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Intéressant.

Au XXIVe siècle, Louis voyage dans le temps, au sein de l'institut Fermi avec pour objectif d'empêcher l'extinction de l'humanité.
Gwen, dans le futur, fait de même, mais pour empêcher Louis de réussir.

Passé, présent, futur, se croisent et se recroisent dans un récit bien construit.
Le style est précis, ciselé, le côté historique bien retranscrit. On passe des Samouraï à Mc Mahon, des gabiers du XXVIIième aux légionnaires à Camerone, d'un monde où l'on conquiert l'espace à un monde postapocalyptique peuplé de clones asservis.
J'ai trouvé au roman, un faux air dans le style et la façon d'aborder les choses, de la patrouille du temps d'Anderson. Ce qui fait que ce compliment à les défauts de ses avantages. Un rythme assez lent, des descriptions soignées mais parfois un peu froides.

L'histoire est réellement intéressante mais il manque ce petit côté immersif pour passer de simplement intéressant à passionnant. Dommage.
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Merci à Masses Critiques et aux éditions Critic pour l'envoi de ce livre !
Les Naufragés de l'Institut Fermi est un premier roman pour André David, et je dois dire qu'il est plutôt très réussi !
J'ai eu il y a une décennie une petite période SF, mais je n'ai lu que quelques grandes saga classiques, les Asimov et les Herbert par exemple. Je n'ai donc pas vraiment d'élément de comparaison avec ce que dit la SF actuelle, et il est certain que David souffrirait d'une comparaison avec les deux pontes que j'ai cités plus haut.
Néanmoins, comme je l'ai dit, pour une première expérience d'écriture c'est vraiment pas mal, bien construit, avec une idée de base intéressante et un suspense bien mené, quelques rebondissement mais pas trop, des personnages qui s'étoffent petit à petit et un voyage dans différentes époques et culture.
Le hasard a fait que je me suis replongé dans la vie de Miyamoto Musashi il y a peu, et que celui-ci est un des personnages de ce roman, cela ne le rendait que plus intéressant !
A part quelques tournures de phrases qui m'ont un peu gêné, j'ai été pris dans le tourbillon temporel que propose ce livre, et je l'ai lu en deux jours !
Un jeune auteur à suivre, donc !
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No Futur ?

Bretagne, île de Bréhat, demain et demain.
Ailleurs, jadis, naguère et autrefois.

Fermi, pour peu que l'on s'intéresse aux extraterrestres, ce nom ne peut vous être inconnu. C'est un physicien qui s'est posé la question de savoir pourquoi au vue de l'immensité de l'univers nous n'avons jamais rencontré d'autres espèces vivantes. Depuis, pas mal de réponses ont été apportées, des thèses multiples dont nous ne serons jamais si une seule est vraie. Celle qui nous intéresse ici, comme dans le roman le paradoxe de Fermi, est : les civilisations s'autodétruisent avant d'avoir pu se rencontrer.
Mais l'institut Fermi ne veut pas de l'effondrement, surtout depuis l'invention d'une machine à voyager dans le temps. Alors on tente d'agir sur le passé par petites touches pour créer un avenir à l'humanité. Bref, rien de bien original... Mais l'auteur va plus loin et rajoute une couche de voyageurs temporels qui n'ont pas l'air d'accord avec ses modifications.

On voyage entre futur et passé à travers divers personnages, l'auteur nous donne par légère touches son univers et les divers éléments de l'intrigue. On voyage littéralement dans l'inconnu. Et malgré ce peu d'infos, moi j'ai plongé dans ce récit bien mené. Les premiers retours que j'ai lu étaient un peu mitigés, mais l'auteur m'a contacté en me brossant dans le sens du poil (l'un des rares mails personnalisé que j'ai pu lire depuis que je blogue) et j'ai beaucoup de mal à dire non au voyage dans le temps. Ma peur en me lançant dans ce roman était sa taille, un pavé, 558 pages. Et vu que c'était le premier roman de l'auteur, il y a de quoi se poser des questions. Alors trop long ? Non. C'est un roman assez calme malgré l'action, on prend son temps et on savoure.

