SYNOPSIS
San-Antonio se retourne de Barcelone où il était en service commandé et où il s'est emparé des documents volés sur les recherches atomiques françaises.
Le chemin du retour était dure et San-A a l'air tout à fait fourbu. Il fait un saut à la maison pour se reposer un peu. À deux heures le Vieux l'attend au bureau avec les papiers.
San-A va au bureau de tabac du coin pour acheter des cigarettes. Et quand il rentre chez lui quelques minutes plus tard, il n'y a personne. Noboby, les gars! Degun! Et, pire encore, aucune trace de Félicie…
Quelque temps après, il reçoit un coup de fil. Une dame lui propose un deal: la vie et la liberté de sa mère contre les documents qu'il a ramenés d'Espagne. Que choisir?
« 1° J'ai une conscience professionnelle en acier inoxydable et l'idée de céder à un chantage m'insupporte.
2° Je connais les moeurs de cette sorte d'individus. Je sais fort bien que si je leur donne satisfaction, ils n'auront rien de plus pressé que de tuer ma chère Félicie afin de supprimer un témoignage compromettant.
Conclusion: je dois retrouver ma mère en vitesse. »
Les courses contre la montre, il en connait sur le bout des doigt,
San-Antonio. D'autant plus, qu'il ne fera pas cavalier seul. Il a des amis fidèles qui, au cas de besoin, sont toujours prêts à venir à la rescousse.
Ainsi, l'opération «Sauver Félicie» se déclenche. Un beau cheptel (
San-Antonio, Bérurier, Pinaud, Mathias et Bravissimo, un as du volant) est sur le sentier de la guerre. de Paris, jusqu'à Berne. Prêt, pas prêt, j'y vais!
MON HUMBLE AVIS
Comme le volume précédent, «
Du brut pour les brutes», le numéro 40 dans la série, «
J'suis comme ça», est paru en 1960. Soit dit en passant, que le cocktail à la san-antonio est encore un point commun entre ses deux livres. Oui, tout y est compris dans le prix: une sarabande constante des événements, de la gouaille et de la dérision, des calembours, des comparaisons et des métaphores succulents, des apostrophes au lecteur, des digressions lyriques, une courte mais torride partie de jambes en l'air et une multitude d'énumérations comme celle-ci:
«Ou bien j'y vais carrément et je demande un entretien à l'ambassadeur; ou bien j'attends, je surveille, je guette, j'observe, je sonde, j'étudie, je renifle, je scrute, j'envisage, je délibère, je déduis, j'inspecte et j'attends.»
Ce qui saute aux yeux, c'est la vivacité du récit, la grande liberté de plume. C'est bien important, parce que l'intrigue reste encore un peu simplette et c'est cette verve qui scotche l'attention du lecteur.
L'action se déroule en France et en Suisse. Il paraît que l'auteur a un penchant pour ce pays des Helvètes. Ce n'est pas pour la première fois que Confederaziun svizra devient le champ de bataille pour
San-Antonio (Cf. «
Les anges se font plumer» ou «
Au suivant de ces messieurs»).
Les personnages constituent un autre point fort du roman. Ils se sont presque débarrassés de leurs traits simplifiés et schématiques, sont devenus denses, vifs, naturels. À part d'habitués, comme Béru, Pinaud et même Mathias, dans ce volume apparaît un nouveau collègue du commissaire, Bravissimo, «ancien pilote d'essai chez Spaghetti-Bolognaise». Pourtant, son rôle y reste (et restera) flou et éphémère.
De toute façon, le volume numéro 40 n'a pas manqué le coche.
EN RÉSUMÉ
Comme son prédécesseur, «
Du brut pour les brutes», ce livre m'a offert un récit hilarant, un style accompli et un moment de lecture très sympa. Bravo,
San-Antonio!
4.0/5.0
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