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On commence l'année par la découverte d'une nouvelle plume. Une de celle que nous autres lecteurs pressés, adorons détester. Pour dissiper tout malaise, je précise ici que j'ai dévoré 'Les naufragés de l'institut Fermi'. Alors pourquoi ce terme de détestation ? Tout simplement parce que l'auteur, André David nous plonge dans les méandres du passé pour conjurer l'avenir avec une aisance et une maîtrise qui confinent à la diablerie, sachant que ce roman est le premier qu'il publie. Et pour une première, c'est une pièce de maître qui m'a value quelques heures de sommeil en moins (le lecteur que je suis à été marqué par le syndrome du encore un petit chapitre... plus qu'un et après j'éteins... je ne peux décemment pas m'arrêter de lire à ce moment...) et l'amateur d'histoire que je suis, quelques hypothèques de sommeil à venir. Je m'explique: l'auteur truffe son récit de références à des passages où des moments de l'histoire méconnus ou peu mis en exergue tant et si bien qu'il m'a donné envie de me documenter sur lesdits événements. Quant aux personnages principaux, chacun bénéficie d'une mise en préparation intelligente qui leur permet de gagner en épaisseur pour servir au mieux les trames de cette uchronie à tiroirs qui renouvelle le genre. À la croisée des chemins entre un matrix plus ordonné, un cloud atlas mieux équilibré et une épopée de cape et d'épée multitemporelle, l'histoire(s) est menée tambour battant pour la plus grande joie du spectateur lecteur qui à la fin de la (séance de) lecture ressort heureux et groggy, un peu comme s'il avait lu un livre en 3D.
Du grand art et... du sadisme. Parce que maintenant, à cause de l'auteur, je m'en vais consulter quelques sites concernant la bataille de Sebastopol de 1859 et les détails de la vie au Japon au XVIIème.
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J'ai acheté ce livre à l'occasion du festival « Voyageurs immobiles » qui a eu lieu à Cherbourg à la fin août 2023. J'ai eu l'occasion de rencontrer l'auteur, de discuter quelques minutes avec lui et sa voisine qui présenter elle aussi son premier roman. Et elle aussi, ce que je qualifie de pavé. Alors, oui, je n'ai acheté qu'un livre.

N'en déplaise aux amateurs de pavés et autre séries sans fin prévisible, je déteste les romans de plus de quatre cent pages et ma préférence va aux nouvelles courtes.

Revenons-en au premier roman d'André David.

C'est un premier roman. On ne s'étonnera donc pas trop d'y trouver des faiblesses qu'on retrouve même chez certains auteurs aguerris. Quelques coquilles qui sont passées inaperçues de l'auteur comme des relecteurs. Des longueurs. Pour les longueurs, je me demande si ce n'est pas plutôt une impression due au fait que j'ai du interrompre ma lecture pendant un bon moment et que j'ai eu un peu de mal à me replonger dans l'histoire. Et comme ce n'est pas, thème oblige, une trame linéaire...

Je ne suivrais pas certains lecteurs qui se plaignent de personnages peu attachants. Avant tout parce que ce n'est pas pour cela que je lis un roman de science-fiction. Si je veux des personnages attachants, je me tourne vers des lectures comme Pendant qu'il se bat... ou Des souris et des hommes. Même William Hope Hodgson a des personnages attachant dans certaines de ses nouvelles — Comment l'Honorable Billy Darrell a fait tourner la chance par exemple — alors que je ne me suis pas attaché à bien d'autres de ses personnages. le héros du Pays de la nuit, pour n'en citer qu'un.

J'ai été plus embêté par deux points qui ne dégradent pas pour autant la trame. Après tout, un roman nous narre un monde qui n'est pas exactement le nôtre.