Un divertissement qui glisse quelques réflexions ici et là sur le sens de l'histoire et de la vie, sans nous bassiner. La multiplicité des personnages permet une diversité des points de vue. L'auteur évite les lieux communs dans ses visites du passé : et oui, on ne va même pas déranger Jésus Christ ! Nous sommes en outre plutôt du côté des petites gens luttant contre l'assignation où ils se trouvent.
André David distille deux trois mots qui éveillent l'intérêt, la curiosité du lecteur et je me demandais ce que cachait ces petits secrets. Deux tex camps, deux technologies, deux mondes où on vit dans une bulle plus ou moins préservé par rapport au reste du monde. Un des camps permet de nous interroger sur les clones et la conscience individuelle. C'est bien le thème de la conscience qui irrigue tout le roman : que ferais tu en toute bonne conscience pour sauver le monde ? Mais comment être sûr que ce choix individuel est le bon pour l'humanité ?

Des bémols ? le final amené de manière légèrement précipité mais la fin m'a satisfait. Dans ce futur et autre futur, les univers sont peu évoqués. J'aurai aimé en savoir plus mais ce manque ne m'a pas plus dérangé que cela et il est justifié par l'auteur. Et si dans le futur l'auteur revenait nous pondre des spin off... Ou si un voyageur temporel lit ma critique et décide de souffler dans l'oreille de l'auteur ?
Les autres critiques pointent aussi quelques éléments un peu ardus, ce que je n'ai pas ressenti, c'est un roman accessible, les technologies du voyage temporel ne sont pas expliqués par exemple.

L'auteur ne tente pas de réinventer la roue, mission quasi impossible avec le voyage dans le temps mais nous brosse les portraits de petits soldats pris dans le tourment de l'histoire pour réinventer un monde meilleur. Mais décide t'on de quoi que ce soit ?
Une fois la dernière page tournée, quelques annexes s'ouvrent une mise en abime et je me demande : qui est réellement André David ?

La question que tu te poses sans doute après tout se blabla est sûrement : y a t-il des extraterrestres dans le roman ? Réponse : moi je sais !!!

Résultat : Fermi-dable
(copyright La méthode scientifique)
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Salut les Babelionautes
Lors des Imaginales 2022 je me suis offert ce roman de Science-fiction ou André David a innové en imaginant des Voyageurs du Temps un peu particuliers.
L'action se déroule a deux époques différentes, et nous allons suivre deux personnages qui vont avoir beaucoup d'importance dans l'histoire.
D'abord Gwenn, c'est un clone produit à des milliers d'exemplaires, mais elle va réussir à s'évader et rejoindre ceux qui s'opposent aux dériveurs.
Mais que sont ces dériveurs? Et bien il m'a fallu lire un tiers du roman pour commencer à comprendre, et une fois que tout c'est mis en place, j'ai apprécié l'imagination de l'Auteur.
Avec ces deux groupes de Voyageurs du temps, nous allons parcourir différentes époques, celle qui m'a le plus plut c'est quand l'un des personnages devient Miyamoto Musashi car j'ai dans ma Bibliothèque "la Pierre et le Sabre" et "La Parfaite lumière" de Eiji Yoshikawa qu'il m'arrive encore de lire.
Donc nous avons deux groupes qui s'affrontent à travers la trame du temps, on ne comprend pas au début pour quelle raison, mais au fil du récit les explications arrivent et la grande force de ce roman c'est qu'il innove dans ce genre très particulier.
Car le voyage est rendu possible grâce au patrimoine génétique qu'ils partagent avec leur ancêtres.
C'est la conscience qui fait un bond dans le passé qui prend possession d'un individu qui est compatible avec le dériveurs. A contrario, ceux que l'on appelle les voyageurs qui viennent d'encore plus loin dans le futur dont Gwen fait partie, se déplacent réellement dans le temps grâce à une technologie avancée.
le seul bémol c'est le suspense insoutenable que les dernières lignes ont provoquées car André David écrit en ce moment la suite.
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Île de Brehat, 2392, Louis Maine est un dériveur, chargé par l'institut Fermi de retourner au XIXe siècle pour y modifier L Histoire et ainsi tenter de sauver l'humanité. Un voyage rendu possible grâce au patrimoine génétique qu'il partage avec ses ancêtres. Aussi, c'est sa conscience qui fait un bond dans le passé et non son corps. A contrario, ceux que l'on appelle les voyageurs qui viennent d'encore plus loin dans le futur dont Gwen fait partie, se déplacent réellement dans le temps grâce à une technologie avancée. Leur but à eux, c'est de mettre des bâtons dans les roues des dériveurs car ils sont la conséquence néfaste de leurs agissements et souhaitent à tout prix les en empêcher. Seulement, au détour d'une rencontre fortuite, Louis et Gwen pourraient bien voir leurs certitudes ébranlées. Et s'ils se trompaient depuis le début ?

