Un jour tu deviendras adulte, dit-il. Et ce jour-là ta mère n'aura plus personne à qui parler.
- Et plus je veux faire l'amour avec toi. Parce qu'il y a un certain type de sexualité qui a un caractère purificateur. C'est l'antidote de la désillusion. Le contre-poison.
- Tu as besoin d'être enflammé, c'est ça? C'est ton élément.
Qu'ils se voient l'un l'autre, bien propres, dans la lumière meurtrière.
Comme les choses perdurent, les habitudes liées à la gravité et au temps, dans cette réalité neuve et fluide.
"La technologie est cruciale pour la civilisation, pourquoi? Parc e qu'elle nous aide à construire notre destin. Nous n'avons pas besoin de Dieu ou de miracles ou du vol du bourdon. Mais elle est là aussi, tapie à l'affût et indécidable. Elle peut aller dans un sens comme dans l'autre."
Je ne lisais pas par plaisir, même enfant. Je n'ai jamais lu par plaisir. Prenez-le comme vous voudrez. Je pense trop à moi-même. Je m'étudie. Ça m’écœure. Mais c'est tout ce que j'ai. Je ne suis rien d'autre. Mon prétendu ego est une petite chose tordue qui n'est sans doute pas si différent du vôtre mais en même temps je peux dire sans crainte de me tromper qu'il est actif et éclatant d'importance et qu'il connaît sans arrêt de grandes défaites et de grands triomphes.
Il y a un dicton de la sagesse chinoise, dit-elle. Savoir et ne pas agir c'est ne pas savoir."
Un escalier menait à la galerie du premier étage, et une femme était assise sur les marches, elle, sans confusion possible. On discernait une certaine qualité dans sa posture, une légèreté de maintien, et puis il vit qui c'était. C'était Élise Schifrin, sa femme qui lisait un livre de poésie.
Il dit : "Récite-m'en un."
Elle leva la tête et sourit. Il s'agenouilla sur la marche au-dessous d'elle et posa les mains sur ses chevilles, admirant ses yeux laiteux au-dessus du bandeau du livre.
"Où est ta cravate ? dit-elle.
–J'ai eu mon check-up. Vu mon coeur sur un écran."
Il glissa ses mains le long des mollets jusqu'aux creux derrière les genoux.
"Je n'aime pas dire ça.
–Mais.
–Tu sens le sexe.
–C'est le rendez-vous avec mon médecin que tu sens.
–Je sens le sexe sur toute ta personne.
– C'est quoi. C'est la faim que tu sens, dit-il."
- Ça ne peut pas se permettre d'être dur. Ça ne se le permettra pas psychologiquement, dit-elle. Ça sait ce qui se passe là-derrière.
... Avec ce que les gens jettent on pourrait bâtir une nation.