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EAN : 9782234061590
144 pages
Stock (20/08/2008)
3.1/5   80 notes
Résumé :
Est-ce qu'on me pardonnera d'avoir été aimée à ce point? se demande la narratrice. Est-ce qu'on lui pardonnera la chance inouïe d'avoir passé les vingt-trois premières années de sa vie au 'Val de Grâce'?

Comment oublier 200 mètres carrés dans un immeuble haussmanien, rue du Val de Grâce, au cœur de la capitale? Comment oublier les odeurs, le toucher d'un appartement dont on connaît le moindre recoin, la moindre éraflure ? Les nombreux meubles, l'accum... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (25) Voir plus Ajouter une critique
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On pourrait croire que "Val de grace" est le récit d'une jeune femme voulant nous faire croire que la vie n'est pas simple dans une famille aisée vivant dans un magnifique appartement Haussmanien. Détrompez-vous, l'excellente journaliste et romancière nous offre un texte plein de charme, de mélancolie, de nostalgie sur une période bénie celle de l'enfance et de l'adolescence. Dans cet appartement, Colombe Schneck a connue le bonheur sans nuage, elle s'attache aux petits riens de la vie qui font les grands bonheurs. Mais, un jour le destin vous rattrape et balaie d'un rien cette oasis de bien-être. Et l'insouciance laisse la place à la douleur du deuil. D'une écriture pleine de pudeur, Schneck distille une petite musique à la fois juste et touchante. Et si la nostalgie n'est plus ce quelle était, celle de Colombe schneck nous émeut par sa sincérité. Un livre qui porte bien son titre.
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Val de grâce de Colombe Schneck : petit ouvrage (125 pages) à la lecture fluide est consacré à la description de la vie facile et décalée d'une famille de bourgeois bobos qui vit dans un bel et grand appartement hausmannien à Paris.

Je ne trouve guère d'intérêt à ce genre d'ouvrage qui met en lumière l'égocentrisme de l'auteur et qui n'apporte pas grand chose.

Par ailleurs, il est difficile d'éprouver de l'empathie pour les personnages. de longues descriptions cumulées avec de nombreuses redondances auraient pu être évitées.


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Livre "star" de la rentrée 2008, il est interpellant de découvrir une génération sacrifiée par les horreurs humaines et décidant de protéger, surprotéger leur descendance née bien des années après la guerre. Il y a quelque chose de touchant dans cette démarche extrême même si quelques traits sont déplaisants. Lorsque je lis : "Deux fois seulement en dix-huit ans je me suis rendue chez elle. -(il s'agit de Madame Jacqueline, gouvernante, bonne à tout faire?)- Chaque fois, je suis restée sur le pas de la porte. Elle ne m'invitait pas à entrer. Je n'en avais pas le désir. Ni elle ni nous n'avons envie de mélanger sa vie, sa vraie, dans la nôtre. Elle sait tout de nous. Nous n'avons pas envie de savoir que l'on peut vivre autrement.", je ressens tristesse, amertume et suis heurtée, tant de choses ignorées... Préserver oui mais... le livre se lit rapidement avec son style simple, très parlant. Nous pénétrons dans une enfance avec ses particularités, ses joies intenses, ses non-dits, ses douleurs, sa douleur dans la perte atroce d'une mère aimante qui voulut préserver ses enfants et qui leur causera la pire des douleurs, sa propre disparition. Ce récit, thérapeutique pour l'auteur, ouvre la porte de l'appartement familial et la "grâce" dans lequel il baigne comme baignent souvent les maisons d'enfance. Après la mort, la vente, heureusement sans déchirure familiale, juste celle de ne plus jamais être petite et de devoir grandir. Par tous les sens, Colombe Schneck parcourt une dernière fois les pièces, les années, les amours, le Temps Retrouvé (décidément Proust...) et grandit, grandit... La petite fille gâtée, trop? s'excuse "Est-ce qu'on me pardonnera d'avoir été aimée à ce point?" Bien sûr, on n'est jamais assez aimé... A son tour à présent d'aimer sans oublier les "Madame Jacqueline".

