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sur 155 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
J'ai passé un très bon moment de lecture avec ce roman. C'est la première fois que je lis un roman qui se passe en Argentine et je dois dire que l'immersion était totale! J'ai tourbillonné et dansé au rythme de la musique, mon esprit s'est totalement transporté grâce au violon de Dante. J'ai apprécié cette histoire de part son côté historique, mais aussi grâce au personnage de Dante que j'ai trouvé vraiment courageux. J'ai aimé le style d'écriture de l'auteure: parler de Dante, un personnage masculin tout en utilisant le pronom elle et en accordant tous les verbes/ participes passé au féminin, ce qui nous rappelle d'où il/elle vient réellement. Toutes les personnes qui croiseront sont chemin auront un impact sur sa vie, et particulièrement ceux des derniers chapitres. On voit vraiment l'évolution du personnage entre le début et la fin du roman, et je suis heureuse de constater que Dante a trouvé le bonheur si loin de chez elle, alors que tout avait si mal commencé pour elle…
Une lecture que je recommande si vous souhaitez voyager dans l'Argentine des années 20!
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Fresque intéressante sur l'immigration italienne en Argentine au début du XX° siècle, les origines du tango et l'évolution de la musique. Dante fait de l'ombre au chevalier D'Eon et la sensualité dégagée par ces femmes me remettent en mémoire les paroles de cet ancien supplétif harki, le vieux Medj. Il m'avait étonné dans ses propos touchant à la sexualité féminine en disant que son fantasme était de pouvoir un jour observer deux femmes faire l'amour. La façon dont il en parlait, se délectant dans les détails me laissait penser qu'il avait réalisé ce désir caché. le tango qui à l'origine est un art macho se danse entre hommes au début, parmi les petites gens des « conventillos » ou dans les bordels avant de toucher les sphères du beau monde, Carolinas de Robertis choisit de transgresser les codes. Ce roman remarquable nous fait découvrir les arcanes de cette musique bien avant qu'Astor Piazzola ne la modernise. Par ailleurs, rendons hommage à l'auteur pour l'aspect documentaire et les sources historiques mobilisées afin de donner plus de véracité au roman.
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Février 1913, après 21 jours de traversée,sur le seuil de sa vie de femme, Leda arrive en Argentine, elle n'imagine pas alors que jamais elle ne reverra sa famille. Sur la quai, de Buenos Aires, Dante son mari n'est pas là, il est mort en luttant pour le droit des travailleurs.
Leda se retrouve seule dans cette ville qui ne dort jamais, mélange de cultures et de langues, où le bruit est incessant, la puanteur tenace, elle intègre un conventillo, logement communautaire où des familles entières peuplent chaque pièce, où les célibataires dorment côte à côte. Ici, comme dans son village de l'Italie, les mains des femmes servent à la cuisine, à la couture ou au ménage, mais surement pas à jouer du violon
Mais Leda va découvrir le tango une musique vive qui réveille les os et donne envie de danser, cette nouvelle musique va entrer par toutes les fibres de son corps, elle ne s'est jamais sentie plus vivante. Mais comme le tango n'est pas une musique pour les femmes, Leda se coupe les cheveux, enfile le costume de son défunt mari et va devenir homme pour assouvir enfin sa passion.

Comme moi laissez-vous emporter par l'écriture luxuriante et légère de Carolina de Robertis, dans ce roman coloré où la sensualité affleure à chaque page, c'est bien l'histoire de cette musique devenue danse qui nous est contée à travers le parcours de Leda. Il y a un siècle, le tango était la musique de la sous-classe à Buenos Aires, jouée par les habitants et dansée dans les maisons closes, l'auteur nous fait vivre de l'intérieur la transformation de cette musique vivante qui évolue en permanence, avec l'apport de nouveaux instruments et de nouvelles sonorités puis son déferlement jusque dans les beaux quartiers. Et puis la voix du chanteur qui va prendre le pas sur les instruments, cette voix qui raconte une histoire et vous donne des frissons.

