AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,68

sur 82 notes
Dense. C'est le premier terme qui me vient à l'esprit pour vous décrire Port d'Âmes.
Que ce soit le foisonnement des personnages, leur caractère et épaisseur dans le récit, qu'il s'agisse de l'intrigue et des rebondissements mais aussi dans la forme du roman tout y est étoffé.

Il s'agissait de ma première incursion dans l'univers d'Evanégyre, et la faire au travers des yeux de Rhuys Ap Kaledán m'a émerveillé. Aniagrad, la ville de tous les désirs, où tout peut s'acheter et/ou se vendre offre un décor riche et saisissant. J'ai immédiatement pensé à Camorr (Les Salauds Gentilshommes) et à Ciudalia (Gagner la Guerre), deux villes pourries jusqu'à la moelle où le pouvoir n'appartient pas à ceux qu'on croit.

Rhuys arrive dans la ville au début du récit et se retrouve avec les vestiges laissés quelques années plus tôt par son père. Dans sa démarche de redorer le nom de sa famille, il s'associe à des amis de feu son père. Ainsi démarre l'aventure du jeune homme, qui se retrouve bien vite à nager dans des eaux infestées de requins bien humains.
C'est donc l'univers qui frappe en premier le lecteur avec sa qualité de détails et les choix opérés par l'auteur, notamment l'ambiance bien particulière qui règne à Aniagrad.

Ensuite, bien entendu, le personnage principal y est pour beaucoup. Tel un roman initiatique – tout en n'en proposant pas la temporalité –, Port d'Âmes offre à Rhuys l'opportunité de vivre son idéalisme au grand jour, de même que sa naïveté… Deux choses qui l'entraineront dans des situations improbables et dangereuses. Mais le personnage grandit, évolue, apprend de ses erreurs (malgré quelques rechutes en chemin) et c'est aussi un des points qui m'a intéressé : découvrir comment Rhuys allait s'extraire des situations (physiquement et mentalement).

Enfin vient l'intrigue, et son lot de complots, de vengeances et de traitrises qui parsèmeront le récit, accrochant un peu plus le lecteur. Car si l'univers est riche, l'intrigue n'en est pas moins fournie. Pourtant de prime abord, on pourrait y voir un énième arc narratif relatant les aventures palpitantes d'un jeune éphèbe déchu cherchant à venger son nom, sauvant femmes et enfants de la corruption ou de la lie, et se défendant d'attaques psycho-perfides du grand méchant. Mais ça serait sans compter sur les éléments indispensables que sont la dranaclase et la conversation dranique ou le transfert, qui viennent alambiquer tout ça (car rien ne sera simple dans la compréhension du monde de Monsieur Davoust, il faudra y trouver vos propres réponses). D'ailleurs, c'est cette « magie mémorielle » qui m'a le plus intrigué. le transfert a été pour moi source de bon nombre de questionnements car j'ai trouvé cela tout à la fois fascinant (pour les perspectives qu'il offre) et inquiétant (pour l'avenir des personnages).
Toutefois, malgré une intrigue éminemment prenante, le récit manque parfois de rythme (en raison des introspections constantes du personnage principal au détriment parfois d'un peu d'action).

En Bref : un récit prenant pour son univers magique et riche en détails, une intrigue qui tient la route mais manquant parfois de rythme et un personnage qui ne fera qu'évoluer durant tout le récit. Je vais retourner en Evanégyre, c'est certain !
Lien : http://amarueltribulation.we..
Commenter  J’apprécie          30
Quelquefois on tombe sur un roman dont la qualité ressort, mais dans lequel on ne plonge pas vraiment. C'est malheureusement le cas avec ma lecture de Port d'Âmes. L'écriture est indéniablement de qualité, on sent également que l'univers est bien construit et il y a beaucoup d'originalité. Malgré tout, je n'ai pas réussi à entrer dans cette histoire au point d'abandonner en cours de route.

Je ne ferme jamais un livre prématurément par plaisir et j'avais très envie de découvrir un roman de Lionel Davoust, mais ce livre en particulier ne m'a pas accroché. Je pense sincèrement que ce n'est tout simplement pas le genre de livres que j'aime lire en général et que les quelques longueurs au début du roman ne m'ont pas aidé à m'attacher à un personnage en particulier, autrement j'aurais peut-être continué un peu plus loin.

