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Maestro (Marvel) tome 1 sur 3

Peter David (Autre)Dale Keown (Autre)Germán Peralta (Autre)
EAN : 9782809497922
128 pages
Panini France (15/07/2021)
3.33/5   3 notes
Résumé :
Comment Hulk est-il devenu l'être maléfique et sans pitié qui domine la Terre et se fait donner le nom de Maestro ? Qu'est-il arrivé à la planète et aux autres héros ? Comment Rick Jones a-t-il réuni toutes les armes et les souvenirs des super-héros tombés ? Et qu'est-il arrivé au vrai Hulk ? Il y a presque trente ans, Peter David imaginait la saga Futur Imparfait, dans laquelle la Terre était livrée à une version monstrueuse et tyrannique de Hulk. Pour la première ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Ce tome regroupe une histoire complète qui ne nécessite qu'une connaissance superficielle du personnage. Il regroupe les 5 épisodes de la minisérie, initialement parus en 2020, écrits par Peter David, dessinés et encrés par Germán Peralta, avec une mise en couleurs par Jesus Aburtov. Chaque épisode comprend un court passage de quelques pages, dessiné par Dale Keown, et mis en couleurs par Jason Keith. Les couvertures ont été réalisées par Keown. Ce tome comprend également les couvertures alternatives réalisées par Yoon Lee, Ed McGuinness, George Pérez (*2), Ron Lim, Joe Bennett, Ron Garney, Tony Moore, Ryan Ottley, Becky Cloonan, ainsi que 6 pages d'étude graphique des personnages par Peralta.

Tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes pour Bruce Banner : il dispose du corps de Hulk, tout en ayant conservé sa personnalité et son intellect de chercheur. Il vient de détruire une Sentinelle d'un violent coup de poing, et Captain America qui est présent le félicite. Betty, son épouse, vient le trouver pour lui dire que rien ne peut mal tourner. Un peu plus tard ils sont à table avec leurs deux fils Thaddeus et Rick. Soudain, Thaddeus dit à sa mère qu'elle est morte.

Bruce réagit tout de suite en demandant à Betty ce que Thaddeus veut dire par là. Elle continue à répéter qu'il y a des pommes de terre écrasées au repas, et le fiston continue à dire qu'elle est morte. Betty finit par se bloquer et invoquer une erreur 404. Soudain la lumière s'éteint et Captain America apparaît pour dire que c'est une illusion provoquée par Mysterio. La lumière revient et Betty énonce à nouveau le menu : un pain de viande avec des pommes de terre écrasées. Hulk sort de la pièce et se retrouve dans un corridor bardé de technologie sur les murs. Il débouche dans une pièce où l'attendent Wolverine, Black Widow, Vision, Thor, Giant Man et Captain America. Il continue à avancer, mais Thor exige qu'il s'arrête. L'affrontement s'engage. Vision résiste plus facilement que les autres en se dématérialisant et il enfonce son poing dans la tête de Hulk. Ce dernier résiste et cela interrompt le programme de réalité virtuelle. Hulk reprend conscience dans un laboratoire où il est bardé de capteurs. Il s'en arrache, retrouvant une pleine conscience et son véritable environnement. Il voit entrer dans la pièce une femme et un garçon qu'il reconnait comme étant celui jouant le rôle de son fils Rick. Il écarte sans ménagement la femme, et prend le garçon dans ses bras : celui-ci commence à lui taper dessus avec ses petits poings en lui reprochant d'avoir fait du mal à sa mère. Hulk le repose. Il avance dans le couloir suivant et il se retrouve face à une vingtaine de gugusses armés en costume jaune intégral. Il identifie des hommes de main de l'organisation AIM. Leur chef lui demande de s'immobiliser et précise qu'il n'y aura pas de deuxième avertissement. Hulk pense qu'il se trompe.