Un roman sur la vie des femmes en ce début de siècle, illustrée par le lourd secret de Cora, la cousine chérie de Leda, sa presque soeur, qui deviendra Cora la folle. L'auteur nous parle de leurs désirs,de leur sexualité, certains passages sont "muy caliente". Un récit où la sensualité des femmes et du tango se mélangent, où le rythme des mots et la musique ne font qu'un. Mais ce livre nous parle aussi des conditions de vies des immigrés en Argentine juste avant la guerre, des syndicats et des anarchistes qui commencent à s'organiser pour lutter contre le patronat.
Quand vous aurez refermé ce roman, vous entendrez encore longtemps le son mélancolique du bandonéon. Merci à Babelio et au Cherche Midi pour cette bien belle découverte.

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Une fois que Leda a quitté sa patrie natale (l'Italie) et rejoint le Nouveau Monde à Buenos Aires plus précisément, elle se retrouve confrontée à la solitude, à l'étrangeté. Arrivée seule, elle restera seule puisque son mari est mort. La voilà nouvelle dans un lieu qu'elle ne connaît pas et dont on ne cesse de lui répéter qu'il est dangereux pour les femmes. Pourtant, Leda ne va pas se laisser abattre et elle ne réfléchira jamais vraiment au fait de retourner auprès de sa famille en Italie, pis, il n'en est pas question pour cette presque femme qui se retrouve veuve et encore vierge à dix-sept dans un autre continent que le sien.

Leda, c'est la femme de courage, celle qui tente le tout pour le tout pour réaliser ses rêves, pour vivre comme elle le souhaite, elle est l'image même de l'expression "on ne vit qu'une fois", même si elle doit mourir pour faire ce qu'elle aime, alors soit, parce que ne pas faire ce qu'elle aime, c'est mourir.
Cette image est d'autant plus véridique dès l'instant où elle découvre le tango et les interdits qui vont avec, mais elle va persévérer, quitte à devenir un autre qu'elle-même.

J'ai autant adoré l'ambiguïté du personnage de Leda qu'il m'a dérangé. L'auteure joue énormément sur le dédoublement d'identité - le parallèle fait avec sa cousine Cora le montre d'ailleurs bien, Leda n'est pas plus Leda que Dante, mais elle devient Cora celle qui voulait s'émanciper de ses parents, qui voulait vivre. On a plusieurs identités qui s'entrechoquent en un seul et même personnage et j'ai trouvé ça vraiment très intéressant. Mais ça m'a dérangé dans le sens où parfois je ne trouvais pas ça réellement plausible, je pense notamment aux rapports sexuels entre Leda et Carmen, mais le plaisir de la lecture a pris le dessus et je suis passée outre.

Parallèlement à toute cette histoire d'émancipation, il y a l'histoire du tango, bien évidemment, mais aussi celle de l'immigration à Buenos Aires au début du XXème siècle. L'auteure s'attache à décrire les conventillos où la plupart des immigrés vivaient les uns sur les autres, sans possibilité d'intimité à moins de gagner un bon petit paquet d'argent. J'adore découvrir de nouveaux horizons quand je lis un livre et j'ai été servi avec Les Dieux du tango parce que j'ai vraiment eu le sentiment d'être projeté en Argentine lors de ma lecture, je me voyais dans les rues à l'aube, lorsque Leda sort du cabaret, le Leteo après avoir passé toute la nuit à jouer du violon ou encore lorsqu'elle entre dans sa chambre-placard qui sent le moisi, mais dont elle doit se satisfaire pour ne pas que quiconque apprenne son secret.