Les protagonistes situés loin dans le passé — après que l'humanité ait rencontré une civilisation extraterrestre si j'ai bien suivi — vivent sur une Terre subissant une énorme glaciation. Pourquoi pas. Mais pourquoi, le héros, après avoir chamboulé le passé lointain de l'humanité, revient-il dans un XXIVe siècle en pleine ère glaciaire. En quoi le fait de changer l'histoire de l'humanité devrait-il changer l'histoire climatique de la planète ?
Le héros est envoyé 300000 ans dans le passé(page 507) pour influencer l'avenir des homo sapiens de cette époque lointaine. Pourquoi pas ! Il se retrouve sur l'emplacement de ce que nous connaissons sous le nom d'île de Bréhat. C'est-à-dire en Bretagne, occupée à l'époque par l'homme de Neandertal. Il est loin d'être démontré que la civilisation néandertalienne ait influencé la culture d'Homo sapiens sapiens. Alors comment les actions (je vous dirai pas lesquelles mais je les trouvent insuffisantes pour avoir un effet notable) de notre héros à cette époque reculée peuvent-elles avoir un effet perceptible sur son présent ?
En bref : Une lecture agréable et un premier roman prometteur.
Lien : https://livres.gloubik.info/..
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L'idée de départ est originale et bien pensée. Il faut s'accrocher, on est un peu perdu. Chaque fois que je lisais « Dériveur » je visualisais une sorte d'avion et j'avais besoin de faire l'effort de me rappeler que non ce n'était pas ça...

Au bout d'une centaine de page, on commence à mieux saisir ce qui se passe et on rentre vraiment dans le récit.
Malheureusement ça ne dure pas. D'abord, je n'aime pas du tout cette écriture très plate, toute au présent, qui aligne des longues suites de descriptions au raz des choses. Il y a aussi beaucoup de dialogues, beaucoup de scènes dont on s'imagine qu'il va sortir quelque chose, mais en fait rien.

Je n'aime pas non plus la multiplication d'endroits. Si on me parle de la guerre au Mexique, alors j'aime autant qu'on le fasse avec quelques détails, qu'il y ait un peu d'incarnation. Là non, ce n'est qu'un décors.

D'ailleurs, je trouve que le récit propose bien peu de réflexion sur l'aspect uchronique. Pourquoi une guerre tourne de telle façons ? peut-on vraiment changer les événements ? etc. Ça reste très léger.

Bref, de bonnes choses mais moitié moins long ça aurait largement suffi et on en aurait moins voulu à l'auteur pour le final un peu inepte.


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Les naufragés de l'institut Fermi est un roman un peu complexe qui propose un scénario d'espionnage et de batailles sur la ligne du temps ambitieux et original. Porteur de réflexions intéressantes portées par des personnages bien écrits, c'est un roman qui a d'indéniables qualités. Cependant, par son côté pointu, son rythme assez lent et sa narration parfois confuse, c'est aussi un roman qui m'a ennuyé et avec lequel j'ai vraiment peiné pour parvenir au bout sans vraiment en ressentir la satisfaction escomptée. Mais c'est un ressenti très personnel, ce roman n'étant pas pour moi et tombant, en plus, dans une mauvaise période.
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Un sujet toujours intéressant que celui de l'altération temporelle. J'étais curieux de voir son utilisation dans le cadre du paradoxe de Fermi, surtout avec des protagonistes de différentes époques qui s'opposent.
J'ai bien aimé le concepts que les dériveurs qui opèrent des petites altérations temporelles gardent leurs souvenirs d'avant leur plongée et constatent les effets de ces altérations, parfois avec angoisse et culpabilité.
Certains personnages sont attachants (Gwenn et le professeur surtout), ils ont leurs limites et leur craintes et ne sont finalement que des pièces dans la trame de l'histoire qui font de leur mieux face à des forces qui les dépassent.
Je n'ai pas aimé les Reines des ruches, ça m'a paru trop artificiel comme situation amenée sans justification, pas plus qu'on n'a d'explication du pourquoi de la situation du monde dans le lointain futur.
Il y a trop de longueurs, une répétition de leurs états d'âme que je trouvais lassante à la longue.

