⛪️ « Che vuoto mi hai lasciato, che spazio inutile dentro di me deve imparare a chiudersi. Il mio corpo ha perso il centro, de adesso in poi noi siamo due staccati, che possono abbracciarsi e mai tornare una persona sola. A terra sulle pietre della stalla c'è la placenta, il sacco vuoto della nostra attesa. »
(P.74)
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Au nom de la mère ou l'histoire de la Nativité racontée par Marie (ou Miriam) elle-même. Avec les mots simples d'une jeune femme sur le point de se marier,
Erri de Luca donne la parole à Marie, qui raconte à Iosef, son futur époux, comment un ange l'a visitée et comment elle s'est retrouvée enceinte alors qu'elle était encore vierge. Loin du discours biblique ou traditionnellement religieux,
Erri de Luca réussit à rendre compte des émotions d'un homme et d'une femme dont le cours de la vie leur échappe complètement, désemparés et inquiets face aux réactions de leurs pairs, dans une société qui punit l'adultère. Malgré cela, Iosef et Marie se vouent l'un l'autre une confiance inaltérable, socle de leur amour, et porté par le miracle de l'Ange annonciateur.
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Au nom de la mère est pour moi un récit essentiel qui replace la Femme au centre du plus grand miracle religieux, sans pour autant déconsidérer le rôle de l'homme en tant que mari et futur père. Comme à son habitude,
Erri de Luca fait preuve d'une poésie et d'une intelligence sans pareilles ; malgré tout, c'est un exercice dans lequel je l'aime moins car son empreinte et son histoire y sont, sinon peu présentes, presque absentes.