Sapho

Ah quel plaisir de retrouver Daudet autre part que dans sa Provence, il m'a emmené cette fois-ci à Paris, belle histoire d'amour entre un débutant et une femme d'un âge mûr qui dit vivre son dernier amour.

De Daudet, je ne connaissais que les Lettres de mon moulin. Nous avons là tout autre chose. Une brève histoire d'amour avec plein de rebondissements, de complexités, de finesses, de vrais-faux-semblants, de jalousie, de peurs, de folies...
Et on ne le dit pas assez, mais l'homme, le pauvre homme est vraiment misérable, c'est bel et bien la femme, les femmes qui rule. le patriarcat c'est une conséquence pathétique d'une réalité fondamentale que l'homme n'arrive pas à digérer. Mais l'homme n'est rien. Et Daudet l'illustre à merveille.
Les hommes blessés seront très touchés par cette putain d'histoire.

Celui ci je n'ai pas accriche pourtant j'aime beaucoup cet auteur et j'avais afore d'autres ouvrages mais je dois avouer ne pas avoir reussi a rentrer dans celuici.Pas d'accroche sur l'histoire,les personnages, bref pas d'atomes crochus avec le recit.Pourtant le résumé me semblait prometteur..A vos avis,j'espere neanmoins ne pas vous avoir dissuade de decouvrir cet ouvrage

Oublié de nos jours, « Sapho » s'est fait remarquer à son époque. Massenet en a tiré un opéra monté en 1897. Somerset Maugham l'a cité comme étant un roman important dans « Servitude humaine ». Néanmoins, « Sapho » ne possède pas les qualités nécessaire pour intéresser un lecteur du 21e siècle.
« Sapho » (1884) semble être une reprise de « La dames aux camélias » (1848) de Dumas fils. Dans les deux romans, un jeune noble provinciale prend une femme de plaisir pour maitresse à Paris. Les familles en province sont scandalisées et insistent que leur fils rompent avec les femmes « de mauvaises moeurs ». Les fils n'en sont capables et finalement ce sont les femmes qui mettent fin aux relations pour le bien des pauvres jeunes hommes.
Chez Dumas tout est noir et blanc. Marguerite est une ange tandis qu'Armand est un lâche. Les choses sont plus ambiguës chez Dumas. Les moeurs de Fanny sont effectivement assez mauvaises et elle ment souvent à Jean. Pourtant, Jean est de très faible caractère moral et son indifférence aux difficultés financières de sa famille causées par une sècheresse persistante qui réduit de façon radicale le rendement de leurs terres est dérangeante. Fanny est une véritable héroïne tandis que Jean est seulement un protagoniste.
On peut dire que « Sapho » est plus nuancé que « La dames aux camélias ». le problème est que « La dames aux camélias » a vidé la question 36 ans avant la parution de « Sapho ».