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Sans nul doute, le meilleur de 3 romans de Kéthévane Davrichevy que j'ai eu l'occasion de lire.
Un livre sur les souvenirs d'une vieille Géorgienne qui a fui, enfant, son pays natal devant l'arrivée des Soviétiques.
On y retrouve des petits et des grands moments de l'existence d'une exilée.
Et en filigrane, une belle histoire d'amour.
Très tendre et l'émotien est toujours présente, affleurante, tout en délicatesse...


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L'immigration ou les sentiments amoureux sur fond musical.
Tamouna, issue d'un milieu chrétien et bourgeois, voit le jour à Tbilissi, dans. la république démocratique de Géorgie. Quand, adolescente, son pays se retrouve sous domination soviétique, elle fuit , avec toute sa famille, vers Paris.
Le roman est un chassé croisé entre les souvenirs heureux de l'enfance et l'adaptation à une nouvelle vie française.
Nostalgiques d'un paradis perdu, les nombreux personnages de l'intrigue paraissent tous sympathiques et joyeux.
Extrêmement attachante, dans sa quête d'amour et de bonheur,l'héroïne Tamouna portera, toute son existence, la déchirure des premières années et la blessure d'un exode sans retour.
Un récit , très bien écrit et maîtrisé.
un souffle géorgien très agréable, miroir, hélas, d'une réalité toujours actuelle.
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Très déçue par ce livre.Ecrire sur l'exil, multiplier les retours en arrière, ne fait pas forcément un bon roman,Il y a certes beaucoup de pudeur mais cette réserve ne force pas l'empathie pour les personnages, particulièrement pour son héroïne qui fête ses 90 ans en France et qui se souvient de sa vie , et de la Géorgie qu'elle a quittée avec ses parents pour des raisons politiques.Le livre déroule des moments importants de la vie de l'héroïne, particulièrement la rencontre qui a marqué sa vie, comme si sa vie n'avait été que ces moments rarissimes et éphémères, assez cependant pour une idéalisation d'où surgit la nostalgie...
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Deuxième lecture de l'autrice française d'origine géorgienne Kéthévane Davrichewy, piochée à Emmaüs. Je suis une nouvelle fois bluffée par son talent à donner une chair à ses personnages, à rendre le tortueux et l'ambivalence de leurs chemins de vie, dans une intensité, une densité qui étonne en si peu de pages.
J'ai eu une très grande et simple émotion à lire et refermer ce livre qui s'attache au personnage de Tamouna, née avec le 20eme siècle, entre flash back sur sa vie d'exilée et préparatifs en famille de la réception pour son 90eme anniversaire. Peut être parce que cette femme nous est montrée dans sa grande vulnérabilité et ses secrets, avec justesse.

Force est de constater que les deux livres que j'ai lus, Nous nous aimions et La mer noire, se ressemblent énormément dans leur construction et leur thématique, plongeant dans l'intimité de familles géorgiennes exilées, par le point de vue des femmes, de leurs émotions, heurtées par la violence absurde de l'histoire. Pourtant aucune lassitude ou sentiment de redite pour le lecteur-ice.