Et puis forcément, il y a le tango, ce qui est quand même au centre de l'oeuvre (et dans le titre aussi donc bon). C'est un réel coup de foudre entre Leda et le tango, cette musique envoûtante qui en est à ses prémisses. Bien sûr, le sexe de Leda va d'abord brider son envie d'apprendre à jouer, de se produire devant un public : elle est une femme, elle ne peut pas jouer de cette musique qui est réservée aux hommes, tout au plus, elle peut danser - et encore ! On s'en doute, Leda ne va pas se laisser faire et elle va aller plus loin, elle va relever le défi de devenir musicienne et de jouer du tango sur une scène, reste à savoir comment ça se va terminer !

Il y a aussi ce que j'ai appelé des "égarements" dans le livre, on suit des personnages secondaires, que Leda va croiser à un moment dans sa vie pendant plus ou moins longtemps comme cette femme avec qui elle fait la traversée en bateau et dont on va avoir accès à ses sentiments sur un très court moment puis plus rien, même chose pour l'homme qui va jouer avec elle pour la première fois, Nestore ou même pour le chef du groupe, Santiago (qui est absolument génial !). J'ai bien aimé saisir les sentiments de personnages que l'on rencontre furtivement, à la volée pour les voir disparaître définitivement, c'est un bon résumé de la vie en elle-même, des connaissances et des oublis.

L'amour pour le tango est perceptible du moment où Leda le découvre jusqu'à la fin de l'oeuvre, le tango est ce qui la maintient en vie et rend sa vie tout à fait unique. C'est ce qui rend l'histoire aussi intéressante également, au même titre que ce terrible secret bien enfoui au sujet de Cora.

Les Dieux du tango a été une bonne découverte pour moi, j'ai facilement senti l'atmosphère de la ville grâce à de bonnes descriptions et de belles rencontres. Ce livre interroge aussi sur la place de la femme dans la société (par le biais de l'héroïne, mais aussi avec les autres femmes qui sont couturières, danseuses ou alors prostituées), mais aussi sur l'homosexualité.
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Quelle jolie découverte ! Merci aux éditions Cherche Midi de m'avoir proposé l'envoi de ce roman que j'ai adoré. Les Dieux du tango met à l'honneur la femme. Il véhicule une vraie idée féministe et revendique le droit de chacune d'entre nous d'être libres et de faire ce que l'on aime. Un message magnifique, bercé de musique, dans une Argentine du début du XXe siècle. Un dépaysement qui m'a fait du bien.

Leda, une jeune italienne de dix-sept ans, va embarquer à bord d'un bateau direction Buenos Aires afin d'y retrouver son cousin Dante qu'elle vient tout juste d'épouser. C'est avec appréhension que Leda, accompagnée du violon de son père, s'en va loin de sa famille. En arrivant en Argentine, Leda apprend que Dante est mort et se retrouve seule dans cette ville immense qu'elle ne connaît pas et où il est dangereux de s'y promener seule lorsqu'on est une femme. Pourtant elle ne souhaite pas retourner en Italie. Elle découvre les Amériques et surtout, le tango. Cette musique l'envoûte complètement et elle aussi voudrait la jouer avec son violon. Mais voilà, le violon est interdit aux femmes à cette époque. Vient une idée à Leda : celle de se vêtir du costume de son mari décédé afin de pouvoir être un homme en droit de vivre de cette musique. Nous suivons donc Leda, qui peu à peu deviendra Dante, un musicien doué et passionné, qui découvrira les joies de la musique mais aussi celle des femmes.

Le personnage de Leda m'a touchée au plus profond de mon être. Quelle jeune fille courageuse ! Leda ne part pas seulement à la découverte des Amériques, mais également à la découverte d'elle-même. Et ce qu'elle découvrira est passionnant. La passion de la musique s'insinue tellement fortement en elle que ça en devient vital. Les femmes n'y ont pas droit et pourtant, elle se donnera tous les moyens possibles pour parvenir à réaliser son rêve. le tango, cet air argentin dont tout le monde parle, elle aussi veut en jouer. L'évolution du personnage de Leda est juste passionnante à suivre. D'une jeune femme timide, perdue, nous passons à un jeune homme courageux, doué et déterminé. le changement d'identité de Leda n'a fait que la rendre plus forte.

