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EAN : 9782849529812
107 pages
Imago (01/10/2018)
3/5   1 notes
Résumé :
Dasan (Jeong Yak-yong, 1762-1836) est le penseur le plus hardi de la fin de la dynastie Joseon, période où les idées nouvelles se heurtaient aux clans conservateurs qui corsetaient le royaume. L’audace de ce philosophe et homme d’action réformateur sera la cause de sa relégation loin de sa famille et de la Cour. L’exil, source d’inspiration et terreau d’une écriture intime d’une vibrante sensibilité, fera de lui l’un des poètes coréens majeurs du XIXe siècle.
Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Ce recueil de poèmes est joli et touchant. Je ne suis pas une habituée de ce genre de lecture, notamment concernant de la poésie étrangère que je trouve difficile à rendre en traduction, mais il y a eu un gros travail fourni par les deux traducteurs et le rendu est agréable.
Les thèmes abordés sont la nostalgie éprouvée suite à l'exil de Dasan, la tristesse d'être loin des siens et d'être déchu de son poste, et bien sûr la solitude. Une pointe d'amertume est également présente, amertume de celui qui a passé des concours, travaillé avec acharnement et se retrouve si loin de la Cour suite à une injustice. Dasan emploie de très jolies métaphores et utilise un vaste champ lexical de la nature. Il se reconcentre sur l'essentiel, revoit son passé et ses erreurs. Ce poète coréen cite régulièrement des philosophes ou des personnes célèbres chinois, indice nous montrant l'importance de la culture et de l'influence chinoise en Corée à cette époque.
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Petit poisson dans l'étang

Petit poisson frétillant dans l'étang,
Je nageais plein de force et de joie,
M'amusant et me faufilant entre les lotus,
Ouvrant mes lèvres pour s'abreuver et me nourrir.
Mais l'ennui venant, poussé par l'envie d'aller au loin,
Je me suis aventurée dans la mer.
Perdant touT sens de l'orientation ,
J'ai dû, bien des fois, affronter une houle effrayante.
Échappant aux monstres marins et aux crocodiles,
Je me suis retrouvé nez à nez avec une énorme baleine
Qui n'a fait de moi qu'une bouchée.
Mais elle m'a recraché, c'est à cela que je dois la vie.
Depuis, je regrette mon étang de jadis.
Il me manque et je pleure.
Puisse le dragon du ciel avoir pitié de moi et déchaîner l'orage et la pluie
Qui me ramèneront dans mon modeste étang de jadis.
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Je traîne un lourd fardeau de lassitude.
Bien que sachant comment va le monde,
Je n'ai pas su conduire ma propre destinée.
Beaucoup me louaient et quelques-uns me calomniaient.
Ne avais-je donc pas que les beaux atours écourtent la vie ?
Qu'il est dur de se voir délaissé par ses amis !
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La calomnié d'une seule bouche peut effacer
Les louanges de mille autres.
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