Faisant résonner des émotions universelles à travers ses personnages, Kéthévane Davrichewy rend sensible la complexité des choix ou des non-choix qui façonnent leurs vies. D'où peut être l'empreinte que laissent ses livres dans l'esprit et le coeur, bien après avoir les refermés.
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Quel plaisir de retrouver la Géorgie après La huitième vie ! Étrangement puisqu'il s'agit d'une autre autrice, ce roman de 200 pages et quelques, écrit dix ans avant, fait comme une branche de personnages secondaires parce que je sais maintenant à quelle époque cette histoire se rattache (l'exil des Géorgiens sociaux-démocrates qui essayèrent de gouverner l'indépendance du pays entre l'empire tsariste et le pouvoir bolchévique) et qu'on y trouve le même type de famille-entité où chacun, chacune garde pour soi ses pensées intimes. Ici, c'est par les souvenirs d'une arrière grand-mère, partie brutalement vivre en France alors qu'elle était adolescente - des souvenirs d'amour et d'absence - et par une écriture douce et simple qu'on se glisse dans ce pays que j'aime un peu désormais, sans le connaitre.
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Pour La Mer Noire, court livre de Kéthévane Davrichewy, auteure française d'origine géorgienne, une jolie couverture avec une photo de Physalis, fleur également surnommée "amour en cage". Certainement pas un hasard...
Nous découvrons qui est Tamouna au compte-gouttes; quelques touches disséminées de ci de là, au fil des chapitres. Avant de nous dévoiler son identité, un chapitre l'appellera "Elle", alors que dans le suivant , elle parlera à la première personne. "Elle" est à Paris, "Je" vis en Géorgie.
Autre petite touche, une simple allusion: un gros appareil à côté de son lit, éteint . le lecteur ne peut manquer de se poser des questions: qui est-elle? que fait-elle? est-elle malade? Il faudra lire plusieurs chapitres pour pouvoir compléter le puzzle.
Dans le premier, un seul nom nous est proposé, masculin, celui de Tamaz. Qui est-il? On sent qu'il est important pour le personnage principal, mais c'est tout.
Cette dernière oscille entre rêve et réalité, souvenirs et moment présent, puisqu'elle ne peut plus faire grand chose. Alors elle entreprend de partager avec le lecteur ses souvenirs d'enfance et l'histoire de son exil au début du 20ème siècle.
Le père de Tamouna était Ministre de l'Agriculture lorsqu'elle avait 15 ans, mais il a dû fuir avec sa famille , avant que la Russie soviétique n'annexe son pays. Elle ne reverra jamais ses grands-parents, mais elle aura eu le temps de faire la connaissance de Tamaz, avant que L Histoire ne les sépare comme elle les séparera encore par la suite.
Le lecteur finit par apprendre que l'appareil près du lit est un respirateur, que Tamouna va fêter son 90ème anniversaire en famille et que Tamaz sera là.
Lorsque sa famille n'est pas auprès d'elle, elle vit avec Pacha, son chat, et Mohamed, homme à tout faire, exilé à Paris lui aussi, et passe le plus clair de son temps à regarder par la fenêtre ouverte pour laisser entrer la vie, pour laisser vagabonder son esprit en imaginant la vie des gens qu'elle aperçoit par la fenêtre.
Ce passage incessant de "elle" à "je" et de "je" à "elle" est parfois perturbant et nécessite d'être attentif, mais il a l'avantage de situer l'action dans le temps (le passé ou le présent) et l'espace (Paris ou Tbilissi en Géorgie). Il donne le sentiment de suivre deux histoires parallèles.
Son imagination et sa mémoire, même épisodique, lui, permettent de continuer à vivre et à voyager sans bouger, car elle ne sort plus de son appartement, elle ne peut même plus peindre. Elle a besoin d'être alimentée en oxygène, mais ne se plaint que des marques que cela laisse sur son nez. Coquetterie de femme sûrement.
Tamouna entremêle souvenirs de famille et souvenirs de Tamaz, l'amour de sa vie depuis l'âge de 15 ans -sentiment d'ailleurs réciproque. Et pourtant, il ne se passera quasiment jamais rien entre eux,, l'amour est resté dans sa cage de mémoire et d'amour.
En dehors de cette histoire romantique, nous découvrons les us et coutumes des Géorgiens, leur sens de la famille, et nous les suivons tout au long du vingtième siècle, ballottés par les vicissitudes de l'Histoire, ne sachant plus vivre ailleurs qu'en France, le pays où ils ont émigré, mais où il n'a pas été facile de s'intégrer. le clan les y a aidés. je vous invite à faire leur connaissance.
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Le roman nous fait voyager entre Paris et la Géorgie. On suit Tamouna, qui a dû partir précipitamment, à l'adolescence, de sa Géorgie natale, pour des raisons politiques. Elle y a laissé Tamaz, un jeune homme qu'elle devait retrouver l'été suivant, pour poursuivre leur idylle entamée l'été précédent son départ. Cependant, elle ne parviendra pas à retrouver la trace de ce Tamaz une fois arrivée en France. On la suit au fil des chapitres, parfois lors de son arrivée en France, durant les premières années de son exil, d'autres fois à l'aube de sa fête d'anniversaire pour ses 90 ans.
J'ai adoré ce roman, vraiment. Tamouna nous livre un aperçu de sa Géorgie, ses problèmes politiques, sa douceur, etc. Elle nous dévoile aussi quelques bribes de sa vie, sa vie de femme, sa vie de mère, sa vie maritale, etc. Et puis Tamaz... cet homme qu'elle attend depuis si longtemps.
Je vous recommande vivement ce roman, que j'ai tant aimé !
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Souliko " petite âme" désigne la Géorgie.