L'auteure, doucement, mène Leda à sa nouvelle identité, venant même jusqu'à l'appeler Dante durant tout le récit. Moi même lectrice, j'oubliais parfois que c'était d'une femme dont-on parlait. J'ai trouvé ça superbe. Les femmes à cette époque, ont des interdits. J'ai aimé voir que Leda, sous son apparence masculine, pouvait égaler les hommes, voire se montrer plus douée qu'ils ne le sont. Un joli et percutent message pour toutes les femmes. Ce personnage est vraiment très fort. Leda, dans son périple, ne découvrira pas que la musique mais aussi sa sexualité en tant que « nouvel homme ». le thème de la sexualité est très abordé dans Les Dieux du tango notamment avec l'apparition du désir chez Leda. J'ai trouvé cet aspect très intéressant et très bien traité.

Leda n'est pas le seul personnage central de cette histoire. le tango lui-même est un personnage à part entière et qui nous guide tout au long du récit. Les Dieux du tango nous en apprend beaucoup sur cette musique, cette danse, ces chants. Car le tango est décrit dans sa totalité et son évolution au fil des années a été énorme. D'abord la musique, puis la danse de couple, puis le chant. J'ai adoré apprendre de cette culture qui m'était plus ou moins inconnue jusqu'à maintenant. Que ce soit pour les gens pauvres, ou pour les aristocrates, le tango se démocratise, il est dans toutes les têtes et il se libère lui aussi avec le temps qui passe. Il touche de plus en plus de monde et m'a totalement embarquée moi aussi.

Grâce à Leda/Dante et à ses rencontres nous avons droit à une palette de personnages tous aussi intéressants les uns que les autres. Petit coup de coeur pour Rosa, cette chanteuse de tango que j'ai adoré (mystère quant à son rôle dans cette histoire!). Certaines bribes de leurs histoires personnelles nous sont racontées. Je ne vous en dirai pas plus sur eux, découvrez les au fil des pages. Des flashbacks de la vie de Leda en Italie nous sont aussi décrits et nous aide à mieux la comprendre.

Le seul bémol que je pourrais trouver concernant Les Dieux du tango sont les quelques longueurs dont souffre parfois le récit ainsi que les très longs chapitres. Mais malgré ça, la lecture reste fluide et agréable, je n'ai pas vu les pages défiler. La plume de Carolina de Robertis est très jolie et sa façon d'écrire m'a énormément plu.

Je pense que si on ne m'avait pas proposé de lire ce livre, je ne me serais pas retournée dessus en librairie et cela aurait été vraiment dommage. Je serais passée à côté d'une très belle histoire, une histoire qui parle de liberté, de droits, de femmes fortes qui se battent pour vivre la vie qu'elles souhaitent avoir. La fin de cette histoire est belle, j'ai même failli verser une larme. Je ne voulais pas quitter Leda/Dante, je ne sais plus comment je dois l'appeler mais peu importe son identité, ce personnage restera gravé dans ma tête encore longtemps !
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Nous sommes au début du XXeme siècle en Italie, Leda s'apprête à partir pour l'Argentine rejoindre son cousin et époux Dante. Oui mais voilà à son arrivée son cousin est mort et Leda n'a pour survivre que quelques pièces et son violon. Alors que la raison et toute sa famille souhaitent la voir rentrer en Italie, elle fera le choix inverse.

J'ai beaucoup aimé ce roman malgré le fait que j'ai mis beaucoup de temps à entrer dans le récit : plus de 100 pages. Je pense que cela est dû au fait que la 4eme de couverture en raconte déjà beaucoup et que sur ces 100 premières pages j'ai eu l'impression d'une redite particulièrement longue de la 4eme de couverture. Mais ensuite le rythme s'accélère et l'histoire épouse le rythme du Tango si présent dans ce roman.