L'intrigue des Naufragés de l'Institut Fermi repose sur le paradoxe de Fermi qui interroge les raisons sur la non manifestation d'une vie extraterrestre. Cela s'explique soit, parce que les civilisations ont un temps de vie très court et s'autodétruisent avant d'avoir pu mettre au point un système leur permettant de rentrer en contact, soit au contraire, poussées par cette volonté de conquête de la galaxie, ces civilisations maîtrisent le voyage interstellaire mais ont plutôt choisi d'autres planètes que la nôtre. Or, c'est cette théorie du paradoxe que va exploiter André David dans son livre. Même s'il ne s'agira pas ici d'emprunter le voyage interstellaire pour partir à la rencontre d'autres civilisations mais plutôt pour remonter le temps par bonds successifs afin de sauver l'humanité de son autodestruction.

Derrière ce roman de science-fiction qui repose sur un principe mathématique tout en mettant en scène une technologie avancée, transformant l'homme en clone, entouré d'automates pilotés par l'intelligence artificielle, l'auteur aborde également la notion de collapsologie. En effet, à force d'influencer le passé, les dériveurs ont profondément modifié le futur au point d'entraîner l'effondrement de la biodiversité. La terre est totalement dévastée, devenue hostile et dénuée de toute vie où finalement seule subsiste une civilisation de pâles copies d'humains qui ne rêvent que de retrouver ce que les générations d'avant leur ont volé.

En confrontant deux camps, André David confère à son récit un peu de l'ambiance du roman d'espionnage à travers l'intervention des voyageurs dans les missions d'infiltration des dériveurs pour les empêcher de réussir. Ici, les dériveurs nous apparaissent comme des agents sous couverture lorsqu'ils prennent possession de leur double pour mener à bien leurs tâches d'altération de l'Histoire. Cela donne du rythme au récit car très vite les personnages d'André David s'engagent dans un contre la montre pour devancer l'autre et parvenir à sauver l'humanité. Entre chapitres relativement courts et alternances de points de vue, André David se fait l'auteur d'un récit haletant.

L'autre facette de ce roman est qu'il aborde son propos sous l'angle uchronique nous immergeant dans des épisodes décisifs de l'Histoire, tels le siège de Sébastopol qui a marqué la guerre de Crimée durant neuf mois et fut des plus meurtrier, ou encore la bataille de Camerone opposant une compagnie de la légion étrangère aux troupes mexicaines en 1863. On perçoit ces événements à travers le regard de Louis Maine lorsqu'il incarne le militaire français Louis Philippe Maine. L'auteur a poussé le soucis du détail en glissant en annexes de son livre les états de service de ce caporal, ainsi que la copie d'une lettre signée de sa main. Voici autant d'éléments qui contribuent à légitimer son récit.

Les Naufragés de l'Institut Fermi est un roman choral qui s'appuie sur une galerie de personnages pas toujours humains. Un choix qui ouvre, d'ailleurs, des pistes intéressantes à explorer pour l'auteur car elles lui permettent d'aborder la question des sentiments que peuvent ressentir les clones, ainsi que les désirs et les regrets qu'ils peuvent avoir sur leur humanité perdue. Ici, l'auteur se veut philosophique en brossant le portrait d'une société évoluée qui s'est dégradée à force d'abus. Au milieu de tous ces protagonistes, deux sortent du lot en incarnant à eux seuls chacun des deux camps.

Passé toute la théorie mathématique autour du paradoxe de Fermi qui reste abscons pour la néophyte que je suis, il n'en demeure pas moins que Les Naufragés de l'Institut Fermi est un roman foisonnant qui aborde moult thématiques intéressantes sur l'évolution de l'humanité.

Et vous, qu'accepteriez-vous de faire pour sauver l'humanité ?

Suite sur Fantasy à la Carte


Lien : https://fantasyalacarte.blog..
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J'ai acheté ce livre à l'occasion du festival « Voyageurs immobiles » qui a eu lieu à Cherbourg à la fin août 2023. J'ai eu l'occasion de rencontrer l'auteur, de discuter quelques minutes avec lui et sa voisine qui présenter elle aussi son premier roman. Et elle aussi, ce que je qualifie de pavé. Alors, oui, je n'ai acheté qu'un livre.

N'en déplaise aux amateurs de pavés et autre séries sans fin prévisible, je déteste les romans de plus de quatre cent pages et ma préférence va aux nouvelles courtes.

Revenons-en au premier roman d'André David.