Difficile d'ignorer que Maestro est une version de Hulk beaucoup plus âgé qui règne en despote à New York, la Terre ayant été ravagée par un conflit nucléaire. Ce personnage est apparu pour la première fois en 1992 dans un récit en deux parties intitulé : Hulk: Future Imperfect dessiné par George Pérez, et écrit par le même Peter David. Il s'agit d'un ennemi formidable de Hulk, un autre lui-même assumant pleinement l'usage de sa force pour soumettre les autres, un tyran estimant régner sur des individus inférieurs. Lorsque le Hulk du temps présent se trouve projeté dans ce futur, il découvre que tous les superhéros sont morts, et que Rick Jones est encore vivant, avec une pièce où il conserve des souvenirs de ces superhéros. le scénariste se lance donc dans un défi pas simple : raconter une histoire dont la fin est déjà connue depuis une trentaine d'années, puisque c'est une certitude que Hulk va devenir Maestro. D'un autre côté, le lecteur est en effet curieux de découvrir comment Hulk / Bruce Banner en est arrivé là. Afin de passer directement à ce qui intéresse son lectorat, David décide de faire commencer son récit après l'apocalypse nucléaire.

En jetant un coup d'oeil à la couverture, le lecteur constate que l'histoire a été confiée à un artiste relativement jeune. Mais en consultant les crédits, il découvre que Dale Keown a également réalisé quelques pages. Il regarde de plus près : il en a fait 8 dans l'épisode 1 (la scène d'ouverture dans la réalité virtuelle), 3 pages dans le 2, 3 pages dans le 3, et 3 autres dans le 5. Il avait également dessiné les épisodes 367 à 398 de la série Hulk en 1990-1992, à l'exception des 368, 378, 380, 389 et 394, ainsi que le récit Hulk: The End (2002) également avec Peter David. Il réalise des dessins très propres, aux contours très lissés, avec un niveau de détails élevé pour une description précise. La scène dans la réalité virtuelle sonne effectivement un peu fausse, donnant ainsi un indice au lecteur sur sa nature réelle. Les scènes des épisodes 2 et 3 constituent des interludes, sympathiques et très soignés, mais trop courts pour rester en mémoire. Il en va différemment de la séquence de l'épisode 5, plus chargée en émotion et consacrée à un personnage dans lequel le lecteur a plus d'investissement émotionnel, qu'il ait lu Future Imperfect ou non.

La majeure partie du récit est donc dessinée par Germán Peralta dans un registre similaire, descriptif, avec un niveau de détails un peu moindre, mais des contours moins lissés. Cette dernière caractéristique se montre en phase avec ce futur abîmé, ces ruines et ces êtres humains marqués par la pauvreté, et l'effondrement de la civilisation. Il n'y a qu'une seule séquence dans laquelle l'artiste revient à des contours plus arrondis : une scène de séduction à haut risque, avec une femme charmante par sa fragilité face au Maestro. En découvrant Hulk s'arrachant aux câbles de la pièce de réalité virtuelle, le lecteur est immédiatement rassuré sur la capacité de l'artiste à le représenter. Il lui a donné un corps massif, des cheveux clairsemés et filasses, une barbe irrégulière, et une peau marquée. Tout du long, la silhouette de ce Hulk reste imposante, de stature, de masse musculaire, par rapport aux autres individus, y compris le maestro déjà en place. Sa chevelure prend progressivement la couleur blanche, et le lecteur peut voir sa morphologie évoluer discrètement jusqu'à ce qu'il devienne comme Maestro de Future Imperfect, en particulier son arcade sourcilière qui s'épaissit et qui devient plus proéminente. le lecteur peut également le voir encaisser les coups de son adversaire et constater que ça fait mal. Il observe également l'évolution de son regard au fil des épisodes, jusqu'à devenir celui du Maestro qu'il connaît. Peralta tient bien son personnage.

Il est visible que l'artiste s'est fortement impliqué dans ses pages, car il n'y en pas une seule où les décors soient absents dans toutes les cases. le lecteur peut voir chaque lieu : différentes pièces de la base souterraine de l'AIM, les gratte-ciels en ruine de Los Angeles, la colline de Hollywood avec le reste des lettres, les ruines de la Maison Blanche, le palais du Maestro, sa chambre à coucher, les rues de New York tout aussi délabrées, la base souterraine de la rébellion. le lecteur attend bien sûr avec impatience les combats pour l'usage spectaculaire de la force incommensurable de Hulk. Il n'est pas déçu : ça cogne fort au cours du premier combat contre le Maestro en place, lors du deuxième combat qui oppose Hulk à ce Maestro, et du troisième, sans oublier quelques tirs bien placés d'humains armés avec un fusil à la technologie d'anticipation. Peralta sait rendre compte de la force des coups, de leur impact, de la destruction engendrée par ces affrontements. C'est bien un récit de Hulk.

