Avec vous, j'ai repensé à Pascal et à son choix de faire comme si. Je me trouve contraint de renoncer à la certitude de savoir et je suis donc hors du domaine de l'hypothèse. J'agis et je pense comme si vous étiez coupable de toute façon. C'est ma fiction.
Vous, vous êtes disposés à parler d'accidents du travail quand il s'agit en réalité d'homicides de travailleurs, poussés au-delà des limites de leur résistance et des conditions de sécurité. Vous qualifiez d'accidents les dizaines de milliers de blessés et le millier de morts dus au travail manuel chaque année en échange d'un salaire. Mais ici vous doutez du mot "accident" quand il se rapporte à une activité périlleuse, ludique, avec des risques pris délibérément, en toute conscience du danger encouru.
J’ai toute une variété de bonheurs avec toi, tu ne m’en as pas privé, tu en as même inventé que je ne pouvais imaginer. Ils sont faits sur mesure pour moi et ne pourront se reproduire avec aucune autre.
Il en va ainsi des bonheurs.
Ta présence a mis les jours en file indienne, en route vers les rendez-vous.
Question : Reprenons du début de votre journée. Vous ne reconnaissez pas la personne de la photo que je vous ai montrée.
Réponse : Je ne la reconnais pas, j’oublie les visages, à plus forte raison, des années plus tard. Je ne pourrais que répéter ce que j’ai déjà dit.
Q. Que pensez-vous du hasard qui vous a placés sur le même chemin, le même jour et à la même heure ?
R. C'est une coïncidence.
Q. Définition incomplète pour moi : coïncidence volontaire ou fortuite ? Pour moi qui suis chargé de l'enquête, la coïncidence est un indice.
C’est le parfait objectif du pouvoir, arriver au plus haut degré d’incompétence et décider de tout. Je vois la société comme une construction faite de matériaux de plus en plus mauvais au fur et à mesure qu’elle progresse vers le haut
J'ignore tout de ce voyage, je ne sais ni où ni quand aura lieu l'accostage sur la terre ferme. Ce qui compte pour moi c'est que les jours aient un sens, avec une proue qui glisse lentement en avant en compagnie du temps.
Pourquoi j’aime le tennis : je me le suis demandé. Pour la géométrie plane des trajectoires qui cherchent le point du terrain le plus éloigné du joueur adverse. La raquette utilisée comme une massue et comme une caresse. Le bruit des coups qui varie du claquement de doigts au bruissement d’une poignée de main. Le rebond de la balle fait le bruit de la goutte perdue par le robinet.
Doucement avec les duels : ils ont lieu à armes égales et sur le même plan. Entre accusateur et prisonnier, pas de duel ni de duo. Moi, je me bats pour mon nom et ma liberté, pas vous.