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4,08

sur 644 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Jusqu'à présent, j'ai bien aimé les bandes dessinées de Davodeau et, le sujet de celle-ci m'intéressant particulièrement, je n'ai pas hésité une seconde avant de l'emprunter à la médiathèque.

De quoi ça parle ? Eh bien, de la classe ouvrière dans l'époque contemporaine - plus précisément des années 30 aux années 80 - en France, dans la ville de Mauges. Etienne Davodeau raconte le parcours des mauvaises gens (ce qui aurait donné son nom, avec la contraction des deux mots, à la commune). Dans cette région rurale, ce sont l'agriculture et les usines qui donnent du travail aux habitant•es. Deux d'entre elleux témoignent ici de leur passé, de leur travail, de leur parcours militant dans la lutte ouvrière.

Dans ce livre, Davodeau interroge ses propres parents qui vont tour à tour raconter leur lutte pour les droits des ouvrier•ères. C'était très intéressant d'en apprendre plus sur ce que nos parents - ou grands-parents - ont pu faire pour acquérir de meilleures conditions de travail.

L'auteur nous dresse un portrait de la vie rurale et ouvrière dans la seconde moitié du vingtième siècle. C'est très intéressant et cela permet de ne pas oublier les luttes sociales, en l'occurrence ici celle des travailleur•euses de la commune de Mauges.
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Dans Les Mauvaises Gens, Etienne Davodeau retrace l'itinéraire d'ouvriers dans la région rurale des Mauges entre les années 1950 et 1960. Entre labeur et foi catholique. Entre l'église locale qui fait de son mieux pour ramener ses ouailles perdues et le Vatican qui a plus de mal avec l'idée de la modernité.
Et au milieu de tout ça naît l'engagement politique, les espoirs et l'idéal de solidarité avec le parti socialiste d'après-guerre face au Général de Gaulle.

D'un point de vue sociologique, ce document est bien sûr très intéressant maisle texte est vraiment très dense, ce qui rend la lecture parfois difficile - voire même besogneuse. Une petite annexe récapitulative n'aurait pas été un luxe...
Pour cette bande dessinée, la matière première d'Etienne Davodeau a été la vie de ses parents et la sienne, et en cela, et si ce n'était que pour ça : c'est un bel hommage.
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L'histoire des mouvements sociaux depuis 1945 à 1981. Des représentations sympathiques de situations quotidiennes dans une Bretagne très ancrée dans le catholicisme.
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Avec cette bande dessinée Étienne Davodeau nous propose un documentaire et non une fiction. Il a choisi de retracer le parcours de ses deux parents, depuis leur naissance après la guerre jusqu'à l'élection de François Mitterrand en 1981. dans les Mauges , une région rurale près d'Angers, repliée sur elle-même, où la foi chrétienne y est fortement ancrée.

Une BD nécessaire de par le discours et les personnages qu'il invoque, souvent peu présents dans la BD contemporaine. Davodeau fait acte d'engagement et de militantisme, et cela est tout à son honneur, d'autant que sa plume et son trait est subtil et élégant.
Hélas, l'ouvrage a quand même tendance à trop verser dans le dictatisme et le militantisme, et oublie quelque peu l'aspect narratif et artistique inhérente à toute grande oeuvre. Dommage!!

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Adorant Davodeau, c'est sans la moindre hésitation que je me suis jeté sur Les Mauvaises Gens. J'ai directement retrouvé ce dessin simpliste mais efficace typique Davodeau, tout en étant agréablement surpris que dans ce récit il dessine aussi ses parents, mais également lui-même. C'est ainsi qu'on prend plaisir à voir le petit Davodeau un Astérix à la main ou sur une table de dessin avec en face de lui un plumier avec ACDC écrit dessus. Et petit à petit on découvre le petit Davodeau et ses origines.

Ce côté autobiographique de l'ouvrage m'a bien plus. La perception du petit Davodeau de la religion et de la politique est narrée et dessinée comme seule Davodeau est capable de le faire. Seulement, le sujet principal de cet ouvrage n'est pas la famille Davodeau, mais les gens qui militent au sein de cette région catholique et ouvrière et comme le dit honnêtement Davodeau à la fin de cet ouvrage : ce récit est pour eux ! Et donc : pas pour moi !

Le sujet ne m'a donc pas accroché du tout, car lire un récit sur les syndicats, la religion, la politique et ses militants, dans un pays qui n'est pas le mien et une période qui date d'avant ma naissance… désolé mais j'ai plus tendance à décrocher qu'à accrocher. Donc même si le côté autobiographique m'a intéressé, le côté plus historique et militant m'a plutôt ennuyé et je me vois donc dans l'obligation de donner ma toute première mauvaise note au grand dadais… ce qui lui rappellera peut-être l'école.
Lien : https://brusselsboy.wordpres..
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Davodeau rend hommage à ses parents. Il nous convie à une description historique de la France ouvrière, il raconte avec précision et humilité : leur combat qui est celui d'autres "gens" pour défendre leurs droits. C'est une belle bande dessinée en noir et blanc qui a un goût de terroir militant.
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A travers l'histoire d'une région et plus particulièrement celle de ses parents, Etienne Davodeau retrace l'histoire des mouvements sociaux de l'après-guerre.
Passionnant!
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Prix du scénario et prix du public Angoulême 2006

Cet album raconte l'histoire des parents d'Etienne Davodeau issus des Maures, une région catholique et ouvrière. de l'après-guerre à l'élection de François Mitterrand, on suit leur expérience de militants mais aussi on découvre l'histoire de la France en pleine mutation.
Ce roman graphique en noir et blanc est empreint d'une tendresse de Davodeau vis-à-vis de ses parents et de leurs amis.
C'est un très bel album!!

Le site: http://www.etiennedavodeau.com/
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