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B.P.R.D. tome 8 sur 11
EAN : 9782756021515
144 pages
Delcourt (21/04/2010)
3.75/5   6 notes
Résumé :
Une entité malfaisante hante les couloirs du B.P.R.D. Le Bureau aura besoin de la parfaite coopération de toutes ses recrues – de Johann doté de son nouveau corps à Panya, momie pleine de ressources – pour défaire ces forces infernales. Le Mal a patiemment attendu son heure au sein même des membres du B.P.R.D. Il est temps pour lui de se manifester et de mettre nos agents du surnaturel à l'épreuve !
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Le lecteur retrouve les membres du BPRD qu'il a appris à connaître et à apprécier : Benjamin Daimio, Liz Sherman, Kate Corrigan, Johann Kraus et Abe Sapien. le capitaine Daimio n'est pas très content que les autres lui reprochent d'avoir caché (au moins par omission) que sa grand-mère faisait partie d'un groupe de recherche en sorcellerie sous l'égide du troisième Reich. Johann Kraus a profité des restes de l'aventure en Indonésie pour améliorer sa condition de façon significative et pour le moins spectaculaire ; il en profite au maximum en se désintéressant du travail de routine du BPRD (Bureau for Paranormal Research and Defense). Liz Sherman est minée par ses rêves habités par un étrange individu lui intimant le secret et lui révélant l'apocalypse à venir. Kate Corrigan constate que sous sa direction l'équipe de terrain du BPRD est inefficace au possible, que les catastrophes s'enchaînent et que le coup en vie humaine ne connaît pas de limite. Abe Sapien est apaisé par ses découvertes en Indonésie et a décidé de reprendre du service à plein temps.

Au début de cette histoire, le BPRD doit récupérer Feral Daryl, le wendigo capturé dans La machine universelle. Les autorités canadiennes ont décidé de confier ce prisonnier encombrant à ceux qui l'ont capturé pour réduire leur budget. En parallèle un étranger muet agresse un administratif du BPRD à Fairfield dans le Connecticut pour s'emparer de documents lui permettant de rejoindre leur nouvelle base. Benjamin Daimio a recontacté l'étrange chiropracteur asiatique aux méthodes aussi déconcertantes que tranchante. Et Liz continue d'avoir ces rêves perturbateurs. Au milieu de tout ça, le BPRD recrute un nouveau membre.

Je n'ai pas pu lâcher ce tome : il n'y a pas une seule baisse de rythme du début jusqu'à la fin. Mike Mignola et John Arcudi ont tissé un récit d'une grande richesse pour les personnages, avec un suspense magistral, une ambiance de plus en plus tendue au fur et à mesure de la progression narrative et une montée dans l'horreur qui fonctionne bien. Mignola et Arcudi ont développé une équipe de personnages très attachants et très humains. Aucun d'eux n'est parfait, chacun souffre de la pression de ses secrets ou de ses responsabilités. Ils ont des accès d'humeur, des moments de plaisir et même de joie, et surtout ils sont écrits comme des personnes adultes. Évidemment l'aspect feuilletonesque participe pour beaucoup à l'attachement du lecteur pour les personnages, mais Mignola et Arcudi ne se reposent jamais sur cet acquis. Ils disposent d'un savoir faire qui leur permet d'évoquer des scènes se déroulant un ou plusieurs tomes avant et qui reviennent immédiatement à la mémoire du lecteur. Chaque scène est savamment dosée pour être aisément lisible et facilement mémorisable. Et chaque tome repose sur des spécificités différentes qui évitent les répétitions ou l'impression de déjà vu. Non seulement ce tome comprend un lot significatif de révélation sur les uns et sur les autres, mais aussi la composante horrifique est fortement accentuée et parfaitement maîtrisée. Chaque égorgement et chaque éventration impriment sa marque sur le lecteur ; il est impossible de rester indifférent aux sorts de ces individus.

Cette empathie doit beaucoup à Guy Davis, l'illustrateur. J'ai déjà dit tout le bien que je pense de cet artiste dans les précédents tomes, mais il a réussi à encore me surprendre. La lisibilité de chaque séquence constitue une preuve manifeste de son talent. Et il continue d'innover en dessinant des expressions faciales exprimant le contentement, le plaisir d'exister, la douceur de vivre pour des personnages aussi variés qu'un grand costaud, des filles de joie, une vieille dame usée par les ans. Il saisit les nuances de chaque émotion aussi ténue soit elle, une subtilité exceptionnelle. Il nous avait déjà prouvé qu'il avait un talent sûr pour transcrire l'anormalité des monstres, et là il a gagné en horreur pour les carnages et les victimes. Les éviscérations et les égorgements provoquent le malaise et la répulsion comme rarement dans les comics. Guy Davis a trouvé le juste milieu entre ce qu'il montre et ce qu'il suggère pour une efficacité optimale. Et comme toujours chaque scène dispose de son schéma de couleurs subtiles créé par Dave Stewart. Cet artiste renforce chaque ambiance, sans ne jamais perdre aucun détail.

Pour moi, ce tome représente le franchissement d'un palier supplémentaire dans la qualité de cette série qui marie des personnages sympathiques sans être parfaits à des intrigues diablement efficaces, avec des illustrations et des couleurs subtiles et aussi précises qu'évocatrices.
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