C'est un premier roman. On ne s'étonnera donc pas trop d'y trouver des faiblesses qu'on retrouve même chez certains auteurs aguerris. Quelques coquilles qui sont passées inaperçues de l'auteur comme des relecteurs. Des longueurs. Pour les longueurs, je me demande si ce n'est pas plutôt une impression due au fait que j'ai du interrompre ma lecture pendant un bon moment et que j'ai eu un peu de mal à me replonger dans l'histoire. Et comme ce n'est pas, thème oblige, une trame linéaire...

Je ne suivrais pas certains lecteurs qui se plaignent de personnages peu attachants. Avant tout parce que ce n'est pas pour cela que je lis un roman de science-fiction. Si je veux des personnages attachants, je me tourne vers des lectures comme Pendant qu'il se bat... ou Des souris et des hommes. Même William Hope Hodgson a des personnages attachant dans certaines de ses nouvelles — Comment l'Honorable Billy Darrell a fait tourner la chance par exemple — alors que je ne me suis pas attaché à bien d'autres de ses personnages. le héros du Pays de la nuit, pour n'en citer qu'un.

J'ai été plus embêté par deux points qui ne dégradent pas pour autant la trame. Après tout, un roman nous narre un monde qui n'est pas exactement le nôtre.

Les protagonistes situés loin dans le passé — après que l'humanité ait rencontré une civilisation extraterrestre si j'ai bien suivi — vivent sur une Terre subissant une énorme glaciation. Pourquoi pas. Mais pourquoi, le héros, après avoir chamboulé le passé lointain de l'humanité, revient-il dans un XXIVe siècle en pleine ère glaciaire. En quoi le fait de changer l'histoire de l'humanité devrait-il changer l'histoire climatique de la planète ?
Le héros est envoyé 300000 ans dans le passé(page 507) pour influencer l'avenir des homo sapiens de cette époque lointaine. Pourquoi pas ! Il se retrouve sur l'emplacement de ce que nous connaissons sous le nom d'île de Bréhat. C'est-à-dire en Bretagne, occupée à l'époque par l'homme de Neandertal. Il est loin d'être démontré que la civilisation néandertalienne ait influencé la culture d'Homo sapiens sapiens. Alors comment les actions (je vous dirai pas lesquelles mais je les trouvent insuffisantes pour avoir un effet notable) de notre héros à cette époque reculée peuvent-elles avoir un effet perceptible sur son présent ?
En bref : Une lecture agréable et un premier roman prometteur.
Lien : https://livres.gloubik.info/..
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Les naufragés de l'institut Fermi est un roman un peu complexe qui propose un scénario d'espionnage et de batailles sur la ligne du temps ambitieux et original. Porteur de réflexions intéressantes portées par des personnages bien écrits, c'est un roman qui a d'indéniables qualités. Cependant, par son côté pointu, son rythme assez lent et sa narration parfois confuse, c'est aussi un roman qui m'a ennuyé et avec lequel j'ai vraiment peiné pour parvenir au bout sans vraiment en ressentir la satisfaction escomptée. Mais c'est un ressenti très personnel, ce roman n'étant pas pour moi et tombant, en plus, dans une mauvaise période.

Pour lire la critique au complet, rendez-vous sur yuyine.be!
Lien : https://yuyine.be/review/boo..
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En voilà une belle surprise.
Un livre intelligent et maitrisé: ce qui n'est déjà pas si mal surtout pour un premier roman. Une belle rencontre aux Imaginales, un auteur attachant et malin qui nous a "vendu" son livre de belle manière.

L'ouvrage aborde deux thématiques courageuses: le paradoxe de Fermi et le voyage temporel. Cela peut déjà sembler ambitieux mais André David a décidé qu'il serait plus rigolo d'ajouter une petite dose de conflits géopolitiques au XIXe siècle !
Evidemment à ce moment là, on s'inquiète un peu. Mais ça ne l'arrête pas. Il nous propose donc un deuxième niveau de voyageurs temporels pas très contents des bidouillages précédents...
Petite pause....
Pas de panique. Ce qui peut passer pour une agglomération de thématiques en tous genres, d'un joyeux fouillis d'un apprenti-auteur plein de motivation mais emporté par son enthousiasme, le tout dans un pavé de plus de 500 pages, est en fait un roman passionnant, maitrisé, lent mais joliment construit, alternant les allers et retours temporels sans jamais nous perdre. Les personnages sont travaillés et finement complexes... Les théories scientifiques ou philosophiques sont abordables et ne gênent pas la fluidité de la lecture.
Une vrai maturité donc pour ce "jeune" auteur de presque 40 ans qui a déjà vécu plusieurs vies, notamment au sein de notre armée nationale dans le back-office.
Avec un peu plus d'investissement de ma part et de constance dans ma lecture, il aurait certainement pu faire partie de mon panthéon.
L'univers créé est vaste, l'auteur est intelligent. Alors on a plus qu'à attendre ses futures livraisons....
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J'ai lu Les naufragés de l'Institut Fermi de André David sorti en mars dernier aux Editions Critic qui me l'ont très gentiment envoyé en SP. Je l'avais commencé en mars mais le Covid a hélas frappé et je n'ai pas été en mesure d'accorder la concentration nécessaire à cette lecture. Je n'ai finalement pu le reprendre qu'en ce début du mois de mai.

