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Il me semble l'avoir déjà dit ici, un grand San-Antonio, pour moi, c'est :
- des calembours à tout-va, sur les noms de lieux et de personnages, comme dans le texte,
- des notes en bas de page,
- des énumérations fantaisistes,
- de belles pépées,
- des loufoqueries,
- de nouvelles pages du kamasoutra personnel du commissaire,
- la prise à partie répétée du lecteur,
- Béru et Pinaud…

Il me restait en mémoire et correspondant à cette définition, les opus sortis en gros à partir de 1968… Erreur ! Il semblerait que le premier de ces grand San-Antonio soit bel et bien ce « En peignant la girafe », cinquante deuxième de la série, publié début 1963 : tout y est… Sauf Pinaud encore absent, mais que nous retrouverons avec plaisir dans le prochain : « le coup du père François ».

On pouvait d'ailleurs s'en douter en lisant l'avertissement au lecteur intitulé « Coup de semonce aux lecteurs » retranscrit partiellement ici :
« J'aime mieux vous prévenir tout de suite. Les choses étant ce qu'elles sont, et l'époque que vous savez, j'ai décidé de réagir en écrivant des bouquins de plus en plus délirants et riches en calembredaines. […] J'irai jusqu'au délire. Et si vous n'avez pas assez de fantaisie pour m'accompagner dans ce voyage farfelu, eh bien ! allez donc vous faire cuire un oeuf ! Ou deux si votre foie est aussi résistant que votre bêtise. »

La recette d'un grand San-Antonio ne s'est pas affinée par évolutions successives : elle a été clairement décidée par Frédéric Dard en ce début d'année 1963.

Pour preuve. Dans ce « En peignant la girafe », on retrouve dans le cirque Barnaby qui se produit à Bourgoin (!!), Béru en attraction boulimique : un numéro ou il bouffe tout ce que le public lui apporte, du parapluie du grand-père au chat crevé de la grand-mère en passant par le vélo du petit fils. Il faut dire que partout où se produit ce cirque, un vol de tableaux de maître est commis dans le musée local. Voici donc Béru et notre commissaire national partis en tournée sur les routes de France et d'Italie. L'idée est d'être au plus près de ce qui semble être un peu plus qu'une coïncidence…

Au fait, mais vous l'avez sans doute remarqué, dans les caractéristiques d'un grand San-Antonio, je n'ai pas mentionné l'intrigue. L'intrigue ? Quelle intrigue ? Ici, elle est réduite au strict minimum ; qu'importe… si un grand San-Antonio devait être porté par une intrigue solide, ça se saurait !
En route pour le meilleur !
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La France a un incroyable talent et il se nomme Alexandre-Benoît Bérurier. Après s'être improvisé professeur des écoles dans l'épisode précédent*, le voilà dans la peau d'un artiste de cirque. Ce n'est plus sa pédagogie qui est mise à l'épreuve mais son appétit légendaire. Apportez-lui un objet de votre choix, il l'avalera sur la scène du crique Barnaby. Cravate, casquette, bottin téléphonique, chaussette, tout y passe et rien n'entame sa voracité légendaire. San-Antonio l'accompagne mais se voit confier des tâches plus sommaires comme peigner la girafe ou brosser les défenses des éléphants. Si le duo s'est fait embaucher dans ce cirque, c'est qu'il enquête sur de mystérieux vols de tableaux de maître dans des musées. Les larcins coïncident avec la tournée du cirque. Peu après, le chapiteau passe la frontière et s'installe à Turin.

Le roman commence très fort avec des scènes d'anthologie avant de s'embourber dans une superposition d'intrigues. Nous sommes plongés dans les milieux interlopes de Turin où notre vaillant commissaire affronte non pas un Arsène Lupin transalpin, mais de redoutables trafiquants de drogue. Nous voilà - comme la police piémontaise - en pleine mayonnaise. Nous devrons attendre les dernières pages pour retomber sur nos pieds. Mais ce désarroi est vite pardonné tant nous sommes charmés par la faconde créative et imagée de San-Antonio. Car sa description abracadabrantesque du milieu du cirque vaut son pesant de cacahuètes.

* San Antonio chez les gones
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Bonjour,

Nouvelle chronique en retour de lecture : "En peignant la girafe" de San-Antonio (alias Frédéric Dard) aux éditions Fleuve noir, lu dans le cadre du challenge San-Antonio que je relève sur Babélio.

Béru et San-Antonio se sont fait engager dans un cirque afin de résoudre un vol de tableaux. pourquoi un cirque me direz-vous ? Parce qu'à chaque fois que les vols sont commis, le cirque officie dans la même ville. Etrange ! Béru et San-Antonio arrivent à se fondre dans le décor. Ils enquêtent en même temps qu'ils font le show, enfin surtout Béru qui montre là ses capacités hors-norme de glouton, d'avaleur de sabres, d'ingurgitateur d'objets en tout genre au plus grand plaisir de la populace qui se presse pour assister au phénomène de foire.

J'ai bien aimé cet opus, pour une fois on en apprends bien plus sur Béru que précédemment et il fait l'objet de toutes les attentions. C'est assez rare qu'il vole la vedette de premier rôle à San-Antonio et je suis ravie que sa bonhomie soit mise en avant de la sorte. ca colle tellement à son personnage !

