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Le 6 juin 2000, Frédéric Dard tire sa révérence.
En avril de l'année suivante parait au Fleuve Noir cette ultime aventure du commissaire San-Antonio, dans un format semi poche avec une couverture signée Boucq.

Dard disait qu'il écrivait pour des amis, et c'est un peu comme cela que je le considérais, nonobstant la différence d'âge et le fait que je ne l'avais jamais rencontré.

Auteur populaire notoirement sous-estimé, il avait parfois il est vrai, la mauvaise habitude de tomber dans une certaine facilité.
C'est malheureusement le cas dans ce roman paru à titre posthume.

Une histoire peu crédible, comme souvent certes, mais les "pitreries" et "gauloiseries" habituelles font un peu long feu…

Il demeure pourtant, ça et là au détour d'un paragraphe une petite phrase bien tournée et pleine de bon sens, ce n'était pas le moindre talent de Dard, que de semer des pépites dans le fumier.
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Céréales Killer, tout est dit dans le titre, c'est une affaire de Serial Killer dans le milieu des grands exploitants agricoles.
C'est le dernier San Antonio écrit par Frédéric Dard, et j'avoue que j'ai ressenti un certain manque, du moins dans la première moitié du roman. Ici, c'est cadré, le langage d'argot est efficacement choisi, les calembours sont au point, l'intrigue bien ficelée, la lourdeur calibrée, les scènes de cul sont semées comme les cailloux du petit poucet, à espace régulier. Mais moi, j'aime quand ça dérape, quand ça part en vrille, il faut attendre le milieu du livre pour découvrir la première élucubration digne de ce nom, le chapitre saucisse (6) démarre en trombe, réflexion sur les livreurs qui bloquent les rues, un peu de fantaisie avec l'orthographe et un inventaire à la Prévert, enfin je retrouve mon San Antonio, celui qui oublie l'enquête pour parler de notre pitoyable société, ironique et totalement perché, d'attaque pour “violer les mots et les phrases”. Un bref éclat dans ce San Antonio trop formaté, où le scato-porno devient presque trop répétitif, le calembour téléphoné, et l'orthographe revient vite à sa place. Quelques bons moments pour une histoire avec un peu moins de personnalité, on sent que Frédéric Dard laisse la bride à ses collaborateurs, venant disperser épisodiquement quelques trouvailles dans le récit. Je me trompe peut-être, mais c'est le sentiment que cet opus m'a donné. Pas assez fou.
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Le petit dernier pour la route après que l'auteur ait tiré sa révérence définitive.

Et c'est le Tonio (devenu grand, aussi inspecteur de police) qui vient demander de l'aide à son papounet de commissaire. Junior se retrouve accusé de meurtre sur la jeune fille Mélanie Godemiche rencontré plus tôt dans une rave party. Il a oublié sa casquette sur le lieu du crime. San Antonio père va demander au commissaire Roykeau du temps pour appréhender le vrai coupable et innocenter son fils. Pour cela il va voyager jusqu'en Italie, mettre à mal un trafiquant de dope et jouer de son pipeau dans toutes les langues de notre vieille Europe.

Beaucoup de grossièretés comme à l'accoutumée, il manque Béru, ce que va regretter le commissaire durant tout le roman, même le chapitre lui étant dédié est plein de nostalgie. On sent bien que Dard est au bout du bout, même lui ne semble plus trop croire en son commissaire, c'est moins joyeux, moins provoquant et encore moins dithyrambique qu'avant mais c'est toujours et ça reste du San Antonio, donc on aime quand même.

L'histoire qui concerne son fils semble se rafistoler d'elle-même, le concours de son auteur n'y est pas pour grand chose. Il me semble même que San Antonio était davantage impliqué dans ses enquêtes précédentes et que son flair de flic savait repérer les ennuis et les faussaires à des kilomètres à la ronde.
C'était le bon vieux temps comme qui disait l'autre…

Bonne lecture !
Lien : https://lecture-chronique.bl..
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Raaaaa ! qu'il est loin le temps où San-Antonio faisait de l'espionnage. Je râle, car je n'ai pas souvenance, dans mes précédentes lectures, que le cul y était aussi omniprésent et aussi vulgairement présent. Non pas que je sois prude, mais, si j'aime énormément les auteurs qui jouent avec les mots, ce qui n'est pas forcément une tâche aisée, jouer avec la concupiscence est, à mon sens, une facilité à laquelle Frédéric Dard pouvait échapper.

frederic-dard-en-aout-1990-1463954583 (1)M'enfin, reste les jeux de mots, ici très présents également, trop... l'excès de jeux de mots tuant le jeu de mots, le tueur en série du livre se voit concurrencer par l'auteur lui-même.