Nous sommes ici dans un roman de SF sur le thème du voyage dans le temps. Au 24ème siècle, l'Institut Fermi envoie ses agents, les Dériveurs, au 19ème pour influencer le cours de l'histoire afin de résoudre le grand paradoxe de Fermi et éviter que l'humanité ne s'autodétruise. Plus loin dans le futur, dans un Institut Fermi en ruines, une jeune femme rejoint un groupe clandestin, les Voyageurs, qui, eux-aussi voyagent dans le passé et cherchent à s'opposer aux Dériveurs.

Le voyage dans le temps est vraiment une thématique complexe à appréhender et à lire en raison des altérations dans le présent et le futur conséquentes à chaque action dans le passé. de plus, dans ce roman, l'auteur mêle sa fiction avec des théories existantes (la théorie Fermi) et même des personnages ayant existé (Miyamoto Musashi, samouraï du 17ème siècle). Cela m'a conduit à faire quelques recherches pour mieux appréhender les enjeux de ce roman.

J'ai trouvé l'intrigue très originale, néanmoins cela reste une lecture mitigée. Tout d'abord, même si j'ai aimé la plume de l'auteur, le rythme est très lent et je trouve que l'on se perd parfois dans des passages qui ne servent pas forcément l'intrigue et qui ont créé beaucoup de longueurs à mes yeux. Les développements mathématiques auraient peut-être également mérité d'être un peu plus vulgarisés, un peu plus fluides. le rythme s'accélère cependant sur le dernier tiers, peut-être même un peu trop car j'ai trouvé le dénouement un peu rapide après les longueurs que j'avais ressenties. Et il a manqué pour moi d'explications.

Il s'agit d'un primo-roman certes intéressant mais très ambitieux dont la lecture est exigeante. Il nous reste à découvrir ce que nous proposera l'auteur par la suite...
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On commence l'année par la découverte d'une nouvelle plume. Une de celle que nous autres lecteurs pressés, adorons détester. Pour dissiper tout malaise, je précise ici que j'ai dévoré 'Les naufragés de l'institut Fermi'. Alors pourquoi ce terme de détestation ? Tout simplement parce que l'auteur, André David nous plonge dans les méandres du passé pour conjurer l'avenir avec une aisance et une maîtrise qui confinent à la diablerie, sachant que ce roman est le premier qu'il publie. Et pour une première, c'est une pièce de maître qui m'a value quelques heures de sommeil en moins (le lecteur que je suis à été marqué par le syndrome du encore un petit chapitre... plus qu'un et après j'éteins... je ne peux décemment pas m'arrêter de lire à ce moment...) et l'amateur d'histoire que je suis, quelques hypothèques de sommeil à venir. Je m'explique: l'auteur truffe son récit de références à des passages où des moments de l'histoire méconnus ou peu mis en exergue tant et si bien qu'il m'a donné envie de me documenter sur lesdits événements. Quant aux personnages principaux, chacun bénéficie d'une mise en préparation intelligente qui leur permet de gagner en épaisseur pour servir au mieux les trames de cette uchronie à tiroirs qui renouvelle le genre. À la croisée des chemins entre un matrix plus ordonné, un cloud atlas mieux équilibré et une épopée de cape et d'épée multitemporelle, l'histoire(s) est menée tambour battant pour la plus grande joie du spectateur lecteur qui à la fin de la (séance de) lecture ressort heureux et groggy, un peu comme s'il avait lu un livre en 3D.
Du grand art et... du sadisme. Parce que maintenant, à cause de l'auteur, je m'en vais consulter quelques sites concernant la bataille de Sebastopol de 1859 et les détails de la vie au Japon au XVIIème.
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