Je retenterai sans aucun doute l'écriture de Lionel Davoust, avec La Messagère du Ciel qui me fait de l'oeil, mais je suis quand même un peu triste de ne pas être entrée dans cette ville si particulière !
Commenter  J’apprécie          30
J'ai eu du mal à me laisser emporter par cet ouvrage. Il y a pourtant de très bons éléments et une intrigue bien maîtrisée. La fin ne laisse pas indifférent. Malgré tout j'ai traîné des pieds tout du long, l'ambiance très mélancolique et le personnage principal en pleine quête de lui-même ne m'ont pas convaincue.
Commenter  J’apprécie          20
Port d'Âmes est le 3ème roman se déroulant dans le monde d'Evanégyre imaginé par Lionel Davoust, après La Volonté du Dragon , puis en 2014 La Route de la Conquête.

« Un proverbe prétend qu'à Aniagrad, tout se monnaye, même l'usage des miroirs. »

Rhuys ap Kaledán est un héritier déchu.

Tout juste libéré de la servitude et des galères, il rejoint la cité franche d'Aniagrad, où tout se vend et tout s'achète, pour reconquérir l'honneur de sa famille. L'occasion lui en est rapidement donnée : Edelcar Menziel, un ancien ami de son père, lui propose de travailler sur la conversion dranique, un procédé perdu depuis des siècles qui permettrait de réaliser des machines magiques. Résolu à tracer son chemin dans la haute société de la ville, le jeune homme s'investit de tout son coeur dans le projet.

Mais bientôt, coincé entre des intrigues politiques et son amour pour une mystérieuse jeune femme qui vend des fragments de son âme pour survivre, Rhuys découvre que le passé recèle des secrets bien sombres et tortueux. Aux prises avec l'ambition, la duplicité et le mensonge, il devra se montrer plus rusé que ses ennemis s'il veut atteindre son but sans perdre son âme.

Rhuys ap Kaledán, le héros...

Ou le novice dans la vie… En effet, Rhuys est presque comme un bébé. Enlevé et mis aux galères suite à des magouilles sordides, il n'a jamais pu entrer dans le monde, son monde comme il aurait du. Certes, il a appris la navigation, la vie dure auprès des marins, mais rien qui n'ai pu le préparer à la vie sans pitié à Aniagrad.

Bon alors, heureusement, Rhuys n'est pas le genre de « héros » à pleurer sur son sort. Genre « tout le monde il est méchant, je suis trop malheureux ». Il sait ce qu'il veut, mais il part avec un handicap… Sa naïveté (a priori) sans bornes !

Port d'Âmes se présente comme un roman initiatique d'un jeune homme réapprenant la vie. de rencontres salvatrices, en amères désillusions, Rhuys cherche la voie qui sera la sienne. Sa vie à Aniagrad va lui permettre de se découvrir lui-même. Sa rencontre avec une mystérieuse et envoutante jeune femme, scellera-t-elle son avenir ? Ou lui permettra-t-elle d'appréhender le monde sous un angle différent ? A qui peut-il se fier ?

« J'ai vu des tas de gens qui ont fait des erreurs. Des qui ont cru prendre de bonnes décisions, qui ont été heureux, malheureux, bien entourés, seuls. Ça m'a appris qu'on est jamais qu'une seule personne. On agit des fois sur un coup de tête parce qu'on est frustré, qu'un truc nous chiffonne mais qu'on sait pas quoi, même qu'on ose pas se dire quoi. Alors, pour calmer la douleur, on tempête, on beugle, mais en fait, on se trompe de cible, jeune. La cible, c'est nous. Et on fait des erreurs. Tragiques, parfois. »

Même si l'intrigue débute au Rhovel, celle-ci se déroule majoritairement dans la ville d'Aniagrad. Une ville état, puissante et dangereuse, entourée de trois royaumes gourmands (mais peu futés jusqu'à présent).

Aniagrad fait beaucoup penser, par sa structure physique, à Édimbourg. (Et non au niveau de la structure sociale)

En effet, Édimbourg a été construite en plusieurs strates au fil des siècles. Vous trouverez ci-dessous un reportage fort édifiant de sa construction et du peu de scrupule qu'on eu les autorités face aux plus démunis. (la suite sur mon blog)
Lien : http://lecomptoirdelecureuil..
Commenter  J’apprécie          20
Rhuys ap Kaledan, débarque à la cité franche d'Aniagrad. Tout juste libéré de ses années de service, il tente de remettre sur pied le nom de sa famille déchue, avec l'aide d'un ancien ami de son père : Edelcar Menziel.
Au fil de son ascension, il s'apercevra du véritable visage d'Aniagrad. Si tout peut s'y acheter, les habitants ne montrent qu'une face de la cité. Pour Rhuys, ce dédale de faux-semblants et d'hypocrisie sera l'ouverture vers un passé qu'il aurait aimé ne pas connaître.