Le scénariste est donc plutôt bien servi par le dessinateur, même si ce n'est ni George Pérez, ni Gary Frank, ni un autre des artistes ayant illustré la série pendant les 12 années où Peter David l'a écrite. Pour montrer le chemin parcouru par Hulk pour devenir Maestro, le scénariste doit expliquer ce qui a fait basculer Hulk du côté obscur et ce à quoi il a été confronté pour devenir le dictateur de ce qu'il reste de l'humanité. Pour ce deuxième point, il pioche dans la riche mythologie du héros pour trouver un personnage susceptible de déjà avoir pris cette fonction. le lecteur sourit en découvrant son identité car elle fait sens, et c'est un opposant de taille à résister à Hulk, voire à lui en remontrer. Certes, la mort des autres superhéros et supercriminels se déroulent lors de l'ellipse temporelle, mais c'était prévisible pour pouvoir arriver au point où il ne reste presque plus que Hulk comme individu doté de superpouvoirs. le premier point est plus délicat : qu'est-ce qui peut faire que le héros passe du côté obscur ? D'un côté, Peter David parvient à se montrer convaincant au vu des traumatismes : de l'autre côté la bascule s'opère vraiment soudainement, et se double du fait que Banner décide on ne sait pas trop pourquoi de ne plus quitter sa forme de Hulk. Ça diminue d'autant l'impact du récit, car c'est une évolution psychologique essentielle pour rendre plausible Maestro et que le lecteur puisse y croire.

S'il connaît déjà le personnage de Maestro issu de Future Imperfect (un récit qui a fait date dans l'histoire du personnage Hulk), le lecteur ne peut pas résister à l'envie de découvrir comment Bruce Banner est devenu ce tyran dépourvu de bonté d'âme. Il a vite fait d'apprécier la qualité de la narration visuelle de Germán Peralta, un bon artisan. En revanche, il est à craindre que le basculement psychologique du héros lui laisse un goût de précipité et de pas convaincant.
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critiques presse (1)
ActuaBD
06 octobre 2021
Maestro : Symphonie en gamma majeur mérite le détour. Le solide récit de Peter David est notamment porté par les très belles planches du dessinateur Germán Peralta, dont le trait donne une envergure certaine à l’ensemble. Les lecteurs assidus des aventures d’Hulk devraient aisément trouver leur compte.
Lire la critique sur le site : ActuaBD

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Dans cet premier vrai épisode de l'année 2024, Aurélien et Emile vous parlent de leurs nouveautés préférées du mois de janvier dans la subjectivité la plus totale.
Titres abordés :
• Marvel Comics (II) N°01 (https://www.panini.fr/shp_fra_fr/catalogsearch/result/?q=marvel+comics+II+N%C2%B001) (Marvel 100%) • Daredevil/Echo : Quête de vision (https://www.panini.fr/shp_fra_fr/daredevil-echo-qu-te-de-vision-fmh23007-fr02.html) de David Mack (Marvel Prestige) • Docteur Strange : Fall Sunrise (https://www.panini.fr/shp_fra_fr/doctor-strange-fall-sunrise-fmh24001-fr02.html) de Tradd Moore (Marvel Prestige) • Eight Billions Genies (https://www.panini.fr/shp_fra_fr/eight-billions-genies-feibi001-fr02.html) de Charles Soule et Ryan Browne (Autres comics) • X-Factor T01 (https://www.panini.fr/shp_fra_fr/catalogsearch/result/?q=x+factor+peter+david) de Peter David & Larry Stroman (Marvel Omnibus) • Inferno (https://www.panini.fr/shp_fra_fr/inferno-fmd24002-fr02.html) de Jonathan Hickman & Valerio Schiti (Marvel Deluxe) • Les Gardiens de la Galaxie T01 (https://www.panini.fr/shp_fra_fr/gardiens-de-la-galaxie-1-f1m24007-fr02.html) de Collin Kelly, Jackson Lanzing & Kev Walker (100% Marvel)
Tous nos remerciements à Emmanuel Peudon pour le montage et à ClemB pour le générique.

Plus d'infos sur notre site internet : https://www.panini.fr/
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