J'ai certainement aussi été un peu dérouté par le style de l'autrice qui m'apparaissait ardu au début mais pareil je m'y suis fait et ensuite les pages ont défilées à une vitesse folle !

Ce roman propose de se plonger dans le monde du Tango et dans ses évolutions. Je lis très peu de romans ou la place de la musique est forte, tout simplement car je n'y connais strictement rien en musique mais je suis contente d'avoir sauté le pas avec ce roman !

Ce roman est aussi un plaidoyer sur l'émancipation d'une jeune femme du début du XXeme siècle. C'est aussi un livre qui aborde les questions d'identité de genre et d'orientation sexuelle. A ce sujet et sans vouloir trop vous en dévoiler, je me suis interrogé à de nombreuses reprises sur le choix des pronoms pour la personnage principale mais une phrase dans les dernières pages du livre m'a permis de trouver une explication au parti pris de l'autrice.

Un conseil : si vous voulez le lire, ne lisez pas la 4eme de couverture !

Et vous, l'avez-vous lu ?

Quel livre ou la musique à une place importante me conseillez-vous pour poursuivre ma découverte ?
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Du tango, je ne connaissais que la danse sensuelle moderne.

Le roman de Carolina de ROBERTIS m'a offert une plongée dans l'histoire du tango.

J'ai aimé suivre Leda depuis son petit village napolitain jusqu'à Buenos Aires où elle doit retrouver son mari. Celui-ci est malheureusement décédé lors d'une manifestation.

J'ai aimé que le violon de Leda soit celui du Roi de Naples et qu'il devienne une partie du sextuor le plus populaire de la ville.

Mais pour pouvoir jouer, Leda doit se grimer en homme. Elle prend le nom de son mari défunt, Dante. Au fil des jours des mois et des années, sa féminité disparait.

J'ai aimé que le chef du sextuor raconte comment le tango est né, son évolution en fonction des différents instruments, puis l'apparition du chant d'abord par les hommes puis par les femmes.

J'ai découvert les conditions de vie des immigrés d'Argentine, les nationalités et les langues se mêlant dans un même immeuble.

J'ai aimé ces femmes qui défient les codes rigides pour pouvoir simplement vivre comme elles le veulent.

L'image que je retiendrai :

Celle de Leda devenu Dante souhaitant être enterrée comme un homme.
Lien : https://alexmotamots.fr/les-..
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Ce qu'il y a bien avec les #livres, c'est que, parfois, ils nous entraînent là où nous ne serions jamais allés sans eux. Hors de nos sentiers battus, à la découverte de l'autre et des autres. Et parfois, le voyage est si intense que plus rien n'a d'importance si ce n'est de passer d'une page à l'autre… du genre, il faisait jour lorsque tu as pris ton #bouquin📖, voilà qu'il fait nuit et tu ne t'es rendu compte de rien. Je ne suis pas certaine que j'aurai lu Les Dieux du Tango si le (très sympathique) Benoît de chez @cherche_midi_editeur_ ne me l'avait pas proposé… Et bien mal m'en aurait pris. Preuve, s'il le fallait encore, qu'il n'y a pas de hasard dans la vie... 🌟

Car, n'ayons pas peur des #mots, ce #livre m'a tout simplement subjuguée. Parce qu'il est de ces histoires qui restent. Dans la tête, dans le coeur. Dans le corps. Comme si son feu brûlait encore en nous, longtemps après l'avoir refermé. Comme si l'on était au-delà de la (simple) lecture, que l'on était passé dans l'indicible, le besoin presque physique. Plus de cinq cent pages et pourtant, j'aurais voulu continuer à arpenter les rues de Buenos Aires, la nuit, le jour, à garder caché le secret de Leda, à danser sur la #musique de Dante à n'en plus sentir mes jambes. A découvrir les dessous d'une ville en plein essor, sa fièvre, son danger, sa volupté.