On retrouve bien évidemment tout ce qui fait un bon San-Antonio, les calembours, l'argot, l'humour, les notes de bas de pages (en grand nombre sur ce roman). On est baladé de France à l'Italie, avec tous les clichés possibles bien évidemment sinon c'est pas drôle. Petit regret cependant que l'enquête soit réduite au minimum, on a connu le flair d'enquêteur de San-A en meilleure forme.

Encore un livre de la collection qu'il fait bon de découvrir. Vous serez servis niveau loufoqueries et autres calembredaines et comme l'énonce l'auteur dans son prologue, vous êtes prévenus qu'il a choisi : il ira jusqu'au délire !

Bonne lecture amis Lecteurs.
Lien : https://lecture-chronique.bl..
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Bérurier attraction d'un cirque. Il est capable d'absorber n'importe quoi sauf des métaux, à part le mercure car avec le Beaujolais, c'est sa boisson favorite. Et San-Antonio, lui, repeint une girafe en zèbre.
Dès le début du livre nous sommes avertis : no limit, à la calembredaine, à la fantaisie et au délire.
Pas du grand San-Antonio, se classe dans la moyenne tant par l'intrigue que par les jeux de mots.
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Une enquête du commissaire San-Antonio que je trouve très plaisante. C'est rythmé, il y a tous les ingrédients que j'attends d'un San-A brèfle comme dirait Béru, pour ma part ça me va, c'est exactement ce que je veux lire dans ce type d'enquête.

Après, même si c'est rempli de facilités et de trous à combler, je trouve que l'issue finale se devine très rapidement et plus tôt que d'habitude dans le récit. C'est dommage mais ça n'a pas gâché mon plaisir.
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Entrez, Entrez, Mesdames et Messieurs,
Jeunes garçons et jeunes filles à l'esprit malicieux,
Ce roman policier narre les exploits du meilleur policier de France
Ainsi que ceux de son alcoolyte Béru en quêtant au Cirque.

Hé oui, San Antonio et Béru s'engagent dans un numéro de gastronome unique pour trouver un mystérieux voleur de tableaux. Nous voici rendus à Turin sur les traces du voleur. Mais rapidement, l'enquête sur ce Lupin patine, point de glace (ni de classe d'ailleurs), les meurtres s'accumulent sous le chapiteau.

Un très bon San Antonio, quoiqu'encore bien sage. Des Calembours, des apostrophes aux lecteurs et aux lectrices, Bérurier bien présent mais plutôt taiseux, je raffole de ses envolées littéraires biscornues permettant les cals en bourg les plus délirants.
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53ème roman de San-Antonio publié en 1963 (dépôt légal 1er trimestre 1963).

L'histoire se déroule en hiver 1962-63 en Italie.

Mission : des tableaux de maîtres sont volés dans des musées. San-Antonio remarque la présence d'un cirque à proximité à chaque vol. Il décide avec Bérurier de s'engager dans la troupe...

Encore une mission avec Bérurier uniquement. Comme le précise F. Dard en avant propos, il écrit des livres riches en calembredaines et jusqu'au délire. Et c'est le cas avec ce roman où nous découvrons Bérurier en homme "mange-tout".

Autre particularité : en suivant cette enquête, San-Antonio tombe sur une autre affaire.

En résumé, ce livre est moyen au niveau de l'intrigue malgré quelques passages drôles.

Il ne s'agit pas du meilleur San-Antonio.

Voici les informations concernant le commissaire dans ce livre :
- parle italien
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San Antonio est un véritable monument de la littérature française du XXeme siècle. Etalée entre 1949 et 2001, la collection ne compte pas moins de 175 volumes ainsi que plusieurs hors séries.
Derrière ce pseudonyme, se cache la plume de Frédéric Dard, un des auteurs français les plus prolifiques. Outre les SA, il a sorti des romans au style différent sous divers noms et le sien ainsi que des pièces de théâtre, adaptations cinématographiques.
Depuis que j'ai découvert ses chefs-d'oeuvre il y a environ 15 ans, je me délecte de ses pitreries et nombreux calembours. Un des rares écrits qui me fait rire à gorge déployée. Ce n'est pas tant pour l'histoire en elle-même qui peut se résumer à des enquêtes policières mais plus pour la façon dont c'est narré. Dans cet épisode ci, il est question de trafic de drogue et de meurtres, de vol de toiles avec comme décors un cirque...
Néologismes, jeux de mots, comparaisons farfelues, personnages loufoques et style incroyablement moderne pour son époque sont les ingrédients magiques de ses succès. le stéréotype du commissaire San Antonio qui est l'homme beau, tombeur, intelligent est contrebalancé par l'inspecteur principal Bérurier répugnant au langage fleuri.
Je me suis donné pour objectif de lire et posséder l'intégrale, mais j'alterne avec d'autres livres. Bouquiner un San Antonio, c'est un peu comme dévorer une sucrerie ou un paquet de chips entre deux repas.
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53ème San-Antonio paru en 1963 dans lequel le commissaire enquête sur des vols de tableaux; l'intrigue est assez légère mais avec tous les calembours, digressions de l'auteur, pas d'ennui dans ce roman bien déjanté et loufoque à souhait.
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Du Frédéric Dard comme on l'aime, fin des années 60, avant quelques mauvais livres, grossiers, où il s'est enduit avec de l'erreur...
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