblatérer comme un chameau sur les romains et caricaturer tous les bacs à nouilles.
A chaque fois que je lis un San Antonio, la langue dardienne m'amuse. Je ne connais pas d'hauteurs (grands écrivains) utilisant cette langue ( de boeuf à la sauce piquante), un savon mélange d'argot, d'Audiard de franglais et d'expression à la noix de cajou. Même si Franz Bartelt s'en approche.
Aujourd'hui, s'il était encore de ce monde, sa majesté du polard français, habitant en Suisse pour planquer son artiche et sa collection de comtoises, serait dépressionné, façon Béru ayant raté un coït facile avec une apprentie coiffeuse amatrice de gros bigoudi, à cause de la bien-pensance et du parler correque de notre époque.
Aujourd'hui, un seul de ses romans d'aventures sexuelles et policières publié et le brave Dard serait attaqué en justice. Il aurait débandé hélico presto face aux attaques des ritals, des niacquoués, d'un collectif de prostituées, d'une association pour l'écriture inclusive, de l'office de tourisme romain, des peines-à-jouir ou que sais-je encore?
Ce serait direction la Santé (mais pas des pieds, Béru). A la suite de sa condamnation, le Dard aurait dû revendre sa ferme suisse pour indemniser des sbires, des profiteurs et les suce-sous froissés dans les romans de notre auteur de livres de plage préféré.
Sa statue serait déboulonnée par des extrémistes de je-ne-sais-quoi, des obèses, les héritiers de Jean Lecanuet...
Derrière l'auteur de toutes ces gauloiseries, ces provocations, se cache un homme cultivé qui multiplie les références littéraires et artistiques.
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Ceci n'est pas un livre mais une bonne assiette de frites-ketchup-mayo : c'est gras à souhait, pas très raffiné, on sait bien qu'on ne se nourrirait pas que de ça... Mais qu'est ce que ça fait plaisir ! Aller, au rab !
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C'était gras comme un cochon... mais mon cochon qu'est ce que c'était bien!
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