Evanégyre est la création de Lionel Davoust. A travers nouvelles, novella et maintenant roman, il construit l'histoire d'un monde. Chaque porte qu'il ouvre sont indépendantes les unes des autres. le lecteur pourra y entrer qu'il soit novice en la matière ou expert dans la bibliographie « davoustienne ». C'est là une des réussites de ces récits : construire un monde cohérent au fil de centaines d'années où tout lecteur, quelque soit la porte d'entrée, puisse se retrouver.
Dans Port d'Âmes, l'auteur montre tous les vices d'une ville gangrénée par l'humain. le jeune héros Rhuys ap Kaledan devra à son tour s'y plonger pour survivre. Seul havre de paix, le transfert. Mais quand il apprend la terrible vérité sur cette marchandise, il essaie de sauver la jeune fille qui le pratique. A travers le récit de Rhuys, l'ingénuité qui le caractérise (au début au moins), c'est toute la société que montre Lionel Davoust. Les trahisons pour l'argent, le pouvoir (quelquefois les deux), les machinations politiques, rien ne nous sera épargné. Port d'Âmes est plus plutôt une descente aux enfers.
En voulant offrir au lecteur toute la psychologie de la cité, Lionel Davoust détaille des caractères dont il pousse les raisonnements à l'extrême limite. A la fermeture du livre, le lecteur sera soufflé, tant la masse d'ambiance et d'informations sont (trop?) présentes.
Bien que nous ne puissions pas comparer les auteurs, ce livre me fait penser à deux oeuvres d'Honoré de Balzac : le Père Goriot et La Peau de Chagrin. le premier pour la montée sociale du héros, le second pour la perte d'âme lors du transfert.

Au moment de conclure, on est en droit de se demander si Port d'Âmes peut être aimé. La vision d'Aniagrad totalement corrompue par l'humain, celle du transfert qu'on doit accepter. Deux réalités qui s'opposent dans un mélange d'émotions. Au milieu, un enfant, devenu adulte qui doit assumer ses choix. Une histoire intense qu'on n'est pas près d'oublier.
Lien : https://tempsdelivresdotcom...
Commenter  J’apprécie          20
Alors... beaucoup de choses à dire dessus ! En effet, je n'ai pas réussi à lire entièrement ce livre, car arrivée à la moitié, je me suis rendue compte que je comptais littéralement les pages et que je m'obligeais à le lire. Or, il ne faut JAMAIS se forcer à lire un bouquin.
Le vrai frein a été pour moi la plume. Elle est trop lourde, pas assez fluide, trop redondante... Ce qui est vraiment dommage car le contenu en lui-même avait l'air très sympa. Mais je n'arrivais pas à m'attacher aux personnages et ça traînait beaucoup trop en longueur.
L'univers était très flou. Je ne saurais même pas vous dire à quel époque cela se passe. On pourrait croire que ça déroule au temps des rois, puis ça rappelle le Moyen Âge mais on y retrouve des machines modernes de l'époque industrielle. Je n'ai rien compris.
Donc voilà, assez déçue.
Lien : https://www.instagram.com/p/..
Commenter  J’apprécie          10
A l'heure d'aujourd'hui, Lionel Davoust est devenu un nom incontournable de la fantasy française. Régulièrement présent aux nombreux festivals du genre, il est impossible de faire l'impasse sur cette plume quand on cherche à faire l'état des lieux de cette littérature.
Bien qu'appartenant à un vaste projet d'écriture cherchant à nourrir un univers copieux, Port d'Âmes peut également se lire individuellement.

D'un simple roman, l'auteur a fait de Port d'Âmes une oeuvre magistrale aussi bien du point de vue de sa richesse que de sa subtilité. A travers la trépidante vie d'un jeune noble désargenté, Lionel Davoust nous fait explorer l'incroyable cité franche d'Aniagrad.
Lionel Davoust est l'auteur ici d'un roman tout en ambivalence. Tantôt intimiste avec un héros solitaire qui y mène une introspection personnelle grâce à certaines de ses rencontres qui lui ouvrent notamment les yeux et l'amènent à réfléchir. Tantôt de grande envergure à travers cette course menée par le personnage principal pour redorer le blason familial et étancher sa soif de vérité. L'auteur lui-même incarne un peu l'alter-ego de son héros en se faisant parfois poète, parfois intriguant. L'histoire démarre sur une cause noble menée par un protagoniste pétri de bonnes intentions arborant même une grandeur d'âme pour évoluer vers une intrigue menée par un personnage calculateur et froid.
Evanégyre est le challenge incroyable dans lequel cet auteur s'est lancé. Celui d'écrire une série de romans aux intrigues indépendantes mais gravitant dans un monde commun. Un univers coloré et flamboyant qui nous emporte au coeur d'une fantasy grandiloquente. Soutenu par les éditions Critic, Lionel Davoust est l'écrivain français de fantasy à ne pas rater.... plus d'infos sur Fantasy à la carte
Lien : https://fantasyalacarte.blog..
Commenter  J’apprécie          10
La plume de Lionel Davoust n'est pas exempte de défauts et de tics de langage, mais il a indibutablement du talent pour construire un univers imaginaire et des récits qui s'y déroulent. Ce long roman situé dans un monde fétiche d'Evanégyre est passionnant du début à la fin.

