Certaines l'aiment chauve

Je ne sais pas pour vous, mais moi, en ce moment, j'ai envie et besoin de m'aérer l'esprit !
Alors, j'ai repris une vieille recette maison; la lecture d'un San-Antonio.
En effet, quand, j'étais plus jeune et que j'étais déprimé, je me lisais un bon vieux Sana des familles, c'était plus efficace qu'un Lexomil !
L'intrigue de "Certains, l'aiment chauve' me demandez vous ?
On ne lit pas un San-Antonio pour l'intrigue ( même si elle sont parfois bien ficelées), mais pour le ton et l'ambiance...
Donc, il' y 'a du cul, et les couenneries de Bérurier, et puis la plume du père Dard, qui, mine de rien, je persiste à le répéter, n'écrivait pas si mal que certains le disent .
Un San- Antonio, de la bonne époque, c'est une tarte à la crème anti-morosité à lancer à la tronche des affreux !
BERU AU POUVOIR !

San-Antonio en enquêteur pour le compte d'une compagnie d'assurances dans ce 89ème numéro paru en 1975. Donc, une filature pour éviter le décès brutal d'un assuré qui coûterait des millions à la compagnie. Une intrigue cousue de fil blanc mais grâce aux dérapages coutumiers de Dard, on apprécie bien sûr les divagations qui émaillent le récit.

C'est mon premier San Antonio (sur l'air de "C'est ma première surprise party" chanté par Sheila), et je dois dire que j'ai pris une claque. Tant de talent ! Il n'y a pas une seule phrase sans inventivité, pas une ! Des centaines de mots inventés, tordus, des syntaxes explosées, des conjugaisons hallucinantes, des pages de descriptions-devinettes (de ce qu'il a voulu dire) qui m'ont laissé lèvres pendantes, ce mec est fou d'audace, il jubilait visiblement devant sa machine à écrire... Ceci étant, je ne me vois pas enchaîner sur toute son oeuvre (Un livre par trimestre pendant 40 ans), je finissais par me lasser un peu, mais ce qui est sûr, c'est qu'en cas de spleen j'y reviendrai !

Un assureur fait son apparition dans le bureau de San-antonio : un de ses clients, un acteur célèbre, a contracté une assurance-vie pour un milliards d'anciens francs, ce qui n'est déjà pas banal. Mais encore plus curieux, cette assurance n'est valable qu'une seule journée, le 2 juin, date qui fait frémir le client, à cause de rêves récurrents concernant cette date et d'appels mystérieux. San-antonio se chargera donc de la sécurité de l'artiste. Mais ça ne sera pas (qu')une partie de plaisirs, puisque les meurtres à la statuette, bombes et coups de revolvers ne seront pas rares.

"Certaines l'aiment chauve" est mon premier contact avec le monde de San-antonio, dont on m'avait dit le plus grand bien. Je n'ai pas été déçu ! Au delà du récit policier, les anecdotes et l'argot du policier provoquent souvent le rire. Un bon moment de plaisir !

J'en redemande des devoirs de vacances comme ça.
A Paris, San-Antonio reçoit la visite d'un assureur. Ce dernier est inquiet parce qu'il a assuré la vie de Christian Bordeaux, célèbre comédien, pour un milliard d'anciens francs. Mais le contrat stipule que l'assurance n'est valable que pour la seule journée du 2 juin. Alors que la date approche, l'assureur à un mauvais pressentiment et demande à San-Antonio de veiller sur son client afin qu'il ne lui arrive rien pendant cette journée. le truculent commissaire San-Antonio va donc mener l'enquête accompagné de son inénarrable compère Bérurier.
Les situations sont énormes et l'imaginaire débordant avec une montée en puissance de l'intrigue, jusqu'à ce fameux 2 juin. On va même retrouver San-Antonio et Bérurier travestis en lesbiennes afin d'enquêter sur une île paradisiaque où ne sont acceptées que des femmes. C'est tiré par les cheveux mais c'est tordant.
Un grand classique du regretté Frédéric Dard avec humour et gaudriole à tous les étages.

89ème roman de San-Antonio publié le 10/9/1975.

L'histoire se déroule en France, sur l'île de Foumizi et aux U.S.A. et commence le 01/06/1975.

Histoire : Un assureur demande à San-Antonio de surveiller un acteur, Christian Bordeaux qui assurer sa vie pour un milliard d'anciens francs mais uniquement pour le 02/06.

Deuxième affaire de la Paris-Détective Agency et de nouveau une bonne intrigue. le duo San-Antonio - Bérurier fonctionne toujours aussi bien. Pianud est plus discret dans cette histoire.

A noter, un clin d'œil à Agatha Christie à la fin du roman où San-Antonio réunit tous les personnages du roman.

Un meurtre deux compères détectives privés pour trouver le ou les coupables. On se croirais dans un début à la Agatha Christie, mais c'est sans conter sur leur langage chartier pour égayer cette enquête.
Un polar sympa dans son contexte et son suspens, mais j'ai pas du tout accroché et style, et à la constante vulgarité du truc qui finissent par lasser.