Céréales Killer ne se démarque pas des autres
San Antonio.
Il se passe, en partie, à Rome que l'on visite pendant l'enquête. Dard en profite pour déblatérer comme un chameau sur les romains et caricaturer tous les bacs à nouilles.
A chaque fois que je lis un
San Antonio, la langue dardienne m'amuse. Je ne connais pas d'hauteurs (grands écrivains) utilisant cette langue ( de boeuf à la sauce piquante), un savon mélange d'argot, d'Audiard de franglais et d'expression à la noix de cajou. Même si
Franz Bartelt s'en approche.
Aujourd'hui, s'il était encore de ce monde, sa majesté du polard français, habitant en Suisse pour planquer son artiche et sa collection de comtoises, serait dépressionné, façon Béru ayant raté un coït facile avec une apprentie coiffeuse amatrice de gros bigoudi, à cause de la bien-pensance et du parler correque de notre époque.
Aujourd'hui, un seul de ses romans d'aventures sexuelles et policières publié et le brave Dard serait attaqué en justice. Il aurait débandé hélico presto face aux attaques des ritals, des niacquoués, d'un collectif de prostituées, d'une association pour l'écriture inclusive, de l'office de tourisme romain, des peines-à-jouir ou que sais-je encore?
Ce serait direction la Santé (mais pas des pieds, Béru). A la suite de sa condamnation, le Dard aurait dû revendre sa ferme suisse pour indemniser des sbires, des profiteurs et les suce-sous froissés dans les romans de notre auteur de livres de plage préféré.
Sa statue serait déboulonnée par des extrémistes de je-ne-sais-quoi, des obèses, les héritiers de Jean Lecanuet...
Derrière l'auteur de toutes ces gauloiseries, ces provocations, se cache un homme cultivé qui multiplie les références littéraires et artistiques.