On y suit les aventures d'un héritier de l'aristocratie qui débarque dans une cité franche où règnent le commerce et la toute-puissante Administration, après huit années de servitude suite à la déchéance de sa famille noble. Il va se retrouver au milieu d'intrigues politico-commerciales tout en s'intéressant au sort d'une mystérieuse femme qui vend des morceaux de sa mémoire et de son âme pour survivre.

J'ai pris beaucoup de plaisir à lire ce roman dense et rythmé. Tout n'est pas parfait mais la grande force de Lionel Davoust est d'écrire des histoires intéressantes dans un cadre cohérent, avec des romans et des nouvelles qui dévoilent des aspects et des époques différentes du monde imaginé par l'auteur. Cela me donne clairement envie de plonger dans la trilogie Les Dieux Sauvages située dans le même univers, même si je vais sans doute attendre la sortie des deux prochains tomes pour cela. Une certitude cependant : je reviendrai me promener dans Evanégyre.
Commenter  J’apprécie          10
Port d'Âmes, c'est d'abord un récit d'apprentissage comme je les aime : notre héros est jeune, plutôt charmant, il a tout perdu sauf ses nobles principes et accroché au mat de son bateau, il est prêt à rencontrer son destin dans la charmante ville d'Aniagrad… Charmante ville qui va se charger de lui en retourner deux pour l'accueillir. Il y a bien de l'innocence chez Rhuys, et son côté chevaleresque aurait pu finir par m'agacer si ce personnage n'avait pas été si travaillé, si prompt à l'introspection. J'ai aimé suivre ce type sensible qui apprend peu à peu à composer avec la cruelle réalité de la ville.

La ville, parlons-en ! C'est mon personnage préféré. (Ca l'est toujours.) Aniagrad est une vraie créature tentaculaire, où les boussoles n'ont aucun pouvoir. Au dessus d'un marché immense et labyrinthique où l'on trouve tout et n'importe quoi, de hautes tours abritent ce qu'on appelle (en tremblant) l'Administration, entité quasi omnipotente qui veille à l'ordre nécessaire aux tractations commerciales qui font la puissance de la ville. A mesure que l'intrigue se noue et se dénoue, la ville se dévoile progressivement dans toute sa folie et ses contradictions et je suis tombée amoureuse d'Aniagrad comme j'ai pu tomber amoureuse de Camorr.

Si l'univers s'est si bien matérialisé sous mes yeux, c'est bien parce qu'il est porté par une écriture d'une rare élégance, aussi prompte à nous tenir en haleine dans les moments les plus intenses de l'intrigue qu'à transmettre le plus fidèlement possible les émotions de ce cher Rhuys. Comment concilier les principes, ce qu'on estime juste avec les réalités du monde ? Et surtout qu'adviendra t-il de nous, si nous ne savons pas conserver, quelque part, une part de transcendance, de beauté, d'amour, de poésie… ? Lionel Davoust nous « transfère » tout un tas de réflexions sublimes dans son roman. Et tant pis si le ton général est un peu sérieux à mon goût, j'ai été largement séduite par l'univers et le style de ce roman très abouti.
Lien : https://prettyrosemary.wordp..
Commenter  J’apprécie          10
Encore une fois, j'ai adoré retrouver le monde d'Evanegyre, découvert suite à une rencontre fortuite et inopinée avec Lionel au hasard d'une tasse de café.
Bien que longtemps après les évènements décrits dans la Route la Conquête, j'ai recollé les morceaux avec plaisir et su retrouver les détails liant les histoires entre elle.
Ici, nous suivons la quête d'une jeune homme perdu mais désireux de se venger qui doit faire face à son passé pour gagner son avenir.
Bref, encore une très bonne lecture !
Commenter  J’apprécie          10




Lecteurs (193) Voir plus



Quiz Voir plus

Trilogie "Léviathan", de Lionel Davoust

Comment se nomme le personnage principal?

Anaël Petersen
Michaël Williamson
Michaël Petersen
Michel Ardisson

10 questions
7 lecteurs ont répondu
Thème : Lionel DavoustCréer un quiz sur ce livre

{* *}