J'ai détesté la fin.
Voir les adversaires commencer à se rapprocher en devenant convaincus qu'ils doivent allier leurs efforts pour parvenir à un tel gâchis...
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Une belle aventure qui arpente simultanément les chemins de la SF et de l'Histoire, servie par des idées inventives qui renouvellent le concept du voyage dans le temps.
En 1950, le physicien italien Enrico Fermi a posé le paradoxe qui porte son nom : s'il y avait des civilisations extraterrestres, leurs représentants devraient déjà être chez nous. de toutes les hypothèses qui pourraient justifier cette absence, l'une s'impose ici : toute civilisation s'effondre avant de s'être suffisamment étendue pour rencontrer ses contemporaines. le corollaire de cette découverte, c'est que l'humanité a une date de péremption.
C'est contre cette fatalité que lutte le discret institut Fermi, depuis le 24e siècle et la petite île de Bréhat où se cachent ses quartiers. Dirigé par les mystérieuses moires, l'institut tente d'influencer l'avenir en envoyant ses Dériveurs introduire des modifications aux points névralgiques de l'Histoire, tandis que d'autres aventuriers temporels, les Voyageurs, viennent d'un futur plus lointain leur mettre des bâtons dans les roues. Les Dériveurs utilisent une technologie originale basée sur la génétique : chacun de leurs membres recrutés dispose à une autre époque d'un jumeau à la combinaison ADN identique. En plongeant à travers le temps, ils laissent leur corps en arrière pour prendre possession de celui de leur double... Les Voyageurs, de leur côté, pratiquent le voyage temporel classique et se déplacent corps et esprit. Tandis que les modifications planifiées par les moires s'affinent en se focalisant sur la charnière que représente notre 19e siècle, le conflit entre Dériveurs et Voyageurs se durcit et les personnages de chacun des deux clans luttent pour leur survie. Voilà qui est pour moi l'une des grandes forces de ce récit : il n'y a pas de "bon côté". Chacun est poussé par des raisons vitales, doute et se défend comme il peut contre son destin. D'un côté le Dériveur Louis Maine (jumeau d'un bien réel militaire au CV presque trop incroyable pour être vrai) poursuit de Sébastopol à Camerone sa quête de vérité tout en cherchant à protéger les siens ; de l'autre, la Voyageuse Gwenn fait tout pour s'arracher à sa condition de clone remplaçable et empêcher le futur glacial où sa ligne temporelle a abouti.
Cette lutte désespérée se double d'un regard intéressant porté sur L Histoire et la trajectoire de l'humanité en tant qu'espèce, chacun des individus qui la composent étant à la fois prisonnier et acteur de la trame historique à laquelle il appartient. Les plongées dans le passé apportent d'ailleurs un vrai plus à la narration, ajoutant au 19e siècle de Louis Maine le 17e de Miyamoto Musashi et le 18e du duc de Lauzun. On sent la passion de l'auteur pour son sujet !
Bref, le premier roman d'André David donne envie de guetter les prochains.
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En voilà une belle surprise.
Un livre intelligent et maitrisé: ce qui n'est déjà pas si mal surtout pour un premier roman. Une belle rencontre aux Imaginales, un auteur attachant et malin qui nous a "vendu" son livre de belle manière.

