Mantegna, le mélancolique...
J'ai vu le San Sébastian de
Mantegna lors de ma première visite au Louvre, je devais avoir quinze ans et je me souviens de m'être dit quelque chose comme : C'est bien le diable si je trouverais jamais intéressant ce genre de peinture trouble, cette apologie de la souffrance et du martyre… Il ne faut jamais dire jamais! C'est un de mes tableaux préféré, je l'adore… Il donne la clé de l'oeuvre de
Mantegna.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Saint_S%C3%A9bastien_%28
Mantegna%29#/media/File:Andrea_
Mantegna_088.jpg
Je vois maintenant, cet extraordinaire traitement des contraires qui est la marque de l'art authentique. S'il n'y avait pas le martyr on ne saurait assez bien voir les merveilleux détails du paysage qui est la beauté du monde, s'il n'y avait pas les archers sans pitié, le San Sébastian ne serait pas si bien notre image.
Au petit musée Jacquemart André à Paris, il y a ce Christ étonnant qui marque aussi des contraires qui surexposent l'émotion : Bonté/ Infamie, Splendeur/Laideur.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_d%27%C5%93uvres_d%27Andrea_
Mantegna#/media/File:Ecce-homo_
Mantegna.jpg
La Beauté absolue de la Vie nous transpercera jusqu'à notre dernier souffle…