La mer Noire nous raconte l'histoire de l'exil, l'exil d'un pays qu'on doit fuir sans rien emporter du jour au lendemain. Ce déchirement intense dont beaucoup ne savent pas comment faire pour y survivre.
Tamouna, notre héroïne y parvient par la mémoire, ces fragments qui remontent à la surface comme l' écume de la mer qui se fracasse contre la grève, la mer Noire.
Tamouna nous livre sa vie, au gré de l'Histoire , de sa petite histoire, elle a 15 ans, elle découvre l'amour avec Tamaz qui sera cet amour absolu pour la vie au bord de la mer Noire.
Elle est à Paris, dans un exil non choisi, elle construit sa vie peu à peu entourée des siens.
Seul, son père péri dans cette tragédie de la grande Histoire, en Géorgie, pour préserver son idéal.
Elle en garde une cicatrice, un trou qu'on ne sait combler, même avec sa sœur, le père est devenu un absent, on ne prononce plus son nom.
Un beau petit roman ou l'émotion affleure à plus d'une page, l'amour restant le maître des lieux. Cette ultime rencontre avec Tamaz pour son anniversaire nous bouleverse.


" Tu es très belle, dit-il, tu es une belle vieille dame, j'étais sûr que tu le serais.
À la Géorgie et à toi, l'amour de ma vie, dit-il"

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Joli roman, excellent thème, bonne structure du récit mais il manque un peu d'âme à mon goût. Un style efficace, peut être trop. Peut être trop d'années et d'évènements couverts dans ce court récit ce qui ne donne guère de temps à l'attachement, aux descriptions de la Géorgie ou du quotidien des Géorgiens en exil.

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Tamouna va fêter ses quatre-vingt dix ans. Toute la famille va venir le célébrer avec elle, mais ses premières pensées du jour vont à Tamaz. 

Tamaz son amoureux rencontré l'été de ses quinze ans quand elle habitait encore à Batoumi, entourée de ses parents de ses grands-parents et de leur famille élargie. 

Batoumi, qu'il a fallu quitter quand la révolution bolchevique a sonné le glas de la toute jeune démocratie géorgienne dont son père était le ministre de l'agriculture.

Exilés à Paris à l'orée des années 20, il a fallu apprendre la langue, renoncer aux rêves de carrière artistique et devenir secrétaire ... 

Et puis aussi, se mal marier avec un compatriote, dont le père était lui un proche de Staline, avoir deux enfants, heureusement ... 

Tamouna a traversé le siècle, croisant Tamaz à intervalles réguliers, mais jamais quand il fallait, l'un des deux toujours engagé ailleurs quand l'autre se trouvait libre.

En ce jour d'anniversaire, Tamouna se souvient de sa vie et ses souvenirs s'entrecroisent avec l'arrivée des différents invités, ses enfants, petits-enfants, amis ... et Tamaz, si présent dans ses rêveries sera-t-il présent ce soir ? 

Un roman où la vieille dame d'aujourd'hui est toujours la jeune fille si sensible, où la vie de l'une se mêle si habilement aux rêves de son jeune moi ... 

Kéthévane Davichewy nous fait revivre cette vie dans une écriture pudique et bienveillante, les choix, d'une femme libre avant l'heure, d'une femme qui a pu réaliser ses rêves ... 

Un grand roman qui me donne envie de me replonger dans l'oeuvre de cet écrivain. 
Lien : http://les.lectures.de.bill...
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