L'ouvrage aborde deux thématiques courageuses: le paradoxe de Fermi et le voyage temporel. Cela peut déjà sembler ambitieux mais André David a décidé qu'il serait plus rigolo d'ajouter une petite dose de conflits géopolitiques au XIXe siècle !
Evidemment à ce moment là, on s'inquiète un peu. Mais ça ne l'arrête pas. Il nous propose donc un deuxième niveau de voyageurs temporels pas très contents des bidouillages précédents...
Petite pause....
Pas de panique. Ce qui peut passer pour une agglomération de thématiques en tous genres, d'un joyeux fouillis d'un apprenti-auteur plein de motivation mais emporté par son enthousiasme, le tout dans un pavé de plus de 500 pages, est en fait un roman passionnant, maitrisé, lent mais joliment construit, alternant les allers et retours temporels sans jamais nous perdre. Les personnages sont travaillés et finement complexes... Les théories scientifiques ou philosophiques sont abordables et ne gênent pas la fluidité de la lecture.
Une vrai maturité donc pour ce "jeune" auteur de presque 40 ans qui a déjà vécu plusieurs vies, notamment au sein de notre armée nationale dans le back-office.
Avec un peu plus d'investissement de ma part et de constance dans ma lecture, il aurait certainement pu faire partie de mon panthéon.
L'univers créé est vaste, l'auteur est intelligent. Alors on a plus qu'à attendre ses futures livraisons....
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Sur l'île de Bréhat, en 2392, l'Institut Fermi envoie ses Dériveurs à travers le temps, au XIXème siècle surtout. Leur but : altérer le cours de l'Histoire pour freiner et stopper ce qui semble l'inexorable marche de l'humanité vers sa fin. Louis Maine est l'un de ces dériveurs, dont l'ubiqus, son jumeau génétique du siècle concerné, accueille régulièrement l'esprit.
Bien plus loin sur le fil du temps, sur une Terre glacée et morte, survivent des légions de clones rassemblés en ruches. Pour éviter ce présent insensé qui est le leur, eux aussi ont entrepris de se rendre dans le passé, grâce aux Voyageurs, qui y entraînent leur corps et leur âme. Leur but : s'opposer aux menées des Dériveurs, car s'ils ont réussi à maintenir l'humanité, c'est sous une forme et des conditions inacceptables, leur existence quotidienne en témoigne.
Parmi ces Voyageurs, Gwenn, un modèle epsilon voué aux recherches d'archives et qui, contrairement à des centaines de ses semblables, s'est forgé une individualité, est désignée pour affronter le Dériveur Louis Maine …

Comme souvent dans les romans de science-fiction, et c'est en cela qu'ils peuvent être plus exigeants et excitants que ceux de la littérature dite blanche, les éléments que je viens de vous exposer brièvement ci-dessus ne sont pas livrés au lecteur sur un plateau : c'est à lui d'être attentif à ce qu'il lit pour mettre les choses en perspective et comprendre de quoi il retourne (et à ce titre, « Les naufragés de l'institut Fermi » n'est certainement pas le plus difficile à appréhender car l'auteur nous guide, après nous avoir plongés initialement in medias res, avec une scène d'action mettant Gwenn en avant), certains aspects dont je n'ai pas parlé n'étant d'ailleurs révélés qu'à mi-parcours.

Le nom de l'institut, Fermi, se réfère au fameux paradoxe du scientifique Fermi qui, en 1950, s'interrogeait sur notre absence de contact avec des civilisations extraterrestres, lesquelles auraient déjà dû essaimer à travers l'univers. Une des hypothèses en mesure de répondre à cette question consiste à dire que les civilisations développées finissent par s'effondrer avant que la rencontre ait pu se produire. C'est cet effondrement que les Dériveurs veulent empêcher.
A partir de cette thématique, André David déroule un récit ancré dans l'existence de l'institut Fermi, dont il restitue efficacement l'atmosphère austère et celle de l'île de Bréhat qui l'héberge, bien différente chez les Voyageurs de ce qu'elle était du temps des Dériveurs. Au sein de l'histoire, ses personnages, dont certains ont réellement existé, sont suffisamment bien dessinés pour être crédibles et s'efforcent d'intervenir à leur niveau en exécutant les missions confiées. Ce jeu d'altérations, aux allures d'uchronies, comporte des risques (notamment celui de ne pas retrouver au retour ceux qu'on connaissait et aimait). Il revient aussi à effectuer de petits coups de pinceaux sur une toile paraissant trop immense pour être modifiée : ce qui est entrepris pour faire dévier le cours du temps semble dérisoire (voire abordé sous un angle qui m'a laissée dubitative quant à ses prémisses, je pense ici à la dernière tentative effectuée) mais pourtant nos héros se battent, au sens souvent littéral du terme puisqu'ils peuvent être envoyés en plein champ de bataille, pendant la guerre de Crimée par exemple.