Carolina de Robertis a une telle musicalité dans son style d'#écriture, une telle force, une telle chaleur… Et en même temps, il y a cette douceur distillée à chaque ligne, cette faculté de nous faire adorer son personnage sans aucun compromis. Cette manière de prendre son temps pour nous faire profiter de chaque instant. le récit est hanté par les fantômes du passé, et brille pourtant d'une si violente actualité… Les mots laissent leurs empreintes - et des images aussi. Les Dieux du Tango, c'est un vrai film à Oscars, un éclat de diamant, une grande histoire d'amour, entre deux êtres, avec soi-même, avec la musique. Un pur moment de lecture.
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Malgré sa taille imposante, j'ai dévoré ce roman en peu de temps. Une histoire addictive qui transporte le lecteur au coeur de l'Argentine au début du XXème siècle.

La plume de l'auteure est agréable, fluide et nous dépeint une héroïne attachante qui se retrouve seule, sans famille, dans un pays totalement inconnu. Celle-ci fera preuve de beaucoup de courage et de détermination pour pouvoir survivre dans cette ville dominée par un flot d'immigrés en constante augmentation.

Mais ce roman est avant tout une ode à la musique et au tango qui naît à ce moment-là en Argentine. Au fil des pages, on découvre son histoire et son évolution.

Un contexte historique qui m'a beaucoup plu et qui est également marqué par les conditions de vie difficiles des femmes à Buenos Aires à cette époque. Leda, par la force des choses, va devoir se travestir en homme afin de pouvoir assouvir sa passion pour le tango, une musique encore interdite aux femmes.

Hormis quelques longueurs lors de la traversée en bateau au début du roman, le rythme du récit m'a emportée avec cette histoire envoûtante. Un roman très riche sur les femmes, l'homosexualité et l'amour dans une ville qui s'éveille peu à peu au rythme du tango.

Dépaysement garanti avec ce roman qui nous livre un vibrant hommage au tango à travers un superbe portrait de femme. Une histoire passionnante et sensuelle qui m'a offert un très bon moment d'évasion.
Lien : https://mesechappeeslivresqu..
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Je ne vais pas faire une critique complète comme je le fais d'habitude car beaucoup de lecteurs l'ont déjà fait sur Babelio.
L'atout majeur de ce roman est que son auteur Carolina de Robertis nous fait découvrir l'histoire du tango à travers l'histoire de Leda. Leda est une jeune femme d'origine italienne qui avait conclu un marché avec son cousin avant que ce dernier la précède à immigrer en Argentine, celui de la faire venir par tous les moyens. Léda et Dante ont beaucoup souffert du décès de la jeune soeur de Dante, Cora. Leur but était de fuir ce lieu et ces personnes qui ont fait souffrir Cora. Malgré que Dante n'était pas un anarchiste, il avait été au mauvais endroit et au mauvais moment. Leda arrivera en Argentine mais elle devra se construire une vie sans Dante. Sa "roue de secours" est la musique, qu'elle a appris en cachette. Et en ce début du XXème siècle, Buenos Aires vibre au son du tango.
Il est donc clair que ceux qui aiment le tango seront ravis de lire ce roman. le roman s'est largement inspiré de l'histoire du tango, et l'histoire de Leda évoluera en même temps que cette musique et sa danse.
"Les Dieux du tango" c'est également l'histoire d'une femme qui pour survivre doit devenir un homme. Une métamorphose réussie avec un coup de pouce du destin. Leda finira par être un homme, faire ce que font les hommes jusqu'à aller dans les bordels, à penser comme un homme. Sa seule limite est sa physionomie qu'elle devra cacher.
Même si la lecture du roman était un peu fastidieuse pour ma part, je lis essentiellement des romans sur l'Inde, je referme ce roman avec le plaisir d'avoir appris quelque chose. Et juste pour cela, je ne peux pas attribuer une mauvaise note au roman. le roman a été travaillé minutieusement par son auteur et le résultat est assez positif. Après on aime ou l'on aime pas, cela dépend de son lecteur.

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