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C'est un court roman de Colombe Schneck , autour d'un lieu l'appartement de sa famille à Paris, à proximité des jardins du Luxembourg. C'est un roman étonnant sur l'enfance, une famille unie malgré un passé douloureux, d'un amour omniprésent entre ses membres. Hélène la mère, le père de famille, les grands-mères, les enfants, les amis comme Laure, les voisins comme T., la nounou qui s'occupe des enfants Mme Jacqueline. L'auteur nous raconte aussi bien le lieu étrange, hors norme avec sa déco années 70, que des souvenirs personnels et marquants. Au départ on ne sait pas si l'histoire est réelle ou fictive puis, on comprend qu'elle est personnelle.

Val de Grâce c'est le lieu aussi de l'enfance perdue, du bonheur passé, lieu de toutes les fantaisies, c'est à la fois un souvenir et une époque. Un temps béni plein d'amour, protégé des douleurs de la vie, des problèmes d'argent, un lieu sans contrainte où les enfants sont rois, du point de vue de la narratrice. C'est associé à l'espoir, à la magie comme lors des soirées, des recettes de cuisine, ou de rencontre avec des personnages célèbres comme Fred Astaire.

Mais c'est aussi un lieu qui est rattrapé par la fatalité, où la mort rôde, avec la maladie de la mère Hélène, le délitement des objets qui marquent la fin d'une époque. C'est la période du deuil de son enfance, des illusions, l'évocation d'un passé familial douloureux, l'héritage de ses morts anciennes en filigrane; comme si ce lieu et cette période était une parenthèse enchantée donnée en compensation aux membres de la famille. Comme si à travers leur famille, les parents, grands parents avaient voulu oublier la douleur, et faire une enfance et un départ de rêve aux 3 enfants de la famille. Se faire plaisir et oublier le temps qui passe.

J'ai aimé l'évocation de ce lieu qui semble sortir d'un conte de fée, ce lieu fou, ces anecdotes d'enfance, ce bonheur. J'ai apprécié aussi les hésitations, questionnements de l'auteur autour de ses oublis de mémoire, cette volonté de garder quelques objets qui symbolisent cette époque révolue chez elle. L'histoire des vêtements, les moments d'enfance, la galerie de personnage évoquée de manière à la fois pudique et aimante sont très touchantes. J'ai apprécié le style à la fois grave et léger cette farandole de souvenirs, les passages plus grave avec l'évocation de la fin de vie.

Ce récit m'a touché car il m'a rappelé des souvenirs d'enfance, de lieu, d'objet associés à ma grand-mère et comment on perçoit enfant le monde adulte, comment on se rappelle plus tard ces moments, ces souvenirs qui restent une fois que les gens ne sont plus là.

C'est un récit agréable qui alterne les époques heureuses ou difficiles, les grands drames et les petits tourments, qui ont marqué l'auteur, le jeu de mots sur le lieu de vie de la narratrice et l'hôpital dans le titre résume l'ambivalence de ce lieu associé à ses plus grandes joies et peines . La question paradoxale au départ que l'on comprend au fil de la lecture ( "est ce qu'on me pardonnera d'avoir été aimée à ce point?") de la 4e de couverture invite à découvrir cette histoire familiale, personnelle certes mais finalement universelle sur la transmission, le bonheur, faire face aux épreuves et à ses souvenirs.

Donc prenez un ticket pour le musée des souvenirs de l'auteur au Val de Grâce, découvrez cet univers fantasque, ces morceaux de vie qui vous toucheront et feront sans doute comme à moi remonter en mémoire des souvenirs de votre passé. Lisez la prose pudique, sensible de Colombe Schneck et sa valse des souvenirs.
Lien : http://eirenamg.canalblog.co..
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Comme prévu (voir ici le choix de mon 1er pack vacances ), je n'ai pas beaucoup aimé. J'ai bien compris la démarche, je n'ai rien d'autre à reprocher à ce livre que de n'être pas mon genre. Je l'ai tout de même lu en entier. Je peux compter sur les doigts d'une seule main les livres entamés jamais terminés: je songe à Jacquou le croquant, dans mon enfance, à la Divine comédie de Dante (problème d'édition, belle, mais très très lourde et encombrante).