« Les naufragés de l'institut Fermi » est un roman de réflexion et d'action, mais manquant un peu de rythme à mon goût. Il revisite le paradoxe de Fermi en s'interrogeant sur la notion de déterminisme historique et, plus fondamentalement, sur le concept-même de temps. Original et intéressant, il aboutit à un dénouement percutant, en forme de pied-de-nez à l'H/histoire.
Lien : https://surmesbrizees.wordpr..
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Salut les Babelionautes
Lors des Imaginales 2022 je me suis offert ce roman de Science-fiction ou André David a innové en imaginant des Voyageurs du Temps un peu particuliers.
L'action se déroule a deux époques différentes, et nous allons suivre deux personnages qui vont avoir beaucoup d'importance dans l'histoire.
D'abord Gwenn, c'est un clone produit à des milliers d'exemplaires, mais elle va réussir à s'évader et rejoindre ceux qui s'opposent aux dériveurs.
Mais que sont ces dériveurs? Et bien il m'a fallu lire un tiers du roman pour commencer à comprendre, et une fois que tout c'est mis en place, j'ai apprécié l'imagination de l'Auteur.
Avec ces deux groupes de Voyageurs du temps, nous allons parcourir différentes époques, celle qui m'a le plus plut c'est quand l'un des personnages devient Miyamoto Musashi car j'ai dans ma Bibliothèque "la Pierre et le Sabre" et "La Parfaite lumière" de Eiji Yoshikawa qu'il m'arrive encore de lire.
Donc nous avons deux groupes qui s'affrontent à travers la trame du temps, on ne comprend pas au début pour quelle raison, mais au fil du récit les explications arrivent et la grande force de ce roman c'est qu'il innove dans ce genre très particulier.
Car le voyage est rendu possible grâce au patrimoine génétique qu'ils partagent avec leur ancêtres.
C'est la conscience qui fait un bond dans le passé qui prend possession d'un individu qui est compatible avec le dériveurs. A contrario, ceux que l'on appelle les voyageurs qui viennent d'encore plus loin dans le futur dont Gwen fait partie, se déplacent réellement dans le temps grâce à une technologie avancée.
le seul bémol c'est le suspense insoutenable que les dernières lignes ont provoquées car André David écrit en ce moment la suite.
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J'ai lu Les naufragés de l'Institut Fermi de André David sorti en mars dernier aux Editions Critic qui me l'ont très gentiment envoyé en SP. Je l'avais commencé en mars mais le Covid a hélas frappé et je n'ai pas été en mesure d'accorder la concentration nécessaire à cette lecture. Je n'ai finalement pu le reprendre qu'en ce début du mois de mai.

Nous sommes ici dans un roman de SF sur le thème du voyage dans le temps. Au 24ème siècle, l'Institut Fermi envoie ses agents, les Dériveurs, au 19ème pour influencer le cours de l'histoire afin de résoudre le grand paradoxe de Fermi et éviter que l'humanité ne s'autodétruise. Plus loin dans le futur, dans un Institut Fermi en ruines, une jeune femme rejoint un groupe clandestin, les Voyageurs, qui, eux-aussi voyagent dans le passé et cherchent à s'opposer aux Dériveurs.

Le voyage dans le temps est vraiment une thématique complexe à appréhender et à lire en raison des altérations dans le présent et le futur conséquentes à chaque action dans le passé. de plus, dans ce roman, l'auteur mêle sa fiction avec des théories existantes (la théorie Fermi) et même des personnages ayant existé (Miyamoto Musashi, samouraï du 17ème siècle). Cela m'a conduit à faire quelques recherches pour mieux appréhender les enjeux de ce roman.

J'ai trouvé l'intrigue très originale, néanmoins cela reste une lecture mitigée. Tout d'abord, même si j'ai aimé la plume de l'auteur, le rythme est très lent et je trouve que l'on se perd parfois dans des passages qui ne servent pas forcément l'intrigue et qui ont créé beaucoup de longueurs à mes yeux. Les développements mathématiques auraient peut-être également mérité d'être un peu plus vulgarisés, un peu plus fluides. le rythme s'accélère cependant sur le dernier tiers, peut-être même un peu trop car j'ai trouvé le dénouement un peu rapide après les longueurs que j'avais ressenties. Et il a manqué pour moi d'explications.

Il s'agit d'un primo-roman certes intéressant mais très ambitieux dont la lecture est exigeante. Il nous reste à découvrir ce que nous proposera l'auteur par la suite...
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