On retrouve également les notes de bas de page et, là aussi, l'excès de note de bas de page tue la note de bas de page.

En clair, l'auteur, les auteurs, font dans l'excès dans cet ouvrage . Excès dont j'ai déjà parlé, mais également excès dans l'histoire et la propension du fils de San-Antonio, Antoine, à se foutre dans la merde et à se faire passer pour le tueur en série.

Cependant, quelques phrases, surtout au début, valent le détour et le style est toujours là bien que la vulgarité prenne trop souvent le pas sur le style.

Au final, pas un grand moment de lecture que ce dernier titre signé Frédéric Dard, mais pas non plus une plaie. Quelques phrases qui font tilt, d'autres qui font plouf, une histoire pas trop simpliste, mais plombée par une propension du fils du commissaire à tout faire pour attirer les suspicions sur lui.

En conclusion, il me faudra revenir sur les derniers épisodes de la main de Frédéric Dard, pour me faire une idée du style final de l'auteur
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Céréales Killer ne se démarque pas des autres San Antonio.
Il se passe, en partie, à Rome que l'on visite pendant l'enquête. Dard en profite pour déblatérer comme un chameau sur les romains et caricaturer tous les bacs à nouilles.
A chaque fois que je lis un San Antonio, la langue dardienne m'amuse. Je ne connais pas d'hauteurs (grands écrivains) utilisant cette langue ( de boeuf à la sauce piquante), un savon mélange d'argot, d'Audiard de franglais et d'expression à la noix de cajou. Même si Franz Bartelt s'en approche.
Aujourd'hui, s'il était encore de ce monde, sa majesté du polard français, habitant en Suisse pour planquer son artiche et sa collection de comtoises, serait dépressionné, façon Béru ayant raté un coït facile avec une apprentie coiffeuse amatrice de gros bigoudi, à cause de la bien-pensance et du parler correque de notre époque.
Aujourd'hui, un seul de ses romans d'aventures sexuelles et policières publié et le brave Dard serait attaqué en justice. Il aurait débandé hélico presto face aux attaques des ritals, des niacquoués, d'un collectif de prostituées, d'une association pour l'écriture inclusive, de l'office de tourisme romain, des peines-à-jouir ou que sais-je encore?
Ce serait direction la Santé (mais pas des pieds, Béru). A la suite de sa condamnation, le Dard aurait dû revendre sa ferme suisse pour indemniser des sbires, des profiteurs et les suce-sous froissés dans les romans de notre auteur de livres de plage préféré.
Sa statue serait déboulonnée par des extrémistes de je-ne-sais-quoi, des obèses, les héritiers de Jean Lecanuet...
Derrière l'auteur de toutes ces gauloiseries, ces provocations, se cache un homme cultivé qui multiplie les références littéraires et artistiques.
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Ceci n'est pas un livre mais une bonne assiette de frites-ketchup-mayo : c'est gras à souhait, pas très raffiné, on sait bien qu'on ne se nourrirait pas que de ça... Mais qu'est ce que ça fait plaisir ! Aller, au rab !
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C'était gras comme un cochon... mais mon cochon qu'est ce que c'était bien!
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Difficile de trouver un auteur plus clivant que San Antonio... et ce n'est pas Céréales Killer qui arrangera la situation. On y retrouve une ambiance proche de la célèbre chanson des Svinkels. Un polar certes, mais loin, trèèèès loin des canons du genre.


On pourrait utiliser le mot "potache" pour définir le sentiment général, mais ce serait un doux euphémisme. San Antonio c'est du lourd, de la série Z par excellence. Ami-es de la littérature fleurie, passez votre chemin. Vous qui aimez les calembours ; ne faites pas la fine bouche devant de l'humour gras ; sautez de joie à la vue de jeux de mots témoignant d'une maîtrise fantastique du langage : Céréales Killer est pour vous !


Pour le lire dans les meilleures conditions possibles, prévoyez le gros litron bien dégoutant, du genre de la Villageoise ou autre joyeuseté.
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Cela faisait longtemps que je n'avais pas lu un S-A,
Je retrouve tout les ingrédients, beaucoup de jeu de mot, des meurtres, un trafic de drogue, et de la fesse ! (à croire que pour Béru, c'est d'une facilité déconcertante de pouvoir se "taper" toutes les femmes qui passent à ses côtés).
En conclusion, un bon moment de lecture sans se prendre la tête
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C'est le seul San Antonio que j'ai jamais lu. L'intrigue est bonne, mais le texte est parfois d'une vulgarité qui n'a d'égale que son inutilité.
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