J'ai donc sagement tout lu, en quelques heures, avec la ferme intention de me "débarrasser", mais forte de cette certitude: je ne sais pas ne pas aimer au moins un peu une lecture. Les rares fois où cela m'arrive, il s'agit souvent d'un caprice de ma part. D'une circonstance extérieure qui m'a fait décider avant lecture que je n'aimerais pas ce livre. de la prétention de ne pas aimer un classique, juste pour faire mon intéressante.

N'importe quel livre finit par se laisser aimer. Il suffit de jouer le jeu, d'accepter de se laisser séduire. de ne pas se braquer. Et cela n'a pas manqué avec Val de Grâce: un petit moment de bonheur, un verre d'eau bien fraîche, le plaisir de la crème solaire dans le dos et du massage qui l'accompagne: je relâche mon attention et hop... J'ai oublié mon hostilité programmée et je me mets à tolérer.

Il s'agit d'un récit (autobiographique? Je déteste ne pas être sûre). Pas d'aventure trépidante. La narratrice, adulte, reviens sur ses années d'enfance, de jeunesse. Val de Grâce, c'est l'appartement parisien de la famille. Un lieu magique pour une enfance protégée, gâtée. Insouciance, caprices, domestique qui nettoie derrière vos bêtises... On a envie de dire « une gosse de riche » et de s'agacer un peu de ses « découvertes » : « Je ne mesurais pas mon bonheur. Je croyais que tout le monde vivait ainsi, je ne connaissais pas la valeur de l'argent » etc...

Avec mon cynisme habituel, à l'épisode de la mère mourant d'une tumeur, j'ai soupiré que c'était à prévoir avec un pack « souvenirs, souvenirs ».

Mais l'ensemble est finalement assez lucide. Si l'on met de côté l'aspect témoignage autobiographique qui fausse forcément la lecture (comment juger froidement le récit de la mort de la véritable mère de quelqu'un?), on peut apprécier le traitement de la matière « souvenir » et la prise de distance, le constat que fait la narratrice adulte: les petits détails qui auraient dû lui montrer que l'argent venait à manquer. Les fauteuils usés, les rideaux, les moquettes qui n'étaient plus changés. Ces choses qui lorsqu'elles passent à vos yeux de l'invisible au visible sont le signe que vous venez d'abandonner l'enfance pour le monde désenchanté et résigné des adultes.

Lien : http://talememore.hautetfort..
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
La paralysie des membres. Hélène disant «Ça alors, c’est bizarre je ne sens plus mes jambes. Étonnant comme sensation, comme si j’étais paralysée. Bon, c’est une expérience intéressante. Cela me fera des trucs à raconter plus tard. Je m’attendais à un cancer du poumon mais, celui là, il est vraiment surprenant. » Et nous riions de bon cœur. «Dingue comme histoire. Un petit doigt raide et tu te retrouves avec une tumeur au cerveau.» Et Hélène répétant «Cette tumeur, pourquoi une
surprise, c’est une surprise – Je me voyais pourtant très bien avec un cancer du poumon. L’avantage avec une tumeur au cerveau est qu’elle n’est pas douloureuse. » Elle a ajouté «Grégory a fait boum.» Comme le petit garçon dans L’Argent de poche de François Truffaut, elle était tombée du huitième étage et rien de grave ne lui était arrivé.
Et moi «Même pas mal, tu te rends compte. Un Un cancer qui ne fait même pas souffrir. C’est bien notre chance. » (p16)
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"Un étranger ne pouvait comprendre que Val de Grâce était un monde enchanteur dont la valeur matérielle n'avait aucune importance. On ne pouvait le cambrioler. On ne nous servait pas des morceaux de courgette trop cuite, mais des trompes d'éléphant coupées en morceaux. "
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Ils nous ont tout donné. Le mépris des règles injustes ou inutiles. L'indifférence pour ceux qui en seraient jaloux. L'admiration pour ce don du bonheur quand on le rencontre chez les autres. L'émerveillement pour ceux qui ont encore davantage.
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Est-on qu'on me pardonnera d'avoir été aimée à ce point ?
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Videos de Colombe Schneck (31) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Colombe Schneck
Colombe Schneck vous présente son ouvrage "Deux petites bourgeoises" aux éditions Stock.
Retrouvez le livre : https://www.mollat.com/livres/2526569/colombe-schneck-deux-petites-bourgeoises
Note de musique : © mollat Sous-titres générés automatiquement en français par YouTube.
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